Depuis quelques mois, nombre de banques françaises adoptent une même stratégie de réduction du nombre de leurs agences. Elles les justifient généralement par une volonté de s’adapter à l’évolution des comportements de leurs clients, ces derniers fréquentant moins les agences sous l’impact de la « digitalisation » des services bancaires. Les banques semblent cependant oublier quelques évidences : que cette appétence pour les canaux numériques ne concerne pas tous les clients, que tous les services ne peuvent pas être dématérialisés avec une même efficacité, et que le passage aux outils en ligne ne se fait pas du jour au lendemain, bref qu’un peu de contact humain leur est encore nécessaire.
L’étude mondiale du cabinet Bain & Company arrive à point nommé pour le leur rappeler, la France figurant parmi les pays les plus rétifs à cette digitalisation des services bancaires au détriment du réseau physique. Ainsi, plus de 40% des clients français se sont tournés vers la concurrence suite à la fermeture d’une agence. L’image de marque de la banque est également impactée par une telle stratégie : le taux de recommandation d’une enseigne par les clients (le fameux Net Promoter Score) chute de 21 points (!) après la fermeture d’un point de vente.
Une étude dont les résultats sont sans doute valables pour bien des secteurs d’activité…
Source : A l’heure du numérique, les fermetures d’agences pèsent encore sur la fidélité des clients