Dans l’émission « un jour dans le monde » sur France Inter, jeudi 4 février 2016
Et si les réseaux sociaux avaient contribué à plomber, à tuer les « Printemps arabes », qu’ils avaient pourtant aidé à éclore ?
Vous vous souvenez de ce jeune Egyptien Wael Ghonim. Il fit la « une » de Time. Il avait ouvert la page Facebook qui lança la révolte anti Moubarak. Il s’est confié au New York Times, la semaine dernière à Davos. Et, il dit combien les réseaux sociaux ont eu, in fine, un impact négatif : véhicules de rumeurs et de haine, favorisant les bons mots en 140 signes aux dépens des débats de fond, polarisant l’opinion à l’extrême au moment précis où il eut fallu la calmer, l’apaiser.
Petit plaisir personnel : cette analyse recoupe exactement mes intuitions concernant les réseaux sociaux en général, et la tendance généralisée à croire qu’on peut tout résumer et tout comprendre en quelques phrases courtes…
Se laisser embarquer dans cette tendance, c’est juste abdiquer notre capacité à comprendre ce qui nous regarde bien souvent au premier chef, que ce soit en tant que citoyen… et en tant que militant syndical :-). Alors qu’avant de voter ou d’agir, il est essentiel de réfléchir et de savoir de quoi on parle.