La France toujours en queue de peloton sur le Très haut débit en Europe

C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude présentée hier par l’Idate dans le cadre des 10èmes Assises du Très Haut Débit. En cause, le choix de la fibre, dont le déploiement prend plus de temps que ne l’aurait demandé une stratégie de modernisation des réseaux existants, et les atermoiements des opérateurs, qui renâclent à s’associer aux initiatives des collectivités.

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Source : Du très haut débit pour tous les Français ? « Y a du boulot »

Après la France, Xavier Niel se prépare à chambouler le marché mobile italien

Iliad, maison-mère de Free en France, a signé ce mardi un accord avec l’opérateur russe VimpelCom et le Honkongais Hutchinson, pour leur racheter des fréquences et des antennes en Italie, ce qui lui ouvre la perspective de devenir le 4ème opérateur mobile du pays.

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Source : Xavier Niel, l’artificier des télécoms, s’exporte en Italie

Vers l’émergence d’un « Free de la fibre optique » dans les campagnes ?

Les grands opérateurs français s’affrontent sur le déploiement de la fibre, mais cette bataille a lieu prioritairement dans les grandes villes et les zones très peuplées. Pendant ce temps, des opérateurs alternatifs tels que Covage, Coriolis ou Videofutur s’appuient sur les Réseaux d’initiative publique (RIP) déployés par les collectivités pour commercialiser leurs offres dans les villages et les zones moins densément peuplées. Un tel mouvement pourrait-il, d’ici à quelques années, accoucher d’un nouvel acteur d’envergure nationale ?

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Source : Télécoms : Videofutur, Coriolis… Qui sera le prochain Free ?

3 000 postes menacés dans les centres d’appels prestataires de SFR

Au-delà de l’hémorragie dans les emplois directs du secteur télécoms, les emplois indirects sont évidemment menacés eux-aussi. En témoignent les 3 000 emplois qui risquent de disparaître dans les centres d’appels prestataires de SFR, futures victimes collatérales de la politique « drahistique » de réduction des coûts de l’opérateur au carré rouge.

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Source : Vent de panique dans les centres d’appels prestataires de SFR

En quoi consiste la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

En fin de semaine dernière, Manuel Valls a fustigé la directive européenne sur les travailleurs détachés, menaçant de ne plus l’appliquer si la France n’obtient pas les aménagements qu’elle réclame. Mais en quoi consiste exactement ce dispositif ? Les Décodeurs du Monde nous répondent.

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Source : Que contient la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

La SNCF va ouvrir des espaces de travail dans ses gares d’Ile-de-France

La SNCF va ouvrir des espaces de travail dans 21 gares d’Ile-de-France à destination des salariés qui doivent prendre le train pour aller sur leur lieu de travail. Au-delà d’une augmentation du confort de ces derniers, l’objectif de la SNCF est également de réduire le nombre de voyageurs lors des heures de pointe.

Tous les salariés pourront bénéficier de ces espaces de travail… à condition que leurs entreprises les autorisent à les utiliser.

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Source : La SNCF va ouvrir des espaces de travail dans ses gares d’Île-de-France

Fin de l’itinérance mobile : le paysage français des télécoms s’apprête à changer d’ère

La fin des contrats d’itinérance mobile, entre Free et Orange, et entre SFR et Bouygues Telecom, est désormais actée. Après quatre années de guerre des prix, le régulateur plaide pour le retour de la concurrence par les infrastructures.

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Source : Le paysage français des télécoms s’apprête à changer d’ère

L’Arcep veut désormais réguler (aussi) « par la data »

A l’occasion d’un point à mi-parcours de sa feuille de route 2016, le président de l’Arcep Sébastien Soriano a fait un focus particulier sur le nouveau mode d’intervention qu’il entend développer, la régulation par la data. Il s’agit de s’appuyer sur le crowdsourcing pour enrichir les données de l’Arcep sur la qualité et la couverture des réseaux, en mobilisant les utilisateurs pour faire remonter les problèmes rencontrés et pouvoir, le cas échéant, interpeller les opérateurs. L’information serait par ailleurs répercutée aux utilisateurs eux-mêmes pour leur permettre « de faire des choix éclairés qui contribuent à faire avancer le marché dans la bonne direction », ou, pour parler plus clairement, de changer d’opérateur si celui-ci ne s’améliore pas.

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Source : « L’heure est venue d’une régulation des télécoms par la data », selon le président de l’Arcep

Loi Numérique : on y arrive (enfin)

Plus d’un an après sa première présentation, le projet de Loi Numérique a enfin reçu l’approbation des députés et sénateurs, réunis en milieu de semaine en commission mixte paritaire. Un dernier vote dans chaque chambre devrait permettre d’entériner cet accord, a priori d’ici la mi-septembre.

Entre lobbying, guerre des ministères, prises de position des élus et participation citoyenne, voici les mesures retenues et celles qui ont été abandonnées.

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Source : Loi numérique : ce qu’il faut retenir

Intel devrait supprimer 750 emplois en France, soit 3/4 de ses effectifs dans l’Hexagone

Sale temps pour les équipementiers ! Après STMicroelectronics en début d’année, c’est au tour d’Intel d’annoncer une purge sociale d’envergure en France et dans le monde. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre du plan d’économie de 1,4 milliard de dollars annoncé en avril 2016 par le CEO et qui vise la suppression de 12 000 postes. En France, 5 sites de R&D devraient être fermés, à Aix-en-Provence, Sophia Antipolis (qui abrite 500 postes), Montpellier, Toulouse et Rennes.

La litanie des suppressions de postes dans les télécoms et les technologies de l’information se poursuit, et fait froid dans le dos : comment concevoir qu’un secteur d’activité présenté comme le pilier d’une nouvelle ère industrielle soit aussi destructeur d’emplois, y compris chez les acteurs positionnés sur des segments à haute valeur ajoutée, dans des domaines justement définis comme particulièrement porteurs de business dans les prochaines années ?

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Source : Intel compte fermer 5 centres de R&D en France et supprimer 750 emplois

Uber va suivre ses chauffeurs à la trace pour noter la qualité de leur conduite

Aux Etats-Unis, Uber va s’appuyer sur les données fournies par les divers capteurs (GPS, accéléromètre, gyroscope) intégrés dans les smartphones de ses chauffeurs pour analyser la qualité de leur conduite et leur donner des conseils d’amélioration.

Pour justifier cette démarche, Uber met bien sûr en avant la nécessité de garantir la sécurité des passagers, mais la question du respect de la vie privée des chauffeurs se pose inévitablement. Par ailleurs, si ces derniers ne risquent aucune sanction durant la phase de test, une telle mansuétude ne devrait pas durer bien longtemps.

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Source : Vidéo : Uber captera des données pour dire aux chauffeurs comment mieux conduire

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2015

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2015.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Appelé, début 2016, à faire le point sur l’état du marché un an après son investiture à la tête de l’Arcep, Sébastien Soriano affirmait : « On marche sur un mur. On côtoie en permanence deux risques : celui d’une guerre des prix qui saperait la capacité d’investissement du secteur, et celui d’une concurrence insuffisante, qui se traduirait par une hausse des prix, mais également par une baisse des investissements. » De fait, il semblerait qu’en 2015, le marché français ait, tant bien que mal, géré assez correctement ce numéro de funambulisme… à l’exception très notable de la préservation des emplois du secteur… dont le nouveau président de l’Arcep ne semble pas se préoccuper davantage que ses prédécesseurs. Pourtant, la préservation de l’emploi dans la filière fait partie des missions du régulateur au même titre que la protection du consommateur et des équilibres du marché concurrentiel !

Des revenus à leur plus bas niveau depuis le début du siècle, mais une baisse contenue à 2% en 2015

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Pour trouver plus bas que le revenu global 2015 des opérateurs télécoms (35,9 milliards d’euros), il faut remonter à 2001, époque à laquelle les données de consommation (nombre d’abonnés, trafic) étaient évidemment tout autres. Certes, avec 2% de baisse annuelle, les opérateurs ont été mieux lotis que lors des quatre années précédentes. Mais, dans la situation actuelle, les leviers de croissance peinent à émerger.

Cela est particulièrement vrai pour les services mobiles (-3,2%), qui représentent plus de la moitié de la baisse de revenus enregistrée. Les opérateurs continuent de payer leurs stratégies de guerre des prix des années passées, malgré la signature tacite d’un armistice en 2015, avec une baisse de prix moyenne de 5,5% seulement contre plus de 10% en 2014 et plus de 26% en 2013 (selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles). Mais, alors que le nombre d’abonnés semble désormais stagner (+0,6%), une hausse des tarifs paraît difficile à envisager, de sorte que les opérateurs ne profitent pas de l’explosion constante du trafic (encore +83% en 2015 !) d’une data sous-monétisée.

Un niveau d’investissement record, dopé par les achats de licences, mais pas seulement

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Bonne nouvelle : il faut remonter à 2012 pour observer un niveau d’investissement proche de celui de 2015, millésime durant lequel les opérateurs ont établi un nouveau record en dépensant près de 10,6 milliards d’euros. Cette forte augmentation (+50,2% par rapport à 2014 !) est pour partie liée à l’attribution des licences 700 MHz à la fin de l’année, pour un montant de 2,8 milliards d’euros (alors qu’il n’y avait pas eu d’opération de ce genre en 2014).

Néanmoins, hors achat de fréquences, les dépenses d’investissements d’infrastructures ont, elles aussi, contribué à ce record en atteignant 7,8 milliards d’euros, soit une progression annuelle de 10,5% à périmètre constant. Les investissements dans les réseaux très haut débit (+12,8%) ont porté l’essentiel de cette croissance, notamment pour la mise en place de la boucle locale fixe et des réseaux 3G et 4G.

Et pourtant… les opérateurs poursuivent encore et toujours leur politique de réduction d’effectifs

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En 2015, ce sont encore plus de 3 900 postes qui ont été supprimés dans le secteur des télécoms, engendrant une nouvelle baisse de 3,2% des effectifs. Par rapport à ses concurrents, Orange, qui représente toujours 82% des effectifs du secteur, a été plutôt « sage » en se délestant de « seulement » 2,6% de ses effectifs, contre 6,0% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs. L’accalmie des années 2010-2012, liée aux embauches négociées par les organisations syndicales d’Orange, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir : sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des différents opérateurs, le secteur français des télécoms compte désormais un peu plus de 118 000 employés, contre près de 130 000 fin 2012.

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Si une réactualisation des chiffres communiqués courant 2015 avait permis à Orange de finir l’année 2014 juste au-dessus de la barre des 100 000 employés en France, il n’en sera assurément rien pour 2015 : avec près de 2 600 suppressions d’emplois enregistrées, l’opérateur historique ne compte plus que 97 400 employés dans l’Hexagone. La réduction des effectifs se poursuit toujours de façon « naturelle », avec le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite : en 2015, en plus d’un millier de ruptures de contrats de diverses sortes (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré près de 3 600 départs en retraite, qu’un peu moins de 2 400 embauches en CDI n’ont pas compensés. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, l’opérateur historique tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont la plus grande partie ne sera pas remplacée.

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Toutes proportions gardées, la situation semble encore pire du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu leurs effectifs amputés de plus de 1 300 unités en 2015. Si Free annonce un peu plus de 450 emplois créés, Bouygues Télécom en a supprimé 870. Quant à SFR, en l’absence d’un document de référence, il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Selon les organisations syndicales, il y a eu 837 départs non remplacés depuis le rachat par Numéricable (soit 9% des effectifs), et des plans de départ sont d’ores et déjà annoncés.

SFR devrait tailler dans ses effectifs… à partir de juillet 2017

Auditionné hier par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le P-DG de SFR Michel Combes est revenu sur ses intentions en matière d’emploi, suite aux déclarations alarmantes de Patrick Drahi la semaine dernière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a rassuré personne, ne faisant pas mystère de sa volonté de tailler dans les effectifs de l’opérateur dès que l’accord de maintien de l’emploi pendant 3 ans, signé en 2014 dans la foulée du rachat de SFR par Numéricable, arrivera à échéance, c’est-à-dire en juillet 2017. A vos marques…

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Source : Michel Combes pourrait tailler dans les effectifs de SFR