Les opérateurs s’alarment de l’explosion des arnaques aux smartphones

Lu dans Les Échos du 2 octobre 2012 :

Les opérateurs sont confrontés à la fraude consistant à acheter un smartphone subventionné chez un opérateur, à le quitter sans payer ses factures puis à opter pour une offre low cost. Elle concernerait plus de 100.000 cas depuis janvier.

C’est la dernière arnaque à la mode dans la téléphonie mobile. Une fraude qui fait déjà des émules, et qui ennuie beaucoup les opérateurs. Elle consiste à acheter à moindre coût un smartphone haut de gamme subventionné par un opérateur contre la promesse d’un engagement de 24 mois… avant de partir illico presto chez un autre pour y souscrire une offre SIM-only bien moins chère. Pour un iPhone 5 à 679 euros sans subvention, qui passe à 199 euros avec un engagement de deux ans à 69 euros, l’arnaque peut valoir la chandelle !
Le procédé est bien sûr illégal : certains mentent sur leur identité ou ferment leur compte bancaire après avoir reçu leur terminal, déverrouillé au bout de trois mois.

[…]

L’arnaque est rendue possible par plusieurs nouveautés sur le marché français. D’abord le développement des offres low cost sans engagement, qui jouent un rôle important puisque les consommateurs ont désormais une alternative aux forfaits onéreux. La banalisation des prises de commande sur Internet, où les contrôles sont moins aisés, facilite aussi le phénomène. Ensuite, le prix des smartphones devient très élevé alors même que la crise économique fait rage. Et puis, Free ne fait pas encore partie de Preventel, un groupement d’intérêt économique (GIE) qui rassemble une dizaine d’opérateurs et gère une immense base de données, celle des impayés. Si le client d’un opérateur n’honore plus ses factures, il est fiché et ne peut plus aller chez un concurrent… à condition évidemment que celui-ci soit adhérent de Preventel. Free est en pourparlers avec le GIE pour en faire partie.
Mais neuf mois après l’arrivée de Free dans le mobile, et alors que les Français sont habitués à payer leurs mobiles peu cher depuis quinze ans, l’explosion de cette fraude pose surtout le problème de la cohabitation entre deux modèles : celui du forfait avec engagement assorti d’un téléphone subventionné et celui de la carte SIM seule, à bas coût.

Lire le texte intégral de l’article dans Les Échos

2 thoughts on “Les opérateurs s’alarment de l’explosion des arnaques aux smartphones

  1. Faut dire aussi qu’ils l’ont bien cherché nos amis les opérateurs. En achetant un téléphone subventionné, on ne fait pas une bonne affaire , on se fait plutot avoir oui vu que déjà le portable on le paie largement plus que son vrai prix et ensuite le prix de l’abonnement ne baisse pas une fois l’appareil payé et l’engagement terminé et puis avec l’arrivé de Free sur le marché les gens se rendent de plus en plus compte que cette subvention est bidonne , que c’est du vent. Un portable acheté sans abonnement ça revient au final moins cher qu’avec ces pseudos subventions qui n’en sont pas ( c’est juste un crédit dédit déguisé qu’on paie sur 12 ou 24 mois) qui ne sont qu’une vaste escroquerie, une fumisterie, et une tromperie commerciale, en plus il ya des surcouches opérateur nullissimes impossibles à supprimer. Tout celà est regrettable mais ce n’est que le juste retour de baton. Ils ont récolté ce qu’ils ont semé. Je ne vais surement pas les plaindre.

  2. Bonjour,
    C’est votre analyse, et vous comprendrez que nous ne la partageons pas.

    La subvention des terminaux peut être discutée, mais :
    – elle permet à de nombreux utilisateurs de mobile de disposer d’un smartphone récent et de le renouveler régulièrement
    – un mobile « payé cash » revient assurément moins cher au final, mais c’est la règle du crédit quel que soit sa forme, les crédits proposés chez Free pour acheter son mobile ne sont pas gratuits.

    Mais surtout, quoiqu’on pense de la subvention, personne n’est contraint d’y recourir, tous ceux qui le souhaitent peuvent acheter leur téléphone « nu », que ce soit chez l’opérateur ou directement chez le fabricant. Que le dispositif ne soit pas parfait ou ne convienne pas ne peut en aucun cas justifier la fraude décrite dans cet article.

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