Avec l’état d’urgence, une surenchère dans la surveillance

La loi Renseignement permettait jusqu’alors aux services de police d’avoir accès en temps réel aux données de connexion d’« une personne préalablement identifiée comme présentant une menace » terroriste. Au détour du texte de prorogation de l’état d’urgence, un amendement à la loi Renseignement a été déposé, qui élargit sensiblement le champ de cette mesure. Désormais, pour faire l’objet d’une surveillance, il suffira d’être identifié comme « susceptible d’être en lien avec une menace » ou d’appartenir à l’« entourage » d’une personne « susceptible d’être en lien avec une menace »… ce qui fait beaucoup de cibles potentielles.

Si ces procédures restent soumises au cas par cas à une approbation de la Commission Nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement (CNCTR), on voit bien qu’au-delà même de l’état d’urgence, la France bascule peu à peu dans une logique inquiétante de surveillance de masse.

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Source : Les données d’individus à « risque faible » seront accessibles par la police hors état d’urgence

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