En quoi consiste la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

En fin de semaine dernière, Manuel Valls a fustigé la directive européenne sur les travailleurs détachés, menaçant de ne plus l’appliquer si la France n’obtient pas les aménagements qu’elle réclame. Mais en quoi consiste exactement ce dispositif ? Les Décodeurs du Monde nous répondent.

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Source : Que contient la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

Intel devrait supprimer 750 emplois en France, soit 3/4 de ses effectifs dans l’Hexagone

Sale temps pour les équipementiers ! Après STMicroelectronics en début d’année, c’est au tour d’Intel d’annoncer une purge sociale d’envergure en France et dans le monde. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre du plan d’économie de 1,4 milliard de dollars annoncé en avril 2016 par le CEO et qui vise la suppression de 12 000 postes. En France, 5 sites de R&D devraient être fermés, à Aix-en-Provence, Sophia Antipolis (qui abrite 500 postes), Montpellier, Toulouse et Rennes.

La litanie des suppressions de postes dans les télécoms et les technologies de l’information se poursuit, et fait froid dans le dos : comment concevoir qu’un secteur d’activité présenté comme le pilier d’une nouvelle ère industrielle soit aussi destructeur d’emplois, y compris chez les acteurs positionnés sur des segments à haute valeur ajoutée, dans des domaines justement définis comme particulièrement porteurs de business dans les prochaines années ?

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Source : Intel compte fermer 5 centres de R&D en France et supprimer 750 emplois

Le gendarme des télécoms appelle les opérateurs français à « casser leur tirelire »

Le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, juge que la rentabilité des acteurs du secteur (Orange, SFR, Bouygues et Free) « est aujourd’hui raisonnable » et qu’ils ont les moyens d’investir massivement.

Source : Le gendarme des télécoms appelle les opérateurs français à « casser leur tirelire »

Encore les fantasmes sur les marges… et toujours rien sur l’emploi, qui continue pourtant de se dégrader dangereusement, comme le montre notre suivi des chiffres… du régulateur justement !

Monsieur Soriano prend-il le temps de regarder ces chiffres, et la loi qui lui impose de veiller sur l’emploi autant que sur la concurrence ?

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2015

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2015.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Appelé, début 2016, à faire le point sur l’état du marché un an après son investiture à la tête de l’Arcep, Sébastien Soriano affirmait : « On marche sur un mur. On côtoie en permanence deux risques : celui d’une guerre des prix qui saperait la capacité d’investissement du secteur, et celui d’une concurrence insuffisante, qui se traduirait par une hausse des prix, mais également par une baisse des investissements. » De fait, il semblerait qu’en 2015, le marché français ait, tant bien que mal, géré assez correctement ce numéro de funambulisme… à l’exception très notable de la préservation des emplois du secteur… dont le nouveau président de l’Arcep ne semble pas se préoccuper davantage que ses prédécesseurs. Pourtant, la préservation de l’emploi dans la filière fait partie des missions du régulateur au même titre que la protection du consommateur et des équilibres du marché concurrentiel !

Des revenus à leur plus bas niveau depuis le début du siècle, mais une baisse contenue à 2% en 2015

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Pour trouver plus bas que le revenu global 2015 des opérateurs télécoms (35,9 milliards d’euros), il faut remonter à 2001, époque à laquelle les données de consommation (nombre d’abonnés, trafic) étaient évidemment tout autres. Certes, avec 2% de baisse annuelle, les opérateurs ont été mieux lotis que lors des quatre années précédentes. Mais, dans la situation actuelle, les leviers de croissance peinent à émerger.

Cela est particulièrement vrai pour les services mobiles (-3,2%), qui représentent plus de la moitié de la baisse de revenus enregistrée. Les opérateurs continuent de payer leurs stratégies de guerre des prix des années passées, malgré la signature tacite d’un armistice en 2015, avec une baisse de prix moyenne de 5,5% seulement contre plus de 10% en 2014 et plus de 26% en 2013 (selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles). Mais, alors que le nombre d’abonnés semble désormais stagner (+0,6%), une hausse des tarifs paraît difficile à envisager, de sorte que les opérateurs ne profitent pas de l’explosion constante du trafic (encore +83% en 2015 !) d’une data sous-monétisée.

Un niveau d’investissement record, dopé par les achats de licences, mais pas seulement

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Bonne nouvelle : il faut remonter à 2012 pour observer un niveau d’investissement proche de celui de 2015, millésime durant lequel les opérateurs ont établi un nouveau record en dépensant près de 10,6 milliards d’euros. Cette forte augmentation (+50,2% par rapport à 2014 !) est pour partie liée à l’attribution des licences 700 MHz à la fin de l’année, pour un montant de 2,8 milliards d’euros (alors qu’il n’y avait pas eu d’opération de ce genre en 2014).

Néanmoins, hors achat de fréquences, les dépenses d’investissements d’infrastructures ont, elles aussi, contribué à ce record en atteignant 7,8 milliards d’euros, soit une progression annuelle de 10,5% à périmètre constant. Les investissements dans les réseaux très haut débit (+12,8%) ont porté l’essentiel de cette croissance, notamment pour la mise en place de la boucle locale fixe et des réseaux 3G et 4G.

Et pourtant… les opérateurs poursuivent encore et toujours leur politique de réduction d’effectifs

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En 2015, ce sont encore plus de 3 900 postes qui ont été supprimés dans le secteur des télécoms, engendrant une nouvelle baisse de 3,2% des effectifs. Par rapport à ses concurrents, Orange, qui représente toujours 82% des effectifs du secteur, a été plutôt « sage » en se délestant de « seulement » 2,6% de ses effectifs, contre 6,0% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs. L’accalmie des années 2010-2012, liée aux embauches négociées par les organisations syndicales d’Orange, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir : sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des différents opérateurs, le secteur français des télécoms compte désormais un peu plus de 118 000 employés, contre près de 130 000 fin 2012.

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Si une réactualisation des chiffres communiqués courant 2015 avait permis à Orange de finir l’année 2014 juste au-dessus de la barre des 100 000 employés en France, il n’en sera assurément rien pour 2015 : avec près de 2 600 suppressions d’emplois enregistrées, l’opérateur historique ne compte plus que 97 400 employés dans l’Hexagone. La réduction des effectifs se poursuit toujours de façon « naturelle », avec le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite : en 2015, en plus d’un millier de ruptures de contrats de diverses sortes (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré près de 3 600 départs en retraite, qu’un peu moins de 2 400 embauches en CDI n’ont pas compensés. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, l’opérateur historique tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont la plus grande partie ne sera pas remplacée.

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Toutes proportions gardées, la situation semble encore pire du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu leurs effectifs amputés de plus de 1 300 unités en 2015. Si Free annonce un peu plus de 450 emplois créés, Bouygues Télécom en a supprimé 870. Quant à SFR, en l’absence d’un document de référence, il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Selon les organisations syndicales, il y a eu 837 départs non remplacés depuis le rachat par Numéricable (soit 9% des effectifs), et des plans de départ sont d’ores et déjà annoncés.

SFR devrait tailler dans ses effectifs… à partir de juillet 2017

Auditionné hier par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le P-DG de SFR Michel Combes est revenu sur ses intentions en matière d’emploi, suite aux déclarations alarmantes de Patrick Drahi la semaine dernière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a rassuré personne, ne faisant pas mystère de sa volonté de tailler dans les effectifs de l’opérateur dès que l’accord de maintien de l’emploi pendant 3 ans, signé en 2014 dans la foulée du rachat de SFR par Numéricable, arrivera à échéance, c’est-à-dire en juillet 2017. A vos marques…

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Source : Michel Combes pourrait tailler dans les effectifs de SFR

Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

L’inquiétude est à son comble chez SFR, au lendemain des propos tenus par son propriétaire Patrick Drahi. L’homme d’affaires, qui est actuellement à New York pour la finalisation du rachat du câblo-opérateur Cablevision, a estimé devant les journalistes que SFR avait trop d’employés. « Ils savent qu’on est en sureffectif », a-t-il dit. déplorant de s’être vu imposer, au moment du rachat de SFR, l’interdiction de licencier pendant trois ans et taxant l’accord de « garantie Darty. »

Source : Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

Demain, un algorithme remplacera votre conseiller Pôle emploi

Une très intéressante tribune d’Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur et blogueur, pour lequel « l’acquisition de LinkedIn par Microsoft marque un tournant majeur dans le domaine de l’algorithmie régalienne ».

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Source : Demain, un algorithme remplacera votre conseiller Pôle emploi

Pourquoi vos cadres vont partir travailler dans une start-up

« L’ubérisation, c’est aussi voir ses cadres démissionner pour  tenter l’aventure start-up ou devenir indépendant », affirme l’introduction de cet article de L’Usine Digitale. Ce dernier s’est associé à Page Group pour réaliser une étude analysant le pouvoir d’attraction des nouvelles formes de travail. Si la start-up attire (85% des répondants seraient prêts à y travailler), c’est beaucoup moins le cas pour le statut de freelance (qui en séduit seulement 49%).

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Source : Et l’on vous dit pourquoi vos cadres vont partir travailler dans une start-up

La loi Travail en débats

Voici une série de trois débats en vidéo, proposée par Le Monde, sur des points précis du projet de loi.

« Que va changer l’article 2 ? », avec les interventions du juriste Jean-Emmanuel Ray et du sociologue Jérôme Pélisse.

 

« Licencier va-t-il être plus facile ? », en présence des économistes Axelle Lacan et Eric Heyer,
récent invité de la table ronde de la CFE-CGC Orange sur la Loi Travail

 

« Faut-il craindre la flexibilité du temps de travail ? », qui voit débattre les économistes Stéphane Carcillo et Philippe Waechter.

Dans le cadre de la restructuration de sa distribution, SFR annonce un plan de départs volontaires

Confronté au morcellement de l’activité distribution de SFR, le nouveau DG Michel Paulin a décidé d’une réorganisation de cette dernière, autour de deux structures autonomes adressant respectivement le marché grand public et le marché BtoB. Cette transformation ne sera évidemment pas sans impact sur l’emploi, comme il l’a annoncé aux salariés dans une lettre interne.

Cette restructuration aura nécessairement des impacts sur le volume d’emploi des deux nouvelles entités et donnera lieu pour celles-ci à un plan de départ volontaire.

De quoi accentuer encore la tendance à la baisse des emplois dans le secteur des télécoms…

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Source : SFR va restructurer sa distribution et annonce un futur plan de départs volontaires

La loi Travail va s’enrichir de dispositions sur le dialogue social

Pour tenir compte d’un rapport sur le dialogue social remis par le Conseil économique, social et environnemental, Myriam El Khomri va enrichir par amendements le très décrié projet de loi travail. Pas de quoi calmer les opposants au texte.

Source : La loi Travail va s’enrichir de dispositions sur le dialogue social