Pour être heureux au boulot, il faut mettre moins de 40 minutes dans son trajet domicile-travail

Source : Pour être heureux au boulot, il faut mettre moins de 40 minutes dans son trajet domicile-travail

Dans un monde qui semble basculer dans le tout virtuel, cette série d’études de l’Ifop (à retrouver ici) nous rappelle fort justement que les réalités physiques ont la vie dure !

Moralité : bien choisir le lieu d’implantation de ses bureaux et tout organiser pour réduire les temps de transport des salariés bénéficie collectivement aux salariés et à l’entreprise. Si on ajoute que cela a également une incidence sur la pollution et l’empreinte carbone, on comprend que c’est une stratégie gagnante pour toute la population, et qu’il convient de s’en occuper sérieusement, dans les entreprises comme pour l’aménagement du territoire. Le télétravail ne résoudra pas tous les problèmes, quoiqu’on en puisse rêver.

Le gouvernement affiche sa détermination à réformer vite et fort

Source : Le gouvernement affiche sa détermination à réformer vite et fort

Dans la newsletter des Échos, cet article figure sous le titre « Macron prend de front les syndicats ». Et c’est absolument la réalité : toutes les réformes en cours, à commencer par les ordonnances sur le code du travail, démontrent cette volonté de les sortir du jeu. C’est un calcul politique, et les Français peuvent peut-être suivre, au moins un temps : on leur bassine tellement que les syndicats sont un club de ringards que certains peuvent finir par le croire.

Mais qu’en sera-t-il quand les citoyens prendront conscience que, pour la plupart d’entre eux, les promesses ne sont pas tenues et qu’ils se retrouvent finalement fragilisés ? C’est déjà le cas en ce qui concerne le basculement d’une partie des charges sociales vers la CSG. En soi, l’idée n’était pas mauvaise. Le problème, c’est d’une part que le plein effet sur le pouvoir d’achat est différé (ce qui bénéficie aux salariés est toujours pour demain, mais nous l’avons déjà dit ici), d’autre part que les calculs sont incompréhensibles pour le commun des mortels. On attend toujours le gouvernement qui sera capable de préparer une mise en œuvre simple,  compréhensible, et réellement conforme aux promesses faites, des mesures qu’il annonce.

Plus globalement, évacuer les médiateurs sociaux que sont les syndicats est toujours un mauvais calcul sur le moyen terme, pour au moins deux raisons :

  • Les syndicat connaissent très concrètement leur contexte, les attentes des salariés qu’ils représentent, le degré d’acceptabilité des mesures proposées, et les problèmes concrets de mise en œuvre. Ils sont donc des garde-fous, mais ils sont aussi capables, quand on les traite bien et que les mesures vont dans le bon sens, de participer activement à l’explication et donc à la meilleure acceptation des mesures prises. Les passer à la trappe est toujours suspect, et laisse forcément penser qu’en réalité les mesures annoncées ne sont pas exactement telles qu’on veut bien nous les présenter. Les ordonnances sur le travail en sont un exemple flagrant.
  • La disparition des médiateurs sociaux signifie également la disparition du dialogue. Et donc la fin de la démocratie. On peut utilement réécouter les cours de Pierre Rosanvallon au Collège de France à ce propos. Quant aux mouvements sociaux sans médiateurs, ils sont en général beaucoup plus violents et difficiles à régler qu’en présence d’organisations syndicales.

Nous ne pensons pas que les Français aient voté pour une dictature. Et s’ils se sentent floués cette fois encore, ce qui sortira des urnes ne sera pas forcément ce qui est espéré par ceux qui sont aujourd’hui à la manœuvre.

Orange porté par son retour à la croissance en France

Source : Orange porté par son retour à la croissance en France

Devinez qui gagne le gros lot ?

Orange confirme par ailleurs le versement d’un dividende de 0,65 euro par action pour 2017, et annonce une hausse à 0,70 euro par action pour l’exercice 2018, dont 0,30 euro par action versé début décembre.

Malheureusement, comme la CFE-CGC l’a rappelé dans un communiqué, le résultat net par action ressort à 0,62 €, et l’entreprise versera donc plus aux actionnaires qu’elle n’a réalisé de bénéfices.

Au détriment du désendettement, de la prudence, des capacités d’investissement… et bien sûr de la négociation annuelle sur les salaires, qui s’annonce cette année encore particulièrement indécente.

Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Source : Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Comme d’habitude, dès qu’il s’agit de renforcer les droits des salariés, c’est « circulez, y’a rien à voir ».

Le gouvernement Macron qui prétendait vouloir favoriser le dialogue social, le ramener au plus près des entreprises, « libérer & protéger » tout à la fois révèle chaque jour un peu plus son vrai visage.

A chaque réforme du droit du travail, on nous dit « on va commencer par flexibiliser parce que c’est tellement nécessaire pour la compétitivité, on sécurisera ensuite ». Mais le « ensuite » est toujours pour demain, comme les coiffeurs qui rasent gratis. Quant au dialogue social, parlons-en ! Après des ordonnances qui en réalité font absolument tout pour évacuer les organisations syndicales des entreprises et continuer de précariser les salariés, c’est maintenant le dialogue entre patronat et centrales syndicales qui est jeté aux orties.

Avec une ancienne DRH au Ministère du travail, et de si beaux discours sur le dialogue social en entreprise, certains leaders syndicaux avaient pu croire à des jours meilleurs. L’illusion de la « méthode douce » aura été de courte durée. Les déclarations d’intérêts de la Ministre et les investigations de la presse avaient dévoilé une face assez peu noble du personnage. La brutalité cynique s’affiche un peu plus à chaque nouvelle réforme.

Que compte donc faire le gouvernement pour les salariés ? Pour le moment, rien de bon. Au rythme où vont les choses, nous serons bientôt revenus au temps des Maîtres de Forges, voire à celui des Guildes…

Redressement fiscal : Amazon a conclu un accord (secret) avec le fisc français

Source : Redressement fiscal : Amazon a conclu un accord (secret) avec le fisc français

Si sur le fond il est rassurant de savoir qu’Amazon paie enfin des impôts en France, la plus grosse opacité règne in fine, qui empêche les autres entreprises, les salariés et les citoyens d’évaluer si cette imposition est ou non équitable.

Amazon ne cesse de rappeler les emplois qu’il a créé en France. Il oublie chaque fois de mentionner toutes les aides publiques, fussent-elles non financières, dont il a bénéficié pour installer ses entrepôts, et créer des emplois de… ooops, restons poli on nous écoute, … de la plus piètre qualité qui soit.
Et personne n’a chiffré combien d’emplois ont été détruits en parallèle, peut-être plus qualitatifs, chez d’autres commerçants.

Au final, il est donc très difficile d’évaluer les coûts / bénéfices pour notre société de l’emprise de plus en plus massive des géants américains sur nos économies, qui ont globalement enregistré des résultats exceptionnels en 2017.

Le numérique sans les femmes : ni envisageable… ni acceptable !

Le déficit de femmes dans les métiers de l’informatique est un phénomène sociohistorique qui ne cesse de s’aggraver malgré les efforts de la profession, de l’éducation et du monde associatif. Ce n’est cependant pas une fatalité, et la révolution du numérique est l’occasion unique de gommer cette anomalie.

Source : Le numérique sans les femmes : ni envisageable… ni acceptable !

Une initiative qu’on ne peut que soutenir, évidemment ! La CFE-CGC aussi milite pour qu’il y ait plus de femmes dans les métiers du numérique. Chez Orange, nous insistons régulièrement sur la féminisation des embauches, ayant également constaté que la place des femmes tendait à reculer, en dépit des initiatives prises par l’entreprise à cet égard.

Marché entreprises : l’Arcep ouvre deux enquêtes à l’encontre d’Orange

Source : Marché entreprises : l’Arcep ouvre deux enquêtes à l’encontre d’Orange

Orange montre chaque jour sa bonne volonté, et tout récemment encore dans l’accord défini avec l’Etat, l’Arcep et les autres opérateurs pour un « new deal » des télécoms, dont Orange prend largement sa part, avec des investissements massifs à la clefs, y compris dans la mutualisation des réseaux mobiles qui permettront d’accélérer la couverture des « zones blanches ».

Cela n’appelle aucune bienveillance de la part du régulateur, qui semble s’acharner sur l’opérateur sans qui cette couverture de qualité serait strictement impossible, restant obnubilé par la doxa de la concurrence pure et parfaite… jusqu’à l’outrance, puisque l’opérateur historique est sommé de partager toujours plus ses réseaux. Mais les alternatifs qui récriminent partagent-ils les investissements d’Orange ?

Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Source : Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Une tribune pleine de bon sens, qui rappelle en outre l’un des biais les plus affligeants de tous les plans de départs volontaires : ce sont en général les salariés les plus compétents qui partent en premier… notamment parce que ce sont ceux qui ont les meilleures perspectives de retrouver un emploi ailleurs. La compétence globale de l’entreprise est donc très fortement affectée par ces plans de départ.

Cela renvoie à l’éternelle question de la manière dont les salariés sont considérés dans l’entreprise : une charge ou un actif ?

La gestion financiarisée conduit à les considérer comme une charge, et à chercher la plus grande flexibilité possible pour faire entrer et sortir les salariés de l’entreprise, afin d’optimiser l’efficacité financière de court terme.

La gestion entrepreneuriale sait au contraire que les compétences des salariés constituent un actif clef pour développer durablement l’entreprise, assurer sa pérennité et sa croissance sur le moyen/long terme. On peut en dire de même de leur engagement et de leur loyauté à l’entreprise.

A l’heure où nombre de dirigeants se plaignent d’avoir des difficultés à recruter, et notamment à trouver les bonnes compétences (au fait, ne sont elles pas chez les salariés qu’elles ont récemment congédiés, sur la base d’un plan volontaire ou non ? ), n’est-il pas temps de changer de paradigme dominant pour se focaliser sur les objectifs de long terme ?

E-commerce : le fléau des fake-reviews

Source : E-commerce : le fléau des fake-reviews

Intéressant article sur un sujet qui nous concerne tous, et dont l’enseignement majeur est que, comme dans beaucoup de domaines, la pédagogie auprès des utilisateurs reste le meilleur outil de prévention.

Une leçon fondamentale à retenir dans notre monde où l’on voudrait en permanence prendre le raccourci de la contrainte ou de la punition : elles sont moins efficaces que la pédagogie, qui a le double mérite de nous rendre plus libres et mieux armés pour bien jouir de cette liberté. Un vœu pour  2018 ? Il paraît que c’est la saison !

D’anciens cadres de Facebook expriment leurs remords d’avoir contribué à son succès

Plusieurs anciens collaborateurs de l’entreprise, comme son ex-président Sean Parker, ont fait part de leur inquiétude concernant l’influence grandissante du réseau social.

Source : D’anciens cadres de Facebook expriment leurs remords d’avoir contribué à son succès

Cela suffira-t-il à réveiller les consciences, celles des utilisateurs comme celles des actuels dirigeants de Facebook et consort ? C’est à souhaiter, et c’est en tous cas bon à savoir…

« J’adore mon travail, mais… »

Source : « J’adore mon travail, mais… »

Une analyse tout à fait intéressante, qui questionne utilement les modèles d’analyse de la souffrance au travail : en réalité, il faut combiner les modèles, comme le résume ce schéma…

…et travailler sur deux fronts simultanés :

  • améliorer les conditions de travail proposées aux salariés ;
  • outiller les salariés pour qu’ils apprennent à gérer leur engagement pour se protéger.

Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

Les jeunes diplômés des écoles de commerce poussent leurs employeurs potentiels à se repenser pour les séduire.

Source : Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

En réalité, toutes les générations ont des aspirations similaires. Simplement, les jeunes diplômé-e-s ont davantage d’occasions de le faire savoir, parce-que les entreprises les courtisent. Les autres tentent de faire changer les choses de l’intérieur… sans être toujours écoutés.

Lancement d’une consultation publique sur l’intelligence artificielle par Cédric Villani : participez jusqu’au 6 janvier !

Source : Lancement d’une consultation publique sur l’intelligence artificielle par Cédric Villani : participez jusqu’au 6 janvier !

Cette consultation durera du 6 décembre au 6 janvier. Elle est ouverte à tous et structurée en 7 sous-thèmes:

Le moment où jamais pour vous exprimer si vous avez réfléchi au sujet.