Patrick Thiébart, JeantetAssociés – Le salariat face à l’économie numérique et au travail collaboratif – Cap décideurs – xerfi-business-tv.com

Source : Patrick Thiébart, JeantetAssociés – Le salariat face à l’économie numérique et au travail collaboratif – Cap décideurs – xerfi-business-tv.com

Une interview intéressante qui remet un peu les pendules à l’heure… Croire, pour les entreprises, qu’elles ont tout à gagner en déportant le risque sur les travailleurs en « uberisant » leur activité au maximum est, comme trop souvent de nos jours, une vision court-termiste qui peut se retourner contre les entreprises elles-mêmes.

Espérons donc que la justice française sera aussi sage que l’américaine en la matière : cela invitera certainement les entrepreneurs à remettre plus rapidement les pieds sur terre, et assainira la réflexion sur l’uberisation.

Rappelons aussi que la construction d’une relation de travail productive de valeur, et donc rentable sur le moyen-long terme (ce qui devrait être l’objectif d’un entrepreneur digne de ce nom, par opposition à un simple « faiseur de coups ») repose sur un engagement réciproque entre patrons et travailleurs, qui permet d’établir la confiance, l’engagement et la construction d’une culture d’entreprise. Toutes choses nécessaires pour délivrer des produits et services de qualité, qui pourront, dans la durée, faire la différence sur le marché, au bénéfice de toutes les parties prenantes : clients, salariés, entrepreneurs et investisseurs.

Tiens, au fait, Uber est-il rentable ? Si on en croit le blog de Jérôme Marin, ce n’est pas encore gagné…
A lire sur Silicon 2.0 : Les pertes d’Uber se creusent: un milliard de dollars en six mois

Julien Pillot, Precepta – Les 3 bugs majeurs du big data

Source : Julien Pillot, Precepta – Les 3 bugs majeurs du big data

Et s’il y avait un mirage du big data ? Et si le Big Data ne tenait pas toutes ses promesses, notamment celles avancées par certains cabinets de conseil ? Il faut dire que les modèles centrés sur l’analyse quantitative des données souffrent de nombreuses failles que révélaient encore récemment Gary Marcus et Ernest Davis dans l’article « Eight Problems with Big Data ».

Des remarques finalement de bon sens… mais ce dernier étant trop souvent mis de côté face aux promesses « magiques » des nouvelles technologies auxquelles il est tellement « hype » d’adhérer, ça ne fait pas de mal de les rappeler 🙂

Oui, votre patron peut surveiller vos emails et votre navigation Internet

Une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme confirme cette surveillance à condition que le règlement interne le prévoit. Conséquence : un licenciement peut être motivé par l’usage de ces outils.

Source : Oui, votre patron peut surveiller vos emails et votre navigation Internet – ZDNet.fr

L’intervention de JC. Dugalleix, expert judiciaire, et de Me Benoist, avocat, à l’Université d’été de la CFE-CGC Orange en juin dernier nous le disait clairement, les décisions de justice nous le rappellent.

Et nous continuons de vous mettre en garde sur le fait que tout ce qui circule sur les serveurs de l’entreprise d’une part lui est accessible, et d’autre part qu’elle peut valablement prétendre en être propriétaire. Donc attention à l’usage des mails, d’internet, et a fortiori des intranets d’entreprises, même lorsqu’ils se parent des atours d’un réseau social où la parole serait libre : tout ce que vous y ferez pourra, selon la formule consacrée, être utilisé contre vous.

Et si c’était le numérique qui freinait nos économies…

L’innovation numérique marque-t-elle le pas ? C’est la question qu’ont voulu poser l’Institut G9+, think tank sur le numérique, et l’IDATE, lors d’un colloque organisé le 1er décembre 2015 sur le thème « Les Paradoxes de l’Innovation Numérique : digital innovation versus digital innovation ? ». Décryptage des interventions à partir du compte rendu.

Source : Et si c’était le numérique qui freinait nos économies…

L’article mériterait d’être un peu plus approfondi, mais le questionnement est intéressant…

Nos vies à l’heure des « big data » / France Inter

Qu’est-ce que le big data ? Quels sont les algorithmes ? Comment ces nouvelles techniques de calculs bouleversent notre société ? Peuvent-elles l’améliorer ? Quels sont les dangers des algorithmes ? Comment pouvons-nous reprendre le contrôle dessus ?

Avec le sociologue Dominique Cardon et l’ingénieur-logiciel à l’Inria, Olivier Grisel,

Source : Nos vies à l’heure des « big data » / France Inter

Encore une émission intéressante pour mieux comprendre… et se faire froid dans le dos (ou pas 🙂

Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre

Les discussions concernant un mariage entre Orange et Bouygues Telecom semblent montrer que désormais, dans l’Hexagone, plus personne, y compris Numericable-SFR et Free, ne croit à l’avenir d’un marché avec quatre acteurs convergents (présents à la fois dans l’Internet fixe et le mobile). Décryptage.

Source : Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre

Pour sa part, la CFE-CGC n’y a jamais cru… et nous l’avons dénoncé depuis 2012… Vous pouvez notamment retrouver les interventions de Laurent Benzoni (sur les impacts de la régulation) et de Bruno Deffains (sur l’impact de l’arrivée de Free Mobile sur l’emploi dans le secteur des télécoms français… catastrophique !).

Malheureusement, l’idéologie de la concurrence à tout prix aura fait beaucoup de dégâts, qu’on aurait pu s’économiser en n’introduisant pas de 4ème opérateur mobile sur le marché français… en tous cas pas à ce moment ni dans les conditions qui lui ont été consenties ! Le foisonnement concurrentiel n’est en effet utile au développement d’un marché qu’en période de démarrage et de forte croissance en valeur aussi bien qu’en volume.

Mais dans un contexte économique morose tel que nous le connaissons depuis plus d’une décennie :

  1. introduire de force (ie avec des mesures de régulation dérogatoires en faveur du dernier entrant) un acteur supplémentaire sur un marché qui n’avait pas le potentiel pour l’absorber (la saturation de la demande était déjà proche en termes de nombre d’abonnés), en créant une pression ultra violente à la baisse des prix quasi instantanée,
  2. vérifier, une fois que tous les coûts ont été serrés au maximum (et en particulier via un niveau de suppression de postes sans précédent – voir nos graphiques), qu’il n’est décidément pas possible de faire vivre sur le long terme 4 opérateurs de réseau,
  3. se résoudre enfin à la raisonnable consolidation,

revient à créer deux étapes brutales de casse de l’emploi, tous les acteurs cherchant, d’abord à comprimer leurs coûts au maximum pour tenter de conserver de la rentabilité en dépit de la guerre des prix, puis d’amortir les frais de fusion-acquisition.

Si le gouvernement s’était contenté de laisser le marché en l’état, la baisse des prix aurait certes été moins rapide, en lien avec les grains de productivité réels. Cependant, la situation française était loin d’être dramatique, l’offre de télécommunications sur le marché français étant l’une des moins chères d’Europe dès avant l’arrivée du 4ème opérateur mobile. Les dernières études des régulateurs européens (anglais et belge notamment) relayées par la Fédération Française des Télécoms mettent désormais tous les ans les télécommunications française sur le podium des prix les plus bas.

Si les régulateurs du marché français (Arcep, Autorité de la Concurrence) avaient proposé une vision plus sage, et non uniquement centrée sur la concurrence pour la concurrence, la décrue des emplois aurait été moins brutale… et l’économie française ne s’en serait que mieux portée : moins de chômage, plus de pouvoir d’achat, plus de rentrées dans les caisses de l’État et de la protection sociale, moins de risques psycho-sociaux, dont les impacts ne sont pas neutres sur les comptes de la Sécurité Sociale, et peut-être même un peu de cette croissance que nos gouvernants réclament de manière incantatoire sans se donner les moyens de la booster…

Faudra-t-il toujours attendre que les dégâts soient définitivement consommés pour faire entendre raison à ceux qui nous gouvernent ? A quand un pilotage économique au profit de l’ensemble de la nation ?

L’autorité de la concurrence inflige à Orange la plus grosse amende prononcée en France

Source : L’autorité de la concurrence inflige à Orange la plus grosse amende prononcée en France, Les Echos – High tech

Voir aussi : Orange écope d’une amende record de 350 millions d’euros – La Tribune

 

Orange condamnée à une amende record :
les personnels en sont les premières victimes…
tandis que les entreprises clientes n’ont rien à y gagner !

Après 8 ans d’instruction, l’Autorité de la Concurrence inflige une amende de 350 millions d’euros pour « abus de position dominante, discrimination et fidélisation abusive » sur le marché Entreprise. Cette instruction fait suite à des plaintes formulées par Bouygues Telecom et SFR, pour « prédation, couplage abusif, discrimination tarifaire » qui auraient été mis en œuvre par Orange depuis 2002.

Pour autant, aucun préjudice réel n’est avéré pour les opérateurs concurrents… tandis que les entreprises clientes ne tireront aucun bénéfice de cette procédure !

Seuls les personnels sont mis à la peine, contraints d’exercer leur métier dans un contexte de plus en plus complexe et menaçant, y compris pour la pérennité des emplois.

Lire la suite du communiqué de la CFE-CGC Orange,
ou  télécharger la version pdf : pdfCdP-CFE-CGC-Orange_Amende-marche-entreprises_17decembre2015.pdf

L’accord sur le commerce des services (TISA) : l’autre traité que l’Union européenne négocie en secret avec les Etats-Unis / France Inter

Source : L’accord sur le commerce des services (TISA) : l’autre traité que l’Union européenne négocie en secret avec les Etats-Unis / France Inter

Avec :

  • Viviane Reding – Ancienne commissaire européenne, et députée PPE.
    Yannick Jadot – Député EELV, et vice-président de la commission du commerce international.
    Patrick Le Hyaric – Député européen de la Gauche Unitaire Européenne.

A réécouter ici  :

A lire aussi sur le blog Les Décodeurs du Monde : TiSA : un accord géant de libre-échange en discrètes négociations

Face à la polémique, Voyages-Sncf renonce à son partenariat avec Airbnb | France info

Le site de réservation de la SNCF annule une opération commune avec les sociétés OuiCar et Airbnb, qui proposait d’offrir un nouveau billet de train à ses clients qui louent leur voiture ou leur appartement via ces sites.

Source : Face à la polémique, Voyages-Sncf renonce à son partenariat avec Airbnb | France info

Sitôt signé… sitôt dénoncé ! Les hôteliers ont fait un taulé… sans doute à juste titre !

Haut débit en eau profonde : « Ici, nous fabriquons l’Internet qu’on peut toucher »

Inventé au XIXe siècle, le câble sous-marin connaît une seconde jeunesse. Car c’est au fond des océans que se tisse la Toile mondiale, avec plus de 900 000 km de fibre optique assurant la quasi-totalité des communications intercontinentales.

Source : Haut débit en eau profonde : « Ici, nous fabriquons l’Internet qu’on peut toucher »