Techniquement, plus grand chose ne s’oppose à une modulation des tarifs de prévoyance santé en fonction du comportement, jugé à risque ou responsable, des assurés. Les objets connectés et l’exploitation de leurs données permettent une telle individualisation, qui reste cependant illégale en France. Certes, responsabiliser les individus en les incitant à avoir des conduites moins risquées bénéficierait à la collectivité en permettant de réduire les dépenses de santé. Mais cela remettrait en cause le principe fondateur de notre protection sociale, à savoir la mutualisation des risques.
Un intéressant débat autour de cette question avec Claude Le Pen, directeur du master « Economie et gestion de la santé » à l’université Paris Dauphine, Didier Tabuteau, Conseiller d’état et responsable de la Chaire Santé à Sciences Po et Yanick Philippon, directeur des assurances collectives à Generali France.