Uber, une aberration du capitalisme ?

Dans notre économie de marché, ce sont généralement les sociétés les plus rentables qui attirent les actionnaires et survivent dans la durée, tandis que celles qui sont incapables de créer des richesses disparaissent rapidement. Dans cette tribune, Frédéric Fréry, enseignant-chercheur à ESCP Europe, se penche sur une stupéfiante exception à cette logique, Uber, qui a enregistré en 2017 une nouvelle perte de 4,5 milliards de dollars.

Source : Uber, le capitalisme dévoyé

Contenus « toxiques » : Unilever menace les géants du Net

Jugeant, comme beaucoup d’observateurs, que nombre de contenus qui circulent sur les plateformes numériques « ne fournissent pas une contribution positive à la société », la multinationale menace Facebook et Google de les priver de ses investissements publicitaires. De quoi faire réfléchir les géants du Net, Unilever confiant désormais un tiers de son colossal budget publicitaire (7,7 milliards d’euros en 2017) aux éditeurs de supports numériques.

Source : Facebook, Google ? … Unilever menace de retirer ses pubs des plateformes numériques « toxiques pour la société »

Transformation numérique : la Cour des Comptes presse l’Etat d’accélérer

Dans son rapport public annuel, la Cour des comptes encourage l’État à accélérer dans la mise en œuvre de sa stratégie d’Etat plateforme, en investissant massivement pour faire aboutir rapidement ses grands projets numériques, et en formant l’ensemble des agents publics aux compétences numériques.

Source : Transformation numérique : la Cour des Comptes presse l’Etat de « changer de siècle »

Etats-Unis : levée de boucliers contre l’idée d’un réseau 5G financé par Washington

Hier, le Wall Street Journal évoquait une idée circulant à la Maison-Blanche d’un réseau 5G financé par l’Etat fédéral américain. Face aux fortes ambitions de la Chine dans ce domaine, l’objectif de ce projet serait de créer un réseau « sûr ». Cette perspective n’a cependant pas tardé à faire l’unanimité contre elle, du président de l’organisme de régulation américain aux intervenants du secteur.

Source : Etats-Unis : l’idée d’un réseau 5G financé par Washington provoque une levée de boucliers

« Choose France » : Macron joue les VRP pour séduire les multinationales

Hier, le président de la République avait invité 140 patrons de multinationales à Versailles, pour les convaincre de l’attractivité de la France. Le message est, semble-t-il, bien passé si l’on en croit les promesses formulées par les entreprises, dont Facebook et Google, prêtes à investir au total plus de 3,5 milliards d’euros et à créer près de 2200 emplois sur cinq ans. A suivre…

Source : « Choose France » : les principaux investissements annoncés à Versailles

Les entreprises high-tech françaises stratégiques bientôt protégées des investisseurs étrangers

Jusqu’ici, seuls les secteurs de l’énergie, des transports, des télécoms, de l’eau ou de la santé étaient concernés par les mesures de contrôle des investissements étrangers prévues dans le « décret Montebourg ». Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire veut élargir ce décret aux secteurs technologiques les plus en pointe.

Je pense par exemple à tout ce qui a trait à la protection des données personnelles. Est-ce qu’on a vraiment envie que des investisseurs puissent commercialiser des données qui nous appartiennent ? Je pense à l’intelligence artificielle, secteur très sensible sur lequel nous voulons investir davantage.

Source : Investissements étrangers : l’État va élargir sa sphère de contrôle aux high-tech

Opérateurs : investissements record en 2017, revenus et emploi en baisse

Les chiffres de l’étude d’Arthur D. Little sur l’économie des télécoms, dévoilée lors du traditionnel bilan de fin d’année de la Fédération française des télécoms (FTT), rejoignent malheureusement ceux que nous vous proposons dans le cadre de notre série Les opérateurs télécoms en 5 graphiques. « Entre 2010 et 2016, le chiffre d’affaires a baissé de 20 %, alors que les investissements ont progressé de 40 % », affirme Pierre Louette, Directeur général délégué d’Orange et Président de la FFT, qui oublie un peu, au passage, d’évoquer le volet emplois…

Les opérateurs ne rechignent pas à investir, mais la FFT pointe du doigt une politique gouvernementale qui alourdit le poids des taxes et impôts au fil des années : taxe « Copé » (sur la contribution à l’audiovisuel), IFER (taxe sur le déploiement des antennes), sans oublier les enchères autour de l’attribution des fréquences, manne financière auquel l’Etat reste très attaché.

Sources :
Télécoms: les opérateurs français ont investi presque 10 milliards d’euros en 2017
Mobile : les fréquences, un jackpot auquel l’Etat reste attaché

Fibre : l’Arcep renonce à imposer des obligations spécifiques à Orange

L’autorité de régulation a fixé la semaine dernière le cadre de la régulation des réseaux fixes d’Orange pour les trois prochaines années. Soucieuse de mettre en place une « régulation pro-investissement », l’Arcep a renoncé à imposer à l’opérateur historique des obligations spécifiques en termes d’accès au réseau de fibre optique sur le marché grand public. Elle a ainsi pris acte des propositions d’évolutions faite par Orange afin de répondre aux difficultés opérationnelles rencontrées par ses concurrents.

Sur le marché des entreprises, l’Arcep, qui entend toujours « faire bouger les lignes de la concurrence » affirme, sans plus de précisions, avoir imposé « plusieurs obligations nouvelles » à Orange.

Source : Régulation fibre: l’ARCEP compte sur la bonne volonté d’Orange

THD fixe et mobile : le gouvernement dévoile sa feuille de route

Hier, lors d’une conférence sur l’aménagement numérique des territoires, le Premier ministre Edouard Philippe a présenté son plan d’action sur le Très haut débit. Côté Internet fixe, le gouvernement a obtenu l’engagement, de la part d’Orange et SFR, d’une accélération de la couverture des villes moyennes, sans renégociation de l’accord de répartition entre les deux opérateurs. En revanche, la négociation concernant la couverture 4G du territoire reste toujours dans l’impasse, les opérateurs souhaitant obtenir des contreparties avant de mettre en oeuvre les lourds investissements qui leur sont demandés.

Source : L’exécutif dévoile ses plans pour le très haut débit

Orange « plus fort qu’il y a huit ans », estime Stéphane Richard

En campagne pour son renouvellement à la tête de l’opérateur historique, Stéphane Richard promet notamment de poursuivre sa stratégie d’investissements dans les réseaux, mais se montre, en revanche, prudent quant à sa stratégie d’acquisition de contenus.

Source : « Orange est plus fort qu’il y a huit ans », plaide Stéphane Richard

L’intérêt croissant des GAFA pour les infrastructures du Web

Il y a quelques jours, la holding japonaise Softbank et les deux géants du Web Amazon et Facebook ont annoncé leur collaboration dans le cadre du déploiement, d’ici à 2020, d’un nouveau câble transpacifique, baptisé Jupiter. Si cette initiative n’est pas une première, « il va être intéressant de voir si Google, Facebook, Microsoft et Amazon continuent à trouver des partenaires pour construire les câbles, ou s’ils finiront par construire les câbles eux-mêmes pour leur propre utilisation », estime Alan Mauldin, directeur de recherche chez TeleGeography.

Après avoir accaparé une grande partie des contenus numériques du Web, les GAFA vont-ils mettre la main sur l’Internet « physique » ?

Source : Les câbles d’Internet : qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?

Internet des Objets : pourquoi le marché peine à décoller

Le marché de l’Internet des Objets peine encore à séduire le grand public et les entreprises. D’après l’Idate, les craintes liées à la sécurité et au respect de la vie privée constituent les principaux freins auprès des consommateurs. Quant aux entreprises, qui y voient surtout un moyen de réduire leurs coûts, elles ont encore des doutes sur la rentabilité de leurs éventuels investissements dans l’Internet des Objets.

Source : Internet des objets : pourquoi le marché peine à décoller

THD : L’Arcep rend son avis au Sénat

Quelles sont les conditions pour atteindre les objectifs du plan France Très Haut Débit ? Quel accueil faire à la proposition de SFR de « fibrer » seul la France ? Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep s’est efforcé de répondre à ces deux questions sur lesquelles le Sénat l’avait saisi durant l’été.

S’inquiétant des retards de déploiement de la fibre dans les villes et territoires moyennement denses, il a appelé de ses vœux une nouvelle répartition de ces zones (actuellement 80% pour Orange et 20% pour SFR) entre les opérateurs, pour « utiliser toutes les volontés d’investissements qui se manifestent en ce moment ».

Par ailleurs, le Président de l’Arcep est venu freiner les ambitions de SFR de fibrer seul le territoire français.

La volonté [de SFR] d’investir dans les zones les plus rurales n’est acceptable que si cela se fait en plein accord avec les porteurs de projet de Réseaux d’initiative publique, ce qui signifie pas de débauchage, d’intimidation ou de double déploiement sans concertation.

Source : Très haut débit : l’Arcep veut un « repartage » des zones moyennement denses

Mobile : l’Arcep entend (toujours) inciter les opérateurs à investir davantage

Le régulateur des télécoms a publié hier, sur le site monréseaumobile.fr, de nouvelles cartes interactives permettant de connaître, de manière plus fine, la couverture mobile d’une zone donnée. Avec ce nouvel outil, l’Arcep, qui espère un « choc de la transparence », veut aider les consommateurs à mieux choisir… et surtout inciter les opérateurs à investir pour déployer plus d’antennes.

En parallèle, et avec ce même objectif, l’Arcep milite pour une « stagnation » des redevances versées à l’Etat par les opérateurs pour l’utilisation des fréquences mobiles.

Il ne s’agit pas de faire de cadeau aux opérateurs mais de les soutenir alors qu’ils contribuent déjà largement au budget de l’Etat. L’effort demandé doit porter sur l’investissement plutôt que d’éventuelles redevances.

Source :
Comment l’Arcep veut booster les investissements dans le mobile
L’Arcep plaide pour une « stagnation » des redevances pour les fréquences mobiles

La CFE-CGC Orange aurait apprécié que ces cartes existent plus tôt, notamment lorsque l’Arcep prétendait que la couverture de Free Mobile répondait aux exigences de son cahier des charges…