Tech for Good : Emmanuel Macron a reçu les géants du numérique

Après Versailles en début d’année, c’est à l’Elysée et à Matignon qu’Emmanuel Macron avait convié hier une soixantaine d’acteurs de la high-tech mondiale pour les convaincre de s’engager en faveur des « biens communs » (éducation, emploi, santé…) sur le sol français, dans le cadre de l’opération « Tech for Good ». De nombreuses annonces y ont été faites, à l’instar de l’engagement d’IBM de créer 1800 emplois en France… où il a enchaîné trois plans sociaux entre 2013 et 2016, supprimant ainsi plus de 1600 postes.

Au-delà des susceptibilités des acteurs français non invités à cet évènement, il est difficile de ne pas adhérer au discours de ceux qui reprochent au Président français de servir la soupe aux géants américains du Net, via une belle opération de communication. Ces derniers ne sont, d’habitude, pas si pressés de servir le bien commun, mais plutôt leurs propres intérêts, s’enrichissant dans notre pays sans véritable contribution, ni à la création d’emplois ni à la création d’une quelconque richesse pour l’Etat, comme en témoigne leur ingéniosité pour pratiquer l’évasion fiscale.

Source : Sommet Tech for Good : les annonces des grands patrons reçus par Emmanuel Macron

RH : Des chabots pourquoi faire ?

Au contraire des directions marketing, les directions des ressources humaines ne comprennent visiblement pas trop à quoi des chatbots pourraient bien leur servir, selon l’Observatoire des Chatbots dévoilé par l’éditeur Do You Dream Up.

Source : Les chatbots vus par la fonction Ressources Humaines

Salwa Toko nouvelle présidente du CNNum ?

Selon une information de La Tribune, Salwa Toko, connue pour son engagement en faveur de l’inclusion des femmes dans le milieu de la tech, devrait prendre la tête du Conseil national du numérique (CNNum), après l’éphémère présidence de Marie Ekeland en fin d’année dernière.

Source : Salwa Toko nouvelle présidente du Conseil national du numérique ?

Résultats : Bouygues Telecom confirme, SFR se redresse

Bouygues Telecom confirme le redressement opéré l’année dernière, avec un CA en progression de 5,9% au premier trimestre, à 1,28 milliard d’euros. Le groupe annonce une progression de son parc d’abonnés mobiles (+450 000) et de clients pour l’Internet fixe (+50 000).

Quant à l’opérateur au carré rouge, il a, pour la première fois depuis son rachat par Patrick Drahi en 2014, gagné des clients sur l’Internet fixe (+70 000) et le mobile (+240 000) au premier trimestre. Un signe encourageant, malgré un recul de CA d’environ 1%, à 2,59 milliards d’euros, en raison d’une baisse du revenu moyen par abonné.

Sources :
Bouygues Telecom porté par de bonnes ventes
SFR reconquiert (enfin) des abonnés

Hello Jobs : Orange entend séduire ses futurs employés

Alors que la concurrence fait rage sur le marché de l’emploi du numérique, l’opérateur historique a lancé aujourd’hui une opération séduction, matérialisée par un vaste forum de recrutement organisé simultanément dans onze villes françaises. L’occasion pour Orange de faire découvrir ses métiers en exhibant ses plus belles innovations.

Si Sébastien Crozier, Président de la CFE-CGC Orange, salue cette initiative, il pointe du doigt une absence de schéma directeur en matière d’emploi dans le Groupe, ainsi qu’un certain Paris-centrisme.

Ces métiers ne sont pas le gros des emplois proposés. (…) C’est très bien de proposer des emplois. C’est positif. Mais au bout de quelques années, on va offrir quoi à ces nouvelles recrues comme évolution de carrière ? Elles quitteront l’entreprise à défaut de perspectives. Les métiers qui recrutent sont essentiellement des services adhérents : boutique, intervention clients, service réseau pour déployer la fibre… Pour aller plus loin, il faut rejoindre Paris. Les régions ont aussi droit à des emplois plus qualifiés.

Source : Orange offre 2500 postes en CDI

Couverture 4G : vers une alliance entre Orange et Free Mobile ?

Pour satisfaire aux nouvelles obligations de couverture 4G imposées aux opérateurs par le gouvernement et l’Arcep, Free devrait consentir des investissements très importants. Sans doute trop importants, au moment où l’opérateur est confronté à des difficultés. Aussi, dans la lignée de son accord d’itinérance 2G/3G avec Orange, Free envisagerait de mutualiser le déploiement de son réseau 4G avec l’opérateur historique. Une nécessité pour l’un, une manne pour l’autre. De quoi démarrer des négociations après l’été ? A suivre.

Source : Orange et Free songent à s’allier

Orange : deux jours de panne qui posent question

Mardi soir, la situation était enfin revenue à la normale après deux jours consécutifs de dysfonctionnements dans les services voix des opérateurs français, dus à un problème d’interconnexion chez Orange. Au-delà de sa difficulté à fournir, pour le moment, une explication claire à ces pannes, l’opérateur historique a été critiqué pour son manque de communication précise envers ses clients (opérateurs et finaux).

Source : Panne chez les opérateurs : après deux journées noires, les questions demeurent

Un étrange dialogue social

A lire le passionnant éclairage de l’économiste Jacques Freyssinet, chercheur associé à l’Institut de recherches économiques et sociales, qui fait écho à des articles récemment publiés dans ces colonnes (ici, ici, ou encore ), et dont voici l’introduction :

L’importance accordée au dialogue social fait partie du discours de nos gouvernements successifs. La préparation de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a donné lieu à une juxtaposition de formes hétérogènes de concertation et de négociation. Le gouvernement a fait connaître les enseignements qu’il tirait des résultats de ces procédures. Si son attitude a été différente dans les trois domaines de l’apprentissage, de la formation et du chômage, elle exprime globalement la volonté d’un renforcement du contrôle de l’Etat dans des domaines où la négociation collective et la gestion paritaire tenaient une place importante : « vous dialoguez et je décide ».

Source : Un étrange dialogue social

Assignation en justice, chute en Bourse : un mauvais début de semaine pour Free

Les syndicats de Mobipel, centre d’appels appartenant à Iliad, la société mère de Free, ont saisi la justice pour faire suspendre le projet de cession de leur entreprise, engagé, selon eux, « pour des considérations illicites ». De fait, la précarité de l’emploi dans ce centre d’appels avait été pointée du doigt par l’émission Cash investigation en septembre dernier.

Les salariés sont aujourd’hui sanctionnés pour leurs prises de position et l’impact médiatique suscité par les décisions illicites de l’entreprise, impact médiatique avec lequel Free ne veut/peut plus composer.

Par ailleurs, en ce milieu de journée, l’action d’Iliad, la maison-mère de Free, décroche de plus de 17% à la Bourse de Paris, pénalisée par l’annonce d’une baisse de sa base d’abonnés sur le fixe au premier trimestre.

Sources :
Cession d’un centre d’appels de Free : les syndicats saisissent la justice
Iliad décroche de plus de 14%, plombé par ses pertes d’abonnés sur le fixe

CAC 40 : des profits sans partage

En France, et plus largement en Europe, le capitalisme évolue depuis des années vers un modèle qui donne la priorité aux actionnaires, presque toujours gagnants par rapport aux salariés. Le rapport sur la redistribution des profits des entreprises du CAC 40, publié conjointement par l’ONG Oxfam et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne, met en lumière cette situation qui « nourrit une véritable spirale des inégalités ».

Orange n’échappe évidemment pas à cette tendance et, en dépit de résultats salués comme excellents, n’a consenti qu’à une seule augmentation en 2018, celle des dividendes ! Les efforts fournis par les personnels sont de moins en moins reconnus, au point que les syndicats ont unanimement refusé de signer l’accord salarial 2018, qui maintient à peine le pouvoir d’achat. C’est également unanimement qu’ils demandent aujourd’hui une réouverture des négociations !

Source : Profits du CAC 40 : la priorité aux actionnaires de plus en plus contestée

Danone va associer ses 100 000 salariés à sa gouvernance

D’ici un an, chacun des 100 000 salariés de Danone va recevoir une action de l’entreprise, et sera consulté pour participer aux choix stratégiques du groupe à l’horizon 2030, selon le principe « Une personne, une voix, une action », comme l’explique le P-DG Emmanuel Faber :

Dans les douze mois qui viennent, les salariés exprimeront leur point de vue. L’innovation est d’accepter de construire l’agenda 2020-2030, de poser les curseurs, à partir de la voix de chacun. Nous organisons nos propres états généraux de l’alimentation, dont les conclusions seront présentées lors de l’assemblée générale 2019. Avant l’AG, chaque salarié recevra une action de Danone, qui lui donnera droit à toucher un dividende que nous multiplierons.

Source : Emmanuel Faber, PDG de Danone : « Nous mettons fin au mode de décision pyramidal »

A quoi servent les entreprises ?

En janvier dernier, l’Institut de l’Entreprise présentait une enquête menée par Elabe et intitulée « A quoi servent les entreprises ? ».

Les entreprises sont perçues par les Français comme ayant un très fort impact sur leurs parties prenantes et, au-delà, sur les quartiers, villes et régions dans lesquelles elles sont implantées ainsi que sur les citoyens dans leur ensemble. Les Français expriment également de fortes attentes vis-à-vis des entreprises sur des domaines essentiels de leur vie – comme la création d’emploi, l’amélioration des conditions de travail, l’insertion des jeunes et l’employabilité.

Cette intensité nouvelle des attentes envers les entreprises révèle qu’aux yeux des Français, la responsabilité de l’entreprise s’étend bien au-delà des dimensions strictement économiques et financières. Les résultats de l’étude dessinent explicitement les contours de l’entreprise telle que l’espèrent les Français : soucieuse des problématiques sociales, sociétales et environnementale, combinant les avantages de la grande entreprise et de la PME, développant l’employabilité  des collaborateurs et l’emploi des jeunes, instaurant un partage des profits qu’ils percevraient comme plus équitable, accordant une place plus importante pour les salariés dans les instances de gouvernance.

De nombreuses entreprises jouent déjà un rôle de premier plan sur ces différents  sujets. Mais l’image de l’entreprise dans son ensemble reste structurellement grevée par le fossé entre les Français les plus favorisés – qui ont une image de l’entreprise plutôt positive – et les Français les moins favorisés qui ont une perception plus négative, teintée de méfiance voire de colère. L’étude dessine donc en creux un questionnement sur l’utilité sociale de l’entreprise et le besoin de renforcer la connaissance des actions d’intérêt général menées par les entreprises.

Source : A quoi servent les entreprises ?

RGPD : ce qui va changer pour les particuliers

Le Règlement général sur la protection des données personnelles sera applicable partout en Europe à partir du 25 mai. Véritable bouleversement pour les entreprises, le RGPD sera moins visible pour les particuliers, notamment en France où le droit est déjà relativement protecteur.

Source : RGPD : ce qui change pour les particuliers

Loi « avenir professionnel » : des mesures pour les travailleurs « ubérisés » ?

La protection sociale des travailleurs « ubérisés » va-t-elle enfin s’améliorer ? Il semblerait, en tout cas, que le gouvernement et plusieurs députés de la majorité veuillent ajouter des mesures allant dans ce sens dans le projet de loi « avenir professionnel », qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir de fin mai. Dans ce cadre, des discussions auraient été discrètement ouvertes il y a plusieurs semaines entre les services de la ministre du Travail et les principales plates-formes numériques actives en France (Uber, Deliveroo, etc.). A suivre.

Source : L’exécutif plaide pour une protection sociale des travailleurs « ubérisés »

Stéphane Richard reconduit à la tête d’Orange pour 4 ans

Réunie en fin de semaine dernière, l’Assemblée générale des actionnaires d’Orange a validé la décision prise par le Conseil d’administration fin février : 88,62% des actionnaires ont voté en faveur du renouvellement du mandat de Stéphane Richard à la tête de l’opérateur historique.

Source : Orange : les actionnaires renouvellent le mandat de Stéphane Richard