Dirigeant de Latitude RH, Xavier Tadeschi accompagne depuis de nombreuses années des entreprises dans leur transformation. Il est l’auteur de « Et moi je fais quoi ? Plaidoyer pour une saine restructuration » aux éditions du Palio. Un titre qui nous a conduit à lui demander son analyse sur le plan de départs volontaires de SFR. Selon lui bon nombre de questions doivent être encore posées.
Actualités
SFR : direction et syndicats d’accord sur un plan de départs volontaires
Ces départs devraient intervenir entre cet automne et l’été 2017. La direction du groupe s’est par ailleurs engagée maintenir les effectifs du pôle télécoms au-delà des 10.000 emplois jusqu’à mi-2019.
Source : SFR : direction et syndicats d’accord sur un plan de départs volontaires – La Tribune
A noter : la CFE-CGC SFR n’a pas signé le plan de départ. L’hémorragie des personnels pourrait en effet s’avérer fatale pour la pérennité de l’entreprise, qui aura d’autant plus de mal à reprendre l’offensive sur le marché avec des effectifs réduits d’un tiers.
Télécharger le communiqué du SNT CFE-CGC : CDP-CFE-CGC-PDV-NCSFR
Plan de départs chez SFR : des frictions entre les syndicats et la direction
La conclusion, cette semaine, d’un accord sur la réduction des effectifs s’annonce difficile.
Source : Plan de départs chez SFR : des frictions entre les syndicats et la direction
Extrait :
« Ils sont en train de tuer SFR ! »
Pour quel motif et sur quel métier ? Mystère. Les syndicats craignent en réalité que la direction utilise ce procédé pour sous-traiter des licenciements. « Cela veut dire que les 5 000 postes supprimés, c’est un plancher minimum ! », se désole Sana Iffach, déléguée syndicale centrale CFE-CGC. « Nous n’avons aucune garantie sur cette partie », corrobore Fabrice Pradas. La direction a promis de « reconstituer le volume d’effectifs » s’il était détruit ailleurs. Manifestement, cet engagement ne suffit pas à rassurer les représentants du personnel.
Le calendrier inquiète aussi. « Où est le volontariat quand il s’agit de faire partir 4 000 salariés en six mois ? Ils sont en train de tuer SFR ! Nous voulons revoir ce chiffre à la baisse et faire inscrire les garanties sur l’emploi dans les licences accordées à SFR. Nous avons dit à la ministre que nous ne pouvions pas accepter l’accord », poursuit Sana Iffach. « On veut s’assurer que c’est l’organisation qui va s’adapter et non l’inverse. Par le passé, on a mis en place des organisations cibles. Et certains salariés qui avaient choisi de rester se sont retrouvés avec un emploi fictif, pas du tout à la hauteur de leurs compétences », complète le délégué de l’UNSA. Autant dire qu’une signature de l’accord cette semaine paraît difficilement réalisable.
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SFR veut un accord cette semaine sur les suppressions de postes
Source : SFR veut un accord cette semaine sur les suppressions de postes – Les Echos
La direction de SFR, pilotée par Michel Paulin, propose un plan de 5.000 départs volontaires sur un effectif total de 14.300, sans licenciements secs.
A lire aussi : SFR veut boucler son plan de licenciement cette semaine – Le Figaro
Premiers départs dès 2016
Ces négociations sont menées alors que les engagements pris lors du rachat de SFR par Numericable en 2014, par son principal actionnaire, Patrick Drahi, courent encore. Il avait promis de préserver l’emploi pendant 36 mois. C’est-à-dire jusqu’à la fin juin 2017. Mais pour que les premiers départs aient lieu dès cette date, il faut commencer les négociations avec les partenaires sociaux très en amont. Il ne s’agirait que de départs volontaires.
En outre, cet engagement ne concerne pas les filiales de distribution du groupe. Les suppressions de postes pourraient donc avoir lieu en deux temps. Quelque 1000 emplois devraient être concernés dans la distribution d’ici à la fin de l’année. La direction souhaite que la nouvelle organisation soit mise en place dans la distribution «avant les fêtes de fin d’année, qui sont une période clé», de sources syndicales.
Ensuite, dès la fin de l’engagement sur l’emploi, c’est-à-dire en juin 2017, les premiers départs volontaires pourraient avoir lieu dans le reste du groupe. «La direction veut faire partir 4000 personnes entre juin et fin 2017, c’est irréaliste», dénonce Sana Iffach, déléguée CFE-CGC, qui s’inquiète pour la pérennité de l’entreprise. «Nous sommes réalistes et pragmatiques. Il y a des doublons dans l’entreprise. Mais avec 5000 suppressions de postes, on parle de licenciements boursiers!» s’emporte Fabrice Pradas, délégué syndical Unsa SFR.
A télécharger : le communiqué de la CFE-CGC SFR suite au RDV avec Myriam El Khomri
Pokémon Go : la fausse poule aux oeufs d’or de Nintendo
Le jeu Pokemon Go qui déferle sur la planète depuis début juillet marque sur les marchés le succès de Nintendo. Pourtant les bénéfices que la firme japonaise en tirera ne seront pas si importants.
Source : Pokémon Go : la fausse poule aux oeufs d’or de Nintendo
Ah ah, petite leçon de « business model » et « partenariats coopétitifs » à l’ère des applications mobiles. Les marchés financiers, soi-disant si experts pour définir la valeur des entreprises, se montrent une fois de plus bien peu pertinents !
Naviguer à la boussole du cours de l’action n’est donc pas une bonne chose, qu’on se le dise !
Europe open-eyed to open internet : et l’emploi ?
Source : Europe open-eyed to open internet — Medium
Pour les anglophones : la réponse de Sébastien Soriano, président de l’Arcep, régulateur français des télécoms, à la lettre ouverte de la World Wide Web Fondation à propos de la neutralité du net en Europe.
Le propos est intéressant… et rejoint des analyses maintes fois faites, notamment et de longue date chez Orange, sur la captation au profit de quelques grands acteurs (toujours les fameux Google, Apple, Facebook, Amazon), non seulement du bénéfice économique (en partie « sur le dos » des opérateurs de télécoms sans l’investissement desquels leur activité serait juste… impossible), mais aujourd’hui d’une masse de données sur les internautes du monde entier, qui continuera de contribuer aux bénéfices économiques des mêmes, mais pose désormais un réel défi démocratique, régulièrement souligné par les observateurs du secteur (les gouvernements eux-mêmes doivent recourir à ces acteurs pour obtenir certaines données nécessaires à leurs analyses ou à la mise en œuvre de leurs politiques).
Une fois de plus cependant, ces analyses mettent en avant la concurrence, toujours elle, comme le rempart ultime d’une démocratie de l’accès à internet par les consommateurs. L’emploi et les travailleurs, ceux qui font que les réseaux fonctionnent au quotidien, sont toujours exclus du débat…
Qu’en sera-t-il demain de nos réseaux, de leur qualité et de leur couverture, alors que, concurrence « oblige » (mais aussi rapacité financière et irréalisme de certains montages financiers, qui pourraient eux aussi être régulés), les emplois chez les opérateurs de télécoms, et dans l’ensemble de la filière, disparaissent chaque année de manière de plus en plus massive, en France et en Europe ?
Que reste-t-il de nos équipementiers ? Quels grands acteurs des contenus avons-nous encore et dans quelle situation économique sont-ils ? Ne parlons même pas des services Internet de communication, du mail aux réseaux sociaux, qui sont tous détenus par des acteurs outre Atlantique…
Trop de concurrence tue la concurrence, et il faudrait songer à réguler pour maintenir l’emploi et les compétences, seuls garants de la présence future des industries européennes sur le marché mondial de l’Internet. Que sera la « net neutrality » (et partant la liberté de penser et d’agir) si réseaux, services et données finissent dans une poignée de mains concentrant tous les pouvoirs, tandis que l’activité opérationnelle sera gérée par des algorithmes et des robots ?
Messieurs les régulateurs de tous poils, pensez-y, il est grand temps !
A lire aussi (et en français cette fois), du même : Hackons les GAFAs !
Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes
Une fausse start-up a suivi les codes marketing de n’importe quelle application branché et lancé « Pooper ». Et tout le monde y a cru.
Source : Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes
Un petit moment de détente ironique, qui donne à réfléchir sur le modèle de « partage » proposé par une certaine « économie collaborative »…
Emplois chez SFR : la ministre du Travail s’en mêle
La ministre du travail Myriam El Khomri va recevoir ce mardi 2 août les organisations syndicales et la direction de SFR, suite à l’annonce de la suppression d’un tiers des emplois chez l’opérateur. Nouvel épisode d’une feuilleton qui ne fait sans doute que commencer… De fait, à moins d’un an des élections présidentielles, cette perspective tombe mal, suffisamment pour que l’Etat s’en préoccupe… en tout cas plus que des 11 300 emplois supprimés dans la filière télécoms depuis 3 ans.
Source : Emplois chez SFR : la ministre du Travail s’en mêle
Les auditions de la Commission des affaires économiques : Bouygues Telecom
Les commissions de l’Assemblée nationale reçoivent régulièrement différents acteurs pour éclairer les députés sur différents sujets en lien notamment avec l’actualité législative.
En juin dernier, la Commission des affaires économiques a reçu la Ministre de l’économie numérique, puis les 4 grands opérateurs de télécommunications français.
Envie d’être aussi bien informé qu’un député ? Il vous suffit de cliquer sur les liens pour accéder aux vidéos de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, Bouygues Telecom.
Itinérance : Free Mobile réduira progressivement les débits
D’ici à 2020, Free Mobile se libèrera progressivement du contrat d’itinérance qui la lie à Orange. Si le calendrier était connu, les modalités ne l’étaient pas encore. C’est désormais le cas : à partir du 1er septembre 2016, le quatrième opérateur va progressivement limiter les débits dans les zones couvertes par Orange plutôt que par son propre réseau 2G/3G. Dans un courrier électronique envoyé à l’ensemble de ses abonnés, Free Mobile détaille les échéances :
Source : Itinérance : Free Mobile réduira progressivement les débits
Chantier d’EDF à Hinkley Point : let’s go… or not !
Le projet d’EDF de construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, aboutira-t-il un jour ?
Après des mois d’hésitations et de polémique, l’opérateur historique de l’électricité en France, à la forme financière très précaire, avait décidé hier de lancer cette construction, censée lui donner un nouvel élan… en croisant les doigts pour que ce chantier à hauts risques ne l’emmène pas droit à la faillite, comme le craignent les écologistes, l’intersyndicale de l’entreprise (incluant la fédération CFE-CGC Energies), mais aussi certains cadres du groupe. Malgré cette forte opposition, le conseil d’administration avait donc donné son feu vert à cet investissement, chiffré sur le papier à un peu plus de 21 milliards d’euros, l’accord définitif avec l’Etat britannique devant être signé aujourd’hui.
Mais, dans la soirée, surprise ! Le nouveau ministre britannique du commerce et de l’énergie stoppait tout : « Le gouvernement va à présent analyser soigneusement tous les aspects de ce projet et prendra sa décision au début de l’automne ». Le nouvel exécutif britannique va-t-il remettre en cause les engagements du précédent ? Suite de ce feuilleton haletant à la rentrée.
Sources :
EDF décide de lancer Hinkley Point, Londres tergiverse
Hinkley Point : « Les conditions de réussite du projet ne sont pas réunies » (CFE-CGC)
Neutralité du net, l’Europe tranche enfin
Souvent évoqué dans les débats relatifs à la régulation d’internet, le principe de neutralité du net n’est pas toujours clair quant à ses implications pour les différents acteurs, qu’il s’agisse des fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou des utilisateurs.
Source : Neutralité du net, l’Europe tranche enfin | Florence Guthfreund-Roland
Avec en prime une petite vidéo de l’Arcep pour nous expliquer…
Loi Travail : la gauche de la gauche saisit le Conseil constitutionnel, Politique
Niel et Telecom Italia, c’est terminé
Le patron d’Iliad (Free) s’est séparé ses options (15%) dans l’opérateur historique italien.
Source : Niel et Telecom Italia, c’est terminé
Mais Iliad sera quand même opérateur mobile en Italie…