Les low tech, solution pour un futur soutenable ?

Une passionnante interview de Philippe Bihouix, auteur de l’ouvrage L’Âge des low tech – Vers une civilisation techniquement soutenable, qui interroge notamment la problématique de l’automatisation et de la robotisation sous l’angle de la durabilité.

Si l’on devait remplacer le travail humain par une harde de machines et de logiciels, la dépense en matières premières et en énergie ne serait pas soutenable sur le moyen terme. (…) Nous sommes dans un système qui encourage le remplacement du travail humain par des ressources en matière et en énergie, alors même que celles-ci se raréfient, tandis que l’offre de travail humain devient surabondante. (…) J’appelle de mes vœux un autre imaginaire, celui d’un monde post-croissance, plus sobre dans la consommation, mais riche et épanouissant en emplois et en activités.

Source : Low tech, grande transformation – Entretien avec Philippe Bihouix

Rupture conventionnelle : des salariés pas tous égaux devant la négociation

Dix ans après la création de la rupture conventionnelle, ce dispositif enregistre, année après année, toujours un peu plus de demandes et d’homologations (plus de 420 000 en 2017, en augmentation de près de 8% par rapport à 2016). Pour la première fois, le ministère du Travail, via la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), s’est intéressé aux indemnités reçues par les salariés concernés. Selon son étude, les cadres, mieux informés sur le droit du travail et moins tributaires du lien de subordination entre employeur et salarié, seraient davantage en mesure de faire valoir leurs droits lors des négociations.

Source : La rupture conventionnelle, jackpot pour les cadres

Un quart des salariés français pratiquent le télétravail

Selon les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop pour Malakoff Médéric, 25% des salariés français auraient recours au télétravail, au moins de façon occasionnelle, mais 6% seulement le font de façon contractualisée. Cette pratique semble toutefois destinée à se développer, puisque sa réglementation a été assouplie par les ordonnances Macron de septembre 2017 et que 56 % des non-pratiquants aimeraient pouvoir télétravailler.

Source : Le télétravail, déjà adopté par le quart des Français, se banalise dans les entreprises

Quand l’Assurance Maladie dévoile aux employeurs les motifs d’arrêt de leurs salariés

Face à l’augmentation des pathologies liées aux conditions de travail, l’Assurance Maladie a lancé une expérimentation auprès de grandes entreprises anormalement touchées par l’absentéisme, pour les inciter « à mettre en oeuvre des actions de prévention » et « à réduire certains facteurs de risques ». Pour cela, elle les informe des motifs d’arrêts maladie de leurs salariés. L’anonymat de ces derniers est évidemment préservé, mais les réactions, notamment de la part du corps médical, sont déjà vives.

Sources :
La Sécu dévoile à des employeurs les motifs d’arrêt de travail de leurs salariés
Une expérimentation de l’Assurance-maladie inquiète le corps médical

Muriel Pénicaud veut supprimer les écarts de salaires entre hommes et femmes

Interviewée dans le Journal du Dimanche, la ministre du Travail proclame l’ambition du gouvernement « de supprimer cette différence de 9% [entre les salaires des hommes et des femmes à postes équivalents] pour toutes les femmes pendant le quinquennat ». Cela devrait passer par une réunion avec les partenaires sociaux, pour élaborer un plan d’action d’ici à mars. A suivre…

Source : Muriel Pénicaud : « Nous voulons réaliser le rattrapage salarial femmes-hommes »

Hausse des troubles psychiques liés au travail

Une étude de l’Assurance maladie publiée ce jour dénombre, pour 2016, plus de 10 000 accidents du travail liés à des affections psychiques, ce qui représente 1,6% du total contre 1% en 2011. 596 maladies professionnelles d’ordre psychique ont par ailleurs été recensées, soit 7 fois plus qu’en 2011.

Source : Dépression, troubles anxieux… la hausse des affections psychiques liées au travail

Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Source : Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Une tribune pleine de bon sens, qui rappelle en outre l’un des biais les plus affligeants de tous les plans de départs volontaires : ce sont en général les salariés les plus compétents qui partent en premier… notamment parce que ce sont ceux qui ont les meilleures perspectives de retrouver un emploi ailleurs. La compétence globale de l’entreprise est donc très fortement affectée par ces plans de départ.

Cela renvoie à l’éternelle question de la manière dont les salariés sont considérés dans l’entreprise : une charge ou un actif ?

La gestion financiarisée conduit à les considérer comme une charge, et à chercher la plus grande flexibilité possible pour faire entrer et sortir les salariés de l’entreprise, afin d’optimiser l’efficacité financière de court terme.

La gestion entrepreneuriale sait au contraire que les compétences des salariés constituent un actif clef pour développer durablement l’entreprise, assurer sa pérennité et sa croissance sur le moyen/long terme. On peut en dire de même de leur engagement et de leur loyauté à l’entreprise.

A l’heure où nombre de dirigeants se plaignent d’avoir des difficultés à recruter, et notamment à trouver les bonnes compétences (au fait, ne sont elles pas chez les salariés qu’elles ont récemment congédiés, sur la base d’un plan volontaire ou non ? ), n’est-il pas temps de changer de paradigme dominant pour se focaliser sur les objectifs de long terme ?

Les salariés français se sentent de moins en moins autonomes

Les résultats de la dernière enquête « Conditions de travail », conduite en 2016 par la DARES, font état d’une stabilisation des contraintes en matière de rythme de travail, par rapport à la dernière enquête datant de 2013. On note la baisse de certaines contraintes psychosociales (charge mentale en diminution, horaires moins contraignants, soutien social fort et stabilisation de la demande émotionnelle), de même que la raréfaction des comportements hostiles au sein de l’entreprise. Les contraintes physiques sont, elles, globalement stabilisées, à un niveau qui reste élevé. Enfin, le degré d’autonomie ressenti par les salariés est globalement en recul.

Source : Tâches répétitives, contrôles : les salariés de moins en moins autonomes

La qualité de vie au travail, en amélioration pour tous… Vraiment ?

Cegos vient de nous livrer la dernière édition de son baromètre annuel sur le climat social et la qualité de vie au travail (à consulter en version (très) résumée ou en version complète), qui s’intéresse aux écarts de perception en la matière des salariés, des managers et de la DRH.

Or, si tous s’accordent sur le constat d’une amélioration du climat social dans leurs entreprises sur les dernières années et notent une amélioration de leurs conditions de travail, on note un certain spleen chez les managers, moins épanouis qu’avant et, logiquement, moins impliqués.

On observe par ailleurs un certain essoufflement de l’effet nouveauté des outils numériques, le digital venant de plus en plus s’ancrer dans le quotidien des travailleurs.

Enfin, si le stress semble de mieux en mieux pris en compte, le burn-out et la dépression s’ancrent durablement dans le paysage professionnel.

Sources :
Qualité de vie au travail : les managers sont-ils en train de basculer en plein spleen ?
L’effet magique du numérique sur le management serait-il en train de s’atténuer ?
Le burn out et la dépression s’ancrent durablement dans le monde professionnel

« J’adore mon travail, mais… »

Source : « J’adore mon travail, mais… »

Une analyse tout à fait intéressante, qui questionne utilement les modèles d’analyse de la souffrance au travail : en réalité, il faut combiner les modèles, comme le résume ce schéma…

…et travailler sur deux fronts simultanés :

  • améliorer les conditions de travail proposées aux salariés ;
  • outiller les salariés pour qu’ils apprennent à gérer leur engagement pour se protéger.

Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

Les jeunes diplômés des écoles de commerce poussent leurs employeurs potentiels à se repenser pour les séduire.

Source : Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

En réalité, toutes les générations ont des aspirations similaires. Simplement, les jeunes diplômé-e-s ont davantage d’occasions de le faire savoir, parce-que les entreprises les courtisent. Les autres tentent de faire changer les choses de l’intérieur… sans être toujours écoutés.

Jeunes et emploi : la quête de sens

Un récent sondage OpinionWay – 20 Minutes pour l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire affirme notamment que le critère numéro un de choix d’un emploi pour les 18-30 ans est le « sens », devant d’autres critères plus objectifs comme la rémunération, la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (plutôt une nouveauté par rapport aux générations précédentes) ou la situation géographique de l’entreprise. De quoi amener les entreprises à se repenser pour séduire cette « cible ».

Sources :
Un métier qui a du sens, premier critère de choix pour les jeunes
Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

Temps de travail et productivité : quelle situation en France ?

On entend parfois dire que les travailleurs français sont plus paresseux que leurs voisins, mais cette réputation est-elle vraiment justifiée ? D’ailleurs, faut-il forcément travailler longtemps pour être productif ? « Dessine-moi l’éco » compare la situation en France avec celle des principaux pays de l’OCDE en matière de durée du travail et de productivité.