Nouvelles formes d’emploi – Le Labo de l’économie sociale et solidaire

Les notions d’emploi, de travail ou encore d’activité sont aujourd’hui bouleversées par les transformations économiques en cours. Cela nous oblige à réfléchir au modèle de référence pour le faire évoluer tout en maintenant la protection sociale, socle de la société française. L’érosion de l’emploi devient une tendance de fond avec des conséquences sociales majeures. Dans ce contexte, le Labo de l’ESS a lancé un groupe de travail en 2016 pour recueillir et caractériser des nouvelles réponses à ces problématiques et pour faire des propositions favorables à leur développement.

Source : Nouvelles formes d’emploi – Le Labo de l’économie sociale et solidaire

A lire et à s’approprier pour pouvoir agir.

Chaque robot introduit sur le marché du travail détruirait plus de 6 emplois

Alors que Barack Obama évoquait le sujet à la fin de son mandat et qu’en France, Benoit Hamon en a fait un des piliers de sa campagne, la question de la destruction des emplois induite par la robotisation reste un débat épineux qui divise les économistes. Un ingénieur du MIT et un universitaire américain apportent leur pierre à l’édifice, à travers une nouvelle étude qui montre que lorsqu’un robot est introduit dans une industrie, il conduit à la destruction de 6,2 postes dans la zone géographique qui l’entoure.

Source : Selon le MIT, chaque robot introduit sur le marché du travail détruit 6 emplois

Discriminations au travail : un tableau assez sombre

En fin de semaine dernière, le Défenseur des Droits et l’Organisation Internationale du Travail ont dressé un constat inquiétant dans la 10ème édition de leur Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi.

L’emploi apparaît comme un milieu particulièrement discriminant, une personne sur deux considérant que les discriminations sont fréquentes au cours d’une recherche d’emploi et une sur trois dans la carrière. Les expériences déclarées par les personnes en activité – en emploi ou chômage – confirment ces représentations puisqu’un tiers de la population active (34 %) rapporte des discriminations liées au sexe, à l’âge, à la grossesse ou la maternité, à l’origine, aux convictions religieuses ou au handicap et à la santé, dans son parcours professionnel au cours des 5 dernières années. (…) Le fait d’être une femme dans le halo de la maternité, d’être un jeune homme d’origine extra-européenne, ou d’être en situation de handicap, apparaissent comme des caractéristiques associées à des taux particulièrement élevés d’expériences d’inégalités de traitement.

Source : Discrimination au travail: une réalité violente

Comment les syndicats sont utiles aux salariés… et aux entreprises

En 1984, le livre « What Do Unions Do? », écrit par les économistes et universitaires américains Richard B. Freeman et James L. Medoff, soutenait notamment l’idée, plutôt révolutionnaire à l’époque, selon laquelle les syndicats pouvaient contribuer à l’amélioration de la performance économique des entreprises.

Plus de 30 ans après la publication de cet ouvrage, Richard B. Freeman et deux autres universitaires, dont le Français Patrice Laroche, se sont repenchés sur les résultats de l’étude menée aux Etats-Unis en 1984, pour savoir s’ils avaient bien résisté à l’épreuve du temps et s’il était possible de généraliser leurs conclusions à l’ensemble des pays industrialisés : le passage au crible de plus de 300 études empiriques sur la question montre bien que la productivité est généralement supérieure dans les entreprises où des syndicats sont présents, dans la mesure où représentants des salariés et employeurs coopèrent.

Source : Comment les syndicats sont utiles aux salariés… et aussi aux entreprises

Quelle société pour demain ? La CFE-CGC interpelle les candidats à la Présidentielle

La CFE-CGC s’invite dans la campagne pour l’élection présidentielle, avec un dossier (consultable et téléchargeable ici) dans lequel elle affiche sa volonté de « réconcilier l’économie de marché avec l’intérêt général ». Après un état des lieux global des récentes évolutions du monde, dans ses aspects économiques, sociétaux et sociaux, elle se penche plus particulièrement sur 8 thématiques, pour lesquelles elle formule des propositions : les parcours professionnels, l’économie au sens large (avec des incursions dans les domaines de l’industrie, du développement durable et du logement), le numérique, la protection sociale, la santé au travail, le handicap, le dialogue social, et l’Europe et l’international.

La CFE-CGC pose par ailleurs 7 questions aux candidats, dont les réponses seront publiées intégralement et sans commentaire sur son site.

  • Comment réconcilier l’économie de marché avec l’intérêt général de notre pays ?
  • Le relèvement de l’âge d’ouverture des droits à la retraite est fréquemment évoqué comme mesure pour restaurer et pérenniser l’équilibre de nos régimes de retraite. Considérez-vous cette mesure comme pertinente ? Proposez-vous d’autres mesures permettant d’atteindre le même objectif ?
  • Pouvons-nous, en France, tirer profit de la 4e révolution industrielle sans l’expression des intérêts convergents et contradictoires issue de l’exercice du dialogue social ?
  • Quel avenir pour le statut de la Fonction publique, en y intégrant les contractuels de plus en plus nombreux dans le périmètre du secteur public ?
  • Comment construire un droit à la formation spécifique pour la population « encadrants et experts » ?
  • Quelle est votre position concernant le principe de « conditionnalité sociale » dans les accords de libre-échange ? Que pensez-vous de l’élévation du Socle social européen comme levier pour favoriser l’adhésion au projet européen ?
  • Quelles mesures envisagez-vous afin de développer l’égalité des chances des personnes en situation de handicap dans leur cursus scolaire, universitaire et pour leur accès à un emploi de cadre ou technicien ?

Le burn-out sera-t-il un jour reconnu comme maladie professionnelle ?

La proposition est en tout cas sur la table, à l’initiative d’un groupe de députés qui a planché sur le syndrome d’« épuisement professionnel », rendant un rapport, qui montre le burn-out comme une réalité en manque de reconnaissance.

Source : Le burn-out sera-t-il reconnu comme maladie professionnelle ?

Fin 2016, 70% des lignes FTTH en France ont été construites par Orange

Source : Arcep – Observatoire des marchés – Services fixes haut et très haut débit

Si l’infographie est « old school », sa lecture n’en est pas moins tout à fait éloquente : sur l’ensemble du territoire national, c’est bien Orange qui fait la course en tête en ce qui concerne le déploiement des réseaux fibre « FTTH » (Fiber To The Home, c’est à dire « fibre jusqu’au logement de l’abonné »).

Rappelons que sur la Fibre, tous les opérateurs sont sur la même ligne de départ, et décident par eux-mêmes des investissements qu’ils souhaitent consentir pour le déploiement des réseaux. Orange a investi 3,4 milliards d’euros dans le déploiement des réseaux fixes et mobiles français en 2016 (présentation des résultats).

Postes de management : les femmes restent pénalisées par les stéréotypes

La dernière étude internationale de Randstad, Workmonitor, révèle à quel point les stéréotypes à l’égard des femmes managers ont la vie dure en entreprise. Ainsi, une grande majorité des salariés, quel que soit leur sexe (67% des hommes et 61% des femmes en France), affirment préférer être dirigés par un manager de sexe masculin. Le plafond de verre est encore bien solide !

Source : Management : le machisme envers les manageuses est-il universel ?

Combien les entreprises investissent-elles vraiment en communication ?

Une étude UDA et UDECAM, menée en 2016 par EY sur les investissements en communication des entreprises auprès de 1033 entreprises représentatives

Source : Combien les entreprises investissent-elles vraiment en communication ? – Union des annonceursUnion des annonceurs

A noter : l’investissement croissant dans les médias numériques :

En France en 2015, 46,2 Mds€ ont ainsi été investis par les entreprises pour leur communication, soit 2,1 % du PIB national, et la filière représente au moins 700 000 emplois.
L’ère du numérique et l’apport technologique de la data ont également transformé les priorités d’investissement des entreprises, dans la communication digitale (avec 2,8 Mds€) et dans la connaissance client (avec 1,3 Md€).

Dernière chance pour le paritarisme de gestion | Institut Montaigne

Retraite, chômage, maladie, logement, formation professionnelle : derrière chacun de ces volets du modèle social français se cache le paritarisme de gestion. Le terme est méconnu, mais la réalité qu’il recouvre est centrale tant il structure la vie sociale et syndicale de notre pays.

Source : Dernière chance pour le paritarisme de gestion | Institut Montaigne

Pour rappel, l’Institut Montaigne est un « think tank » essentiellement composé de dirigeants et ex-dirigeants d’entreprises.

Quand le service public s’éloigne des usagers

Dans son rapport annuel publié hier, Le Défenseur des Droits, institution dirigée par Jacques Toubon, dénonce la complexification des dispositifs de demande de droits, notamment sous l’effet d’un accroissement des procédures numérisées, qui conduit de plus en plus de personnes, tout particulièrement les plus vulnérables, à renoncer à y recourir.

Le non-recours au droit est un phénomène majeur dans notre société. Il s’explique par un certain retrait du service public et particulièrement une réduction des fonctions d’accueil, d’orientation et d’assistance, au profit de procédures numérisées. C’est ainsi que le Défenseur des droits se trouve chargé de rendre effectifs les droits des publics les plus vulnérables, en particulier les plus pauvres, âgés ou handicapés, qui subissent encore davantage ce recul du service public.

Source : L’accès aux droits « recule » du fait de services publics qui « s’éloignent » des usagers

A quelques mois de la Présidentielle, quelles visions et attentes pour les Français concernant le travail ?

Sollicité par LCP pour cerner les attentes des Français face aux échéances électorales à venir, Harris Interactive a publié, fin janvier, une étude portant sur leurs perceptions à l’égard du travail en France, sur leurs conditions de travail, et sur leurs attentes en termes de réformes pour améliorer ces dernières.

Au final, les interviewés expriment une vision globalement assez sombre des conditions de travail dans le pays, et affirment majoritairement que les propositions des candidats sur cette thématique seront un critère déterminant pour leur vote à l’élection présidentielle. Ils se montrent favorables à un certain nombre des propositions de réforme présentées, en particulier celles qui agissent sur le levier financier, la majorité se déclarant en revanche opposés à l’instauration d’un revenu universel ou à la suppression des 35 heures.

Source : Les Français et la présidentielle de 2017 – Troisième vague d’enquête : La réforme du travail