Revue de presse: France Télécom, « un dividende à contresens » et un « diktat »

Dans Les Echos de jeudi, l’éditorialiste Gilles Coville traite sous ce titre, « France Télécom: un dividende à contresens », de la politique de dividende de France Télécom. Il relève que ce dividende, qui au total s’est élevé pour 2009 à 3,7 milliards d’euros, « n’est pas le plus gros du CAC 40, Total et GDF Suez font mieux. Mais c’est l’un des plus généreux, à 125 % du bénéfice, et le plus rémunérateur, à près de 9 % de rendement aux cours actuels. »

« Ce dividende occupe surtout dans le statut boursier de France Télécom, sa communication et jusqu’au cœur de son fonctionnement, une place sans équivalent dans une société française de cette taille. Il repose sur l’engagement pris en 2006 par Didier Lombard, un an après son arrivée à la présidence, de « distribuer à ses actionnaires de 40 à 45 % de son cash-flow organique annuel ». Une formulation d’emblée étrange, car une politique de dividende s’exprime en proportion des bénéfices récurrents. Cette référence au flux de trésorerie se voulait au départ une preuve tangible du retour à la normale d’un opérateur qui avait failli mourir écrasé sous le poids de ses dettes. Faute de lui avoir substitué une alternative convaincante, elle est petit à petit devenue un dogme pour l’extérieur, un diktat pour l’intérieur. » [c’est nous qui soulignons certains passages]

L’éditorialiste des Echos relève notamment que « le fameux dividende remplit très mal son rôle défensif. Avec un cours à 4 % de son plus bas sur cinq ans et en recul de 29 % sur trois ans, France Télécom fait beaucoup moins bien que des sociétés plus exposées à la crise et tout aussi attentives à leurs actionnaires. »

« Le parcours décevant du titre France Télécom, et de la plupart de ses concurrents européens, tient aussi à l’impasse dans laquelle les enferme une pression excessive sur leurs coûts d’exploitation et leurs budgets d’investissement. Dans une étude récente sur le secteur, les analystes de Groupama Asset Management détaillent à la fois la rupture du contrat social et l’insatisfaction des clients. Façon de suggérer en creux que ceux qui séduiront leurs clients en réinvestissant dans le capital humain pourraient être mieux compris de leurs actionnaires. »

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