Pour l’Arcep, les terminaux sont le « maillon faible » d’un Internet ouvert

Le régulateur français des télécoms vient de publier un rapport intitulé Les terminaux, maillon faible de l’ouverture d’Internet. Selon ce dernier, les terminaux (smartphones, tablettes, assistants vocaux, etc.), leurs systèmes d’exploitation et leurs magasins d’applications limitent de facto notre accès à Internet en nous enfermant dans des écosystèmes propriétaires, restrictifs et peu compatibles entre eux. Visant une nouvelle fois les géants de l’IT, en particulier Google, Apple et Microsoft, l’Arcep formule une série de préconisations « pour assurer un internet ouvert et le libre choix des utilisateurs ».

Au-delà de la pertinence de cette analyse, on peut toutefois s’interroger sur la légitimité d’une telle démarche pour l’organe de réglementation français. Nous savons que l’Autorité cherche à étendre son périmètre d’intervention, mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de ses missions premières…

Source : Pour l’Arcep, les smartphones sont le « maillon faible » d’un Internet ouvert

Google France en appelle à de nouvelles règles fiscales pour les GAFA

Alors qu’on vient d’apprendre la négociation à l’amiable entre Amazon et le fisc français, la situation de Google n’est, elle, toujours pas réglée. On en était resté, l’été dernier, à l’annulation par le tribunal administratif du redressement fiscal de plus de 1 milliard d’euros qu’entendait lui imposer Bercy. Dans la foulée, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin annonçait l’intention de l’Etat français de faire appel, sans exclure la possibilité de conclure une transaction avec le géant américain. Si aucun accord n’a été signé pour l’heure, Sébastien Missoffe, DG de Google France, l’appelle de ses vœux, de même qu’une redéfinition des règles en matière d’imposition des bénéfices des GAFA.

Source : Fiscalité : Google « appelle de ses vœux » un accord avec la France

Apple profite d’un cadeau fiscal pour rapatrier son magot aux Etats-Unis

Depuis de nombreuses années, les bénéfices réalisés par Apple hors des Etats-Unis, soit un total estimé en 2017 à plus de 250 milliards de dollars, restaient stockés à l’étranger. La firme à la pomme refusait en effet de s’acquitter des 35% d’impôts prélevés par le gouvernement américain sur les fonds des multinationales rapatriés aux États-Unis.

Mais l’administration Trump a offert à ces dernières un beau cadeau de Noël, sous la forme d’une réforme fiscale limitant ce prélèvement à 15,5%. Apple s’apprête donc à rapatrier son trésor de guerre aux Etats-Unis, moyennant un impôt de 38 milliards de dollars seulement. La firme de Cupertino en profite pour rappeler son attachement à son pays natal, mettant en avant les investissements qu’elle va y réaliser… grâce à l’argent économisé en impôts. Quant à Donald Trump, il peut se gargariser de l’efficacité de sa politique.

Bref, tout le monde est content de cette happy end, qui appelle quand même une question : quelle part de cet impôt aurait dû être versé aux pays européens ?

Source : Apple va payer 38 milliards de dollars en « impôt de rapatriement »

iPhones bridés : Apple attaqué en justice

C’est le scandale technologique qui a animé la trêve des confiseurs : mis au pied du mur par les médias, Apple a reconnu ralentir volontairement, depuis plus d’un an, les performances de certains de ses « vieux » modèles d’iPhones, pour ménager leurs batteries vieillissantes. Ciblée par plusieurs « class actions » aux Etats-Unis, la firme de Cupertino a présenté ses excuses à ses clients et annoncé une baisse drastique du prix de ses batteries pour permettre à ceux qui le souhaitent de les remplacer.

Cette actualité est venue relancer le débat autour de la durée de vie des objets et de la « culture du jetable ». Mais peut-on vraiment fabriquer des objets inusables ou susceptibles d’être garantis à vie ? Laëtitia Vasseur, cofondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), Olivier Chambon, youtuber « maker », Manuel Charpy, chargé de recherches au CNRS et spécialiste de l’histoire de la culture matérielle et de la consommation, et Gilles Belley, designer industriel, en débattent.

Fiscalité : le Luxembourg ne veut pas des impôts d’Amazon, l’Italie si

En octobre dernier, la Commission européenne avait condamné Amazon à rembourser au Luxembourg 250 millions d’euros « d’avantages fiscaux indus » : le gouvernement luxembourgeois vient de décider de faire appel de cette décision devant le tribunal de l’Union européenne.

A l’inverse, le géant américain du commerce en ligne a été contraint de signer un accord avec le fisc italien, prévoyant le versement de 100 millions d’euros pour solde de tout compte, dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale qui le visait. Ce n’est pas une première pour le fisc transalpin qui avait déjà réussi à épingler Apple et Google à son tableau de chasse.

Sources :
Le Luxembourg fait appel de la condamnation fiscale d’Amazon par Bruxelles
Amazon va payer 100 millions d’euros au fisc italien

Optimisation fiscale : Facebook promet plus de « transparence »

Facebook a annoncé qu’à partir de 2018, ses revenus publicitaires seraient comptabilisés localement, et non plus affectés à son siège européen de Dublin, qui bénéficie d’un faible taux d’imposition. Une promesse à suivre de près…

Source : Optimisation fiscale : Facebook promet plus de « transparence »

En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

A Zhengzhou, chez Foxconn, le principal sous-traitant d’Apple en Chine, des stagiaires de 16 ans travaillent jusqu’à 60 heures par semaine.

Source : En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

Vous avez toujours envie de ce nouveau « petit bijou » ?

Cible d’un piratage, Uber aurait acheté le silence des cybercriminels

Uber vient de révéler avoir fait l’objet, en octobre 2016, d’un grave piratage ayant exposé les données personnelles de 57 millions de clients et de 7 millions de chauffeurs. Ayant caché l’incident pendant plus d’un an, Uber aurait payé pas moins de 100 000 dollars aux pirates pour qu’ils gardent le silence sur cette affaire. De quoi établir un précédent qui pourrait donner des idées aux hackers…

Un épisode qui vient clôturer (?) en beauté cette annus horribilis, au point que des voix se font désormais entendre demandant de « liquider Uber ». Mais si on y ajoute un modèle économique qui n’a pas encore fait ses preuves, Uber peut-il tout simplement survivre sur le long terme ?

Source : Des hackeurs ont piraté Uber et dérobé les informations de 57 millions de clients

Les chauffeurs britanniques d’Uber bientôt considérés comme des employés ?

Sale temps pour Uber au Royaume-Uni, son plus important marché européen : quelques semaines après le non-renouvellement de sa licence par l’autorité de régulation des transports du Grand Londres, le tribunal d’appel vient de confirmer une décision rendue en octobre 2016 par le tribunal du travail : d’après ce jugement, un chauffeur travaillant pour Uber doit être considéré comme un employé et non comme un travailleur indépendant, et par conséquent toucher le salaire minimum en vigueur. Une décision qui fragilise un peu plus le modèle économique d’Uber.

Source : Au Royaume-Uni, Uber devra salarier ses chauffeurs

TF1 et SFR enterrent la hache de guerre

TF1 et SFR ont annoncé hier la signature d’un « accord de distribution global » mettant fin à leur litige, et permettant la reprise du service de rediffusion des chaînes de TF1 auprès des clients de l’opérateur après plus de trois mois d’interruption. Le groupe de télévision a donc finalement obtenu gain de cause dans le cadre d’un accord financier, dont le montant n’a pas été communiqué (moins de 20 millions d’euros ?), SFR passant à la caisse en contrepartie de nouveaux « services innovants ».

Les autres opérateurs vont-ils, eux aussi, devoir se plier aux conditions du groupe média ? A suivre…

Source : Droits TV : SFR plie devant TF1 mais obtient des services « innovants »

BFM Business veut également faire payer les opérateurs

Dans la droite ligne du mouvement initié par TF1, la chaîne d’information en continu entend, elle aussi, être rétribuée par les opérateurs pour la réutilisation de son signal. Ironie de l’histoire, BFM Business fait partie du groupe Altice, également maison-mère de SFR… L’opérateur au carré rouge pourrait-il décemment lui accorder ce qu’il refuse à TF1 depuis des mois ?

C’est assez facile de convaincre SFR de nous rémunérer. (…) Mais SFR ne veut pas rémunérer cette chaîne s’il n’y a pas d’autres opérateurs qui la rémunèrent aussi.

Source : Droits TV : BFM Business veut également faire cracher les opérateurs

Internet des Objets : pourquoi le marché peine à décoller

Le marché de l’Internet des Objets peine encore à séduire le grand public et les entreprises. D’après l’Idate, les craintes liées à la sécurité et au respect de la vie privée constituent les principaux freins auprès des consommateurs. Quant aux entreprises, qui y voient surtout un moyen de réduire leurs coûts, elles ont encore des doutes sur la rentabilité de leurs éventuels investissements dans l’Internet des Objets.

Source : Internet des objets : pourquoi le marché peine à décoller

Capitalisme des plateformes : le grand bond en arrière

Nous avions laissé passer cet article et la vidéo associée qui mettent en lumière l’analyse très intéressante d’Aurélien Acquier, professeur à l’ESCP, à propos du système des plateformes de l’économie collaborative. Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, les voilà.

Curieux monde que celui d’Uber, dans lequel les travailleurs sont des capitalistes, souvent sans pouvoir, exploités par des manageurs virtuels (les algorithmes) d’une entreprise souvent qualifiée de « sans actifs » !

Source : Retour vers le futur : quand le capitalisme de plate-forme nous renvoie au « domestic system » préindustriel

Orange dégaine à son tour son offre presse

Après SFR et Bouygues Telecom, c’est au tour de l’opérateur historique d’enrichir son offre de contenus avec un kiosque proposant des titres de presse numérique et des bandes dessinées, qui seront accessibles gratuitement pendant 6 mois pour la plupart des abonnés. Ensuite, chacun des deux services sera facturé 9,99€ par mois.

Source : Orange veut convertir ses clients à la presse

Stéphane Richard : « Les télécoms doivent devenir multiservices »

La santé de l’opérateur historique, le déploiement du très haut débit et l’initiative solitaire de SFR, l’évolution des marchés français et européen des télécoms, ou encore son avenir à la tête d’Orange : Stéphane Richard fait le point, interviewé par Les Echos.

Stéphane Richard : « Les télécoms doivent devenir multiservices »