Dévoilée il y a deux semaines, la réforme de l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) émancipe l’organisme responsable de la gestion des noms de domaines de la tutelle du gouvernement américain. Mais, alors qu’il était prévu que gouvernance du registre technique soit assurée par une communauté multipartite (États, société civile, acteurs économiques) et internationale, le lobbying des GAFA a considérablement limité l’implication des États dans ce pilotage. Si l’Europe est divisée sur l’attitude à adopter, la France dénonce une réforme qui donne le contrôle d’Internet à des acteurs privés.