Finalement, Atos dit « oui » à… Thales

L’offre de 4,3 milliards d’euros présentée la semaine dernière par Atos pour la reprise du spécialiste de la sécurité numérique Gemalto, offre rejetée par ce dernier, aura servi d’accélérateur à la concrétisation d’une OPA amicale formulée par Thales. D’un montant de 4,8 milliards d’euros, celle-ci a été acceptée par les dirigeants d’Atos, qui étaient en discussion « depuis des mois » avec leur repreneur.

« Thales n’anticipe pas de suppressions d’emplois qui résulteraient de cette opération » et « s’engage à préserver l’emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu’à fin 2019 ». En revanche, Gemalto maintient bien son plan de suppression de 288 postes annoncé au début du mois.

Sources :
Thales et Gemalto s’allient pour former un leader de la cybersécurité
Gemalto qui a accepté l’offre de Thales maintient son plan de suppression de 288 postes

SNCF : plus de 2000 suppressions d’emplois prévues en 2018

Comme c’est devenu une (mauvaise) habitude depuis plusieurs années, la SNCF vient de livrer son plan de suppressions de postes pour 2018 : comme en 2017, le groupe public prévoit de délester ses effectifs de 2000 emplois, principalement dans sa branche Mobilités, chargée de l’exploitation des trains de voyageurs et de marchandises en France. Les syndicats, auxquels le projet de budget a été présenté, ont tous rendu un avis négatif, évoquant un « budget d’austérité ».

Encore une fois, on a des plans de performance qui fonctionnent avec des économies passant par des suppressions d’emplois.

Source : SNCF : plus de 2000 suppressions d’emplois prévues en 2018

Réforme du Code du travail : un coup pour rien ?

Réalisé depuis 2009 par Ipsos et le Centre des études supérieures industrielles en partenariat avec Le Figaro, l’Observatoire social de l’entreprise permet de faire régulièrement le point sur le moral des chefs d’entreprises et des salariés du secteur privé. La vague d’enquête de novembre 2017 incluait un volet thématique concernant la Loi Travail. Saluée par les dirigeants, inquiétant les salariés, cette dernière rassemble tout le monde sur un point : les ordonnances Macron ne devraient pas avoir d’impact ni sur les effectifs (ou alors plutôt à la baisse, selon les salariés), ni sur le dialogue social de leurs entreprises !

Source : Code du Travail: les ordonnances Macron n’auront pas d’impact sur l’emploi selon les patrons et salariés

THD fixe et mobile : le gouvernement dévoile sa feuille de route

Hier, lors d’une conférence sur l’aménagement numérique des territoires, le Premier ministre Edouard Philippe a présenté son plan d’action sur le Très haut débit. Côté Internet fixe, le gouvernement a obtenu l’engagement, de la part d’Orange et SFR, d’une accélération de la couverture des villes moyennes, sans renégociation de l’accord de répartition entre les deux opérateurs. En revanche, la négociation concernant la couverture 4G du territoire reste toujours dans l’impasse, les opérateurs souhaitant obtenir des contreparties avant de mettre en oeuvre les lourds investissements qui leur sont demandés.

Source : L’exécutif dévoile ses plans pour le très haut débit

Neutralité du Net : quelle stratégie en France ?

C’est aujourd’hui que les Etats-Unis devraient enterrer la neutralité du Net sur leur territoire. En France, cette question revient logiquement sur le devant de l’actualité : au gré d’une interview, le P-DG d’Orange, Stéphane Richard, plaide pour « des internets avec des fonctionnalités et puissances différentes » et demande à ce qu’on « laisse faire » les opérateurs ; parallèlement, le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, livre, lui, un plaidoyer pour la neutralité du Net, qu’un groupe de travail de l’Assemblée nationale propose même d’inscrire dans la Constitution.

Evidemment, tous affirment parler dans l’intérêt des consommateurs. Alors, faut-il sauver la neutralité du net ? Un débat entre Michel Combot, directeur général de la Fédération française de télécoms, Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’innovation, et Valérie Nicolas, universitaire spécialiste du droit des TIC, nous en apprend plus sur cette question complexe.

Source :
Pourquoi la fin de la neutralité du Net fait peur
Stéphane Richard (Orange) veut « des internets avec des fonctionnalités et puissances différentes »
Europe Has a Message for Americans on Net Neutrality
Et si l’on inscrivait la neutralité du net dans la Constitution ?

Déploiement THD : un nouvel impôt qui passe mal

En fin de semaine dernière, les députés ont voté un amendement au projet de loi de finances 2017, qui vise à élargir au câble et à la fibre le périmètre de l’Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), jusqu’alors limité aux lignes de cuivre. Cette nouvelle taxe passe mal auprès des opérateurs concernés par le déploiement THD, comme en témoigne le communiqué de la FIRIP (Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique).

Peut-on à la fois demander aux opérateurs d’investir davantage dans la fibre optique et créer une nouvelle taxe sur cette même technologie ?

Source : Déploiement THD : nouvelles taxes en vue sur la fibre et le câble

Gemalto rejette l’offre de rachat d’Atos, qui persiste

Le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto a annoncé hier qu’il rejetait l’offre de rachat « non sollicitée et conditionnelle » de 4,3 milliards d’euros présentée par le groupe Atos. Il estime notamment que cette offre « ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu’entreprise autonome » et « sous-estime de manière significative la valeur de Gemalto »

Ne se laissant pas décourager, Atos a confirmé sa proposition.

Source : Gemalto rejette l’offre de rachat d’Atos qui persiste

La qualité de vie au travail, en amélioration pour tous… Vraiment ?

Cegos vient de nous livrer la dernière édition de son baromètre annuel sur le climat social et la qualité de vie au travail (à consulter en version (très) résumée ou en version complète), qui s’intéresse aux écarts de perception en la matière des salariés, des managers et de la DRH.

Or, si tous s’accordent sur le constat d’une amélioration du climat social dans leurs entreprises sur les dernières années et notent une amélioration de leurs conditions de travail, on note un certain spleen chez les managers, moins épanouis qu’avant et, logiquement, moins impliqués.

On observe par ailleurs un certain essoufflement de l’effet nouveauté des outils numériques, le digital venant de plus en plus s’ancrer dans le quotidien des travailleurs.

Enfin, si le stress semble de mieux en mieux pris en compte, le burn-out et la dépression s’ancrent durablement dans le paysage professionnel.

Sources :
Qualité de vie au travail : les managers sont-ils en train de basculer en plein spleen ?
L’effet magique du numérique sur le management serait-il en train de s’atténuer ?
Le burn out et la dépression s’ancrent durablement dans le monde professionnel

Autorisation du don aux aidants de jours de repos non utilisés

L’Assemblée nationale a adopté, en fin de semaine dernière, une proposition de loi permettant à un travailleur de donner un ou plusieurs jours de congés ou de RTT à un collègue s’occupant d’un proche en perte d’autonomie ou handicapé.

Source : L’Assemblée vote le don de jours de congés payés et RTT pour les aidants

Jeunes et emploi : la quête de sens

Un récent sondage OpinionWay – 20 Minutes pour l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire affirme notamment que le critère numéro un de choix d’un emploi pour les 18-30 ans est le « sens », devant d’autres critères plus objectifs comme la rémunération, la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (plutôt une nouveauté par rapport aux générations précédentes) ou la situation géographique de l’entreprise. De quoi amener les entreprises à se repenser pour séduire cette « cible ».

Sources :
Un métier qui a du sens, premier critère de choix pour les jeunes
Les entreprises face aux nouvelles exigences de la génération Y

Bruxelles met la pression à l’Arcep sur la régulation d’Orange dans la fibre

Après les échanges houleux du début de l’année, les relations entre l’Arcep et Orange au sujet du déploiement de la fibre sur le territoire français semblent s’être apaisées. De fait, le régulateur ne souhaite logiquement pas décourager, par une réglementation trop contraignante, les initiatives de l’opérateur historique qui reste, de loin, le plus gros investisseur français en matière de réseaux.

Mais voilà que, par le biais d’un courrier, la Commission européenne invite le gendarme des télécoms à mettre en place de véritables « obligations réglementaires (…) pour donner aux opérateurs tiers la possibilité de concurrencer Orange à armes égales ». De quoi redéterrer la hache de guerre ?

Source : Fibre : Bruxelles invite l’Arcep à se montrer très strict avec Orange

Orange « plus fort qu’il y a huit ans », estime Stéphane Richard

En campagne pour son renouvellement à la tête de l’opérateur historique, Stéphane Richard promet notamment de poursuivre sa stratégie d’investissements dans les réseaux, mais se montre, en revanche, prudent quant à sa stratégie d’acquisition de contenus.

Source : « Orange est plus fort qu’il y a huit ans », plaide Stéphane Richard

Les Français divisés face aux changements qui impactent l’économie

L’étude Ipsos/Sopra Steria et Lire la Société portant sur la perception par les Français des nouveaux enjeux de l’économie souligne, une fois de plus, la profonde fracture sociale qui divise notre pays. De fait, sur à peu près toutes les questions, un clivage très net sépare les catégories moyennes et supérieures, plus confiantes en l’avenir, des catégories populaires, qui se perçoivent comme moins bien armées pour faire face aux défis qui vont se présenter à eux.

Par exemple, concernant l’impact des technologies numériques sur l’emploi, une moyenne de 34% des Français y voient une menace, mais ce pourcentage monte à 42% chez les ouvriers, alors qu’ils se limite à 19% chez les cadres.

Source : Des Français divisés face aux nouveaux enjeux de l’économie