Vers un « serment d’Hippocrate » pour les professionnels de l’IA ?

Les professionnels de la collecte des données numériques et de l’intelligence artificielle seront-ils bientôt invités, à l’instar des médecins, à prêter serment à la fin de leurs études ? Deux collectifs proposent chacun un code éthique allant dans ce sens.

Dans la même veine, signalons également la proposition, en milieu de semaine dernière, d’une charte « Ethique & numérique RH », à l’initiative de la CFE CGC et de Lab RH.

Source : Un « serment d’Hippocrate » pour les professionnels de l’intelligence artificielle

IA au travail : les Français plus réticents que leurs voisins

Perte de pouvoir d’achat, diminution des embauches, baisse de la sécurité de l’emploi… Les Français redoutent l’impact de l’intelligence artificielle sur leur travail, selon une étude d’Ipsos pour le Boston Consulting Group. A l’inverse, « les pays les plus avancés » dans le développement de l’IA, comme les Etats-Unis ou la Chine, se montrent les plus positifs quant à ses conséquences sur le travail.

Source : Intelligence artificielle au travail : les Français sont plus réticents que leurs voisins

Le gouvernement pousse les administrations à « expérimenter » l’IA

La semaine dernière, le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Mounir Mahjoubi a donné le départ d’un appel à projets à destination des administrations, visant à les encourager « à expérimenter l’intelligence artificielle ».

Source : Le gouvernement pousse les administrations à « expérimenter l’intelligence artificielle »

Bruxelles veut investir 9,2 milliards d’euros dans le numérique

La semaine dernière, la Commission européenne a annoncé son projet d’investir 9,2 milliards d’euros dans le premier programme numérique de l’Europe. Les domaines de l’intelligence artificielle, des superordinateurs, ou encore de la cyberdéfense seront les plus dotés.

Source : HPC, IA, cybersécurité : la Commission européenne veut investir 9,2 milliards d’euros dans le numérique

Intelligence artificielle : quel impact réel sur nos économies ?

Une courte mais enrichissante interview, dans laquelle l’économiste Thierry Philipponnat, Directeur du think tank Institut Friedland, remet un point sur le I d’IA, battant en brèche le double fantasme d’une intelligence artificielle qui engendrerait une croissance économique extraordinaire et/ou une disparition totale du travail.

RH : Des chabots pourquoi faire ?

Au contraire des directions marketing, les directions des ressources humaines ne comprennent visiblement pas trop à quoi des chatbots pourraient bien leur servir, selon l’Observatoire des Chatbots dévoilé par l’éditeur Do You Dream Up.

Source : Les chatbots vus par la fonction Ressources Humaines

Profession : dresseur de chatbots

Parce que les assistants virtuels ne naissent pas intelligents, voici le témoignage édifiant, recueilli par La Quadrature du Net, d’une « dresseuse » de chatbot. Il met tout particulièrement en avant la problématique du (non-)respect de la vie privée des utilisateurs, soumis, sans le savoir, à l’écoute (et à l’enregistrement) de leur moindre conversation avec la machine.

On avait (…) accès à énormément de données personnelles, que ce soit des bribes de conversations privées en ligne ou bien hors ligne.  (…) Inévitablement il arrivait que les utilisateurs révèlent un numéro de téléphone, une adresse, des coordonnées, date de naissance, numéros importants, événements auxquels ils allaient se rendre, etc. (…) N’importe qui pouvait être engagé et avoir accès aux enregistrements du moment qu’il en avait les compétences techniques. (…) Et sur plus d’une cinquantaine de pages d’instructions détaillées sur comment traiter les transcriptions, pas une seule ligne ne mentionnait le respect de la vie privée des utilisateurs. (…) De plus, on travaillait tous depuis nos propres ordinateurs, il était donc facile de récupérer les enregistrements qu’on traitait si on le voulait.

Au passage, même si cela est assez peu évoqué dans l’article, profitons-en pour dénoncer, une nouvelle fois, l’exploitation de ces « tâcherons du clic », sous-payés par les grandes plateformes.

Source : Derrière les assistants vocaux, des humains vous entendent

Google veut s’exprimer à votre place

Hier se tenait la conférence organisée annuellement par Google pour les développeurs. Le géant de Mountain View y a multiplié les annonces concernant différents produits, mais le clou du spectacle s’est matérialisé autour de deux démonstrations : Smart Compose est une « amélioration » de la fonctionnalité Smart Reply de Gmail, qui se propose de finir vos phrases à votre place. Quant à Google Duplex, il vient enrichir Google Assistant en étant capable de soutenir une conversation orale à votre place, par exemple pour prendre un rendez-vous en votre nom. Une redéfinition des interactions humaines à distance qui laisse songeur… ou effrayé.

Source : Il n’y a qu’une chose à retenir de la conférence Google : les interactions humaines vont changer

Intelligence Artificielle : l’Europe accroît ses efforts

Quelques semaines après la France, c’est la Communauté européenne qui vient de dévoiler une initiative pour stimuler mais aussi encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Au menu, un investissement à hauteur de 1,5 milliards d’euros sur 3 ans, la mise en oeuvre de plateformes d’information et de tests à destination des PME, en attendant, « vers la fin de l’année », la proposition de lignes directrices relatives à l’éthique.

Source : Intelligence artificielle : Bruxelles crée une « boîte à outils » pour les PME

Le lancement de Djingo, l’assistant vocal d’Orange attendu pour l’automne

Interrogé par Le Parisien, Stéphane Richard a annoncé le lancement, à l’automne prochain, de son assistant intelligent Djingo, qui se matérialisera sous la forme de deux modèles d’enceintes connectées, commercialisées à un prix « bien inférieur à 300 € ».

Source : Stéphane Richard : « Orange va lancer un assistant vocal à moins de 300 euros »

A la découverte d’Algorithmia, la plus grande place de marché d’algorithmes

Depuis plus de quatre ans, la start-up américaine propose à la communauté des data scientists de partager leurs modèles de machine learning et d’intelligence artificielle. Regroupant désormais plus de 5 000 algorithmes, elle a su séduire les développeurs, mais aussi les investisseurs, notamment… Google.

Source : Algorithmia, la plus grande place de marché d’algorithmes indépendante

IA : la France affiche ses grandes ambitions… et ses moyens limités

Coup de fouet à la recherche, ouverture des données, cadre réglementaire incitatif… Dans la foulée du rapport Villani, le président de la République a dévoilé, en fin de semaine dernière, la stratégie française en matière d’intelligence artificielle, que l’Etat soutiendra en investissant 1,5 milliard d’euros d’ici à 2022. La France espère ainsi « positionner la France parmi les grandes nations » sur cette nouvelle révolution technologique. Toutefois, au regard des investissements colossaux consentis par les Etats-Unis ou la Chine, on peut se demander si ces efforts seront suffisants.

Source : Intelligence artificielle : Macron lève le voile sur la stratégie française

Intelligence artificielle : Cédric Villani dévoile son rapport

Mandaté en septembre dernier par le Premier ministre sur la thématique de l’Intelligence artificielle, le mathématicien et député Cédric Villani vient de rendre public son rapport pour une stratégie nationale et européenne.

Prenant acte du retard de la France dans ce domaine, il propose de nombreuses mesures pour le combler, avec notamment un investissement dans la recherche sur les quatre secteurs prioritaires que sont la santé, l’environnement, les transports et la défense, et une politique de mise en commun des données, sous la tutelle et la protection de l’État.

Dans le même temps, France Stratégie publie un rapport analysant l’impact de l’intelligence artificielle sur le monde du travail.

Sources :
Intelligence artificielle: les propositions de Cédric Villani
Cédric Villani : « Je n’ai pas peur de la singularité technologique »
Comment l’intelligence artificielle va transformer le monde du travail

Intelligence artificielle : vers des « collaborateurs augmentés » ?

C’est officiel : « 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’IA » ! En tout cas, c’est la récente étude du Boston Consulting Group et du groupe de protection sociale Malakoff Médéric qui le certifie.

Si ce type d’affirmation péremptoire fait trop souvent long feu, cette étude, qui évalue les impacts à venir de l’IA sur les entreprises et leur « capital humain », mérite quand même qu’on s’y arrête. On y apprend par exemple que si les dirigeants considèrent très majoritairement l’intelligence artificielle comme une « bonne chose » pour leur entreprise et pour eux-mêmes, les salariés sont nettement moins enthousiastes (ça se voit même dans un graphique qui ne représente pas les opinions négatives ;-)).

Source : L’intelligence artificielle pourrait créer des « collaborateurs augmentés »

En voulant protéger les entreprises stratégiques, l’Etat mécontente la tech française

Ainsi que Bruno Le Maire l’avait appelé de ses vœux, Edouard Philippe a présenté, il y a une dizaine de jours, de nouvelles mesures pour protéger les entreprises françaises jugées stratégiques. Parmi ces dernières, on trouve un élargissement du décret Montebourg de 2014 aux secteurs de l’intelligence artificielle, du spatial, du stockage des données, des semi-conducteurs et des infrastructures financières.

De nombreuses voix du numérique se sont rapidement élevées contre cette mesure, « erreur magistrale » qui va favoriser « copinage et corruption », « mettre des bâtons dans les roues des start-up locales » et « faire fuir les investisseurs étrangers ».

En ce début de semaine, une tentative de concertation a toutefois été amorcée, via une réunion entre le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, et le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, d’une part, et les représentants des associations du numérique de l’autre. Tout le monde semble vouloir aller dans le même sens : protéger les secteurs sensibles, sans toutefois dissuader les investissements internationaux indispensables au financement des pépites tricolores. A suivre…

Sources :
Philippe présente un plan pour protéger les entreprises stratégiques françaises
Investissements étrangers : le numérique s’inquiète d’un contrôle par l’État
Extension du décret Montebourg : ce que proposent les lobbies de la tech