Au nom de la sacro-sainte neutralité du Net, les Google, Amazon, Netflix, Facebook, Twitter et Apple baptisés «over the top» (au-dessus des réseaux) utilisent les infrastructures Internet fixe et mobile déployées à coups de milliards de dollars par les opérateurs télécoms. Ils empruntent ces autoroutes de l’information sans payer aucun droit de passage. Depuis deux ans, les grands opérateurs télécoms mondiaux se mobilisent pour modifier ce partage de la valeur qu’ils jugent inéquitable: à eux les dépenses, aux géants d’Internet les recettes. Mais, pour l’instant, ils ont échoué à convaincre les autorités politiques et régulatrices américaines et européennes.
Pire, dans le document publié par l’association Internet.org, les membres fondateurs recommandent aux différents États dans le monde de leur vendre des fréquences hertziennes pour véhiculer de l’Internet mobile. Ils disent très clairement qu’il faudrait que ces précieuses fréquences soient retirées aux télévisions pour être attribuées à des acteurs du numérique: opérateurs télécoms et acteurs d’Internet. L’attribution future des fréquences sera, à n’en pas douter, au cœur d’une bataille planétaire.
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