Lu dans La Tribune du 3 octobre 2012 :
Selon le syndicat professionnel des centres de contacts, le secteur, qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec les opérateurs télécoms, pourrait pour la première fois supprimer des emplois dans les deux ans à venir du fait des bouleversements provoqués par l’arrivée du nouvel opérateur et de la « digitalisation » accélérée du métier.
Comment se portent les centres d’appels, neuf mois après l’arrivée de Free Mobile ? Le secteur, qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec les opérateurs télécoms, devrait être encore en croissance en 2012, selon Laurent Uberti, le président du syndicat professionnel des centres de contacts (SP2C). Mais « 2012 est une année de rupture et 2013 va être très compliquée, avec le contexte économique et la crise des télécoms depuis l’arrivée de Free. Il y aura une baisse des volumes de commandes des télécoms et probablement des fermetures de sites », a-t-il confié mercredi lors de la présentation du baromètre des centres de contacts externes réalisé par le cabinet BearingPoint.
Ce secteur, qui emploie environ 100.000 téléconseillers, situés à 61 % en France (le reste en « offshore » principalement au Maghreb), a généré 2,24 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011, en croissance de 9,8 %. Cependant, le patron du syndicat de la profession, qui est également président de la société Acticall, redoute que « entre 5 et 7.000 emplois du secteur disparaissent dans les deux ans qui viennent ». Ce serait une première pour ce secteur dynamique, qui cherche à corriger son image d’employeur aux petits jobs précaires : 84 % des contrats sont des CDI, 92 % sont à temps plein.