Les principales organisations syndicales d’Orange, dont la CFE-CGC Orange, ont signé en milieu de semaine dernière un nouvel accord d’intéressement, qui couvre les années 2018 à 2020.
syndicalisme
Les compétences des représentants du personnel bientôt certifiées
Le ministère du Travail vient de publier au Journal officiel deux arrêtés instituant la certification des compétences liées à l’exercice d’un mandat syndical ou de représentant du personnel.
Toutes les personnes justifiant de l’exercice d’un mandat au cours des cinq années précédant une session d’examen pourront postuler à cette certification. Les premières sessions débuteront début juillet dans les Pays de la Loire, région pilote, avant un déploiement sur toute la France au dernier trimestre 2018.
Source : Les compétences des représentants du personnel bientôt certifiées
Les syndicats face à la défiance des salariés
Une fois encore, une étude, ici le Baromètre du dialogue social, réalisé par le Centre de recherches politiques de Sciences Po, en partenariat avec l’association Dialogues, vient nous rappeler le peu de crédit dont bénéficient les organisations syndicales dans l’esprit de la majorité des salariés français : 35% seulement leur font confiance (soit à peine plus que le score obtenu par les médias…), et 30% considèrent que leur action est efficace…
Nouvelle épreuve de force entre la direction et les syndicats chez SFR
En 2016, les syndicats de SFR avaient signé un « New Deal » avec leur direction, qui s’était engagée, après un plan de départs volontaires qui lui permettait de supprimer 5000 postes, à maintenir les effectifs à 10 000 salariés jusqu’en juin 2019. Mais les démissions se sont ensuite poursuivies… sans remplacement des partants, de sorte que SFR ne compte désormais plus que 9 400 salariés. Anticipant un possible bouleversement du marché, les représentants du personnel souhaitent que leur direction s’engage à maintenir les effectifs actuels jusqu’à fin 2021.
Source : Chez SFR, nouvelle épreuve de force entre la direction et les syndicats
1968-2018 : ce qui a changé dans le monde du travail
A l’occasion du cinquantenaire de mai 68, Les Décodeurs du Monde ont réalisé une série d’articles sur les évolutions de la société française. Après l’étude des mœurs et schémas familiaux et celle des conditions de vie, voici un zoom, chiffres à l’appui, sur les transformations des conditions économiques et sociales.
Pour sa part, La Tribune identifie 7 grandes mutations du monde du travail, analysées en profondeur.
Enfin, Le Figaro s’interroge sur l’héritage des « Accords de Grenelle », 50 ans leur ratification par le gouvernement Pompidou et les syndicats.
Macron ou le mépris à l’égard des corps intermédiaires ? Un problème plus complexe
A lire, cette très stimulante analyse, signée par Guy Groux, directeur de recherche associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po, concernant les rapports entre le gouvernement Macron et les corps intermédiaires. Allant au-delà du simple constat d’un mépris des partenaires sociaux par l’exécutif, elle pointe du doigt la nécessaire évolution du rôle des corps intermédiaires et de leur rapport avec l’Etat, au regard du contexte politique et social actuel.
Source : Macron ou le mépris à l’égard des corps intermédiaires ?
Un étrange dialogue social
A lire le passionnant éclairage de l’économiste Jacques Freyssinet, chercheur associé à l’Institut de recherches économiques et sociales, qui fait écho à des articles récemment publiés dans ces colonnes (ici, ici, ou encore là), et dont voici l’introduction :
L’importance accordée au dialogue social fait partie du discours de nos gouvernements successifs. La préparation de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a donné lieu à une juxtaposition de formes hétérogènes de concertation et de négociation. Le gouvernement a fait connaître les enseignements qu’il tirait des résultats de ces procédures. Si son attitude a été différente dans les trois domaines de l’apprentissage, de la formation et du chômage, elle exprime globalement la volonté d’un renforcement du contrôle de l’Etat dans des domaines où la négociation collective et la gestion paritaire tenaient une place importante : « vous dialoguez et je décide ».
Source : Un étrange dialogue social
CAC 40 : des profits sans partage
En France, et plus largement en Europe, le capitalisme évolue depuis des années vers un modèle qui donne la priorité aux actionnaires, presque toujours gagnants par rapport aux salariés. Le rapport sur la redistribution des profits des entreprises du CAC 40, publié conjointement par l’ONG Oxfam et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne, met en lumière cette situation qui « nourrit une véritable spirale des inégalités ».
Orange n’échappe évidemment pas à cette tendance et, en dépit de résultats salués comme excellents, n’a consenti qu’à une seule augmentation en 2018, celle des dividendes ! Les efforts fournis par les personnels sont de moins en moins reconnus, au point que les syndicats ont unanimement refusé de signer l’accord salarial 2018, qui maintient à peine le pouvoir d’achat. C’est également unanimement qu’ils demandent aujourd’hui une réouverture des négociations !
Source : Profits du CAC 40 : la priorité aux actionnaires de plus en plus contestée
Un dialogue (social) de sourds
Depuis son arrivée à l ‘Elysée il y a un an, le président de la République enchaîne les réformes. Les consultations se multiplient, mais les syndicats estiment ne pas être entendus, et se considèrent comme écartés voire méprisés.
Les syndicats sont-ils encore audibles ?
En cette période de contestation sociale, les syndicats entendent évidemment peser sur le débat, et tentent de se mettre d’accord sur un ordre de marche commun, ce qui est loin d’être évident.
Alors qu’ils doivent composer avec un gouvernement qui les consulte sans franchement les écouter et des travailleurs qui ne leur accordent désormais plus qu’une confiance très limitée, l’audience des syndicats est de plus en plus restreinte. Et ça ne devrait pas s’arranger avec une réforme du Code du travail qui va leur accorder une place de moins en moins importante au sein de l’entreprise.
Dans, ces conditions, les syndicats sont-ils encore audibles ? C’est la question que se posent Dominique Andolfatto, chercheur et professeur en science politique à l’Université de Bourgogne, Eric Beynel, porte-parole du syndicat Solidaires, et Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT.
1 entreprise (de plus de 10 salariés) sur 3 n’a pas de représentant du personnel
Malgré l’obligation légale, 33% des établissements de plus de 10 salariés (et 54% des établissements de 11 à 19 salariés) ne sont couverts par aucune instance représentative du personnel. C’est ce que nous révèle la récente étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Dans 50% des cas, cette carence est expliquée par l’absence de candidatures lors des dernières élections professionnelles, et dans 25% des cas, par « l’absence de demande » des salariés.
Dans la plupart des situations, le représentant de la direction renvoie ainsi au manque d’intérêt ou d’implication des salariés l’absence de représentant du personnel.
Source : Un tiers des entreprises n’ont pas de représentant du personnel
« L’avenir du syndicalisme interprofessionnel territorial est menacé »
En fusionnant les instances représentatives du personnel, le gouvernement fragilise l’assise géographique des syndicats, note Eric Ferreres, consultant en ressources humaines, dans cette tribune au Monde.
Source : « L’avenir du syndicalisme interprofessionnel territorial est menacé »
Front social : le printemps est-il arrivé ?
La fin de semaine dernière a marqué le début d’un printemps social que les syndicats espèrent fertile, avec, jeudi, la manifestation des cheminots et des fonctionnaires contre la réforme du secteur public, et vendredi, celle du personnel d’Air France pour la revalorisation des salaires. Si, de l’avis des syndicats et des commentateurs, ces premières opérations ont globalement été des réussites, le gouvernement, lui, ne croit pas à une convergence des différentes revendications dans un mouvement social dur qui paralyserait le pays.
Mais les syndicats ont-ils la volonté et les moyens d’organiser cette convergence ? En débattent les journalistes Aude Lancelin, Sylvain Bourmeau et Brice Couturier.
Réforme du dialogue social : le fantasme de l’exception française
On le dit irréformable, trop éloigné des entreprises, trop soumis au pouvoir des syndicats. Et si les traits que l’on prête au dialogue social en France et qui servent en grande partie de justification à la réforme actuelle du code du travail correspondaient davantage à une image fantasmée qu’à la réalité ?
Une très intéressante tribune de Vincent Pasquier, Doctorant à Grenoble École de Management.
Source : La réforme du dialogue social et le fantasme de l’exception française
Réforme de l’assurance-chômage : des syndicats méfiants et inquiets
Emmanuel Macron a lancé hier la deuxième phase de son projet pour « rénover le modèle social », en commençant à recevoir à l’Elysée les partenaires sociaux. Avec ce nouveau chantier social, l’exécutif entend notamment ouvrir l’assurance-chômage aux démissionnaires et aux indépendants, rendre l’apprentissage plus attractif et simplifier la formation professionnelle.
Les premiers leaders syndicaux reçus n’ont pas leur inquiétude. Sur l’extension de l’assurance-chômage notamment, ils craignent que ces nouveaux droits n’entraînent une baisse d’ensemble des allocations. François Hommeril, Président de la CFE-CGC, craint notamment les « effets d’aubaine » liés à l’indemnisation des démissionnaires et le « surcoût assurantiel estimé au minimum à 8 milliards d’euros, certains disent jusqu’à 14 milliards ».
Source : Réformes de l’assurance-chômage : des syndicats méfiants et inquiets