Dans une Tribune libre publiée sur itexpresso le 6 juillet dernier, Sébastien Crozier propose la mise en place d’un service universel de la fibre optique. Extrait :
Plutôt que de s’enfermer dans un système qui montre clairement ses limites (le secteur des télécoms pourtant déréglementé en Europe depuis les années 90 est le marché le plus régulé), ne serait-il pas plus raisonnable de mettre fin à l’hypocrisie de la concurrence, mère de toutes les vertus ?
Sortons des positions doctrinales ! Envisageons le réseau de fibre comme un service universel ! L’État en définirait le cahier des charges, et le confierait à l’opérateur candidat le moins disant tout en offrant les garanties de qualité nécessaires.
Cet opérateur aurait ensuite pour mission d’effectuer le raccordement de tous les foyers, où qu’ils se trouvent, dans des conditions économiques équitables pour tous les citoyens, et d’effectuer immédiatement le dégroupage de la fibre installée si le client demande que son abonnement soit pris en charge par un autre opérateur.
On pourrait ainsi simultanément optimiser l’investissement (une seule fibre par foyer), garantir la transparence du marché (le client pourra choisir son opérateur commercial), gérer la péréquation tarifaire (un tarif unique de raccordement en tout point du territoire), et même associer un co-financement de l’État ou des collectivités locales pour accélérer la couverture des zones géographiques où la rentabilité est plus délicate ou de plus long terme.
De toute façon, c’est bien ce qui va se passer pour les 25 millions de foyers hors zones très denses.
Je pense qu’il est préférable de lancer des appels d’offre collectivité territoriale par collectivité territoriale.
Pour les zones très denses (5 millions de foyers), la concurrence évitera tout investissement public
D’accord abec Sébastien Crozier mais pas avec Dominique Kirsner :
– Il faut bien envisager le réseau fibre comme un service universel national afin de mutualiser les coûts.
– Il ne faut pas lancer un appel d’offre collectivité par collectvité car cela ne permettra pas de mutaliser l’investissement. Seul un appel d’offre national permettra cette mutualisation et ainsi de proposer un vréritable aménagement du territoire.
– Il faudra négocier au niveau de chaque région administrative le rythme de déploiement et définir les priorités et le calendrier de ce déploiement.