Une interview intéressante qui remet un peu les pendules à l’heure… Croire, pour les entreprises, qu’elles ont tout à gagner en déportant le risque sur les travailleurs en « uberisant » leur activité au maximum est, comme trop souvent de nos jours, une vision court-termiste qui peut se retourner contre les entreprises elles-mêmes.
Espérons donc que la justice française sera aussi sage que l’américaine en la matière : cela invitera certainement les entrepreneurs à remettre plus rapidement les pieds sur terre, et assainira la réflexion sur l’uberisation.
Rappelons aussi que la construction d’une relation de travail productive de valeur, et donc rentable sur le moyen-long terme (ce qui devrait être l’objectif d’un entrepreneur digne de ce nom, par opposition à un simple « faiseur de coups ») repose sur un engagement réciproque entre patrons et travailleurs, qui permet d’établir la confiance, l’engagement et la construction d’une culture d’entreprise. Toutes choses nécessaires pour délivrer des produits et services de qualité, qui pourront, dans la durée, faire la différence sur le marché, au bénéfice de toutes les parties prenantes : clients, salariés, entrepreneurs et investisseurs.
Tiens, au fait, Uber est-il rentable ? Si on en croit le blog de Jérôme Marin, ce n’est pas encore gagné…
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