Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre

Les discussions concernant un mariage entre Orange et Bouygues Telecom semblent montrer que désormais, dans l’Hexagone, plus personne, y compris Numericable-SFR et Free, ne croit à l’avenir d’un marché avec quatre acteurs convergents (présents à la fois dans l’Internet fixe et le mobile). Décryptage.

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Pour sa part, la CFE-CGC n’y a jamais cru… et nous l’avons dénoncé depuis 2012… Vous pouvez notamment retrouver les interventions de Laurent Benzoni (sur les impacts de la régulation) et de Bruno Deffains (sur l’impact de l’arrivée de Free Mobile sur l’emploi dans le secteur des télécoms français… catastrophique !).

Malheureusement, l’idéologie de la concurrence à tout prix aura fait beaucoup de dégâts, qu’on aurait pu s’économiser en n’introduisant pas de 4ème opérateur mobile sur le marché français… en tous cas pas à ce moment ni dans les conditions qui lui ont été consenties ! Le foisonnement concurrentiel n’est en effet utile au développement d’un marché qu’en période de démarrage et de forte croissance en valeur aussi bien qu’en volume.

Mais dans un contexte économique morose tel que nous le connaissons depuis plus d’une décennie :

  1. introduire de force (ie avec des mesures de régulation dérogatoires en faveur du dernier entrant) un acteur supplémentaire sur un marché qui n’avait pas le potentiel pour l’absorber (la saturation de la demande était déjà proche en termes de nombre d’abonnés), en créant une pression ultra violente à la baisse des prix quasi instantanée,
  2. vérifier, une fois que tous les coûts ont été serrés au maximum (et en particulier via un niveau de suppression de postes sans précédent – voir nos graphiques), qu’il n’est décidément pas possible de faire vivre sur le long terme 4 opérateurs de réseau,
  3. se résoudre enfin à la raisonnable consolidation,

revient à créer deux étapes brutales de casse de l’emploi, tous les acteurs cherchant, d’abord à comprimer leurs coûts au maximum pour tenter de conserver de la rentabilité en dépit de la guerre des prix, puis d’amortir les frais de fusion-acquisition.

Si le gouvernement s’était contenté de laisser le marché en l’état, la baisse des prix aurait certes été moins rapide, en lien avec les grains de productivité réels. Cependant, la situation française était loin d’être dramatique, l’offre de télécommunications sur le marché français étant l’une des moins chères d’Europe dès avant l’arrivée du 4ème opérateur mobile. Les dernières études des régulateurs européens (anglais et belge notamment) relayées par la Fédération Française des Télécoms mettent désormais tous les ans les télécommunications française sur le podium des prix les plus bas.

Si les régulateurs du marché français (Arcep, Autorité de la Concurrence) avaient proposé une vision plus sage, et non uniquement centrée sur la concurrence pour la concurrence, la décrue des emplois aurait été moins brutale… et l’économie française ne s’en serait que mieux portée : moins de chômage, plus de pouvoir d’achat, plus de rentrées dans les caisses de l’État et de la protection sociale, moins de risques psycho-sociaux, dont les impacts ne sont pas neutres sur les comptes de la Sécurité Sociale, et peut-être même un peu de cette croissance que nos gouvernants réclament de manière incantatoire sans se donner les moyens de la booster…

Faudra-t-il toujours attendre que les dégâts soient définitivement consommés pour faire entendre raison à ceux qui nous gouvernent ? A quand un pilotage économique au profit de l’ensemble de la nation ?

L’accord sur le commerce des services (TISA) : l’autre traité que l’Union européenne négocie en secret avec les Etats-Unis / France Inter

Source : L’accord sur le commerce des services (TISA) : l’autre traité que l’Union européenne négocie en secret avec les Etats-Unis / France Inter

Avec :

  • Viviane Reding – Ancienne commissaire européenne, et députée PPE.
    Yannick Jadot – Député EELV, et vice-président de la commission du commerce international.
    Patrick Le Hyaric – Député européen de la Gauche Unitaire Européenne.

A réécouter ici  :

A lire aussi sur le blog Les Décodeurs du Monde : TiSA : un accord géant de libre-échange en discrètes négociations

Face à la polémique, Voyages-Sncf renonce à son partenariat avec Airbnb | France info

Le site de réservation de la SNCF annule une opération commune avec les sociétés OuiCar et Airbnb, qui proposait d’offrir un nouveau billet de train à ses clients qui louent leur voiture ou leur appartement via ces sites.

Source : Face à la polémique, Voyages-Sncf renonce à son partenariat avec Airbnb | France info

Sitôt signé… sitôt dénoncé ! Les hôteliers ont fait un taulé… sans doute à juste titre !

Bras de fer à Bruxelles sur la concurrence dans les télécoms

Depuis plusieurs mois, Günther Oettinger, le commissaire à l’Economie numérique, plaide pour une consolidation des télécoms à l’échelle européenne. A contrario, Margrethe Vestager, son homologue à la Concurrence, balaye l’idée, craignant que les consommateurs en fassent les frais.

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Macron n’est pas opposé à un retour à trois opérateurs – Business – Numerama

Des rumeurs évoquant un rachat de Bouygues Telecom par Orange ont émergé cette semaine. Interrogé sur ce point, le ministre de l’économie Emmanuel Macron a fait comprendre qu’il n’était pas absolument contre un retour à trois opérateurs.

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Rachat de Bouygues Telecom et TF1 par Orange : une affaire sérieuse ?

Une offensive d’Orange envers les actifs télécoms et médias du groupe de Martin Bouygues est jugée très crédible par nombre d’observateurs. De quoi relancer les spéculations sur le retour d’un marché français des télécommunications à trois acteurs.

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Bouygues Telecom réclame 2,28 milliards d’euros à l’Etat

L’opérateur estime que l’Arcep n’a pas encadré dès le départ le contrat d’itinérance conclu par Free Mobile avec Orange, ce qui aurait permis au nouvel opérateur de pratiquer des tarifs particulièrement bas.

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Bouygues Telecom persévère : en 2012, son Directeur Général, intervenant à l’Université d’été de la CFE-CGC Orange, soulignait déjà l’asymétrie concurrentielle liée à la faculté de Free Mobile de disposer d’un contrat d’itinérance sur le réseau d’un concurrent.

La CFE-CGC Orange, pour sa part, dénonçait les pertes d’emploi associées à ce lancement. Vous pouvez revoir les interventions de Bruno Deffains sur la question des emplois, et de Laurent Benzoni sur les effets de la régulation.

Les pertes d’emploi ont malheureusement eu lieu. Mais personne n’en dédommage les chômeurs induits, ni n’est astreint à re-créer les emplois perdus (+ de 10 000 chez les seuls opérateurs de télécom… sans parler des autres acteurs de la filière, tels que distributeurs, centres d’appels, équipementiers, sous-traitants de tous ordres…).

Sécurité : l’inquiétante dérive vers la surveillance de masse

En plus de la révision constitutionnelle, le gouvernement prévoit un nouveau texte de loi pour étendre grandement les prérogatives du parquet et de la police en temps ordinaire. Un pas de plus vers la surveillance généralisée sous couvert de lutte contre le terrorisme ?

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Uber France condamnée en appel pour « pratique commerciale trompeuse »

L’offre payante de transport de personne UberPop avait été suspendue en juillet à l’issue d’un bras de fer entre la filiale française du géant américain et le gouvernement.

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Tous ubérisés ? « Actuellement, il n’y a pas un marché qui puisse dire que ça ne le concerne pas » | Microsoft Ideas

La transformation numérique, toutes les entreprises en parlent. Leur vocabulaire ? « Collaboratif », « en mode start-up », « lean management », « briser les silos », sans oublier « Big Data », « objets connectés » et « disruption »… Assiste-t-on là à un phénomène de mode ou à une réelle évolution des mentalités ? Et au-delà du discours, qu’en est-il des actes, de la remise en question des business model traditionnels aux impacts sur l’interne ou l’externe ?

Source : Tous ubérisés ? « Actuellement, il n’y a pas un marché qui puisse dire que ça ne le concerne pas » | Microsoft Ideas

Même si cet article est évidemment une publicité pour les solutions Microsoft, les remarques du consultant interrogé ne sont pas dénuées de sens 🙂

Consolidation des télécoms: Orange regarde ses options

Selon Reuters et Bloomberg, l’opérateur historique a fait appel à des banques pour mieux cerner ses opportunités de consolidation sur le marché européen. Plusieurs possibilités seraient à l’étude, y compris celle d’un rapprochement avec Telecom Italia. Toutefois, Orange assure qu’aucune discussion n’a été ouverte avec l’opérateur transalpin.

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Télécoms : le coup de fouet du régulateur aux investissements

L’Arcep, le gendarme français des télécoms, a décidé d’augmenter le prix d’accès au réseau cuivre d’Orange, afin d’inciter les opérateurs à investir davantage dans la fibre. En parallèle, selon le JDD, il devrait bientôt contraindre SFR à investir davantage dans son réseau mobile.

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CES 2016: les Français dans les starting-blocks

Le gouvernement met les petits plats dans les grands pour que les startups françaises triomphent au CES 2016, qui se tiendra du 6 au 9 janvier à Las Vegas. L’enjeu : continuer à détruire les clichés tenaces sur la France et s’imposer comme un pays à la pointe de l’innovation auprès des médias et des investisseurs du monde entier.

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