Le Parlement européen a validé, mardi, les mesures très controversées à l’encontre de la neutralité du Net. À tel point que certains défenseurs de ce principe parlent d’un jour noir pour les internautes européens.
Source : Economie – Le Parlement européen déçoit les défenseurs de la neutralité du Net
Comme trop souvent, la Commission européenne se fourvoie, incapable d’avoir une vision « éclairée » qui concilie intelligemment les besoins des consommateurs, l’approche citoyenne (qui n’a rien à voir avec la consommation, mais la CE confond souvent), et l’organisation du business.
Sous prétexte de favoriser les consommateurs, elle supprime les frais d’itinérance… sans s’interroger sur les ressources dont disposeront désormais les opérateurs et les collectivités locales pour renforcer les réseaux pendant les périodes d’affluence touristique de sites peu peuplés le reste du temps, ni comprendre que cette mesure favorise les nomades des pays les plus riches de l’Europe, au détriment des pays les moins favorisés économiquement, auxquels on supprime une ressource clef pour développer harmonieusement leurs réseaux de télécommunications.
En la matière, nous ne partageons pas l’analyse du PDG d’Orange.
De l’autre côté, sans qu’on en saisisse bien les fondements (si ce n’est un lobbying particulièrement efficace de certains grands groupes ?), elle renforce la puissance de services numériques déjà trop puissants, souvent développés par des entreprises non européennes qui violent nos règles fiscales autant qu’elles le peuvent pour accaparer les profits du trafic généré par nos citoyens, qui pourront bénéficier d’autoroutes gratuites à grande vitesse, au détriment de la liberté d’expression (Google ou Facebook sont loin d’en être les promoteurs zélés) ou encore d’innovations portées par des petites structures européennes qui ne bénéficieront pas des mêmes avantages pour faire émerger leurs services.
Des vieux cons largués ou des commissaires manipulés ? A vous de juger…