Qu’on se le dise !
95 % des salariés de Bouygues Telecom veulent être repris par Orange en cas de mariage avec l’opérateur historique. Ils ne veulent ni de Free, ni de SFR.
Qu’on se le dise !
95 % des salariés de Bouygues Telecom veulent être repris par Orange en cas de mariage avec l’opérateur historique. Ils ne veulent ni de Free, ni de SFR.
L’opérateur, qui fait toujours l’objet de discussions concernant un mariage avec Orange, affiche une perte nette de 59 millions d’euros en 2015, contre 41 millions l’année précédente.
Source : Martin Bouygues veut au moins 10% du capital d’Orange, High tech
Martin Bouygues s’exprime pour la première fois dans les médias sur le rapprochement de Bouygues Télécom avec Orange.
Rien de très nouveau par rapport à ce que l’on savait déjà… mais il est rassurant de voir que la communication des 2 PDG est en phase : c’est autant de chances pour que l’opération se réalise dans de bonnes conditions.
Lors de la présentation des (bons) résultats 2015 d’Orange, Stéphane Richard a démenti tout accord avec Bouygues Telecom, affirmant que « quelques semaines supplémentaires sont nécessaires pour prendre une décision ».
Appelant de ses vœux l’aboutissement de la négociation, il s’est fendu d’un avertissement quant aux conséquences sociales d’un possible échec, mettant ainsi un peu de pression supplémentaire sur les divers intervenants du dossier.
S’il n’y a pas de consolidation, oui, je considère en effet qu’il y a des risques pour l’ensemble de la filière, et notamment sur le plan social. Depuis deux ans, on a quand même eu pas mal de réductions d’effectifs, notamment chez Bouygues Telecom. Qui peut certifier qu’il n’y en aura pas d’autres à l’avenir ?
Pas vraiment une découverte si l’on considère l’évolution de l’emploi de la filière télécoms sur les dernières années, mais un rappel utile à l’heure où le marché français s’apprête peut-être à vivre son évènement le plus important depuis… l’arrivée de Free Mobile en 2012.
Source : Rachat de Bouygues Telecom : des inquiétudes sur l’emploi
Après l’acquisition de Groupama en janvier, Orange s’intéresse désormais à la Fintech, à travers des prises de participations minoritaires dans les activités de jeunes pousses de la finance. La dernière en date est KissKissBankBank, spécialiste tricolore du crowdfunding. Deux articles dévoilent et analysent les contours d’une stratégie qui n’en est qu’à ses prémisses.
Sources :
Crowdfunding, cash to goods, blockchain… les contours d’Orange banque se précisent
Pourquoi Orange investit dans KissKissBankBank
Ou comment le démantèlement annoncé de Bouygues Télécom devrait se traduire par d’incroyables accords entre Orange, SFR et Free pour se partager les clients (pour éviter qu’Orange dépasse 50% de parts de marché, ses concurrents pourraient récupérer l’ensemble des clients low cost de la nouvelle entité)… et les salariés, dont « plusieurs milliers » pourraient passer chez Free. Y a-t-il un moment où on va nous demander notre avis ?
Source : Rachat de Bouygues Telecom par Orange : l’Etat veut imposer des conditions drastiques
Dans un récent article, nous évoquions l’évolution très négative des chiffres de l’emploi dans l’ensemble de la filière télécoms durant les dernières années. La nouvelle orientation prise par STMicroelectronics ne va pas contribuer à arranger les choses…
Son PDG, Carlo Bozotti, vient d’annoncer l’arrêt progressif de l’activité de l’entreprise dans les processeurs pour décodeurs et box Internet, justifiant la suppression de 1400 postes dans le monde, dont 430 en France ! Dénonçant l’absence d’une stratégie globale, les syndicats de STMicroelectronics contestent le bien-fondé de cette décision. Ils ne manqueront pas de réclamer des comptes à l’Etat actionnaire, à hauteur de 13,5% du capital, lors d’une entrevue à Bercy, prévue pour le 14 février.
Rappelons au passage que Didier Lombard, l’ex-PDG de France Télécom, toujours mis en examen dans le cadre de la procédure en cours suite à la vague de suicides intervenue dans le Groupe durant son mandat, est toujours président du Conseil de surveillance de STMicroelectronics.
Un mariage entre Bouygues Telecom et Orange serait synonyme du grand retour à trois opérateurs dans l’Hexagone. Mais quels en seraient les impacts sur la concurrence, les prix et les investissements ? La Tribune fait le point.
Source : Télécoms : qui profiterait d’un retour à trois opérateurs ?
L’article date déjà de quelques jours, mais il reste important de connaître ces points de vue sur le sujet, qui restent présents dans le débat.
En poste depuis un an, le président de l’Arcep est très attentif aux discussions en cours pour le rachat de Bouygues Telecom par Orange.
Source : S. Soriano : « La régulation dans les télécoms est un sport de combat », High tech
Où, notamment, on comprend mieux la notion de « réguler les barbares »… Comme quoi un papier un peu long peut être nécessaire pour éclairer ce qui se passe dans un domaine foisonnant et complexe… A lire donc !
Les discussions concernant un mariage entre Orange et Bouygues Telecom semblent montrer que désormais, dans l’Hexagone, plus personne, y compris Numericable-SFR et Free, ne croit à l’avenir d’un marché avec quatre acteurs convergents (présents à la fois dans l’Internet fixe et le mobile). Décryptage.
Source : Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre
Pour sa part, la CFE-CGC n’y a jamais cru… et nous l’avons dénoncé depuis 2012… Vous pouvez notamment retrouver les interventions de Laurent Benzoni (sur les impacts de la régulation) et de Bruno Deffains (sur l’impact de l’arrivée de Free Mobile sur l’emploi dans le secteur des télécoms français… catastrophique !).
Malheureusement, l’idéologie de la concurrence à tout prix aura fait beaucoup de dégâts, qu’on aurait pu s’économiser en n’introduisant pas de 4ème opérateur mobile sur le marché français… en tous cas pas à ce moment ni dans les conditions qui lui ont été consenties ! Le foisonnement concurrentiel n’est en effet utile au développement d’un marché qu’en période de démarrage et de forte croissance en valeur aussi bien qu’en volume.
Mais dans un contexte économique morose tel que nous le connaissons depuis plus d’une décennie :
revient à créer deux étapes brutales de casse de l’emploi, tous les acteurs cherchant, d’abord à comprimer leurs coûts au maximum pour tenter de conserver de la rentabilité en dépit de la guerre des prix, puis d’amortir les frais de fusion-acquisition.
Si le gouvernement s’était contenté de laisser le marché en l’état, la baisse des prix aurait certes été moins rapide, en lien avec les grains de productivité réels. Cependant, la situation française était loin d’être dramatique, l’offre de télécommunications sur le marché français étant l’une des moins chères d’Europe dès avant l’arrivée du 4ème opérateur mobile. Les dernières études des régulateurs européens (anglais et belge notamment) relayées par la Fédération Française des Télécoms mettent désormais tous les ans les télécommunications française sur le podium des prix les plus bas.
Si les régulateurs du marché français (Arcep, Autorité de la Concurrence) avaient proposé une vision plus sage, et non uniquement centrée sur la concurrence pour la concurrence, la décrue des emplois aurait été moins brutale… et l’économie française ne s’en serait que mieux portée : moins de chômage, plus de pouvoir d’achat, plus de rentrées dans les caisses de l’État et de la protection sociale, moins de risques psycho-sociaux, dont les impacts ne sont pas neutres sur les comptes de la Sécurité Sociale, et peut-être même un peu de cette croissance que nos gouvernants réclament de manière incantatoire sans se donner les moyens de la booster…
Faudra-t-il toujours attendre que les dégâts soient définitivement consommés pour faire entendre raison à ceux qui nous gouvernent ? A quand un pilotage économique au profit de l’ensemble de la nation ?
Source : L’autorité de la concurrence inflige à Orange la plus grosse amende prononcée en France, Les Echos – High tech
Voir aussi : Orange écope d’une amende record de 350 millions d’euros – La Tribune
Après 8 ans d’instruction, l’Autorité de la Concurrence inflige une amende de 350 millions d’euros pour « abus de position dominante, discrimination et fidélisation abusive » sur le marché Entreprise. Cette instruction fait suite à des plaintes formulées par Bouygues Telecom et SFR, pour « prédation, couplage abusif, discrimination tarifaire » qui auraient été mis en œuvre par Orange depuis 2002.
Pour autant, aucun préjudice réel n’est avéré pour les opérateurs concurrents… tandis que les entreprises clientes ne tireront aucun bénéfice de cette procédure !
Seuls les personnels sont mis à la peine, contraints d’exercer leur métier dans un contexte de plus en plus complexe et menaçant, y compris pour la pérennité des emplois.
Lire la suite du communiqué de la CFE-CGC Orange,
ou télécharger la version pdf : CdP-CFE-CGC-Orange_Amende-marche-entreprises_17decembre2015.pdf
On aimerait que ce soit vrai… A suivre !