STMicroelectronics va supprimer 430 postes en France

Dans un récent article, nous évoquions l’évolution très négative des chiffres de l’emploi dans l’ensemble de la filière télécoms durant les dernières années. La nouvelle orientation prise par STMicroelectronics ne va pas contribuer à arranger les choses…

stmicroelectronics

Son PDG, Carlo Bozotti, vient d’annoncer l’arrêt progressif de l’activité de l’entreprise dans les processeurs pour décodeurs et box Internet, justifiant la suppression de 1400 postes dans le monde, dont 430 en France ! Dénonçant l’absence d’une stratégie globale, les syndicats de STMicroelectronics contestent le bien-fondé de cette décision. Ils ne manqueront pas de réclamer des comptes à l’Etat actionnaire, à hauteur de 13,5% du capital, lors d’une entrevue à Bercy, prévue pour le 14 février.

Rappelons au passage que Didier Lombard, l’ex-PDG de France Télécom, toujours mis en examen dans le cadre de la procédure en cours suite à la vague de suicides intervenue dans le Groupe durant son mandat, est toujours président du Conseil de surveillance de STMicroelectronics.

Amnesty International interpelle l’industrie électronique à propos du travail des enfants

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Apple, Samsung ou encore Sony n’effectuent pas « les contrôles élémentaires afin de vérifier que la fabrication de leurs produits n’intègrent pas de cobalt extrait dans les mines par des enfants », en particulier en République démocratique du Congo, alerte Amnesty International dans un rapport publié hier. Rappelons que le cobalt peut devenir très nocif lors d’une exposition chronique, et provoquer notamment des maladies respiratoires.

L’ONG appelle « les sociétés multinationales qui utilisent des batteries lithium-ion dans leurs produits à procéder à des contrôles en matière de Droits de l’Homme ».

Source : Travail des enfants : de grandes marques électroniques ferment les yeux (Amnesty) – France Info

Fusion de Nokia et Alcatel-Lucent

Le géant finlandais s’apprête à racheter l’équipementier franco-américain. D’après un communiqué commun des deux sociétés, les actionnaires de Nokia détiendront 66,5 % du groupe et ceux d’Alcatel-Lucent 33,5 %. L’accord avec Nokia pour une offre publique d’échange valorise Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d’euros. Les deux conseils d’administration ont approuvé les termes de l’opération qui devrait être finalisée au premier semestre 2016.

Après avoir abandonné la fabrication des terminaux, les deux anciens leaders européens fusionnent pour faire face aux concurrents chinois (Huawei et ZTE) qui s’implantent de plus en plus dans les réseaux des opérateurs télécoms européens.

Il n’y aurait pas de réductions d’emplois à la clef. Souhaitons-le : les « purges » ont déjà été sévères, tant chez Nokia que chez Alcatel ces dernières années.

Souhaitons aussi que la mise en œuvre de la fusion fonctionne mieux que le rapprochement entre Alcatel et Lucent : nous avons besoin de conserver en Europe des fabricants d’équipements de réseaux pour préserver la souveraineté numérique de notre continent, et nous garantir que toutes les données qui transitent dans nos réseaux de télécommunications ne servent pas à constituer de gigantesques outils de surveillance en dehors de notre continent…

Cash Investigation : « Les secrets inavouables de nos téléphones portables »

Cash investigation

Savez-vous qu’il est possible qu’un enfant chinois de 13 ans, travaillant 16 heures par jour soit « caché » derrière votre smartphone ? Et que votre téléphone portable est fabriqué avec plusieurs minerais qui proviennent du nord-est de la République démocratique du Congo, en prise à des massacres depuis 20 ans.

Une enquête édifiante, à (re)voir en replay sur le site de France 2

Pour s’interroger, s’indigner, différer peut-être l’achat d’un nouveau smartphone… et interroger nos directions d’entreprises  : voulons nous continuer à faire notre business avec la sueur des enfants et le sang des mineurs ?

Bien sûr, ça fâche et ça dérange. Mais n’est-il pas temps d’ouvrir les yeux, pour qu’enfin  ça puisse changer ? Car ne nous faisons pas d’illusion : aujourd’hui, ce sont les enfants chinois et les mineurs d’Afrique qui s’épuisent et meurent pour fabriquer nos smartphones. Mais ne nous faisons pas d’illusion : si nous ne faisons rien, demain,  nos propres enfants seront soumis aux mêmes conditions de travail.  A moins qu’ils n’aient plus de travail du tout… Est-ce ce que nous voulons ?

Et si, chez les opérateurs et les équipementiers européens, nous commencions à plancher sur le smartphone éthique et durable ?

Alcatel-Lucent allège son plan social en France

Finalement, le patron d’Alcatel-Lucent Michel Combes a mis de l’eau dans son vin. Les suppressions d’emplois programmées en France dans le cadre du plan de redressement Shift s’élèveront à 700, et non plus à 900. Cette décision a été prise alors que les syndicats se plaignaient de l’intransigeance de leur direction depuis l’annonce faite en octobre de 10.000 suppressions de postes dans le monde. Arnaud Montebourg leur a prêté main-forte en demandant publiquement une révision du volet français du plan .

Auparavant, le ministre avait appelé les opérateurs du pays au patriotisme économique.

[…]

En revanche, les fermetures et cessions de sites sont confirmées. Et le nombre de suppressions d’emplois programmées sur le site d’Orvault près de Nantes augmente.

Ce site de 483 salariés est politiquement sensible, car proche de Nantes, la ville du Premier Ministre. Il doit être cédé à horizon 2015. Les syndicats réclamaient son maintien dans le périmètre du groupe, puisque 250 spécialistes de la 4G travaillent dans son département R&D. La direction leur a coupé l’herbe sous le pied en annonçant mercredi que 170 ingénieurs 4G d’Orvault allaient être embauchés par la société de services informatiques Altran, qui pourra ainsi offrir de la R&D externalisée à Alcatel-Lucent et à d’autres, sur place. […] Les syndicats jugent cette externalisation d’autant plus surprenante que le très haut débit mobile est un pilier de la stratégie industrielle d’Alcatel-Lucent.

Lire l’article complet dans Les Échos

Voir aussi, dans Ouest France, une partie des propositions formulées par les organisations syndicales pour sauvegarder l’emploi.

Lannion (22). Une charge contre le plan d’Alcatel-Lucent

Les experts comptables du cabinet Syndex ont examiné les justifications économiques du plan. Leur rapport, très critique, est présenté ce matin à la direction.

Injuste, irrationnel, inadapté, tel est le diagnostic porté par les experts sur le projet de restructuration d’Alcatel Lucent.

A lire dans Ouest France

Des centaines de salariés d’Alcatel-Lucent rassemblés devant l’Assemblée nationale

Alors qu’une délégation était reçue par le président de la commission économique, plusieurs centaines de salariés d’Alcatel-Lucent se sont rassemblés, jeudi 24 janvier, devant l’Assemblée nationale pour protester contre le plan de restructuration du groupe.

Munis de pancartes avec les inscriptions « Non aux licenciements » ou « Oncle Ben [le directeur général du groupe, Ben Verwaayen] m’a tué », ils étaient au moins 500 salariés, selon l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC et CGT, à attendre la délégation reçue par François Brottes (PS), le président de la commission économique de l’Assemblée. L’été dernier, Alcatel-Lucent a annoncé à ses 76 000 employés son intention de supprimer 5 000 postes dans le monde, dont 1 353 en France.

« Les deux sujets principaux abordés ont été le prêt et ses garanties ainsi que les moyens de relancer la filière », a rapporté Pascal Guihéneuf, délégué central CFDT, qui a estimé que la commission économique « était bien renseignée sur les problèmes du groupe et de la filière ». « Les salariés s’inquiétent des risques de démantèlement liés au prêt alloué à Alcatel-Lucent qui est gagé sur les brevets de la société, à un taux d’intérêt et à des frais financiers très élevés », a-t-il ajouté.

La suite dans Le Monde

La CGC accuse le gouvernement de lâcher Alcatel-Lucent

Le syndicat CFE-CGC d’Alcatel-Lucent accuse le gouvernement d’avoir abandonné l’idée de porter secours du groupe. L’organisation déplore que les pouvoirs publics aient « renoncé à étudier toute solution alternative » au prêt de 1,6 milliard d’euros que l’équipementier de télécommunications a annoncé, mi-décembre, avoir demandé aux banques Goldman Sachs et Credit suisse. Une facilité financière qui est gagée sur des activités stratégiques du groupe, dont son portefeuille de 29 000 brevets.

« Le gouvernement avait obtenu in extremis un délai de grâce jusqu’à fin janvier 2013 pour trouver une solution alternative à ce prêt, extrêmement dangereux pour l’avenir d’Alcatel-Lucent en France et en Europe« , rappelle la CFE-CGC dans un communiqué, mercredi 23 janvier.

« Or, ajoute le syndicat, selon nos toutes dernières informations émanant de sources sûres, le gouvernement aurait aujourd’hui renoncé à étudier toute solution alternative au prêt de Goldman Sachs et envisagerait plutôt d’intervenir comme pompier en cas de non-respect des covenants », ces tests de performance financière que les prêteurs exigent régulièrement des établissements à qui ils ont accordé leurs crédits.

La suite dans Le Monde

Le communiqué CFE-CGC Alcatel-Lucent

Alcatel-Lucent : Matignon « ne comprend pas bien la stratégie »

L’intersyndicale de l’équipementier télécoms indique que le gouvernement s’est donné jusqu’à la fin du mois pour trouver une autre solution que le prêt garanti sur actifs et brevets auprès de Goldman Sachs et Credit Suisse. Le FSI pourrait participer au rachat de la filiale de câbles optiques.

Il y a urgence. Alcatel-Lucent doit finaliser avant la fin du mois l’accord d’engagements annoncé mi-décembre avec Goldman Sachs et Credit Suisse portant sur des facilités de crédit de 1,6 milliard d’euros. Problème : ce prêt est garanti sur les actifs du groupe, en particulier les précieux brevets des Bell Labs (29.000). Ce prêt, dont « le gouvernement a été informé au dernier moment » était au cœur des discussions, mercredi soir à Matignon entre l’intersyndicale de l’équipementier télécoms et la direction du cabinet du Premier ministre, selon le communiqué des syndicats. « Le gouvernement se donne jusqu’à la fin du mois pour trouver une autre solution » et a confirmé « qu’il cherche des pistes financières alternatives au prêt Goldman Sachs » affirme l’intersyndicale. Le gouvernement « ne comprend pas bien la stratégie d’Alcatel-Lucent en Europe et en France » rapportent les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT, qui ont rappelé « les risques de démantèlement liés au contrat de prêt (cessions d’actifs, brevets, contrôle trimestriel, taux d’intérêts et frais financiers très élevés). »

Lire la suite sur le site de La Tribune

Un appel à l’État pour sauver Alcatel

Dans une lettre commune, les fédérations CGC, CGT et CFDT de la métallurgie demandent au premier ministre une intervention urgente pour éviter un démantèlement du groupe.

[…]

Si les syndicats ont immédiatement dénoncé les conséquences sociales dramatiques du plan, mais aussi la stratégie de la direction consistant à se désengager partiellement du marché européen pour se concentrer sur le marché américain, plus rentable, leur inquiétude a fait un bond, mi-décembre, lorsque le groupe a annoncé avoir obtenu un prêt de 1,6 milliard auprès des banques Goldman Sachs et Crédit suisse. En difficulté de liquidités, et devant faire face au remboursement de 2 milliards d’euros de dettes sur 2013-2015, le groupe a dû contracter cet emprunt au taux de 9 %, ce qui, selon la CFDT, représente 150 millions d’euros d’intérêts à payer chaque année. Mais surtout, l’accord prévoit que le prêt est gagé, entre autres, sur son portefeuille de 29 000 brevets, d’une valeur estimée à 5 milliards d’euros. Autrement dit, en cas de défaut de paiement des échéances, les banques pourraient se servir dans les actifs et les brevets du groupe, qui subirait ainsi une vente à la découpe.

[…]

Pour les trois fédérations de métallos, l’État doit « sécuriser le financement du groupe par des montages financiers qui empêcheraient de tirer la ligne de crédit », et cette intervention passe par « une entrée significative de l’État dans le capital du groupe », qui permettrait la présence de représentants au conseil d’administration, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, avec 3,8 % du capital contrôlé par l’État. Plus largement, elles attendent un « plan global sur les télécoms et le numérique », pour lequel elles proposent des pistes destinées à soutenir le groupe Alcatel-Lucent face à la concurrence. Il s’agirait de conditionner les aides publiques accordées aux opérateurs de téléphonie, à l’engagement de recourir à des fournisseurs ne pratiquant ni le dumping social ni dumping financier, d’attribuer les futures fréquences en téléphonie mobile en fonction de contreparties sur l’emploi, d’agir sur « l’accès équitable au marché européen, pour contrer les équipementiers chinois pratiquant une concurrence déloyale basée sur le dumping », enfin, de tenir compte, comme les États-Unis, de critères de sécurité et de « cyberdéfense » pour sélectionner les fournisseurs.

Lire l’article complet sur le site de l’Huma

Alcatel-Lucent France: les syndicats craignent un « démantèlement du groupe »

Les syndicats d’Alcatel-Lucent France ont exprimé jeudi la crainte d’un « démantèlement du groupe par des rapaces » alors que le groupe de télécoms a obtenu un prêt de 1,6 milliard d’euros garanti par des actifs.

[…]

L’intersyndicale a tenu une assemblée générale, en marge d’un comité central d’entreprise extraordinaire (CCE), devant l’entrée du siège d’Alcatel-Lucent France à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), devant une centaine de salariés rassemblés autour d’un feu de palettes.

Le CCE portait sur le droit d’alerte déclenché par les syndicats suite à l’obtention par le groupe d’un prêt de 1,615 milliard d’euros auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse, garantis entre autres, par son portefeuille de propriété intellectuelle, soit plus de 29.000 brevets actifs à ce jour.

Le groupe, qui a engagé un nouveau plan de restructuration prévoyant près de 5.500 suppressions de postes dans le monde dont 934 à Alcatel-Lucent France, a en effet essuyé un déficit de 146 millions d’euros de juillet à septembre, alors qu’il avait été bénéficiaire de 94 millions un an auparavant.

Selon les syndicats, le groupe emprunterait à un taux de 9%, ce qui l’amènerait à rembourser 150 millions d’euros d’intérêts par an.

Le montage financier prévoirait, selon Frédéric Aussedat, élu CFE-CGC au CCE, des « critères de réussite intermédiaires. Si le groupe ne les atteint pas, Goldman Sachs ne va pas attendre 6 ans pour se faire rembourser. Elle se servira dans les brevets et les actions des filiales. Ce sera de la vente à la découpe« , assure le syndicaliste.

Mercredi, le vice-président exécutif d’Alcatel Lucent, Philippe Keryer, a affirmé devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale qu’il n’avait pas « l’intention de céder telle ou telle partie nantie, en particulier les brevets, puisqu’ils sont clairement l’avenir du groupe« .

L’article en texte intégral dans L’Entreprise

Alcatel-Lucent: un millier de grévistes protestent contre le plan social

En marge d’un comité central d’entreprise, les salariés d’Alcatel-Lucent se sont mobilisés jeudi sur différents sites pour protester contre un plan de restructuration qui vise à supprimer 1.353 postes en France.

A l’appel d’une intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CGT-CFTC, environ 1.000 grévistes se sont déplacés sur le site de l’équipementier télécom à Vélizy, et les sites d’Orvault, Nozay et Villarceaux étaient bloqués, selon différents responsables syndicaux. Environ 450 salariés du site de Lannion ont également manifesté contre le plan de restructuration aux cris de « Non à la casse de l’outil industriel », a constaté un correspondant de l’AFP.

Dépêche AFP à lire sur l’Expansion

CCE Alcatel Lucent France : 934 emplois menacés, et sans doute des licenciements secs.

Communiqué intersyndical Alcatel-Lucent France :
version pdf : Communiqué_intersyndical_ALU_CCE_291112

 

Lors de la réunion du CCE ALF ce matin à Vélizy, la direction a donné les précisions sur le plan de restructuration dans la filiale ALF.

Le chiffre de 996 postes supprimés est ramené à 934 postes.

Par site la répartition des suppressions d’emploi est la suivante :

Vélizy               362       sur un total de   2086                    17%
Villarceaux        171       sur un total de   1408                 12%
Ormes              53        sur un total de   326                  16%
Toulouse           16        sur un total de   111                  14%
Sophia              19        sur un total de   22                    86%
Lannion 139       sur un total de   861                  16%
Orvault              122       sur un total de   541                  23%
Rennes             20        sur un total de 129                    16%
EU                   28        sur un total de   323                  9%

Soit      total      934       sur       5807 salariés                16%

Concernant les sites, la direction ferme Vélizy et tue Sophia (19 emplois supprimés sur 22).

Tableau de synthèse des suppressions d’emplois par site et organisations

 Nota : Il y a une erreur de la direction de 4 postes en finances sur ce tableau pour aboutir à un total de 934

Explications sur les acronymes

HR Ressources humaines
Légal Juridique
Opérations Achats, Fabrication, Immobilier…
BITT Services informatiques
EMEA Services commerciaux Moyen-Orient, Europe & Afrique
GCD Livraison, Installation, Relation client
Networks regroupement des divisions IP, Optique, Mobile & filaire
S3G Applications logicielles client : paiement, services multimédia, gestion clientèle…
Bell Labs Entite de recherche avancée
Global Marketing Marketing

Les suppressions d’emplois concernent en majorité les fonctions supports, commerciales, administratives.

  • Ventes et marketing      143
  • Services clients            239
  • Ressources Humaines + Formation + juridique   + com              45
  • Finances, BITT 138

Concernant les activités, la R&D (recherche et développement – techniciens et ingénieurs) est touchée contrairement aux pré annonces faites en juillet par la direction.

Le secteurs réseaux (Networks) est touché à hauteur de 254 postes

Le secteur Service Software et solution est touché à hauteur de 108 postes

Le secteur Bell Labs est touché pour 3 postes.

La R&D représente donc plus d’un tiers du plan.

Notre force d’innovation en France est touchée et cela compromet l’avenir des salariés et du groupe en France et en Europe.

Concernant les modalités de mise en œuvre, le projet comporte une période de volontariat de 2 mois puis bascule vers un plan sur critères d’ordre de licenciement, c’est-à-dire des licenciements secs, méthode qu’Alcatel Lucent n’avait pas appliquée depuis une quinzaine d’années.

Aujourd’hui les salariés sont mobilisés et en grève sur tous les sites contre ce plan inacceptable. Les organisations syndicales vont informer les salariés dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent. La mobilisation continuera et en particulier le 6 décembre lors du comité européen. Les politiques doivent rester mobilisés et passer rapidement aux actes !

On ne vend pas sans force de vente, on n’innove pas sans R&D !

Ce 5eme Plan depuis la fusion entre Alcatel et Lucent (fin 2006) est une catastrophe sociale, humaine et industrielle pour les salariés en France et en Europe. Perte de compétences, menaces sur les sites, pas de rajeunissement. Il faut trouver d’autres solutions. La direction doit écouter les propositions des salariés et de leurs représentants, en termes d’activités, d’organisation du travail et de gouvernance afin de se tourner résolument vers l’avenir.

Alcatel-Lucent licenciera 1430 personnes en France

Annoncés en juillet dernier, les 5000 licenciements d’Alcatel-Lucent se sont finalement transformés en 5490 suppressions de postes. Et comme redoutés par les syndicats, la France va particulièrement souffrir, avec 1430 départs prévus, soit 15 % de son effectif total, et 27 % de tous les licenciements. Les syndicats, ainsi qu’Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont réagi à cette mauvaise nouvelle.

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Un paragraphe retient tout particulièrement notre attention :

Les syndicats d’Alcatel-Lucent attaquent aussi à boulets rouges sur les opérateurs télécoms, qui « tirent les prix des constructeurs vers le bas et font aussi appel aux équipementiers chinois ou aux enchères inversées. En France, l’arrivée de la 4ème Licence a accéléré le phénomène et nous fait perdre du chiffre d’affaires sur le périmètre France. »

Un constat qui pousse les syndicats à faire appel aux autorités françaises et européennes afin qu’elles s’occupent de ce dossier « si elles veulent vraiment sauver ce qu’il reste d’industrie stratégique Télécoms en France et en Europe ».

La demande des syndicalistes d’Alcatel Lucent rejoint une préconisation de la CFE-CGC/UNSA, qui suggère depuis quelques temps déjà d’inclure un critère d’achat des équipements en Europe pour l’attribution des licences de téléphonie.