En voulant protéger les entreprises stratégiques, l’Etat mécontente la tech française

Ainsi que Bruno Le Maire l’avait appelé de ses vœux, Edouard Philippe a présenté, il y a une dizaine de jours, de nouvelles mesures pour protéger les entreprises françaises jugées stratégiques. Parmi ces dernières, on trouve un élargissement du décret Montebourg de 2014 aux secteurs de l’intelligence artificielle, du spatial, du stockage des données, des semi-conducteurs et des infrastructures financières.

De nombreuses voix du numérique se sont rapidement élevées contre cette mesure, « erreur magistrale » qui va favoriser « copinage et corruption », « mettre des bâtons dans les roues des start-up locales » et « faire fuir les investisseurs étrangers ».

En ce début de semaine, une tentative de concertation a toutefois été amorcée, via une réunion entre le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, et le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, d’une part, et les représentants des associations du numérique de l’autre. Tout le monde semble vouloir aller dans le même sens : protéger les secteurs sensibles, sans toutefois dissuader les investissements internationaux indispensables au financement des pépites tricolores. A suivre…

Sources :
Philippe présente un plan pour protéger les entreprises stratégiques françaises
Investissements étrangers : le numérique s’inquiète d’un contrôle par l’État
Extension du décret Montebourg : ce que proposent les lobbies de la tech

Orange Bank a séduit près de 100 000 clients en 4 mois

50 000 clients fin décembre, près du double deux mois plus tard : le lancement d’Orange Bank est une réussite, dont s’est félicité Stéphane Richard lors de la présentation des résultats annuels du groupe.

Source : Orange Bank a séduit près de 100 000 clients en 4 mois

Stéphane Richard vers un 3ème mandat à la tête d’Orange

C’est la grande information de la semaine écoulée pour l’opérateur historique : le conseil d’administration a donné son feu vert au renouvellement du mandat de Stéphane Richard à la tête d’Orange. Prochaine étape le 4 mai prochain, lors de l’assemblée générale des actionnaires du Groupe, qui devrait valider définitivement cette décision.

Sources :
Les prochains défis de Stéphane Richard à la tête d’Orange
Stéphane Richard : les coulisses d’une reconduction

Conflit Orange-TF1 : les derniers développements

Comme aux Galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose dans le bras de fer qui oppose le groupe de médias et l’opérateur historique… Après une grosse semaine de pause, voici un petit récapitulatif des derniers événements.

Il y a 10 jours, on apprend qu’Orange a décidé d’annuler ses campagnes publicitaires prévues chez TF1. Dans la foulée, Gilles Pélisson, le P-DG de TF1 tente de calmer le jeu et clame sa volonté de trouver « un accord dans des délais proches ».

Dans le même temps, la CFE-CGC Orange sollicite les trois ministres concernés par cette affaire (Ministère de l’Economie et des Finances, Ministère de la Culture, Secrétariat d’Etat au Numérique), pour les inviter à prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces « troubles manifestes ».

En milieu de semaine dernière, la présentation des résultats des opérateurs français offre de nouvelles tribunes d’expression : Stéphane Richard se dit « optimiste » quant à la possibilité d’un accord, mais reste ferme sur la position d’Orange : « les chaînes gratuites sont gratuites. Nous avons obligation de les transporter sans faire payer pour leur transport, nous n’allons pas payer pour le faire. » De son côté, Martin Bouygues, dont la posture, pour le moins schizophrène, a sans doute été rendue plus facile suite à l’accord signé entre Bouygues Télécom et le Groupe TF1 fin janvier, prend officiellement position, évidemment en faveur de TF1 : « Si vous souhaitez acheter une voiture de luxe au prix d’une Lada, forcément cela peut poser problème ».

Quand un feuilleton est bon, on ne s’en lasse pas. Mais là, la série commence à traîner en longueur…

La révolution de la data est-elle vraiment engagée en France ?

Une très intéressante tribune de Frédéric Charles, de Green.SI, qui pose les bonnes questions au sujet de la data, le fameux « or noir du XXIème siècle », dont les entreprises françaises semblent encore peiner à extraire la valeur.

Source : La révolution de la data est-elle vraiment engagée en France ?

Les prochains défis réseaux d’Orange

Alors que cette année s’annonce cruciale pour les déploiements de réseaux en France, entre les premiers tests sur la 5G, la poursuite de la couverture du territoire en 4G, une technologie également envisagée comme alternative à la fibre, voici une interview de Laurent Benatar, directeur technique d’Orange.

Source : 4G, 5G : les prochains défis réseaux d’Orange

Vers des applications d’intelligence artificielle accessibles à tous ?

« Démocratiser » l’IA, c’est un des objectifs que s’est fixés le Responsable des technologies avancées de l’opérateur américain AT&T. Une initiative parmi d’autres, auxquelles s’intéresse cet article.

Source : Vers des applications d’intelligence artificielle accessibles à tous ?

Pour l’Arcep, les terminaux sont le « maillon faible » d’un Internet ouvert

Le régulateur français des télécoms vient de publier un rapport intitulé Les terminaux, maillon faible de l’ouverture d’Internet. Selon ce dernier, les terminaux (smartphones, tablettes, assistants vocaux, etc.), leurs systèmes d’exploitation et leurs magasins d’applications limitent de facto notre accès à Internet en nous enfermant dans des écosystèmes propriétaires, restrictifs et peu compatibles entre eux. Visant une nouvelle fois les géants de l’IT, en particulier Google, Apple et Microsoft, l’Arcep formule une série de préconisations « pour assurer un internet ouvert et le libre choix des utilisateurs ».

Au-delà de la pertinence de cette analyse, on peut toutefois s’interroger sur la légitimité d’une telle démarche pour l’organe de réglementation français. Nous savons que l’Autorité cherche à étendre son périmètre d’intervention, mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de ses missions premières…

Source : Pour l’Arcep, les smartphones sont le « maillon faible » d’un Internet ouvert

Ce qu’il faut retenir du projet de loi sur la protection des données personnelles

En début de semaine, l’Assemblée nationale a adopté, à une très large majorité, le projet de loi relatif à la protection des données personnelles, pendant hexagonal au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), qui entrera en vigueur à l’échelle européenne en mai prochain. Voilà les principales mesures du texte français.

Source : Ce qu’il faut retenir du projet de loi sur la protection des données personnelles

Le Conseil national du numérique sert-il à quelque chose ?

Alors que le CNNum est en pause forcée depuis la démission collective de la quasi-totalité de ses membres en fin d’année dernière, un journaliste du volontiers poil à gratter magazine Usbek & Rica s’interroge sur la pertinence de cette institution, et sur ses moyens d’augmenter son impact sur la prise de décision gouvernementale en matière de numérique.

Source : Le Conseil national du numérique sert-il à quelque chose ?

Numérique : pour une expérience utilisateur non addictive

En réponse aux articles dont nous nous sommes faits l’écho, qui stigmatisent le caractère addictif du smartphone et des réseaux sociaux, en voici un autre qui résume les travaux d’un spécialiste américain du design (dont la tribune est à lire en VO ici). En s’appuyant sur les enseignements de l’expérience utilisateur, il réfléchit aux moyens… d’éloigner les utilisateurs de leurs appareils numériques.

Source : Comment concevoir une expérience utilisateur qui ne soit pas addictive ?

Uber, une aberration du capitalisme ?

Dans notre économie de marché, ce sont généralement les sociétés les plus rentables qui attirent les actionnaires et survivent dans la durée, tandis que celles qui sont incapables de créer des richesses disparaissent rapidement. Dans cette tribune, Frédéric Fréry, enseignant-chercheur à ESCP Europe, se penche sur une stupéfiante exception à cette logique, Uber, qui a enregistré en 2017 une nouvelle perte de 4,5 milliards de dollars.

Source : Uber, le capitalisme dévoyé

SoLocal (ex-Pages Jaunes) va sacrifier près du quart de ses effectifs

SoLocal, l’éditeur des sites et applications PagesJaunes et Mappy, a présenté en début de semaine un plan visant à faire de la société « un champion français du digital ». Dans un premier temps, il se traduira par un programme d’économies drastique, incluant une réduction massive de ses effectifs, avec 1000 postes sur 4500 supprimés en deux ans.

Evidemment, « c’est la survie de l’entreprise qui est en jeu », affirme la direction de SoLocal… avant d’annoncer le lendemain un bénéfice net en hausse de 336 millions d’euros pour 2017, en hausse de plus de 500%…

Source : SoLocal (ex-PagesJaunes) va supprimer 1 000 postes sur 4 500 en deux ans

Contenus « toxiques » : Unilever menace les géants du Net

Jugeant, comme beaucoup d’observateurs, que nombre de contenus qui circulent sur les plateformes numériques « ne fournissent pas une contribution positive à la société », la multinationale menace Facebook et Google de les priver de ses investissements publicitaires. De quoi faire réfléchir les géants du Net, Unilever confiant désormais un tiers de son colossal budget publicitaire (7,7 milliards d’euros en 2017) aux éditeurs de supports numériques.

Source : Facebook, Google ? … Unilever menace de retirer ses pubs des plateformes numériques « toxiques pour la société »