Verizon rachète Yahoo! pour près de 5 milliards de dollars

Avec cette acquisition, l’opérateur américain Verizon met la main sur les nombreux services en ligne de Yahoo! (mail, actualités, finance, etc.), sur son moteur de recherche, sur sa régie publicitaire et sur ses biens immobiliers.

Après le rachat d’AOL et de la majeure partie des activités publicitaires de Microsoft, Verizon poursuit sa stratégie de diversification dans la publicité en ligne, censée compenser la stagnation de son chiffre d’affaires dans le mobile.

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Source : Yahoo! vend son cœur de métier à Verizon pour 4,4 milliards d’euros

L’UE accuse à nouveau Google d’abus de position dominante

Après l’avoir épinglé en avril dernier, La Commission européenne continue d’enquêter sur les éventuels abus de position dominante de Google. Elle vient d’accuser le géant américain de violation présumée des règles concurrentielles européennes dans le cadre de ses pratiques publicitaires et de son service de comparaison de prix.

Une nouvelle pas complètement surprenante quand on lit l’article précédent

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Source : L’UE accuse à nouveau Google d’abus de position dominante

Avec les GAFA en figure de proue, le digital devient le premier média publicitaire en France, devant la télévision

Avec une croissance de 6% d’une année sur l’autre (selon le 16ème Observatoire de l’e-pub SRI), le marché digital de la publicité a le vent en poupe en France, passant même pour la première fois devant la télévision au 1er trimestre 2016 (avec 30% de parts de marché contre 29,7%).

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La croissance de la publicité digitale n’est pas homogène pour l’ensemble du marché avec une tendance à un marché à deux vitesses. D’un côté, une croissance forte pour les grandes plateformes du social, du search ou de l’e-commerce évoluant en univers relativement fermés en termes de monétisation de leurs inventaires et de leur data. De l’autre côté, des acteurs plus « classiques » de la publicité qui subissent la concurrence croissante de ces plateformes en termes d’investissements médias.

Derrière ces « grandes plateformes », qui concentrent plus des deux tiers des investissements digitaux, on retrouve bien évidemment les GAFA, en particulier Google et Facebook.

Source : Les géants du Net s’octroient les deux tiers du marché français de la publicité digitale

JCDecaux fait débarquer le wifi gratuit sur les Champs-Elysées

Le géant de la publicité extérieure lance aujourd’hui sur les Champs-Elysées un service gratuit de wifi ultra haut débit, financé par la publicité. Ainsi, au même titre que l’eau ou l’électricité, la connexion wifi devient de plus en plus un bien commun, dont les opérateurs ne sont plus les seuls fournisseurs.

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Source : Avec JCDecaux, le wifi gratuit débarque sur les Champs-Elysées

L’Autorité de la concurrence ouvre une enquête sur le marché de la publicité en ligne

Temps couvert pour Google en France, qui vu une centaine d’agents du fisc perquisitionner dans ses locaux hier pour chercher des preuves d’une évasion fiscale, et qui figure parmi les premiers concernés (au même titre que Facebook) par l’enquête que va ouvrir l’Autorité de la concurrence. Cette dernière entend en effet identifier les avantages concurrentiels et éventuelles positions dominantes des principaux acteurs du marché de la publicité en ligne.

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Source : Publicité en ligne – Les grands jouent-ils selon les règles ? L’enquête s’ouvre

Comment Adblock Plus et Flattr veulent faire (re)payer la presse aux internautes

Pour pacifier ses relations avec les éditeurs de contenus Web, Eyeo, éditeur du bloqueur de publicités Adblock Plus, s’allie avec la plateforme de financement Flattr, pour proposer aux internautes un service de paiement de leur consommation d’articles, par l’intermédiaire d’une cagnotte qu’ils créditeraient chaque mois. Le montant collecté serait ensuite réparti entre les éditeurs, via un algorithme.

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Une tentative pour trouver une alternative au modèle publicitaire, mais aussi…

De quoi faire s’étrangler ceux qui voient les pratiques d’Eyeo, qui bloque les publicités mais en laisse passer certaines, parfois contre rémunération, comme une forme de « racket ». Ainsi, ils devraient considérer cette nouvelle initiative comme celle d’un videur qui se placerait devant un restaurant pour refuser les clients, avant de venir proposer son savoir-faire pour lancer un service de traiteur à domicile.

Source : Flattr Plus : Eyeo (Adblock Plus) et Flattr lancent un outil pour financer les sites

Détecter les adblocks serait illégal selon la Commission européenne

Des opérations anti-adblocks comme celles lancées en mars et avril par les grands sites média français sont-elles licites ? Interpellée à ce sujet, la Commission européenne a répondu par la négative (mais sans caractère juridictionnel). En effet, les scripts insérés dans les pages Web pour détecter les bloqueurs de publicités violent la loi leur interdisant « d’accéder à des informations stockées dans l’équipement terminal d’un abonné » sans « une information claire et complète » de ce dernier.

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Source : Pourquoi détecter les adblocks pourrait être illégal selon la Commission européenne

Twitter déçoit encore avec un chiffre d’affaires inférieur aux attentes

Le chiffre d’affaires du groupe est situé dans le bas de sa fourchette de prévisions, à 594,5 millions de dollars. Twitter explique cette contre-performance par une progression moins rapide qu’attendu des investissements publicitaires des annonceurs utilisant son réseau.

Source : Twitter déçoit encore avec un chiffre d’affaires inférieur aux attentes

Google pourrait embarquer un bloqueur de publicité dans Chrome

Source : Google pourrait embarquer un bloqueur de publicité dans Chrome, Médias

 

C’est un peu « l’hôpital qui se fiche de la charité »… et sans doute une manière pour Google de renforcer sa position déjà plus qu’établie sur la publicité en ligne… Et toujours, très habilement, sous couvert d’un meilleur service aux utilisateurs, qui en effet ont de plus en plus de mal à supporter les publicités intrusives…

Reste à se poser la question de ce qui est finalement le plus judicieux :

  • accepter de payer (à l’acte ou par abonnement) pour des formules média sans publicité
  • accepter une publicité intrusive, mais du coup très explicite, ou être, plus subtilement, manipulé par des exploitations plus insidieuses de nos informations personnelles (l’exploitation du Big Data étant une des spécialités de Google…)

Crise de la presse : non, ce n’est pas le numérique le coupable

15 minutes pour comprendre la crise actuelle de la presse, trop souvent attribuée à l’arrivée du digital : en réalité, c’est bien la mise en place d’un business model permettant de produire de l’information au niveau qualitatif attendu par les différents publics qui est en cause…

Crise de la presse : non, ce n'est pas le numérique le coupable from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Comment notre ordinateur nous manipule

Tout a commencé avec une géniale invention, celle du cookie. Une simple ligne de code – par exemple MC1:UID = 6daa554691bd4 f9089dc9d92e5cdadf4 – déposée sur votre navigateur par les sites Web que vous visitez, et des publicités ciblées s’affichent sur votre écran.
Appelé ainsi en référence aux biscuits que les restaurants offrent au moment de l’addition, le cookie apparaît dès 1994, l’année où le Web s’ouvre au public. Vingt ans plus tard, il reste le socle de la publicité en ligne, une industrie qui a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires mondial de 102 milliards de dollars.

Fiché 108 fois en 3 clics

Les cookies sont gérés par des sociétés spécialisées qui les déposent, les récoltent, les classent, les analysent, les agrègent et les revendent. Ils servent à vous identifier, à vous pister de site en site, à retenir vos mots de passe, à gérer vos paniers d’achat, à déterminer si votre navigation est lente ou rapide, hésitante ou déterminée, systématique ou superficielle…
L’objectif est de vous « profiler », c’est-à-dire de créer des fichiers personnalisés, stockés dans des bases de données. En d’autres termes, de mieux vous connaître afin de vous présenter le bon message publicitaire au bon moment et dans le bon format. […]

Un article très intéressant à lire en intégralité dans Le Monde du 14 avril 2014

A corréler avec l’étude TNS Sofres pour La Poste : Les internautes français et la confiance numérique

La taxe Google (provisoirement?) votée par les sénateurs

Les sénateurs, qui examinent ces jours-ci le projet de loi de finances pour 2011, ont voté dans la nuit de lundi à mardi un amendement du député UMP Philippe Marini, instaurant une taxe de 1% sur les dépenses de publicité en ligne.

Image de Mark Knol (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Cette taxe, surnommée «taxe Google», organiserait ainsi à partir du 1er janvier 2011 un prélèvement à la source, dont le produit est estimé entre 10 et 20 millions d’euros. Elle serait «due à tout preneur, établi en France, de services de publicité en ligne et est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des sommes versées».

Pour Philippe Marini, « il faut faire prévaloir l’équité entre les différents supports de publicité. La publicité à la télévision comme dans la presse papier est soumise à taxation. Le statut quo entraînerait une distorsion de concurrence. »

Le ministre craint des contournements

Le ministre du Budget, François Baroin, était « réservé car rien n’indique que la tarification des prestataires sera revue à la baisse ». Il s’est aussi inquiété des parades possibles: «Que se passera-t-il si l’achat de l’espace publicitaire est réalisé par une filiale d’une entreprise française établie hors de France? Il ne faut pas, en outre, pénaliser les petites entreprises. Nous avons besoin de temps et d’expertise.» « D’ici la Commission mixte paritaire, nous pourrons trouver des améliorations mais nous ne pouvons reculer », a répondu le sénateur.

Le vote des sénateurs a déclenché de vives critiques des professionnels du Net français, qui estiment qu’il menace leur équilibre économique et se trompe de cible.

Google imposé à 2,4%

Google est particulièrement mis en cause ces dernières années pour son optimisation fiscale – l’entreprise américaine a son siège européen en Irlande. Selon une récente analyse de Bloomberg (en anglais), l’utilisation des techniques dites du «sandwich hollandais» et du «double irlandais» permet à Google de parvenir à un taux d’imposition de 2,4%.

« Les pratiques de Google sont très semblables à celles d’innombrables autres entreprises mondiales opérant dans un large éventail d’industries », a déclaré à Bloomberg une porte-parole de Google. Bloomberg observe que Google est loin d’être la seule entreprise à recourir à de tels procédés: « Apple, Microsoft, IBM, Oracle et Facebook sont aussi de la partie… Contacté par Nouvelobs.com, Google déclare simplement « se plier à la réglementation fiscale dans tous les pays où il intervient » ».

Un rapport remis au Sénat en octobre 2009 et rendu public en avril 2010, par le cabinet Greenwich Consulting, estimait que le dumping fiscal entre pays européens pourrait provoquer en 2014 un manque à gagner sur le e-commerce, pour le fisc français, d’un milliard d’euros.

Lien externe

Compte-rendu de la séance du Sénat du 22 novembre 2010

A lire aussi

Facebook – Google, deux géants du Net se battent pour la première place – 21 novembre 2010

Google, un opérateur téléphonique… ou pas – 25 septembre 2010

Non à la hausse de la TVA sur le triple play, oui à la création de 25.000 emplois – 20 septembre 2010

E-commerce: un milliard d’euros de manque à gagner pour le fisc français en 2014 – 9 avril 2010

La Commission européenne valide les subventions à France Télévisions

… mais la question des taxes sur les opérateurs télécoms, traitée séparément, ne serait pas encore tranchée.

drapeau européen

Rémy Pflimlin, qui va succéder en août à Patrick de Carolis à la présidence de France Télévisions, s’est vu aujourd’hui retirer une épine du pied: la Commission européenne vient d’annoncer ce mardi qu’elle « approuve le mécanisme de financement à long terme de France Télévisions » (ainsi qu’une décision similaire sur RTVE, le groupe espagnol public de radio et TV).

En clair, elle autorise les subventions d’Etat au groupe audiovisuel public, qu’elle juge conformes aux règles de l’Union européenne.

La Commission indique avoir pris cette décision « notamment au vu des mécanismes en place pour éviter la surcompensation des coûts de la mission de service ».

La loi française qui a réformé l’audiovisuel public « prévoit une compensation financière pour la suppression des messages publicitaires, qui représentaient, avant la réforme, 25 à 30% des recettes annuelles de France Télévisions », rappelle Bruxelles.

« La Commission est satisfaite de l’engagement fourni par les autorités françaises que la subvention annuelle sera calculée en fonction des coûts du service public à encourir par France Télévisions et que la recette des taxes introduites par la réforme ne sera pas affectée à cette aide et n’en déterminera pas le montant (…).

La taxe sur les messages publicitaires sera payée par les chaînes de télévision [privées] et celle sur les communications électroniques par les fournisseurs de services comme, par exemple, les portails Internet et les opérateurs de câble ou satellite. Le produit de ces taxes va dans les coffres de l’Etat, sans affectation formelle.  »

La légalité de la taxe télécoms toujours examinée

Cependant, la légalité aux yeux de la Commission de la taxation des communications électroniques n’est, semble-t-il, quant à elle pas encore tranchée. L’AFP précise à propos de la décision sur France Télévisions que la procédure entamée par la Commission contre la taxation des télécoms « peut déboucher en dernier recours sur un renvoi de la France devant la justice européenne ».

L’Agence France-Presse, dans une autre dépêche consacrée à RTVE, mentionne que la Commission « examine en revanche toujours, dans une procédure parallèle, la légalité d’une taxe instaurée parallèlement sur le secteur des télécoms, et censée participer au financement des aides publiques versées à RTVE, a précisé un porte-parole ».

A lire aussi

Taxe télécoms pour l’audiovisuel public: quelle taxe pour compenser quelle publicité? – 9 février 2010

L’aide d’Etat de 2002 à France Télécom légale, juge le tribunal de l’Union européenne – 28 mai 2010