Interviewé lundi dans Les Echos à l’occasion des vœux de l’Arcep pour 2017, Sébastien Soriano, son Président, déplorait le retard de la France dans la 4G et l’Internet fixe à très haut débit, appelait les opérateurs à investir plus dans leurs réseaux et se prononçait pour… un renforcement de la régulation d’Orange dans la fibre, affirmant vouloir « attaquer les derniers bastions de son monopole ».
Si les concurrents de l’opérateur historique, forcément, se félicitent de cette prise de position, il n’en est évidemment pas de même chez Orange.
La CFE-CGC a été la première à réagir, dans un communiqué de presse paru mardi, s’interrogeant notamment sur la justesse de l’analyse du régulateur des télécoms selon laquelle « c’est donc l’acteur qui investit le plus qui devrait être sanctionné », et appelant le gouvernement à intervenir face à ces mesures « visant à punir, une fois de plus, l’opérateur dont le défaut majeur est d’être issu d’un ancien monopole d’État ».
La Direction d’Orange lui a emboité le pas, par la voix de son Directeur général délégué, Pierre Louette, qui affirme : « Si certains concurrents sont en retard, si des erreurs ont été commises, ce n’est pas à nous de les payer. Laissez-nous déployer en paix ! ».
Sources :
S. Soriano : « Les opérateurs télécoms doivent mettre les bouchées doubles dans les investissements »
Le régulateur veut des obligations spécifiques pour Orange dans la fibre
Nouvelles contraintes réglementaires sur la fibre : injustes et contre-productives pour la croissance et pour l’emploi en France
Orange au régulateur : « Laissez-nous déployer la fibre en paix ! »