Le temps des communs : festival francophone des communs du 5 au 18 octobre 2015

LeTempsDesCommuns

250 événements sont organisés dans 7 pays et une cinquantaine de villes francophones, pendant ce festival, coorganisé par l’association  Vecam, pour vous permettre de découvrir et de participer à la construction des « communs.

Ces biens partagés, réels ou virtuels, des photos en « creative commons » proposées  sur des plates-formes en ligne aux jardins potagers cultivés en commun dans les plates-bandes de la municipalité ou de votre immeuble et ouverts à tous, recouvrent aujourd’hui de multiples activités, qui permettent de co-construire et de (re)trouver le sens du bien collectif partagé.

Internet a ouvert de nombreuses portes et occasions de partager des biens numériques et du savoir, et le projet de loi « Pour une République numérique », ouvert à la consultation des citoyens, contient des éléments qui concernent les communs.

Vous pouvez profiter de ce festival pour enrichir vos connaissances et votre réflexion sur les communs, découvrir des initiatives qui vous motivent à participer ou à initier vous mêmes des projets.

Pour découvrir le festival et son programme, rendez-vous sur « Le temps des communs« .

 

Distribution « main dans la main » chez SFR

Distri SFR

Ce mardi, les militants CFE-CGC de Sagemcom et d’Orange sont venus prêter main forte aux collègues de SFR-Numericable à St Denis, qui font, trop souvent contre leur gré, la une des média en ce moment.

Vous pouvez télécharger le tract qu’ils ont diffusé en commun : Tract CFE-CGC-Le-capitalisme-est-il-moral-15Sept2015Web, et le retrouver sur le blog de la CFE-CGC Numericable SFR.

Repenser le travail à l’ère numérique : le pari du rapport Mettling

Les mutations du travail portées par le numérique sont au coeur du rapport Mettling bientôt remis à la ministre du Travail, Myriam El Khomri

Source : Repenser le travail à l’ère numérique : le pari du rapport Mettling

Un sujet à suivre, dans la droite ligne des questions que nous avons évoquées lors de notre université d’été 2015 « Enjeux de la numérisation de nos vies », dont nous aurons bientôt l’occasion de reparler…

Michel Combes, l’homme de la semaine ?

Depuis l’annonce du parachute doré de Michel Combes (près de 14 millions d’euros) alors qu’il quitte Alcatel-Lucent pour entrer chez Altice et prendre la direction de SFR-Numericable, « tout le monde s’étrangle », comme le titrait assez justement Le Point ce mardi :

  • Des journalistes dénoncent « 1 000 ans de SMIC (il faudrait avoir travaillé depuis le Moyen-Age pour avoir accumulé pareille somme) pour 10 000 emplois supprimés en deux ans ».
  • Le Medef s’est dit « choqué » (mais à part « étudier le dossier », n’a spontanément prévu aucune mesure particulière…).
  • Les décodeurs ont quant à eux calculé que la prime représente 218 années de salaire moyen chez Alcatel Lucent (lequel salaire moyen est donc à peu près 5 fois le SMIC si tout le monde suit bien).
  • Si l’intéressé a défendu son bilan dans Le Monde pour justifier sa prime, FranceTVinfo a interrogé un spécialiste des rétributions de dirigeants, qui se montre moins convaincu sur la pertinence d’un pareil montant, et des conditions dans lesquelles il lui est attribué.
  • La CFE-CGC Alcatel-Lucent dénonce que le redressement de l’entreprise « s’est fait au prix d’un plan social d’une violence sans précédent ».

  • Emmanuel Macron, qui en mai félicitait Michel Combes pour son nouveau poste chez Altice (selon Challenges), a finalement « souhaité que le Haut Comité sur le gouvernement d’entreprise (HCGE) et l’Autorité des marchés financiers rendent des avis sur les conditions de son départ et qu’Alcatel-Lucent puisse en tirer les conséquences » et « a manifesté son mécontentement à propos de la décision de Michel Combes de quitter Alcatel-Lucent avant même la finalisation du rapprochement du groupe avec le finlandais Nokia » (propos recueillis auprès de l’entourage du Ministre dans une dépêche Reuters).

Globalement, tout le monde s’accorde sur le fait que l’attribution de ce parachute doré est quelque peu tirée par les cheveux, qu’il s’agisse du montant, de la pertinence, des modalités de calcul, ou du timing d’amendement des clauses de l’indemnité de départ de Michel Combes, qui quitte Alcatel-Lucent de son plein gré rappelons-le.

Pour le moment, tout le monde s’insurge, mais nul ne sait comment se finira l’histoire…

Faut-il ajouter un peu d’huile sur le feu ?

Chez France Télécom-Orange, on connaît aussi Michel Combes, qui fut notamment Directeur financier sous la présidence de Thierry Breton, avant d’être remercié par Didier Lombard en 2006.

Et si son parcours dans les télécoms retracé par Le Figaro rapporte le témoignage positif d’un ancien collaborateur : «Michel Combes a laissé un très bon souvenir à tous ceux qui ont travaillé avec lui, chez France Telecom», une petite plongée dans les archives de BFM Business révèle un portrait moins flatteur.

Partout où il est passé pour « redresser » les entreprises, il l’a fait avec une grande brutalité en matière de suppressions de postes, avec pour préoccupation essentielle le redressement financier à court terme par la réduction des coûts ou des « ficelles » financières qui améliorent certains ratios mais entravent la capacité d’investissement de l’entreprise, comme le rachat d’actions. Si une telle politique peut en effet satisfaire les actionnaires, pour lesquels le rendement financier s’améliore quasi instantanément, et faire remonter le cours de l’action, l’efficacité économique de long terme (pérennisation et développement de l’entreprise, de son CA et de ses positions sur le marché,  préservation et développement de l’emploi…) est nettement plus douteuse.

Pour sa part, la CFE-CGC Orange s’interroge sur le bénéfice collectif de ces politiques financières d’écrémage qui permettent à une poignée de dirigeants et d’investisseurs de capter la richesse, tandis que le chômage continue de croître et que l’ancienne belle place mondiale des acteurs français de la filière des télécoms n’est plus qu’un lointain souvenir…

(à mettre en lien avec les propos de Joseph Stiglitz, cité dans notre précédent billet…)

Loi renseignement : Bruxelles met en garde les parlementaires français

Dépêche AFP reprise dans Le Point.fr :

Le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans estime que le projet de loi renseignement actuellement débattu en France « pourrait soulever d’importantes questions de droit », dans un courrier adressé à des députés et dont l’Agence France-Presse a eu copie jeudi. « Ce projet de loi pourrait soulever d’importantes questions de droit. Toutefois, conformément à sa pratique habituelle, la Commission ne s’estime pas compétente pour commenter la législation nationale d’un État membre tant que la procédure intérieure n’est pas achevée ni la loi en question adoptée », écrit Frans Timmermans dans ce courrier adressé aux députés Philippe Juvin et Thierry Solère.
Les deux parlementaires avaient annoncé début mai qu’ils saisissaient l’UE de ce projet de loi qui « viole », selon eux, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Pour eux, « le projet de loi français met à la disposition de la puissance publique des pouvoirs exorbitants, qui vont au-delà de la légitime action de prévention et de répression du terrorisme ». Juvin est élu au Parlement européen depuis 2009 et porte-parole de la délégation française du Parti populaire européen (PPE) et Thierry Solère est député des Hauts-de-Seine proche de Bruno Le Maire. La Charte des droits fondamentaux s’impose aux États membres, quand ils mettent en oeuvre la législation de l’UE.

Députés et sénateurs français sont parvenus mardi en commission mixte paritaire (CMP) à un accord sur ce projet de loi controversé. Le texte, défendu notamment au nom de la lutte antiterroriste par le gouvernement, mais cible de critiques sur le risque de « surveillance de masse », passera en lecture définitive à l’Assemblée le 24 juin.

Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la France

Elle était attendue depuis des mois. Jeudi 18 juin, le premier ministre Manuel Valls a présenté lors d’une conférence de presse rien de moins que la stratégie numérique de la France : une série de mesures visant à exposer les ambitions du gouvernement en la matière. La journée a été riche puisque M. Valls s’est aussi vu remettre un rapport du Conseil national du numérique, issu d’une consultation publique et visant à donner des recommandations pour la prochaine grande loi sur le numérique prévue pour l’automne.

Lire la suite sur Le Monde Pixels

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter aussi :

D’après ce qui a été annoncé hier dans les médias, les citoyens sont invités à poursuivre leurs contributions, qui devraient être intégrées au projet de loi sur le numérique qui sera mis à l’étude à la rentrée.

A suivre donc…

Loi renseignement : députés et sénateurs trouvent un accord

L’affaire aura été rondement menée. Convoquée ce mardi à 12 h 30, la commission mixte paritaire (CMP) chargée de plancher sur le très controversé projet de loi sur le renseignement a mis moins de deux heures à se mettre d’accord. Si la version adoptée le 5 mai par les députés et celle votée le 9 juin par les sénateurs ne diffèrent pas fondamentalement — toutes deux consacrent une extension inédite des moyens légaux à la disposition des services de renseignement, et instaurent des dispositifs de surveillance massive des réseaux des opérateurs et des hébergeurs —, quelques points de divergence restaient en débat. Mais l’heure était plutôt à l’«unanimisme», a constaté Cécile Cukierman, sénatrice communiste de la Loire et seule opposante au texte à siéger dans cette CMP.

Lire la suite dans Libération

PS : vous pouvez toujours nous dire ce que vous pensez de cette loi en répondant à notre court sondage en ligne. Merci d’avance pour vos contributions !

Le gouvernement recule sur le contrôle des données personnelles des chômeurs

Le gouvernement a annoncé ce mardi avoir retiré un amendement au projet de loi sur le dialogue social visant à permettre à certains agents de Pôle emploi d’accéder aux données personnelles (comptes bancaires, factures de téléphone…) des chômeurs suspectés de fraudes. Déposé vendredi par le gouvernement, l’amendement «va être retiré», car «le ministre s’est rendu compte que ça n’avait pas été suffisamment concerté», a indiqué l’entourage du ministre du Travail, François Rebsamen. «Il s’agissait de donner à Pôle emploi les mêmes moyens de contrôle que les Urssaf», a expliqué cette source, précisant que le ministre ne souhaitait pas que cet amendement soit «interprété comme une volonté de stigmatiser les chômeurs».

L’article complet dans Libération – 26 mai 2015

La conclusion de l’article est particulièrement intéressante :

Pôle emploi a détecté 89 millions d’euros de fraude sur les neuf premiers mois de 2014, selon le dernier bilan disponible. En 2013, 100 millions d’euros de fraude avaient été détectés, un montant qui reste faible par rapport aux 30 milliards d’euros d’allocations chômage versés cette année là. Et par rapport, plus encore, à la fraude fiscale, estimée à 60 milliards d’euros au minimum.

Le fait que le Ministère ait souhaité mettre en œuvre une telle mesure reste particulièrement inquiétant, non seulement en termes de stigmatisation des demandeurs d’emplois, ce qui est vraiment un comble compte tenu du contexte actuel, mais aussi par la volonté d’étendre toujours plus le contrôle de l’État sur les citoyens.

Là où il faut modérer le propos, c’est qu’au moins il est clairement annoncé… alors que les objets connectés, applications ou sites web qui traquent vos données le font rarement de manière explicite. Et ce qui ouvre une lueur d’espoir, c’est qu’on peut faire reculer le gouvernement sur de telles décisions. Il faut donc se mobiliser sur la préservation de nos données personnelles, de toute nature et qui que ce soit qui les collecte.

Notre Université d’été 2015 permettra de mieux comprendre ce qui est à l’œuvre. Vous pouvez aussi suivre la série commencée sur ce blog sur le « Big Data ».

Approuvée par l’Assemblée Nationale, la Loi Renseignement fait toujours l’unanimité… contre elle

Depuis son annonce à la mi-mars jusqu’à son approbation ce 5 mai par l’Assemblée Nationale avec une très large majorité, le projet de loi relatif au renseignement a fait l’objet de nombreux débats entre ses partisans et ses détracteurs.
Pour mémoire, ce projet, né après l’attaque de Charlie Hebdo, entend donner plus de moyens aux services de renseignement : accès direct aux « réseaux des opérateurs » (télécoms, services en ligne, hébergeurs) pour surveiller une personne suspecte, utilisation d’outils comme les « IMSI Catchers » pour intercepter les appels téléphoniques des mobiles, installation de « boîtes noires » chez les acteurs du numérique pour repérer automatiquement les comportements à risque. L’utilisation de ces dispositifs de surveillance sera contrôlée par une autorité indépendante, la Commission nationale de contrôle (CNCTR).

Une telle perspective n’a pas semblé émouvoir plus que ça le grand public. Selon un sondage CSA, près de 2/3 des Français se disaient « favorables à une limitation de leurs libertés individuelles sur Internet au nom de la lutte contre le terrorisme ». Valérie Peugeot, vice-présidente du Conseil national du numérique, explique les raisons de cette apathie par un manque de sensibilisation (« il n’y a rien de plus difficile que de se rebeller contre l’invisible »). D’ailleurs, dans le même sondage CSA, moins de 30% des Français affirmaient connaître le contenu du projet…

En revanche, les acteurs et observateurs du monde numérique en analysent depuis plus d’un mois les tenants et les aboutissants, et leurs avis sont quasi unanimement hostiles à la Loi sur le Renseignement. Une phrase de la tribune libre rédigée par un collectif d’hébergeurs début avril résume l’ensemble de leurs récriminations : « Le projet de loi du gouvernement est non seulement liberticide, mais également anti-économique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif. »

Un projet liberticide adopté sans débat démocratique

L’argument relatif à la violation des libertés individuelles est le plus soulevé. Dès l’annonce du projet, le Conseil national du numérique s’est inquiété « d’une extension du champ de la surveillance », invitant le gouvernement « à renforcer les garanties et les moyens du contrôle démocratique ». De leur côté, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Nils Muižnieks, et les rapporteurs des Nations Unies sur les droits de l’homme Michel Forst et Ben Emmerson ont cosigné une tribune libre critiquant ce projet, « parce qu’il autorise le recours à des méthodes de surveillance qui font peser une menace sérieuse sur le droit au respect de la vie privée », « parce qu’il permet la mise en œuvre de ces mesures intrusives sans un contrôle préalable indépendant », et « parce qu’il pourrait aggraver les tensions sociales en autorisant un contrôle indiscriminé de personnes qui ne sont pas soupçonnées d’activité terroriste ». Par la voix de sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin, la CNIL s’est, pour sa part, déclarée préoccupée par la question du devenir des données collectées.

Le son de cloche est le même du côté des intellectuels. Pour le philosophe et écrivain Eric Sadin, « Cette loi est répréhensible. C’est une faute, c’est une faute politique, c’est une faute sociétale, c’est une faute éthique et c’est une faute juridique, ça fait beaucoup ! ». Antoinette Rouvroy, chercheuse au Fonds de la Recherche Scientifique belge, qualifie ce projet de « fantasme de maîtrise de la potentialité », reposant sur « l’idée que grâce au calcul, grâce à l’analyse des données en quantité massive, grâce au big data, on va pouvoir vivre dans un monde non-dangereux ».

« Etonné et inquiété » par cette loi, l’historien et sociologue Pierre Rosanvallon estime, pour sa part, qu’elle a été « très mal préparée et très mal écrite » et qu’elle n’a « aucune colonne vertébrale ». Enfin, figurant au rang des premiers et des plus farouches opposants à la Loi Renseignement, La Quadrature du Net dénonce, au-delà du contenu du projet en lui-même, la rapidité avec laquelle il est mis en place, et cela sans débat démocratique.

Le recours au big data inadapté à la lutte contre le terrorisme ?

Comme d’autres observateurs, Grégoire Chamayou, chargé de recherche au CNRS, conteste l’efficacité d’un recours au big data à des fins de surveillance : « Contre les attentats de demain, croire que les scénarios de ceux d’hier seront utiles, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, alors que la couleur et la forme de l’aiguille ne cessent de changer. Même à supposer que le terrorisme présente des signatures repérables par data mining – ce qui est pour le moins hasardeux –, pareil système va engendrer pléthore de suspects, dont une écrasante majorité de fausses pistes – et ceci par millions. »

Jean-Marie Delarue, Président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) ne dit pas autre chose, goûtant peu les « techniques évidentes de pêche au chalut » induites par ce projet. Il craint par ailleurs que la CNCTR ne soit qu’un « colosse aux pieds d’argile, un contrôleur dépendant d’un tiers pour accéder aux données qu’il est chargé de contrôler ». Selon lui, plus qu’un renforcement, « il y a donc un affaiblissement très net du contrôle ».

Un risque d’affaiblissement économique des acteurs du numérique français

Concernés au premier chef par la mesure des « boîtes noires », les hébergeurs français y ont vu une menace directe de leurs intérêts : « En tout, 30 à 40 % de notre chiffre d’affaire est réalisé » avec des clients étrangers qui « viennent parce qu’il n’y a pas de Patriot Act en France, que la protection des données des entreprises et des personnes est considérée comme importante. Si cela n’est plus le cas demain en raison de ces fameuses boîtes noires, il leur faudra entre 10 minutes et quelques jours pour quitter leur hébergeur français ». Les hébergeurs craignent par ailleurs de voir les entreprises françaises les quitter pour l’étranger : « ce sont des milliers d’emplois induits par le cloud computing, le big data, les objets connectés ou la ville intelligente que les start-ups et les grandes entreprises iront créer ailleurs ».

Face à la menace des hébergeurs de « déménager leurs infrastructures, investissements et salariés là où leurs clients voudront travailler avec eux », le gouvernement n’a pas tardé à réagir et à leur proposer l’amendement n°437. Il leur permet de faire eux-mêmes la distinction entre les données de connexion, que les services de renseignement pourront consulter sous réserve d’une validation préalable par la CNCTR, et les contenus, qui resteront privés. Cet amendement semble avoir satisfait les hébergeurs, même si Valentin Lacambre, pionnier de la liberté d’expression sur Internet, a décidé de fermer son service Altern.org, affirmant : « Pour nous, un seul jour sous écoute globale est un jour de trop ».

 

Quoi qu’il en soit, malgré les centaines de signatures des acteurs du numérique sur la Pétition NiPigeonsNiEspions, la Loi Renseignement a désormais été adoptée par l’Assemblée Nationale. Voyons maintenant quel sera l’avis du Conseil Constitutionnel, que François Hollande s’est engagé à saisir.

Fusion de Nokia et Alcatel-Lucent

Le géant finlandais s’apprête à racheter l’équipementier franco-américain. D’après un communiqué commun des deux sociétés, les actionnaires de Nokia détiendront 66,5 % du groupe et ceux d’Alcatel-Lucent 33,5 %. L’accord avec Nokia pour une offre publique d’échange valorise Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d’euros. Les deux conseils d’administration ont approuvé les termes de l’opération qui devrait être finalisée au premier semestre 2016.

Après avoir abandonné la fabrication des terminaux, les deux anciens leaders européens fusionnent pour faire face aux concurrents chinois (Huawei et ZTE) qui s’implantent de plus en plus dans les réseaux des opérateurs télécoms européens.

Il n’y aurait pas de réductions d’emplois à la clef. Souhaitons-le : les « purges » ont déjà été sévères, tant chez Nokia que chez Alcatel ces dernières années.

Souhaitons aussi que la mise en œuvre de la fusion fonctionne mieux que le rapprochement entre Alcatel et Lucent : nous avons besoin de conserver en Europe des fabricants d’équipements de réseaux pour préserver la souveraineté numérique de notre continent, et nous garantir que toutes les données qui transitent dans nos réseaux de télécommunications ne servent pas à constituer de gigantesques outils de surveillance en dehors de notre continent…

Numericable-SFR : la CFE-CGC dénonce une « mise en péril » des salariés

Dans son numéro en kiosques demain et disponible dès aujourd’hui au format numérique, « Marianne » s’intéresse au cas Patrick Drahi, le puissant patron de Numericable-SFR gagné par « l’ivresse des sommets ». Son arrivée à la tête de SFR et les méthodes de management qui y ont été mises en place dans la foulée suscitent en tout cas des remous. Au point de faire sortir de sa réserve habituelle un syndicat comme la CFE-CGC…

Sur le site de Marianne, vous pouvez lire une synthèse de l’article dont la version intégrale est dans le numéro papier de Marianne, et le texte intégral du courrier adressé à sa direction par la section CFE-CGC de SFR.

Vous pouvez également retrouver ce courrier sur le blog de la CFE-CGC SFR.

Il va sans dire que tout notre soutien va aux salariés de SFR-Numéricable et à tous ceux qui les défendent !

Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d’Orange France, invitée des Echos

Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d’Orange France, revient sur la décision du groupe de distribuer Netflix sur sa box et explique les besoins en fréquences alors que les données sont multipliées par 2 tous les 18 mois sur le réseau Orange.

En fin d’intervention, la vision de Delphine Ernotte-Cunci sur la féminisation d’Orange.