Canal+ va supprimer plus de 150 postes de relation client

Engagée dans une chasse aux économies, la filiale de Vivendi va fermer un de ses centres de relation client, basé à Saint-Denis. Et de justifier sa décision par :

Les relations clients chez Canal+ ont fortement évolué ces dernières années avec une baisse significative du nombre d’appels téléphoniques au profit du digital, dont l’utilisation parmi les abonnés a plus que doublé en cinq ans.

Source : Canal+ va fermer son centre d’appels de Saint-Denis

Netflix estime qu’il n’a plus besoin de la neutralité du Net

Alors que la neutralité de Net est fortement remise en cause aux Etats-Unis, le patron de Netflix, Reed Hastings, estime que son entreprise ne serait pas handicapée par l’abandon d’un principe qu’il avait pourtant ardemment défendu il y a quelques années. Oui mais voilà, aujourd’hui, Netflix est un géant du Web…

Ce n’est pas notre premier enjeu à l’heure actuelle. Nous pensons que la neutralité du Net est incroyablement importante mais qu’elle n’est aussi capitale pour nous parce que nous sommes assez gros pour obtenir les accords que nous voulons.

Source : Devenu un poids lourd, Netflix estime qu’il n’a plus besoin de la neutralité du net

Climat : des géants américains de l’IT s’opposent à la décision de Trump

Avant la décision annoncée hier par Donald Trump, 25 grandes entreprises américaines, parmi lesquelles Apple, Facebook et Google, des équipementiers (HP, Intel) et des éditeurs de logiciels (Adobe, Microsoft, Salesforce) avaient exhorté le président américain à ne pas retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

Et, dans la foulée de l’annonce de Donald Trump, l’entrepreneur Elon Musk a annoncé qu’il quittait ses fonctions de conseil du président.

Source :
Apple, Google, Facebook et Microsoft demandent à Trump de rester dans l’accord de Paris
Après la décision sur les Accords de Paris, Elon Musk quitte le conseil de Trump

Voyage en e-Estonie

Depuis fin 2014, l’Estonie propose un statut d’e-résident, afin d’attirer les entrepreneurs autour des promesses de l’économie dématérialisée. 20 000 personnes ont déjà effectué cette démarche d’une redoutable simplicité, qui permet de créer son entreprise en une demi-journée et de la piloter depuis l’autre bout du monde.

La carte d’e-Résident, accompagnée d’un lecteur avec port USB qui permet de la brancher sur un ordinateur

Source : Comment je suis devenu e-Estonien

La Maif se dote d’une charte pour « un numérique humain et éthique »

Certes, d’autres  groupes se sont déjà dotés de documents similaires, mais les engagements autour de la thématique « placer les technologies numériques au service de l’homme » sont suffisamment neufs et intéressants pour qu’on les mentionne.

La révolution numérique que nous vivons comporte un certain nombre de risques, au regard des libertés individuelles (usages des données, utilisation de l’intelligence artificielle), mais aussi en termes de coûts sociaux, avec des possibles destructions d’emplois. Nous voulons affirmer que notre conception de la transformation digitale n’ira pas à l’encontre des valeurs fondamentales que porte la Maif.

Source : La Maif se dote d’une charte pour « un numérique humain et éthique »

Comment l’Arcep veut garantir la neutralité du Net

Intronisé gardien de la neutralisé du Net par la loi pour une République numérique, le régulateur des télécoms a profité de la présentation de son rapport sur l’état d’Internet en France pour en dire plus sur la façon dont il entend s’acquitter de sa mission.

Source : Télécoms : comment l’Arcep veut garantir la neutralité du Net

Du Wi-Fi gratuit dans les zones blanches en Europe

En début de semaine, les principaux organes de l’Union européenne ont conclu un accord sur la mise en place et le financement du projet WiFi4EU. Une enveloppe de 120 millions d’euros sur la période 2017-2019 sera allouée au déploiement d’équipements Wi-Fi dans les zones blanches, permettant ainsi un accès gratuit à Internet dans les lieux publics. Cette initiative devrait cependant peu profiter à la France, qui compte déjà de nombreux réseaux Wi-Fi publics.

Source : Du Wi-Fi gratuit dans les zones blanches : l’Europe s’accorde sur l’initiative WiFi4EU

Code du travail : l’accord d’entreprise doit-il primer ?

Depuis quelques jours, Emmanuel Macron et son premier ministre rencontrent les partenaires sociaux pour préparer le terrain à une réforme du Code du travail. L’axe majeur de leur projet serait le renforcement de la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche et les dispositions législatives. Les défenseurs de cette inversion de la hiérarchie des normes considèrent qu’une telle souplesse est nécessaire pour mieux répondre aux besoins des entreprises, et donc pour développer l’emploi. Ses opposants y voient au contraire une façon de fragiliser les salariés en favorisant le dumping social.

Gilbert Cette, économiste français spécialisé dans l’étude du marché du travail, des temps de travail et de la productivité, et Emmanuel Dockès, professeur en droit du travail, débattent de de cette question.

Protection des données : quelles incidences pour l’entreprise ?

Applicable à compter de mai 2018, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) va impacter l’ensemble de la vie juridique de l’entreprise. Les avocats Eric Caprioli et Isabelle Cantero évoquent les conséquences de cette réglementation européenne.

Source : Quelles incidences de la protection des données personnelles sur le droit de l’entreprise ?

Stéphane Richard : « Une privatisation d’Orange ne poserait aucun souci »

Invité la semaine dernière du Club de l’économie du « Monde », le PDG d’Orange a évoqué un certain nombre de sujets concernant le groupe télécoms, parmi lesquels ses ambitions dans la banque en ligne, sa stratégie de convergence télécoms-médias, ses liens avec Canal+ ou encore l’éventualité d’un désengagement de l’Etat de son capital.

Source : Stéphane Richard : « Une privatisation d’Orange ne poserait aucun souci »

Données personnelles : La presse européenne s’inquiète

Une trentaine d’éditeurs de presse européens réclament, dans une lettre ouverte, la révision d’un projet de règlement de Bruxelles sur les données personnelles, qui menace selon eux le modèle économique de leurs activités en ligne. En cours de discussion, ce projet, appelé à remplacer l’actuelle directive ePrivacy, permettrait à chaque internaute de décider dès sa première connexion du niveau de protection (notamment l’acceptation ou non des cookies) qu’il souhaite pour l’ensemble des sites qu’il visitera par la suite.

Source : Données personnelles : menace sur la presse européenne

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : ajout des données 2016

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par Orange dans son document de référence 2016.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Lors de sa conférence semestrielle du milieu de l’année 2016, Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep avait exhorté les opérateurs français à « casser leur tirelire », fantasmant au passage sur le niveau de leurs marges, supposées leur donner toute latitude pour investir massivement dans les réseaux. Au moment de dresser le bilan de l’année 2016, il a dû constater « une sorte de réveil de l’investissement », une expression cavalière pour saluer le record battu en la matière par les opérateurs durant l’année écoulée. Obsédé par le retard de la France « en matière de connectivité », Sébastien Soriano affirme que « ce qui compte, ce sont les réseaux », déplorant ainsi les dépenses d’Orange et, surtout, SFR dans le cadre de leur stratégie de convergence télécoms-médias. Le message passe mal chez les opérateurs, alors que les revenus ont du mal à suivre, même si leur baisse a été contenue en 2016. Les emplois, eux, continuent à disparaître, mais, comme à l’accoutumée, ce n’est pas la préoccupation du régulateur, qui vit sans doute loin de la planète « chômage » et de l’augmentation constante de la charge de travail pour ceux qui ont encore la chance d’avoir un poste. Car il faut travailler toujours plus pour séduire et conserver des clients courtisés par plus d’opérateurs que le marché ne peut en nourrir.

Confrontés au marasme du marché français et aux contraintes qu’y impose le régulateur, les opérateurs qui travaillent à l’international sont de plus en plus tentés par un déplacement de leurs activités à l’étranger : SFR essaie de trouver son eldorado aux Etats-Unis, tandis qu’Orange construit notamment ses châteaux en Espagne, où la régulation est nettement plus favorable et la rentabilité bien meilleure. A terme, le risque est donc fort que la politique contraignante de l’Arcep sur le marché français incite purement et simplement les opérateurs à y réduire la voilure ! Bingo, Monsieur Soriano !

Un niveau record d’investissement hors achats de licences

Si le graphique montre une diminution des dépenses des opérateurs en 2016 (8,9 milliards d’euros contre 10,6 en 2015), ce n’est qu’un trompe-l’œil. De fait, l’attribution des licences 700 MHz en fin d’année était venue gonfler le millésime 2015. Comme il n’y a pas eu d’opération de ce genre en 2016, la comparaison doit donc plutôt s’établir en se basant sur les dépenses hors achats de fréquences. On constate alors que les 7,8 milliards d’euros d’investissements réalisés par les opérateurs en 2015 sont dépassés (de 13,4%), et qu’on atteint ainsi un niveau record.

En faisant en sorte de rattraper son retard dans les infrastructures mobiles, SFR a pris une large part à cette croissance. Et sur le marché fixe, tous les opérateurs ont affiché en 2016 leur volonté d’accélérer dans la fibre. Au total, les réseaux très haut débit fixes et mobiles ont accaparé 34% des dépenses, et sont responsables de 57% de la progression des investissements observée par rapport à 2015.

Pour 2017, les opérateurs devraient poursuivre leurs déploiements et donc leurs investissements : 7 à 8 millions de connexions THD fixes supplémentaires sont attendues au cours des trois prochaines années, ainsi que 10 000 nouveaux sites 4G.

Des revenus toujours en baisse… mais moins que les années précédentes

-6,9% en 2013, -3,2% en 2014, -1,8% en 2015, -0,9% en 2016 (et même -0,6% hors services à valeur ajoutée)… Certes, il y a du mieux, ou plutôt du moins mauvais. Mais avec un total de 35,7 milliards d’euros en 2016, les revenus des opérateurs télécoms n’en atteignent pas moins leur plus bas niveau depuis 2001.

On note quelques motifs de relative satisfaction. Ainsi, la baisse des revenus fixes (-0,5%) est la moins importante depuis le début de leur déclin en 2011. De leur côté, les revenus mobiles (-0,8%) résistent plutôt bien à une guerre des prix qui a repris son cours en 2016 après quelques mois d’armistice, à un rythme toutefois moins intense que précédemment (-1,6% en 2016 contre -4,9% en 2015, -10,6% en 2014 et -26,6% en 2013, selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services de communications électroniques).
Mais le nombre d’abonnés stagne (+1,2% en 2016). Et si la consommation de la data explose (encore 86% de croissance en volume en 2016 !), elle est sous-monétisée via des forfaits toujours plus généreux. Ainsi, la course aux promotions laisse malheureusement penser que la data n’a pas de valeur, alors que le déploiement des réseaux entraîne des milliards d’euros de dépenses…

Malgré l’augmentation des revenus mobiles observée au 4ème trimestre 2016 (après 22 trimestres consécutifs de baisse), il est donc permis de douter d’une amélioration en 2017, au regard de la situation très (trop) concurrentielle du marché français. Quid de la rentabilité, dans ce contexte ? Les opérateurs la recherchent désormais dans des activités connexes, à l’instar du nouveau service Orange Bank,  qui ouvre de nouvelles perspectives de rebond à l’opérateur historique… mais dont les retours sur investissements ne sont cependant attendus que dans plusieurs années, si tout se passe bien.

Suivant désormais un (triste) rythme de croisière, les suppressions d’emplois continuent

Depuis 2013, une perte annuelle de 3000 à 4000 emplois constitue la norme sur le marché français des télécoms. En 2016, plus de 3100 postes ont été supprimés, engendrant une nouvelle baisse de 2,6% des effectifs. En 5 ans, plus de 14 000 emplois ont disparu sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des opérateurs : le secteur français des télécoms ne compte désormais qu’un peu plus de 115 000 employés. En 2016, Orange, qui représente 83% des effectifs du secteur, a été plus « sage » que ses concurrents en se délestant « seulement » de 1,2% de ses effectifs, contre 9,1% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs.

Avec un peu plus de 1200 suppressions d’emplois enregistrées en 2016, Orange ne compte plus que 96 200 employés dans l’Hexagone. Pour réduire ses effectifs de façon « naturelle », sans plan social, Orange s’appuie sur sa pyramide des âges, tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont une grande partie ne sera pas remplacée. Ainsi, en 2016, en plus d’environ 500 ruptures de contrats diverses (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré un peu plus de 4500 départs à la retraite (+28% par rapport à 2015). Avec 3000 embauches en CDI, même si le chiffre est en nette augmentation par rapport à 2015 (+27%), les départs ne sont compensés qu’aux 3/5èmes.

Toutes proportions gardées, la situation est bien pire du côté des opérateurs alternatifs, qui se sont délestés de plus de 1900 salariés au total en 2016. A priori, Free continue à embaucher, et Bouygues Télécom et SFR à tailler dans leurs effectifs, même s’il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Mais tout cela n’est rien à côté du plan de licenciement que SFR va mettre en œuvre à partir du 2ème semestre 2017, qui devrait, selon les derniers chiffres aboutir au « départ volontaire » de près de 3300 salariés.

 

CNNum : un manifeste pour influencer les choix numériques du gouvernement

Alors que Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat au Numérique, vient de se voir notifier officiellement ses attributions, son ancienne maison, le Conseil national du numérique, lui fait un petit cadeau de bienvenue. Il prend la forme d’un manifeste cosigné par 70 personnalités appartenant aux trois générations de membres du CNNum. Mettent huit grands sujets au cœur du débat, il a pour but « d’interpeller l’exécutif sur l’urgence d’une politique publique à la hauteur de la transformation numérique du pays ».

Source : Découvrez le manifeste du Conseil national du numérique

Ministère de la Défense : un contrat avec Microsoft qui fait débat

Dans un article publié par Marianne, un collectif de journalistes s’interroge sur la légitimité d’un contrat, en cours de renégociation, liant le ministère de la Défense à Microsoft. De type open bar, celui permet aux services du ministère de se servir librement des technologies de l’éditeur américain afin d’équiper leurs postes informatiques. Au-delà des risques en matière de souveraineté et de sécurité du pays, déjà soulevés précédemment, c’est la question de l’absence de mise en concurrence des prestataires pour ce contrat qui est désormais mise en avant…

Source : Microsoft et ministère de la Défense : le débat sur le contrat open bar fait son retour