Le malaise des cadres et des professions intermédiaires s’accroît

A l’occasion de son 18ème congrès, la CGT des Ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict-CGT) a rendu public son baromètre, construit en partenariat avec Sécafi et réalisé par Viavoice, sur la situation et les aspirations des cadres et des professions techniciennes et intermédiaires.

Majoritairement confrontés à l’explosion de leur temps et de leur charge de travail, avec des salaires qui ne suivent pas, les cadres ont par ailleurs le sentiment de ne pas être associés aux choix stratégiques de leurs entreprises, dont les pratiques entrent régulièrement en contradiction avec leurs éthiques professionnelles. Des sentiments que partagent majoritairement les techniciens et professions intermédiaires, nombre d’entre eux dénonçant par ailleurs une détérioration des pratiques managériales, qui les empêchent d’effectuer un travail de qualité.

Source : Baromètre Sécafi / Ugict-CGT, réalisé par ViaVoice – Opinions et attentes des cadres et des techs et professions intermédiaires

Parité au travail : des mesures attendues, mais aussi des mentalités à changer

Les résultats d’une étude réalisée par Viavoice pour France 2 et RTL mettent en avant de fortes attentes, au sein de l’opinion publique, pour réduire, ou mieux supprimer, les inégalités entre les femmes et les hommes dans le cadre professionnel. Mais au-delà des mesures à mettre en place dans les entreprises, ils révèlent aussi des efforts importants à faire sur le plan des représentations et des mentalités. De fait si les inégalités dont sont victimes les femmes dans le monde du travail ne sont plus mises en doute (75 % des interviewés en sont conscients, mais 60 % seulement chez les hommes), les a priori sur des métiers « plus adaptés aux hommes ou aux femmes » sont toujours vivaces (pour 60% des Français), de même que les préférences de genre en matière de management ou de collègues de travail.

Source : Hommes et femmes au travail, vers l’égalité ?

Les salariés s’estiment peu préparés aux transformations à venir de leurs métiers

Les premiers résultats de l’enquête réalisée par BVA pour le compte du cabinet de conseil en management et RH BPI Group, qui analyse les sentiments des salariés français face à l’évolution de leurs métiers, font ressortir quatre enseignements principaux : une grande majorité (77%) s’attend à une évolution (forte pour 23%) des compétences nécessaires pour réaliser leur travail dans les trois prochaines années. Face à ces évolutions, seuls la moitié des salariés (54%) se sentent bien préparés, et pour cause : moins d’1 sur 3 (31%) s’est vu proposer une formation adaptée à ces transformations. Pas étonnant, dans ces conditions, que 35% des salariés se sentent exposés à un risque de perte d’emploi !

Source : Enquête BPI Group : un salarié sur trois se sent exposé à un risque de perte d’emploi

Intelligence artificielle : vers des « collaborateurs augmentés » ?

C’est officiel : « 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’IA » ! En tout cas, c’est la récente étude du Boston Consulting Group et du groupe de protection sociale Malakoff Médéric qui le certifie.

Si ce type d’affirmation péremptoire fait trop souvent long feu, cette étude, qui évalue les impacts à venir de l’IA sur les entreprises et leur « capital humain », mérite quand même qu’on s’y arrête. On y apprend par exemple que si les dirigeants considèrent très majoritairement l’intelligence artificielle comme une « bonne chose » pour leur entreprise et pour eux-mêmes, les salariés sont nettement moins enthousiastes (ça se voit même dans un graphique qui ne représente pas les opinions négatives ;-)).

Source : L’intelligence artificielle pourrait créer des « collaborateurs augmentés »

Télécoms : le nombre de plaintes des clients reste très élevé

Pas de quoi pavoiser pour les opérateurs après la publication de l’édition 2017 de l’Observatoire des plaintes et insatisfactions de l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) ! Certes, l’augmentation catastrophique du nombre de plaintes enregistrées durant les deux exercices précédents (+18% en 2015, +50% en 2016 !) a été jugulée, mais la hausse se poursuit (+3,2%).

Pour la 3ème année consécutive, SFR conserve le bonnet d’âne, concentrant plus de 55% des plaintes. Tandis que la situation de Bouygues se détériore (près de 15% des plaintes contre 11% en 2016), celle de Free s’améliore (un peu plus de 9% des plaintes contre 11,5 en 2016), la part d’Orange restant stable (avec un peu moins de 14% des plaintes).

Source : Télécoms : le nombre de plaintes de clients reste élevé

Les utilisateurs de Facebook ciblés en fonction de leurs centres d’intérêt « sensibles »

Ce n’est, hélas, pas vraiment une surprise, au regard des diverses condamnations de la firme de Menlo Park, pour utilisation abusive de ses données à des fins publicitaires : une étude, récemment menée par des chercheurs espagnols, montre que 73% des utilisateurs européens du réseau social – 65% des utilisateurs français – ont été « ciblés » par des experts en marketing en fonction des données dites « sensibles », telles que leurs orientations sexuelles, religieuses, ou politiques, que leur a communiquées Facebook.

Source : Sur Facebook, 65% des Français ciblés sur leur orientation sexuelle, politique ou religieuse

Plus de la moitié des consommateurs français falsifient leurs données clients

Selon une étude paneuropéenne réalisée par YouGov Plc pour le spécialiste de la sécurité RSA, un grand nombre de consommateurs (41% en moyenne aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en France, mais 55% dans l’Hexagone !) communiquent aux entreprises des données clients fausses. S’ils souhaitent avant tout échapper aux sollicitations publicitaires intempestives, nombre d’entre eux ne font tout simplement pas confiance à leurs fournisseurs pour garantir la sécurité et la confidentialité de leurs données.

La data, or noir du XXIème siècle ? Il semblerait qu’il y ait quand même pas mal de boue dans le pipeline…

Source : 55% des consommateurs français prêts à falsifier leurs données clients

Chez Orange et à La Poste, les salariés de droit privé sont désormais majoritaires

Alors que le statut des cheminots est remis en question, cet article nous rappelle notamment que depuis l’an dernier, Orange compte plus de salariés de droit privé que de fonctionnaires, et analyse brièvement les difficultés liées à la cohabitation des deux régimes dans l’entreprise.

Source : A La Poste et chez Orange, les salariés de droit privé sont désormais majoritaires

Une femme sur trois victime de harcèlement sexuel au travail

#MeToo, ça s’applique, malheureusement mais évidemment, aussi au monde de l’entreprise : qu’il soit verbal, physique ou psychologique, près d’une femme sur trois (32%) affirme avoir été victime d’une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage Ifop pour le site VieHealthy.com.

Source : Une femme sur trois serait victime de harcèlement sexuel au travail

Orange Bank a séduit près de 100 000 clients en 4 mois

50 000 clients fin décembre, près du double deux mois plus tard : le lancement d’Orange Bank est une réussite, dont s’est félicité Stéphane Richard lors de la présentation des résultats annuels du groupe.

Source : Orange Bank a séduit près de 100 000 clients en 4 mois

Violences faites aux femmes en ligne : il y a urgence !

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a remis hier à Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique, un rapport accablant sur l’état des violences faites aux femmes en ligne. Le HCE affirme ainsi que 73% des femmes en sont victimes, notamment sous la forme d’un harcèlement sexiste et sexuel via la publication d’images ou de propos insultants, dénigrants ou menaçants, mais aussi d’un cyber-contrôle par leur conjoint. « Pour en finir avec l’impunité des violences faites aux femmes en ligne », le HCE formule de nombreuses recommandations.

Il faut que la société prenne conscience que ces violences s’inscrivent dans un continuum avec les violences faites aux femmes. La stratégie de l’agresseur en ligne est la même que hors ligne, son désir d’emprise identique, et le traumatisme pour les victimes aussi grave.

Source : Internet, un lieu hostile pour les femmes ?

Inégalités salariales hommes-femmes : chez Uber aussi

Une étude, réalisée aux Etats-Unis par des universitaires en collaboration avec l’équipe économique d’Uber, montre que les hommes qui conduisent des véhicules sous la bannière de l’entreprise de VTC  gagnent environ 7 % de plus par heure, soit 130 dollars en moyenne par semaine, que leurs collègues femmes.

Mais cette disparité ne serait pas liée à une discrimination de la part de l’entreprise, de son application ou des passagers. Elle résulterait plutôt de différences de comportements des chauffeurs – qui ont tendance à aller plus vite (et donc à faire plus de courses) et acceptent des trajets plus longs – mais aussi des contraintes auxquelles sont soumises, comme nombre de leurs congénères, les femmes qui conduisent pour Uber :

Les hommes travaillent plus d’heures et prennent plus de courses que les femmes, en moyenne. Pourquoi ? Notamment, parce que les femmes ont plus de contraintes — par exemple, emmener les enfants à l’école le matin, devoir amener Johnny à son match de football… (…) Ces contraintes font que les femmes ont moins d’expérience et bénéficient moins d’apprentissage par la pratique.

Source : Les conductrices Uber gagnent 1,24 dollar par heure de moins que les conducteurs : pourquoi ?

Rupture conventionnelle : des salariés pas tous égaux devant la négociation

Dix ans après la création de la rupture conventionnelle, ce dispositif enregistre, année après année, toujours un peu plus de demandes et d’homologations (plus de 420 000 en 2017, en augmentation de près de 8% par rapport à 2016). Pour la première fois, le ministère du Travail, via la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), s’est intéressé aux indemnités reçues par les salariés concernés. Selon son étude, les cadres, mieux informés sur le droit du travail et moins tributaires du lien de subordination entre employeur et salarié, seraient davantage en mesure de faire valoir leurs droits lors des négociations.

Source : La rupture conventionnelle, jackpot pour les cadres

Un quart des salariés français pratiquent le télétravail

Selon les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop pour Malakoff Médéric, 25% des salariés français auraient recours au télétravail, au moins de façon occasionnelle, mais 6% seulement le font de façon contractualisée. Cette pratique semble toutefois destinée à se développer, puisque sa réglementation a été assouplie par les ordonnances Macron de septembre 2017 et que 56 % des non-pratiquants aimeraient pouvoir télétravailler.

Source : Le télétravail, déjà adopté par le quart des Français, se banalise dans les entreprises

Les recours aux prud’hommes en chute libre depuis 2009

Nous l’avions déjà évoqué il y a quelques mois à travers un article s’appuyant sur les statistiques de différents conseils des prud’hommes. Un récent rapport du Ministère de la Justice vient confirmer la forte tendance à la baisse du nombre de recours à cette juridiction paritaire : entre 2009, dernier point haut atteint, et 2016, dernière année pour laquelle les données sont connues, on observe une chute de 35% des saisines. Le rapport avance deux causes pour expliquer ce phénomène : la création, en 2008, du dispositif de rupture conventionnelle, qui rencontre un « succès » croissant, et la loi Macron de 2015, qui est venue complexifier les démarches de recours aux prud’hommes.

Source : Les recours aux prud’hommes en chute libre depuis 2009