Fibre : une amende de 40 millions d’euros pour SFR

Quelques mois seulement après avoir sanctionné la marque au carré rouge à hauteur de 80 millions d’euros dans le cadre de son opération de fusion avec Numéricable, l’Autorité de la concurrence remet ça : cette fois, il reproché à SFR de n’avoir pas respecté les engagements d’un contrat de co-investissement dans la fibre passé avec Bouygues Telecom.

Source : Fibre : SFR écope d’une amende de 40 millions d’euros

Fin 2016, 70% des lignes FTTH en France ont été construites par Orange

Source : Arcep – Observatoire des marchés – Services fixes haut et très haut débit

Si l’infographie est « old school », sa lecture n’en est pas moins tout à fait éloquente : sur l’ensemble du territoire national, c’est bien Orange qui fait la course en tête en ce qui concerne le déploiement des réseaux fibre « FTTH » (Fiber To The Home, c’est à dire « fibre jusqu’au logement de l’abonné »).

Rappelons que sur la Fibre, tous les opérateurs sont sur la même ligne de départ, et décident par eux-mêmes des investissements qu’ils souhaitent consentir pour le déploiement des réseaux. Orange a investi 3,4 milliards d’euros dans le déploiement des réseaux fixes et mobiles français en 2016 (présentation des résultats).

Plan France Très haut Débit : vers un dérapage de 15 milliards d’euros ?

Le rapport de la Cour des comptes évalue à 34,9 milliards d’euros le coût total du plan « France Très Haut Débit », estimé initialement à 20 milliards d’euros. Par ailleurs, la juridiction financière estime que l’insuffisance de co-investissement privé autour de ce plan compromet l’objectif de 100% de couverture en 2022. Des conclusions vivement contestées par la Secrétaire d’État en charge du numérique, Axelle Lemaire.

Source : Très haut débit : la Cour des comptes craint un dépassement de plusieurs milliards d’euros

Pour l’Arcep, la convergence télécoms-médias menace le développement des réseaux

Dans une interview au Financial Times, Sébastien Soriano s’inquiète que l’intérêt de SFR et Orange pour les médias ne freine leurs investissements dans la 4G et la fibre.

Après sa prise de position de début janvier qui avait déclenché un affrontement avec Orange (et une réaction de notre syndicat), voilà encore une nouvelle communication malheureuse du président de l’Arcep, qui intervient alors même que les opérateurs multiplient les signes attestant de leur engagement sur le développement des réseaux, à l’instar d’Orange tout récemment.

Source : Pour l’Arcep, la convergence entre les télécoms et les médias menace les réseaux

En attendant la fibre, Bouygues Telecom s’appuie sur la 4G pour fournir du très haut débit fixe

Soulignant en creux les difficultés de déploiement de la fibre optique, notamment dans les zones rurales, Bouygues lance une offre très haut débit fixe reposant sur l’utilisation d’une box 4G.

Source : Bouygues Telecom généralise sa 4G Box pour du très haut débit fixe

Régulation de la fibre: l’Arcep tente de calmer Orange

Sébastien Soriano, le patron du gendarme des télécoms, a justifié ce matin sur BFM Business sa volonté d’apporter « un petit complément » au cadre de régulation du déploiement de la fibre pour accélérer les investissements. Alors que ses mesures, dévoilées lundi et destinées à épauler les concurrents d’Orange, ont fait enrager l’opérateur historique.

Source : Régulation de la fibre: l’Arcep tente de calmer Orange

A suivre…

Affrontement Arcep-Orange sur la fibre : les pièces du dossier

Interviewé lundi dans Les Echos à l’occasion des vœux de l’Arcep pour 2017, Sébastien Soriano, son Président, déplorait le retard de la France dans la 4G et l’Internet fixe à très haut débit, appelait les opérateurs à investir plus dans leurs réseaux et se prononçait pour… un renforcement de la régulation d’Orange dans la fibre, affirmant vouloir « attaquer les derniers bastions de son monopole ».

Si les concurrents de l’opérateur historique, forcément, se félicitent de cette prise de position, il n’en est évidemment pas de même chez Orange.
La CFE-CGC a été la première à réagir, dans un communiqué de presse paru mardi, s’interrogeant notamment sur la justesse de l’analyse du régulateur des télécoms selon laquelle « c’est donc l’acteur qui investit le plus qui devrait être sanctionné », et appelant le gouvernement à intervenir face à ces mesures « visant à punir, une fois de plus, l’opérateur dont le défaut majeur est d’être issu d’un ancien monopole d’État ».
La Direction d’Orange lui a emboité le pas, par la voix de son Directeur général délégué, Pierre Louette, qui affirme : « Si certains concurrents sont en retard, si des erreurs ont été commises, ce n’est pas à nous de les payer. Laissez-nous déployer en paix ! ».

Sources :
S. Soriano : « Les opérateurs télécoms doivent mettre les bouchées doubles dans les investissements »
Le régulateur veut des obligations spécifiques pour Orange dans la fibre
Nouvelles contraintes réglementaires sur la fibre : injustes et contre-productives pour la croissance et pour l’emploi en  France
Orange au régulateur : « Laissez-nous déployer la fibre en paix ! »

Le gouvernement lance une campagne de promotion du très haut débit auprès des Français

Après une série de vidéos didactiques dévoilées en ligne tout au long du mois de décembre dans le cadre du plan France Très Haut Débit, le gouvernement lance une campagne de promotion de la fibre optique, sur Internet mais aussi via un spot TV, une campagne d’affichage et des annonces presse.

Source : L’Internet très haut débit en France, ça avance : découvrez la campagne de communication

Les petits opérateurs pour les entreprises prêts à s’unir

Source : Les petits opérateurs pour les entreprises prêts à s’unir, High tech

Un article qui forcément amène des remarques, ne serait-ce qu’à partir de quelques morceaux choisis :

Intro

C’est une critique récurrente dans la bouche de Sébastien Soriano, le président de l’Arcep : le marché des télécoms pour entreprises doit davantage s’ouvrir à la concurrence.

Conclusion

Alors que le déploiement du très haut débit est une priorité en France, les opérateurs alternatifs ne demandent qu’une chose : pouvoir fournir la fibre à leurs clients.

Notre analyse

Le régulateur français (et les gouvernements successifs) a choisi la concurrence par les infrastructures, avec le maximum d’opérateurs actifs sur le marché. Or, déployer la fibre nécessite de gros investissements, qui ne sont pas à la portée de tous, surtout si le marché est trop morcelé : rappelons une fois encore que les télécommunications sont une industrie d’économies d’échelles, et qu’une masse significative de clients est nécessaire pour rentabiliser les déploiements de réseaux.

Une fois de plus, on constate que les voies de régulation choisies ne fonctionnent pas. Si on les change en cours de route pour imposer aux grands opérateurs d’ouvrir leurs réseaux aux acteurs qui n’ont pas participé au risque d’investissement, ils n’hésiteront pas à stopper les leur… qui n’ont de raison d’être que s’ils ont de bonnes chances de les rentabiliser, ce qui n’est pas gagné d’avance sur le marché français.
La rentabilité du mobile a déjà été détruite en 2012, et plus de 10 000 emplois avec dans le secteur des télécoms françaises. Si l’on détruit aussi celle de la Fibre, on peut s’attendre au pire : à libéraliser le marché à outrance, on a favorisé l’installation aux commandes des grands acteurs de Directions financières dont la préoccupation première n’est pas l’aménagement du territoire, ni le développement de l’emploi, mais la rentabilité la plus rapide possible pour que les marchés financiers continuent de les suivre.

A refuser sans cesse de regarder les implications globales de la libéralisation, on se retrouve régulièrement dans des impasses ! Et une fois de plus, on ne peut que s’interroger sur les compétences économiques de ceux qui nous gouvernent…

Télécoms européens : vers une réglementation allégée pour inciter au co-investissement dans les infrastructures THD

Bruxelles vient de dévoiler un projet de réforme des télécoms visant à faire entrer l’Europe dans l’ère du très haut débit pour tous.

Trois objectifs stratégiques ont été fixés à l’horizon 2025 :

  • fournir des connexions de l’ordre du 1 Gbit/s à tous les principaux acteurs socio-économiques,
  • donner accès à des débits d’au moins 100 Mbits/s à tous les foyers européens,
  • couvrir en 5G toutes les zones urbaines et les principaux axes de transport, avec l’objectif intermédiaire d’un lancement commercial dès 2020.

La Communauté européenne évalue les investissements nécessaires à la réalisation de ce plan à 500 milliards d’euros, dont une large part proviendra de « sources privées », c’est-à-dire des grands opérateurs. Consciente que ces derniers ne pourront/voudront pas supporter seuls tout le poids de cet investissement, elle entend stimuler le co-investissement en allégeant considérablement la réglementation dans ce domaine.

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Source : Télécoms : de nouvelles règles pour faire entrer l’Europe dans l’ère du « Gigabit »

THD en France : le déploiement en avance, les raccordements effectifs à la traîne

50% de la population devrait être couverte par le Très Haut Débit fin 2016, ce chiffre étant atteint avec un an d’avance sur les objectifs du plan gouvernemental France THD, qui vise à couvrir l’ensemble de la population française et aux entreprises d’ici à 2022.

Mais raccordable ne veut pas dire raccordé, et seule une minorité des foyers français (4,5 millions, soit moins de 20%) disposent à ce jour d’une connexion THD… faute de ressources humaines pour déployer les réseaux.

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Source : Très haut débit : la moitié de la population bientôt couverte en France

Fibre dans les campagnes : s’unir pour atteindre la taille critique

Nous évoquions récemment l’émergence de ces opérateurs alternatifs qui répondent aux appels d’offres des collectivités situées dans les campagnes et les zones les moins peuplées du territoire pour y bâtir des Réseaux d’initiative publique (RIP) s’appuyant sur la fibre. Une première consolidation d’envergure devrait avoir lieu d’ici peu parmi ces acteurs, avec le rachat de Tutor par Covage. La nouvelle entité comptera 38 réseaux dans diverses régions de France, susceptibles de raccorder un total de 200 000 foyers et 120 000 entreprises. Elle se fixe un objectif de couverture de 1,3 million de logements et sites professionnels pour les prochaines années.

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Source : Fibre dans les campagnes : Covage en passe de racheter Tutor

La France toujours en queue de peloton sur le Très haut débit en Europe

C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude présentée hier par l’Idate dans le cadre des 10èmes Assises du Très Haut Débit. En cause, le choix de la fibre, dont le déploiement prend plus de temps que ne l’aurait demandé une stratégie de modernisation des réseaux existants, et les atermoiements des opérateurs, qui renâclent à s’associer aux initiatives des collectivités.

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Source : Du très haut débit pour tous les Français ? « Y a du boulot »

Vers l’émergence d’un « Free de la fibre optique » dans les campagnes ?

Les grands opérateurs français s’affrontent sur le déploiement de la fibre, mais cette bataille a lieu prioritairement dans les grandes villes et les zones très peuplées. Pendant ce temps, des opérateurs alternatifs tels que Covage, Coriolis ou Videofutur s’appuient sur les Réseaux d’initiative publique (RIP) déployés par les collectivités pour commercialiser leurs offres dans les villages et les zones moins densément peuplées. Un tel mouvement pourrait-il, d’ici à quelques années, accoucher d’un nouvel acteur d’envergure nationale ?

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Source : Télécoms : Videofutur, Coriolis… Qui sera le prochain Free ?