Très haut débit : Orange et SFR parviennent à un accord

Après des mois de lutte à couteaux tirés sur la question de la couverture des villes moyennes, Orange et SFR ont enfin trouvé un compromis. L’accord de 2011, contesté par SFR, concédait à l’opérateur historique la couverture en Très haut débit de 90% des foyers ces territoires. Conclu sous la pression du gouvernement, au détriment d’Orange qui a pris sa part du travail et des investissements dans le déploiement de la fibre, le nouvel accord permettra à SFR de raccorder 20% des foyers.

Source : Orange et SFR parviennent à un accord dans le très haut débit

FdJ, ADP, Engie : l’Etat lance son programme de privatisations

Le gouvernement souhaite qu’une partie de ses participations dans la Française des Jeux, les Aéroports de Paris et Engie soit vendue pour lui permettre de financer des mesures d’innovation et de recentrer son portefeuille sur les seuls actifs considérés comme essentiels. La future loi Pacte, qui permettra cette opération, sera présentée lundi prochain en Conseil des ministres.

Orange est donc épargné, et nous nous en réjouissons.

Sources :
Française des jeux, ADP et Engie : l’Etat lance son programme de privatisations
Privatisations : de quoi l’Etat est-il (encore) propriétaire ?

Bruxelles veut investir 9,2 milliards d’euros dans le numérique

La semaine dernière, la Commission européenne a annoncé son projet d’investir 9,2 milliards d’euros dans le premier programme numérique de l’Europe. Les domaines de l’intelligence artificielle, des superordinateurs, ou encore de la cyberdéfense seront les plus dotés.

Source : HPC, IA, cybersécurité : la Commission européenne veut investir 9,2 milliards d’euros dans le numérique

Orange-Google : un tandem pour financer l’innovation en AMEA

L’opérateur de télécommunications et le géant américain du Net ont signé la semaine dernière un accord pour co-financer des startups dans les domaines des nouvelles connectivités, de l’Internet des Objets, de la cybersécurité, des fintech ou encore du cloud. À visée internationale, ce partenariat s’adresse aux jeunes pousses basées en Europe, mais aussi au Moyen-Orient et en Afrique.

Source : Financement des startups : Orange main dans la main avec Google

Europe : une régulation assouplie pour stimuler l’investissement dans la fibre ?

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne se seraient entendus, de manière informelle, sur une loi à venir qui permettrait aux opérateurs historiques de bénéficier d’un allègement de la régulation en cas de co-investissement avec leurs concurrents dans des réseaux très haut débit.

Source : Bruxelles veut pousser les opérateurs à investir plus dans la fibre

Tech for Good : Emmanuel Macron a reçu les géants du numérique

Après Versailles en début d’année, c’est à l’Elysée et à Matignon qu’Emmanuel Macron avait convié hier une soixantaine d’acteurs de la high-tech mondiale pour les convaincre de s’engager en faveur des « biens communs » (éducation, emploi, santé…) sur le sol français, dans le cadre de l’opération « Tech for Good ». De nombreuses annonces y ont été faites, à l’instar de l’engagement d’IBM de créer 1800 emplois en France… où il a enchaîné trois plans sociaux entre 2013 et 2016, supprimant ainsi plus de 1600 postes.

Au-delà des susceptibilités des acteurs français non invités à cet évènement, il est difficile de ne pas adhérer au discours de ceux qui reprochent au Président français de servir la soupe aux géants américains du Net, via une belle opération de communication. Ces derniers ne sont, d’habitude, pas si pressés de servir le bien commun, mais plutôt leurs propres intérêts, s’enrichissant dans notre pays sans véritable contribution, ni à la création d’emplois ni à la création d’une quelconque richesse pour l’Etat, comme en témoigne leur ingéniosité pour pratiquer l’évasion fiscale.

Source : Sommet Tech for Good : les annonces des grands patrons reçus par Emmanuel Macron

Intelligence Artificielle : l’Europe accroît ses efforts

Quelques semaines après la France, c’est la Communauté européenne qui vient de dévoiler une initiative pour stimuler mais aussi encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Au menu, un investissement à hauteur de 1,5 milliards d’euros sur 3 ans, la mise en oeuvre de plateformes d’information et de tests à destination des PME, en attendant, « vers la fin de l’année », la proposition de lignes directrices relatives à l’éthique.

Source : Intelligence artificielle : Bruxelles crée une « boîte à outils » pour les PME

Le gouvernement veut former au numérique deux millions de jeunes et de chômeurs

10KNUM : c’est le nom de code du plan d’investissement dans les compétences numériques qui a été dévoilé en fin de semaine dernière par Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Mounir Majhoubi, secrétaire d’Etat en charge du Numérique. Ce plan, qui prévoit le financement par l’Etat de 10 000 formations aux métiers du numérique, s’adressera en priorité aux jeunes titulaires du seul baccalauréat ou d’un diplôme inférieur, et aux demandeurs d’emploi.

Source : Le gouvernement veut former deux millions de jeunes et de chômeurs aux métiers du numérique

Très haut débit par satellite : accord entre Eutelsat, Orange et Thales

Alors que, jusqu’ici, Orange ne voulait pas entendre parler d’une solution satellitaire pour réduire la fracture numérique dans les zones isolées et difficiles d’accès, l’opérateur a finalement été convaincu par des conditions commerciales bien plus avantageuses que celles de la proposition initiale d’Eutelsat. Ce dernier commande donc à Thales Alenia Space le satellite Konnect VHTS. Les services de télécommunications par satellite qui pourront ainsi être mis en œuvre à partir de 2021 seront distribués, respectivement, par Orange sur les marchés européens grand public où l’opérateur est présent, et par Thales, qui fournira des services de connectivité aux gouvernements.

Source : Fracture numérique : l’accord inespéré entre Eutelsat, Orange et Thales

La réattribution des fréquences mobiles devrait profiter à Free

Dans le cadre du New Deal négocié en début d’année par le gouvernement, le régulateur et les opérateurs, ces derniers ont obtenu, en échange d’une accentuation de leurs efforts dans la couverture mobile du territoire, de ne pas avoir à payer pour le renouvellement de leurs fréquences. Mais il va quand même y avoir un nouveau partage, pour lequel l’Arcep vient de lancer une consultation publique, afin de déterminer les modalités de réattribution, qui devraient être favorables à Free.

Les procédures d’appel à candidatures pour l’attribution des fréquences en bandes 900, 1800 et 2100 MHz tiennent également compte de l’objectif d’exercice d’une concurrence effective et loyale sur le marché mobile, en visant la mise en place de conditions d’accès équitable au spectre pour l’ensemble des sociétés intéressées. Le projet de décision prévoit ainsi la possibilité de nouvelles répartitions du spectre entre les lauréats notamment dans les bandes 900 et 2100 MHz, dans lesquelles les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom ont aujourd’hui 2 à 3 fois plus de fréquences que Free Mobile.

Source : Couverture 4G : la réattribution des fréquences profitera à Free Mobile

Google multiplie les investissements dans les infrastructures du Net

A l’instar des autres GAFA, Google ne se contente pas de dominer le Net, mais cherche également à en contrôler l’infrastructure de base, en investissant dans la construction de câbles sous-marins à très haut débit. La firme de Mountain View vient ainsi d’annoncer le déploiement du JGA (pour Japan-Guam-Australia), câble de 9500km reliant l’Asie du Sud-Est et l’Australie. C’est le 12ème projet dans lequel investit Google.

Source : Google continue d’investir dans l’infrastructure de base d’Internet

IA : la France affiche ses grandes ambitions… et ses moyens limités

Coup de fouet à la recherche, ouverture des données, cadre réglementaire incitatif… Dans la foulée du rapport Villani, le président de la République a dévoilé, en fin de semaine dernière, la stratégie française en matière d’intelligence artificielle, que l’Etat soutiendra en investissant 1,5 milliard d’euros d’ici à 2022. La France espère ainsi « positionner la France parmi les grandes nations » sur cette nouvelle révolution technologique. Toutefois, au regard des investissements colossaux consentis par les Etats-Unis ou la Chine, on peut se demander si ces efforts seront suffisants.

Source : Intelligence artificielle : Macron lève le voile sur la stratégie française

Intelligence artificielle : Cédric Villani dévoile son rapport

Mandaté en septembre dernier par le Premier ministre sur la thématique de l’Intelligence artificielle, le mathématicien et député Cédric Villani vient de rendre public son rapport pour une stratégie nationale et européenne.

Prenant acte du retard de la France dans ce domaine, il propose de nombreuses mesures pour le combler, avec notamment un investissement dans la recherche sur les quatre secteurs prioritaires que sont la santé, l’environnement, les transports et la défense, et une politique de mise en commun des données, sous la tutelle et la protection de l’État.

Dans le même temps, France Stratégie publie un rapport analysant l’impact de l’intelligence artificielle sur le monde du travail.

Sources :
Intelligence artificielle: les propositions de Cédric Villani
Cédric Villani : « Je n’ai pas peur de la singularité technologique »
Comment l’intelligence artificielle va transformer le monde du travail

Orange : « c’est d’abord notre stratégie qui explique notre conquête d’abonnés »

Pour Fabienne Dulac, la patronne d’Orange France, qui vient d’être nommée Directrice générale adjointe du Groupe, l’opérateur ne se contente pas de profiter des difficultés de SFR, mais séduit des abonnés, avant tout grâce à ses investissements dans les réseaux et à sa qualité de service.

Source : « Orange recrute des clients chez SFR, mais pas seulement »

En voulant protéger les entreprises stratégiques, l’Etat mécontente la tech française

Ainsi que Bruno Le Maire l’avait appelé de ses vœux, Edouard Philippe a présenté, il y a une dizaine de jours, de nouvelles mesures pour protéger les entreprises françaises jugées stratégiques. Parmi ces dernières, on trouve un élargissement du décret Montebourg de 2014 aux secteurs de l’intelligence artificielle, du spatial, du stockage des données, des semi-conducteurs et des infrastructures financières.

De nombreuses voix du numérique se sont rapidement élevées contre cette mesure, « erreur magistrale » qui va favoriser « copinage et corruption », « mettre des bâtons dans les roues des start-up locales » et « faire fuir les investisseurs étrangers ».

En ce début de semaine, une tentative de concertation a toutefois été amorcée, via une réunion entre le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, et le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, d’une part, et les représentants des associations du numérique de l’autre. Tout le monde semble vouloir aller dans le même sens : protéger les secteurs sensibles, sans toutefois dissuader les investissements internationaux indispensables au financement des pépites tricolores. A suivre…

Sources :
Philippe présente un plan pour protéger les entreprises stratégiques françaises
Investissements étrangers : le numérique s’inquiète d’un contrôle par l’État
Extension du décret Montebourg : ce que proposent les lobbies de la tech