Industrie 4.0 – Ouvrages – La Documentation française

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L’industrie 4.0 : vers nouvelles formes de coopération liées à la numérisation de l’industrie. Un ouvrage encore inédit, en France

Source : Industrie 4.0 – Ouvrages – La Documentation française

Selon le résumé présenté dans la newsletter du Monde : « d’ici à 2030, « la numérisation de l’industrie conduirait à créer 430 000 emplois en Allemagne mais en détruirait 490 000, soit un solde négatif de 60 000 emplois ». L’étude, réalisée par l’Institut pour la recherche sur le marché du travail et la formation professionnelle, précise que ce sont les emplois « dans le pilotage et la maintenance des machines qui seraient le plus touchés ». Elle fait valoir aussi que l’industrie 4.0 devrait changer le différentiel de rémunération entre l’industrie et les services. « 

Protection des données, réforme des télécoms, industrie 4.0, etc. : où en est « l’Europe du numérique » ?

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Autour de la table de l’Europe du numérique, tout semble enfin aller pour le mieux. Les données personnelles sont mieux protégées… en Europe du moins. La grande réforme des télécoms est toujours promise pour l’automne, et la réflexion est également intense concernant la digitalisation de l’industrie. Mais, la guerre des souverainetés nationales autour des fréquences empêche, pour l’instant, une réelle avancée sur ces sujets. Quant à tous les autres dossiers autour du numérique, qu’ils concernent les droits d’auteurs, la cybersécurité, l’encadrement des plateformes, ils sont sur la table… bien fermés.

Un article de L’Usine Digitale fait le point.

Un vrai drame français : la faiblesse des syndicats, Editos & Analyses

Source : Un vrai drame français : la faiblesse des syndicats, Editos & Analyses

Une analyse parfois provocatrice, mais pas inintéressante. Les commentaires, bien que certains soient rebattus et beaucoup inexacts, sont également à lire.

Comme dans tout débat, il faut se garder de positions « à l’emporte pièce », et notamment des amalgames entre certaines actions syndicales aux marges de la loi, mais rarissimes bien que très médiatisées, et la réalité de l’action syndicale au quotidien dans les entreprises.

Rapport Terrasse : résumer le collaboratif au OnDemand, les politiques en retard d’une loi dès le rapport parlementaire?

Source : Rapport Terrasse : résumer le collaboratif au OnDemand, les politiques en retard d’une loi dès le rapport parlementaire?

Une lecture critique argumentée et pleine de liens pour approfondir les questions soulevées par l’économie collaborative. Un sujet clef qui nous rattrapera si nous ne nous en saisissons pas…

Big data : ils savent tout de nous !

Les lunettes connectées, actuellement en développement, représentent un nouveau pas vers l’omniscience. Mais elles menacent de mettre à mal notre anonymat. Économistes, futurologues et sociologues nous aident à décrypter les défis et les espoirs suscités par ce projet.

Source : Big data : ils savent tout de nous !

Dominique Cardon : « Les algorithmes sont idiots ! »

Invité de la conférence organisée par le Club Business Analytics Info sur le sujet « Comment les algorithmes vont façonner notre avenir », le sociologue du laboratoire SENSE d’Orange Labs en a profité pour tordre le cou à quelques idées reçues.

Les algorithmes sont idiots ! (…) Aussi, les résultats, notamment en termes de stratégie marketing, ne sont pas aussi subtils qu’on le laisse entendre.

On a souvent demandé aux algorithmes d’êtres neutres. Mais n’oublions pas que la finalité d’un algorithme est de faire un choix !

Les algorithmes n’agissent pas sur nous. En revanche, ils pré-structurent le monde dans lequel nous naviguons.

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Source : [Rencontre] Dominique Cardon : « Les algorithmes sont idiots ! »

Le télétravail reste sous-développé en France, Télé Travail – Les Echos Business

Selon la 5ème enquête sur le télétravail de l’Obergo, le nombre réel de salariés convertis au « home office » serait bien inférieur aux chiffres avancés par ses promoteurs.

Source : Le télétravail reste sous-développé en France, Télé Travail – Les Echos Business

On nous aurait menti ?

Pascal Terrasse (PS) : «L’économie collaborative n’est pas une zone de non-droit» – Libération

Le rapport du député socialiste remis ce lundi au Premier ministre suggère d’obliger les sites à informer le fisc des revenus dégagés par leurs utilisateurs.

Source : (20+) Pascal Terrasse (PS) : «L’économie collaborative n’est pas une zone de non-droit» – Libération

Retour au bon sens, enfin ?

« Quelles transformations de l’emploi à l’heure de la révolution numérique ? » : notre compte-rendu

Sous l’égide du Digital Society Forum, plateforme collaborative initiée par Orange autour des questions relatives à la vie numérique, un débat, intitulé « Quelles transformations de l’emploi à l’heure de la révolution numérique ? », s’est déroulé hier au Musée de l’Homme.

Retransmis en live sur Dailymotion, il donnait l’occasion d’entendre les positions sur ce sujet de 7 intervenants :

  • des représentants du monde académique : Philippe Aghion du Collège de France, et Augustin Landier, de la Toulouse School of Economics ;
  • des dirigeants de grandes entreprises : Stéphane Richard, à l’initiative de l’évènement, Sébastien Bazin, P-DG du Groupe AccorHotels, et Georges Plassat, P-DG du groupe Carrefour ;
  • des acteurs de l’économie numérique : Céline Lazorthes, fondatrice et dirigeante de la FinTech Leetchi, et Frédéric Mazzella, cofondateur de la plateforme de covoiturage BlaBlaCar.

Voici un compte-rendu de cet évènement paru dans le Blog du Modérateur. Pour notre part, nous avons trouvé cette rencontre assez frustrante !

Sur la forme d’abord : 70mn laissées aux 7 intervenants (suivies de 50mn d’interventions/questions du public) pour dresser un état des lieux des transformations de l’emploi sous l’effet du numérique (40mn), puis pour présenter leurs solutions d’adaptation à ces transformations (30mn), ça fait en moyenne 2 fois 5mn par personne. C’est évidemment extrêmement court, et plus propice aux tweets qu’aux réels diagnostics.

Du coup, le fond fut assez décevant, à l’instar du communiqué de presse présentant la manifestation et du sondage BVA qui l’accompagne, nous « apprenant » que la transformation numérique transforme les métiers, qu’elle est perçue comme bénéfique… ou pas, que pour s’y adapter, rien de tel que la formation, et que l’économie du partage, c’est bien !
Pour ce qui est du débat proprement dit, baignant dans une atmosphère résolument optimiste, il est resté très généraliste, de sorte le spectateur un peu avisé sur la question n’y a sans doute pas appris grand-chose. Sur les constats :

  • Les économistes confirment que le numérique détruit des emplois (principalement intermédiaires), défavorisant les travailleurs non qualifiés qui peuvent toujours se reconvertir en indépendants dans les services à la personne… De toute façon, « l’entreprise ne peut pas être le lieu de la redistribution», affirme Augustin Landier.
  • Les dirigeants de grandes entreprises voient plus d’opportunités que de menaces dans cette « période intéressante», cette « mutation qu’ils embrassent ». Conscients des défis auxquels l’entreprise est soumise, « testée sur sa capacité de changement de culture » (Sébastien Bazin) et « obligée à plus de transparence » (Georges Plassat), ils estiment qu’elle saura s’adapter, et leurs employés avec, à grand renfort de « formations et d’équipement » (Stéphane Richard).
  • Pour les deux acteurs de l’économie numérique, cette transformation est évidemment synonyme de créations d’emplois, au sein d’entreprises plus justes, plus cohérentes et plus transparentes.

Sur les solutions pour s’adapter à cette transformation, le débat est allé encore un peu plus vite :

  • Georges Plassat évoque le besoin de s’adapter à la disparition des frontières entre les canaux de commerce physiques et digitaux et à une concurrence exacerbée, et estime que tout passera par une meilleure compréhension du client.
  • Sébastien Bazin rebondit sur cette idée en évoquant une mutation de l’entreprise, hier centrée sur ses produits, aujourd’hui sur ses clients, qui nécessite une mutation du management, du rapport de force induit par l’entreprise pyramidale au rapport de flux qui anime les entreprises du numérique. Pour se rapprocher de ce nouvel idéal, il annonce la mise en place chez Accor d’un « shadow comex» constitué de 12 salariés de moins de 35 ans.
  • Stéphane Richard insiste à nouveau sur l’importance de la formation, tant initiale que continue – sur ce sujet, bonne nouvelle, la Grande Ecole du Numérique est en train de prendre forme.
  • Du côté des économistes, c’est la thématique de la flexisécurité qui est mise en avant, introduisant la dimension politique associée à cette thématique : le travailleur doit avoir le « droit à l’expérimentation», soutient Philippe Aghion, et pouvoir passer facilement de l’entreprise au self-emploi et inversement, et être soutenu financièrement durant ses périodes de formation. Augustin Landier va dans le même sens, estimant qu’il faut défendre le statut de l’auto-entrepreneur qui, faute d’un CDI, n’a pas accès au crédit, notamment pour son logement.
  • Enfin, Céline Lazorthes insiste sur le nouveau rôle du manager, désormais devenu accompagnateur, chef d’orchestre et « responsabilisateur » à l’ère de l’entreprise numérique.

Enfin, sur les questions/interventions du public, notons la quasi-unanimité des intervenants sur le droit à la déconnexion, seul Sébastien Bazin se singularisant d’un « Réveillons-nous ! Chez Google, ils ont fini les 35h le mercredi soir ! », qui laisse songeur.

Dans sa conclusion, très succincte, Stéphane Richard reste « dans une tonalité résolument optimiste », élargissant enfin le débat au rôle de l’Etat, remis en cause par cette nouvelle forme de démocratie et sommé de « traiter beaucoup mieux des grands maux collectifs comme l’accès à l’emploi et le chômage ».

Rapport du Conseil National du Numérique : qu’en reste-t-il un mois après ?

A l’aube de cette nouvelle année 2016, Benoît Thieulin, Président du Conseil National du Numérique, remettait à la Ministre du Travail, Myriam El Khomri, un rapport intitulé « Travail, Emploi, Numérique : Les nouvelles trajectoires ».

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Se basant sur les auditions de 50 experts, il est articulé en deux parties : la première dresse une cartographie des controverses, récapitulant les risques pour l’emploi induits par la révolution numérique en marche, tandis que la seconde présente une liste de 20 propositions d’adaptation du système légal et de protection sociale au sens large.

Quelques semaines après la sortie de ce rapport, on constate que, malgré des propositions portant sur des sujets propices au débat, comme la mise en place d’un revenu de base, il a finalement inspiré assez peu d’articles d’analyse, comparativement au rapport Mettling, paru en septembre 2015.

Voici cependant les parutions que nous avons jugées les plus intéressantes :

Reste à savoir quelles propositions vont inspirer la Ministre du Travail pour ses grands travaux à venir…

L’investissement dans le numérique, solution miracle pour doper la productivité française ?

Depuis le milieu des années 90, la France subit, comme l’ensemble de ses voisins européens, un ralentissement marqué de la croissance de sa productivité horaire de travail, désormais passée sous la barre des 1% par an, enregistrant, depuis la crise de 2008, un net décrochage par rapport aux Etats-Unis. A l’origine de cette constatation, France Stratégie, l’organisme gouvernemental d’études stratégiques et prospectives, vient de publier une note d’analyse sur les causes de ce phénomène.

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Pour une fois, ce n’est pas l’insupportable coût du travail qui est mis en cause, mais le manque d’investissement dans le numérique des entreprises tricolores, contrairement à leurs consœurs américaines. Plus qu’un sous-investissement, l’étude évoque un « mal-investissement », auquel s’ajoute une surprotection des entreprises vieillissantes et peu productives. Ainsi, le processus de « destruction créatrice », cher à Joseph Schumpeter, qui a eu lieu aux Etats-Unis, ne s’est pas pleinement produit, empêchant le renouvellement du tissu productif, tandis que les rigidités légales et réglementaires contribuent elles aussi à limiter le développement des entreprises les plus productives.

La bonne nouvelle, c’est que « la plus grande diffusion des technologies numériques et la recomposition d’une partie du tissu productif pourrait assurer un rebond non négligeable des gains de productivité ». Pour favoriser ce « rebond », le rapport France Stratégie dresse trois actions à suivre :

  • renforcer les compétences des salariés, à travers une politique d’éducation ambitieuse alliant réforme structurelle de la formation initiale et augmentation des moyens pour la formation continue ;
  • aider les entreprises les plus innovantes, via une simplification administrative et fiscale, des réformes pro-concurrentielles et une allocation prioritaire des aides ;
  • encourager la mobilité des travailleurs, en réduisant notamment la dualité des contrats (CDI vs. CDD), grâce à une révision du Code du travail – nous y voilà quand même –, assurant sécurité et flexibilité, pour inciter les salariés les plus qualifiés à prendre des risques pour rejoindre des entreprises plus innovantes.

Sources :
Article Au secours, les entreprises françaises ont oublié d’investir dans le numérique !
Note d’analyse de France Stratégie Comprendre le ralentissement de la productivité en France