En acquérant un tiers du capital du « Monde », on pouvait espérer que Xavier Niel, le patron de Free, coutumier des procès en diffamation, allait calmer ses ardeurs procédurières. Mais pas du tout ! Depuis qu’il a lancé son offre mobile à prix réduit, en janvier 2012, « Citizen Free » a recommencé à dégainer ses plaintes. Contre les journalistes, mais aussi contre… les universitaires !
Il est 7 heures du matin, le 17 décembre 2012, quand Bruno Deffains, professeur d’économie à l’université de Paris-II Panthéon-Assas, voit débarquer à son domicile de Nancy un huissier et un expert accompagnés de deux policiers. Durant deux heures, ces messieurs passent l’ordinateur de l’universitaire au crible et copient des e¬mails et des fichiers, qui ont été placés sous séquestre. Le professeur d’économie est sous le coup d’une action en justice pour dénigrement.
« Sommations interpellatives »
La raison de cette descente ? Xavier Niel n’a pas digéré son article intitulé « Free : quand l’idéologie de la concurrence dessert l’économie », publié dans « les Echos » du 11 juin. Bruno Deffains y résume les conclusions de son étude sur l’impact de l’arrivée du nouvel opérateur dans la téléphonie mobile, en janvier 2012. Selon lui, la baisse totale du chiffre d’affaires dans le secteur des télécoms mobiles (opérateurs, équipementiers, etc.) provoquée par le lancement de Free Mobile – qu’il estime à 6,5 milliards d’euros – va y provoquer la destruction nette de 55.000 emplois dans les deux années suivantes. […]
Lire la suite sur Le Nouvel Observateur
Commenter serait inutile : la lecture de l’article est suffisamment édifiante !