Les groupes mondiaux d’Internet

Les groupes mondiaux d’Internet from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Cette courte vidéo résume bien les principaux enjeux des gros acteurs de l’Internet. Et même si ce n’est pas très directement exprimé dedans, c’est aussi en lien avec notre questionnement sur le Big Data et le respect de la vie privée : en effet, les caractéristiques de la publicité changent avec Internet. S’il s’agissait au départ d’affiner le profil des utilisateurs pour, comme dans le ciblage classique de la publicité média, présenter les publicités aux cibles les plus en adéquation avec les produits et services vantés, on glisse progressivement, mais de plus en plus vite, vers un ciblage personnalisé à l’extrême, où il s’agit de croiser de multiples données sur les consommateurs pour mieux manipuler leurs actes d’achat.

Ce glissement n’est pas toujours perçu par les internautes, qui se préoccupent avant tout du service rendu par les fournisseurs de services et apprécient leur gratuité apparente. Mais il transforme les internautes de citoyens souhaitant s’informer ou communiquer en purs consommateurs qu’il s’agit de canaliser vers différents actes d’achats, de manière de plus en plus sophistiquée et insidieuse, au risque d’y perdre notre libre arbitre.

A suivre dans notre Université d’été, les 22 & 23 juin prochains…

Les 4 chemins du big data : no best way

Les 4 chemins du big data : no best way – synthèse from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Christophe Benavent, Professeur à l’Université Paris Ouest et directeur de l’Ecole Doctorale « Economie, organisations, société », propose une intéressante segmentation des usages du big data dans les modèles d’affaires.
Il fait partie des invités de l’Université d’été de la CFE-CGC les 22 & 23 juin prochains, sur le thème : « enjeux de la numérisation de nos vies sur la vie privée ».

Vous pouvez également retrouver le texte intégral de son article « Big data : no best way » au sein du dossier « Le big data & la santé numérique » de la revue Libellio.

Big Data ou Big Brother ? la raison du numérique

Une intéressante interview d’Eric Sadin, écrivain et philosophe, auteur de « La vie algorithmique, critique de la raison numérique », en plein dans le thème de notre prochaine Université d’été, les 22 & 23 juin prochains, sur les enjeux de la numérisation de nos vies en termes de vie privée.

(voir la page de l’émission sur le site de France Inter)

Payer plus cher ses salariés, c’est rentable : la preuve

Petit intermède bien sympathique, à partager le plus largement possible !

Payer plus cher ses salariés, c'est rentable : la preuve from Xerfi Canal TV on Vimeo.

C’est intéressant de constater que de plus en plus de recherches démontrent que bien traiter ses personnels sur tous les plans (rétribution, protection sociale, organisation et conditions de travail), c’est rentable économiquement. Une idée à faire prospérer, des formules à implémenter d’office dans les tableurs excel de ceux qui nous dirigent rivés sur les colonnes de chiffres !!

Comment ça, je suis surveillé ?

Pour vous préparer au débat sur les enjeux de la numérisation de nos vies en terme de respect de la vie privée, thème de notre Université d’été des 22 & 23 juin prochains, vous pouvez consulter l’excellente « web série » mise en place par Arte : Do not track

DoNotTrack

Entièrement interactive, elle vous permettra de comprendre par qui, pourquoi et comment vos usages des outils numériques sont collectés et utilisés.

Petit extrait de la présentation du projet :

Do Not Track explore les différentes manières dont le Web moderne enregistre et traque nos activités, nos publications et nos identités. Pour vous aider à comprendre comment vos informations sont utilisées et collectées… nous vous demandons de participer avec vos données. Oui, vos données. Ça peut sembler paradoxal, mais c’est en vous prêtant au jeu que vous pourrez comprendre l’implication du tracking – non seulement pour vous, mais pour vos amis ou votre famille. Quelle est la valeur cachée derrière chacun de vos clics ? Que se passe-t-il sans que vous vous en rendiez compte et sans votre consentement ? Soyez curieux et reprenez le contrôle.
Toutes les deux semaines, un épisode personnalisé abordera un sujet différent : de nos téléphones portables aux réseaux sociaux, de la publicité personnalisée au big data.
Leur point commun ? Utiliser les méthodes et outils des trackers pour vous traquer pendant que vous les regardez.
Nous voulons expérimenter le tracking pour ainsi mieux le comprendre. Nous vous demanderons de nous donner des informations personnelles sur vos goûts, vos avis, vos habitudes. Plus nous en saurons, plus vos épisodes seront personnalisés. Rien que pour vous.
Entre chaque épisode, lisez, écoutez et fouillez plus en profondeur les thématiques abordées, à travers du contenu supplémentaire. Commentez et échangez sur les sujets abordés. Pour rester informé et vivre l’expérience complète, laissez-nous votre mail !

La déconnexion des élites

La déconnexion des élites from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Outre l’intéressant constat fait par Laure Belot dans son ouvrage, elle présente aussi dans cette vidéo une segmentation de l’utilisation de la masse, nouvelle et conséquente, des données sur les utilisateurs des technologies de l’information.
L’utilisation de ces « big data » est l’un des sujets qui sera abordé lors de la prochaine université d’été de la CFE-CGC Orange, les 22 et 23 juin prochains.

Détecter le risque de burn-out

Détecter le risque de BURN OUT from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Un cadrage assez intéressant pour identifier ce qu’est le burn-out, quels en sont les facteurs de risque, et comment l’éviter.
L’analyse de Philippe Zawieja, chercheur associé aux MINES Paris Tech, met en évidence la prédominance du contexte, qui va ensuite affecter plus ou moins les personnes en fonction de leurs caractéristiques personnelles.

A compléter sans doute par la lecture de son ouvrage, « Le burn-out », paru dans la collection Que sais-je ?
ouvrage

En complément : l’émission de France Inter « La tête au carré » du 22 avril « La société du burn out » fait intervenir le même Philippe Zawieja, avec Jean-François Marmion et Marie Pezé.

Fusion de Nokia et Alcatel-Lucent

Le géant finlandais s’apprête à racheter l’équipementier franco-américain. D’après un communiqué commun des deux sociétés, les actionnaires de Nokia détiendront 66,5 % du groupe et ceux d’Alcatel-Lucent 33,5 %. L’accord avec Nokia pour une offre publique d’échange valorise Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d’euros. Les deux conseils d’administration ont approuvé les termes de l’opération qui devrait être finalisée au premier semestre 2016.

Après avoir abandonné la fabrication des terminaux, les deux anciens leaders européens fusionnent pour faire face aux concurrents chinois (Huawei et ZTE) qui s’implantent de plus en plus dans les réseaux des opérateurs télécoms européens.

Il n’y aurait pas de réductions d’emplois à la clef. Souhaitons-le : les « purges » ont déjà été sévères, tant chez Nokia que chez Alcatel ces dernières années.

Souhaitons aussi que la mise en œuvre de la fusion fonctionne mieux que le rapprochement entre Alcatel et Lucent : nous avons besoin de conserver en Europe des fabricants d’équipements de réseaux pour préserver la souveraineté numérique de notre continent, et nous garantir que toutes les données qui transitent dans nos réseaux de télécommunications ne servent pas à constituer de gigantesques outils de surveillance en dehors de notre continent…

Google va-t-il enfin rentrer dans le rang ?

Pour Google, c’est un coup dur. Après près de cinq ans d’enquête sur un éventuel abus de position dominante sur la recherche en ligne, la Commission européenne a finalement décidé, mercredi 15 avril, d’envoyer au groupe internet américain ce que l’on appelle dans le jargon bruxellois une « communication de griefs », c’est-à-dire un acte d’accusation en bonne et due forme. L’annonce devait être faite par la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, en charge du dossier depuis sa prise de fonction, en novembre 2014.

Lire la suite dans Le Monde

La domination de Google en Europe est écrasante (80% des recherches en ligne) et le géant américain a pour le moment toujours réussi à contourner les règles européennes, qu’il s’agisse de concurrence, de respect des données privées, ou encore de fiscalité. Jusqu’à présent, la Commission ne l’avait jamais attaqué frontalement, agissant plutôt sur le mode anglo-saxon de la négociation, sans véritable mesure coercitive.

De l’avis des acteurs européens de l’internet et des télécoms, il est temps que cela cesse : Google en effet, dans une large mesure, cueille les fruits de la croissance du net sans contribuer, loin s’en faut, à la hauteur de ce qu’il récolte. Pis, sa position dominante lui permet d’étouffer dans l’œuf les initiatives concurrentes qui tenteraient d’émerger et d’écorner son leadership. C’est ce dernier volet qui fait réagir la Commission… toujours plus vigoureuse à défendre la soi-disant « concurrence pure et parfaite » qui n’existe que dans l’imagination des idéologues que les autres aspects d’une régulation qu’on pourrait qualifier de « citoyenne ».

On attend aussi avec impatience que Google, mais aussi d’autres géants des services sans réseaux (Apple, Amazon, Facebook et consorts), soient mis au pas sur leurs pratiques d’évasion fiscale, leurs entorses à la protection des données personnelles au regard du droit européen, mais aussi mis à contribution pour participer à l’investissement dans les réseaux dont ils profitent. C’est un peu trop facile d’arriver au moment de la moisson, sans avoir participé ni au labour, ni à l’ensemencement des terres !

Numericable-SFR : la CFE-CGC dénonce une « mise en péril » des salariés

Dans son numéro en kiosques demain et disponible dès aujourd’hui au format numérique, « Marianne » s’intéresse au cas Patrick Drahi, le puissant patron de Numericable-SFR gagné par « l’ivresse des sommets ». Son arrivée à la tête de SFR et les méthodes de management qui y ont été mises en place dans la foulée suscitent en tout cas des remous. Au point de faire sortir de sa réserve habituelle un syndicat comme la CFE-CGC…

Sur le site de Marianne, vous pouvez lire une synthèse de l’article dont la version intégrale est dans le numéro papier de Marianne, et le texte intégral du courrier adressé à sa direction par la section CFE-CGC de SFR.

Vous pouvez également retrouver ce courrier sur le blog de la CFE-CGC SFR.

Il va sans dire que tout notre soutien va aux salariés de SFR-Numéricable et à tous ceux qui les défendent !

Crise de la presse : non, ce n’est pas le numérique le coupable

15 minutes pour comprendre la crise actuelle de la presse, trop souvent attribuée à l’arrivée du digital : en réalité, c’est bien la mise en place d’un business model permettant de produire de l’information au niveau qualitatif attendu par les différents publics qui est en cause…

Crise de la presse : non, ce n'est pas le numérique le coupable from Xerfi Canal TV on Vimeo.

Marché du travail : la grande fracture

Analysant la polarisation induite par le progrès technologique entre les métiers très qualifiés, d’une part, et les emplois de service, plus précaires et moins bien rémunérés, d’autre part, cette étude interroge les conditions de la création d’emplois dans une économie post-industrielle.

Étude téléchargeable sur le site de l’Institut Montaigne

NDLR : A lire avec précaution : après les sottises édictées par Thesmar & Landier sur la création d’emplois générés par l’arrivée de Free Mobile (ce qui s’est produit est exactement le contraire), je reste circonspecte sur les capacités d’analyse de ces auteurs.
Cependant, la question des inégalités face au marché du travail est une préoccupation réelle, dont il faut se soucier.