Ce que prévoit l’UE pour taxer les géants du Net

La Commission européenne a précisé ses orientations en matière de taxation des activités des géants du numérique. Son projet comporte une taxe provisoire à hauteur de 3% des revenus des entreprises les plus importantes, en attendant une réforme fiscale d’envergure. Un premier (petit) pas, toutefois suspendu à l’obtention d’un accord unanime des 28 Etats membres…

Source : Présence numérique, taxe provisoire… Ce que prévoit l’UE pour taxer les géants de l’Internet

Assurance-chômage : le gouvernement a dévoilé ses arbitrages

En début de semaine, l’équipe de la ministre du Travail a présenté aux syndicats les principaux points de la réforme de l’assurance-chômage, parmi lesquels émerge une nouvelle échelle de sanctions contre les demandeurs d’emploi qui ne respectent pas leurs obligations.

Source : Contrôle des chômeurs : une nouvelle échelle de sanctions annoncée

Canal+ prêt à un accord avec TF1 « sur une base raisonnable »

L’heure est à l’apaisement dans l’affrontement entre la filiale médias du Groupe Bouygues et ses opposants : Canal+ a annoncé samedi avoir décidé de rétablir totalement l’accès à TF1 pour ses abonnés, et se dit prêt à trouver un accord avec la chaîne « sur une base raisonnable ».

Source : Canal+ prêt à un accord avec TF1 « sur une base raisonnable »

Orange enterre la hache de guerre avec TF1, Canal+ signe une trêve

Ils sont enfin intervenus ! En milieu de semaine, l’Arcep, par la voix de Sébastien Soriano, son président, se prononçait, sans vraiment prendre parti, à propos du bras de fer opposant TF1 à Canal+, Orange et Free : rappelant que le contrat passé par TF1 avec l’Etat « prévoit que tous les Français doivent bénéficier de cette chaîne gratuitement », il jugeait qu’il fallait entendre le « cri d’alarme » de la filiale du groupe Bouygues, qui voit son modèle économique menacé par les nouveaux acteurs du numérique, et reconnaissait l’existence d’un « trou dans la raquette », la loi n’interdisant pas une rémunération…

Le gouvernement et le CSA se sont, eux, montrés nettement plus fermes avec… Canal+, sommé de rétablir le signal de TF1, coupé en fin de semaine dernière. La chaîne à péage a obtempéré, ne rétablissant cependant le signal que pour les clients satellitaires. Elle va par ailleurs faire un geste supplémentaire en l’ouvrant à tous ses abonnés à l’occasion du concert des Enfoirés, diffusé ce soir sur TF1. Mais, en cette fin de semaine, rien n’est réglé entre les deux groupes audiovisuels : les dirigeants de Canal+ s’estiment confortés dans leur position, et ne sont pas prêt à payer pour des programmes gratuits, s’appuyant en cela sur le « nouvel accord de distribution global » annoncé hier par Orange et TF1.

Car, ça y est, la hache de guerre est enterrée entre les deux groupes, Orange ayant accepté de payer, non pour les chaînes gratuites de TF1, mais pour ses services à valeur ajoutée. Si le montant de l’accord n’a pas été dévoilé, l’opérateur aurait accepté de verser « bien moins » que les 15 millions d’euros par an réclamés par le groupe audiovisuel.

Egalité femmes-hommes au travail : les annonces phares du gouvernement

Le fait qu’on commémore toujours, en ce 8 mars, une journée internationale des femmes est tout de même assez dramatique : nous ne pourrons que nous réjouir lorsque disparaîtra de nos calendriers ce « marronnier », qui trouve son origine en… 1910 lors de la conférence internationale des femmes socialistes, avant une officialisation de cette date par l’ONU en 1977.

Mais si cette journée existe encore aujourd’hui, c’est qu’elle est nécessaire. Les inégalités sont notamment criantes dans le monde professionnel, comme nous le rappelle l’étude publiée hier par l’Organisation internationale du travail ou encore l’interview d’Isabelle Bensidoun, économiste du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).

Pour tenter de résorber ces inégalités, le gouvernement a proposé aujourd’hui un plan de 50 mesures à large spectre. Espérons qu’elles soient VRAIMENT suivies d’effets et que, dans quelques années, on puisse attribuer une autre « cause » à ce 8 mars.

Source : Égalité femmes-hommes au travail: les annonces phares du gouvernement

Formation professionnelle: ce qu’il faut retenir du « big bang »

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé hier que chaque salarié disposerait désormais de 500 euros par an pour se former, un dispositif qui vient remplacer l’actuel comptabilisation en heures de formation, et que la collecte des fonds serait dorénavant assurée par les Urssaf. Un « big bang » qui ne peut que mécontenter les partenaires sociaux !

Source : Formation professionnelle: ce qu’il faut retenir du « big bang »

Après Canal+, Orange et Free prêts à « couper TF1 »

En coupant le signal de diffusion des chaînes du Groupe TF1 auprès de ses abonnés, Canal+ a peut-être bien trouvé « l’arme fatale » dans la guerre qui l’oppose au groupe de médias : les audiences des émissions-phares de TF1 sont en baisse… et, avec elles, la cotation du groupe en bourse.

Et voilà que Free et Orange se disent prêts à emboîter le pas de la chaîne à péage…

Source :
Le blocage de Canal+ pèse sur les audiences de TF1, Free en embuscade
Après Canal+, Stéphane Richard, le PDG d’Orange « se dit prêt à couper TF1 »

Pas de passage en force pour la réforme de l’assurance chômage

Alors que les syndicats constatent et dénoncent le peu de cas qui est fait de leurs avis dans le cadre des concertations avec le gouvernement, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, se dit « en phase » avec le texte de l’accord sur la réforme de l’assurance chômage négocié avec les partenaires sociaux. Par ailleurs, elle affirme que, contrairement à celle du code du travail, cette réforme ne se fera pas par voie d’ordonnance.

Source : Muriel Pénicaud : « Nous allons créer de nouveaux droits au chômage »

Dans son bras de fer face à TF1, Canal+ se tourne vers la justice

Comme Orange l’avait fait l’an dernier, Canal+ a saisi le tribunal de commerce de Paris d’une plainte contre TF1. A compter de ce jour, la chaîne à péage n’a en effet plus l’autorisation de reprendre le signal des chaînes gratuites de la filiale média du Groupe Bouygues dans ses bouquets et son service de replay, faute d’un renouvellement de l’accord de rediffusion liant jusque-là les deux groupes audiovisuels. De fait, Canal+ refuse de payer les sommes demandées par TF1 pour proposer cette offre à ses abonnés.

Source : Conflit sur la diffusion des chaînes gratuites : Canal+ poursuit TF1 en justice

Stéphane Richard vers un 3ème mandat à la tête d’Orange

C’est la grande information de la semaine écoulée pour l’opérateur historique : le conseil d’administration a donné son feu vert au renouvellement du mandat de Stéphane Richard à la tête d’Orange. Prochaine étape le 4 mai prochain, lors de l’assemblée générale des actionnaires du Groupe, qui devrait valider définitivement cette décision.

Sources :
Les prochains défis de Stéphane Richard à la tête d’Orange
Stéphane Richard : les coulisses d’une reconduction

Conflit Orange-TF1 : les derniers développements

Comme aux Galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose dans le bras de fer qui oppose le groupe de médias et l’opérateur historique… Après une grosse semaine de pause, voici un petit récapitulatif des derniers événements.

Il y a 10 jours, on apprend qu’Orange a décidé d’annuler ses campagnes publicitaires prévues chez TF1. Dans la foulée, Gilles Pélisson, le P-DG de TF1 tente de calmer le jeu et clame sa volonté de trouver « un accord dans des délais proches ».

Dans le même temps, la CFE-CGC Orange sollicite les trois ministres concernés par cette affaire (Ministère de l’Economie et des Finances, Ministère de la Culture, Secrétariat d’Etat au Numérique), pour les inviter à prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces « troubles manifestes ».

En milieu de semaine dernière, la présentation des résultats des opérateurs français offre de nouvelles tribunes d’expression : Stéphane Richard se dit « optimiste » quant à la possibilité d’un accord, mais reste ferme sur la position d’Orange : « les chaînes gratuites sont gratuites. Nous avons obligation de les transporter sans faire payer pour leur transport, nous n’allons pas payer pour le faire. » De son côté, Martin Bouygues, dont la posture, pour le moins schizophrène, a sans doute été rendue plus facile suite à l’accord signé entre Bouygues Télécom et le Groupe TF1 fin janvier, prend officiellement position, évidemment en faveur de TF1 : « Si vous souhaitez acheter une voiture de luxe au prix d’une Lada, forcément cela peut poser problème ».

Quand un feuilleton est bon, on ne s’en lasse pas. Mais là, la série commence à traîner en longueur…

Le gouvernement affiche sa détermination à réformer vite et fort

Source : Le gouvernement affiche sa détermination à réformer vite et fort

Dans la newsletter des Échos, cet article figure sous le titre « Macron prend de front les syndicats ». Et c’est absolument la réalité : toutes les réformes en cours, à commencer par les ordonnances sur le code du travail, démontrent cette volonté de les sortir du jeu. C’est un calcul politique, et les Français peuvent peut-être suivre, au moins un temps : on leur bassine tellement que les syndicats sont un club de ringards que certains peuvent finir par le croire.

Mais qu’en sera-t-il quand les citoyens prendront conscience que, pour la plupart d’entre eux, les promesses ne sont pas tenues et qu’ils se retrouvent finalement fragilisés ? C’est déjà le cas en ce qui concerne le basculement d’une partie des charges sociales vers la CSG. En soi, l’idée n’était pas mauvaise. Le problème, c’est d’une part que le plein effet sur le pouvoir d’achat est différé (ce qui bénéficie aux salariés est toujours pour demain, mais nous l’avons déjà dit ici), d’autre part que les calculs sont incompréhensibles pour le commun des mortels. On attend toujours le gouvernement qui sera capable de préparer une mise en œuvre simple,  compréhensible, et réellement conforme aux promesses faites, des mesures qu’il annonce.

Plus globalement, évacuer les médiateurs sociaux que sont les syndicats est toujours un mauvais calcul sur le moyen terme, pour au moins deux raisons :

  • Les syndicat connaissent très concrètement leur contexte, les attentes des salariés qu’ils représentent, le degré d’acceptabilité des mesures proposées, et les problèmes concrets de mise en œuvre. Ils sont donc des garde-fous, mais ils sont aussi capables, quand on les traite bien et que les mesures vont dans le bon sens, de participer activement à l’explication et donc à la meilleure acceptation des mesures prises. Les passer à la trappe est toujours suspect, et laisse forcément penser qu’en réalité les mesures annoncées ne sont pas exactement telles qu’on veut bien nous les présenter. Les ordonnances sur le travail en sont un exemple flagrant.
  • La disparition des médiateurs sociaux signifie également la disparition du dialogue. Et donc la fin de la démocratie. On peut utilement réécouter les cours de Pierre Rosanvallon au Collège de France à ce propos. Quant aux mouvements sociaux sans médiateurs, ils sont en général beaucoup plus violents et difficiles à régler qu’en présence d’organisations syndicales.

Nous ne pensons pas que les Français aient voté pour une dictature. Et s’ils se sentent floués cette fois encore, ce qui sortira des urnes ne sera pas forcément ce qui est espéré par ceux qui sont aujourd’hui à la manœuvre.

Orange porté par son retour à la croissance en France

Source : Orange porté par son retour à la croissance en France

Devinez qui gagne le gros lot ?

Orange confirme par ailleurs le versement d’un dividende de 0,65 euro par action pour 2017, et annonce une hausse à 0,70 euro par action pour l’exercice 2018, dont 0,30 euro par action versé début décembre.

Malheureusement, comme la CFE-CGC l’a rappelé dans un communiqué, le résultat net par action ressort à 0,62 €, et l’entreprise versera donc plus aux actionnaires qu’elle n’a réalisé de bénéfices.

Au détriment du désendettement, de la prudence, des capacités d’investissement… et bien sûr de la négociation annuelle sur les salaires, qui s’annonce cette année encore particulièrement indécente.

Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Source : Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Comme d’habitude, dès qu’il s’agit de renforcer les droits des salariés, c’est « circulez, y’a rien à voir ».

Le gouvernement Macron qui prétendait vouloir favoriser le dialogue social, le ramener au plus près des entreprises, « libérer & protéger » tout à la fois révèle chaque jour un peu plus son vrai visage.

A chaque réforme du droit du travail, on nous dit « on va commencer par flexibiliser parce que c’est tellement nécessaire pour la compétitivité, on sécurisera ensuite ». Mais le « ensuite » est toujours pour demain, comme les coiffeurs qui rasent gratis. Quant au dialogue social, parlons-en ! Après des ordonnances qui en réalité font absolument tout pour évacuer les organisations syndicales des entreprises et continuer de précariser les salariés, c’est maintenant le dialogue entre patronat et centrales syndicales qui est jeté aux orties.

Avec une ancienne DRH au Ministère du travail, et de si beaux discours sur le dialogue social en entreprise, certains leaders syndicaux avaient pu croire à des jours meilleurs. L’illusion de la « méthode douce » aura été de courte durée. Les déclarations d’intérêts de la Ministre et les investigations de la presse avaient dévoilé une face assez peu noble du personnage. La brutalité cynique s’affiche un peu plus à chaque nouvelle réforme.

Que compte donc faire le gouvernement pour les salariés ? Pour le moment, rien de bon. Au rythme où vont les choses, nous serons bientôt revenus au temps des Maîtres de Forges, voire à celui des Guildes…