Les réseaux sociaux ont-ils « tuer » les Printemps arabes ?

Dans l’émission « un jour dans le monde » sur France Inter, jeudi 4 février 2016

Sur la page de la chronique :

Et si les réseaux sociaux avaient contribué à plomber, à tuer les « Printemps arabes », qu’ils avaient pourtant aidé à éclore ?
Vous vous souvenez de ce jeune Egyptien Wael Ghonim. Il fit la « une » de Time. Il avait ouvert la page Facebook qui lança la révolte anti Moubarak. Il s’est confié au New York Times, la semaine dernière à Davos. Et, il dit combien les réseaux sociaux ont eu, in fine, un impact négatif : véhicules de rumeurs et de haine, favorisant les bons mots en 140 signes aux dépens des débats de fond, polarisant l’opinion à l’extrême au moment précis où il eut fallu la calmer, l’apaiser.

Petit plaisir personnel : cette analyse recoupe exactement mes intuitions concernant les réseaux sociaux en général, et la tendance généralisée à croire qu’on peut tout résumer et tout comprendre en quelques phrases courtes…

Se laisser embarquer dans cette tendance, c’est juste abdiquer notre capacité à comprendre ce qui nous regarde bien souvent au premier chef, que ce soit en tant que citoyen… et en tant que militant syndical :-). Alors qu’avant de voter ou d’agir, il est essentiel de réfléchir et de savoir de quoi on parle.

Les nouveaux travailleurs indépendants : témoignages

Un reportage passionnant de France Culture qui fait intervenir des chauffeurs Uber, un représentant du syndicat des VTC à l’UNSA, le fondateur de Foule Factory, déclinaison française d’Amazon Mechanical Turk, le secrétaire général de la section communication, conseil et culture de la CFDT, des responsables et utilisateurs de l’espace de coworking Casaco et de la coopérative d’activité Copaname.

Nathalie Andrieux, membre du Conseil National du Numérique et Antonio Casilli, enseignant-chercheur spécialiste de la sociologie des réseaux, répondent ensuite aux questions autour de ces nouvelles formes d’activité économique.

L’entreprise libérée : faire confiance à ses salariés est-il dangereux ?

En décortiquant l’exemple de la PME nantaise de dépannage industriel Chrono Flex, un article intéressant du Monde nous initie au concept d’« entreprise libérée ».

Source : Faire confiance est-il vraiment dangereux ? L’expérience Chrono Flex de l’« entreprise libérée »

Voilà qui nous rappelle une très intéressante conférence TED, donnée il y a quelques mois, par le jeune entrepreneur français Sylvain Pierre. En nous expliquant qu’il « ne croit pas à l’entreprise libérée » – alors que la sienne l’est manifestement –, en tout cas pas à celle qui nous est vendue comme « un énième process de management qui va miraculeusement tout changer », il nous donne un édifiant cours de management basé sur sa propre expérience.

Une infographie pour visualiser les plus grandes fuites de données

Il ne se passe désormais plus une semaine sans qu’éclate au grand jour la nouvelle d’une énième fuite de données, qu’elle soit d’origine accidentelle ou, le plus souvent, criminelle. Ainsi, aux Etats-Unis, eBay, Anthem, JP Morgan Chase, Target, Home Depot ont tous exposé les données de plus de 50 millions de leurs clients en 2015 ! Pour mieux se rendre compte de l’ampleur du phénomène, le blog Information Is Beautiful a créé une infographie interactive mettant en scène les plus grandes brèches intervenues sur le marché américain, triées par année et en fonction du nombre de données dérobées. Des bulles qui font froid dans le dos…

fuites

Un dirigeant de la NSA explique comment se protéger… contre la NSA

Qui de mieux placé qu’un dirigeant de la NSA pour expliquer comment se prémunir des cyberattaques ? Lors de la conférence Enigma 2016, qui s’est déroulée à San Francisco du 25 au 27 janvier, Rob Joyce, le directeur de la division TAO (opérations d’accès sur mesure) de l’agence américaine, a donné de précieux éclairages sur les moyens utilisés par les acteurs gouvernementaux pour pénétrer sur les réseaux informatiques des entreprises, et sur les mesures à mettre en œuvre pour se protéger. Revivez son intervention en vidéo.

40 ressources (+1) pour comprendre l’Internet des Objets

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Êtes-vous un spécialiste de l’Internet des Objets ? Stéphane Schultz, fondateur de l’agence de conseil en stratégie et innovation 15marches et auteur de cet article de blog ne l’est pas. Mais, désireux de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette nouvelle révolution technologique, il a fait appel à sa communauté pour constituer en quelques heures une base de connaissances sur le sujet, en 40 liens pointant vers des livres, articles, blogs spécialisés, podcasts… Apportant notre pierre à l’édifice, nous rajoutons cet article de L’Usine Digitale, qui s’intéresse aux droits et devoirs se rattachant à l’Internet des Objets.

Le Big Data débarque en politique

La campagne pour les primaires de la droite et du centre est officiellement ouverte, les scrutins étant prévus pour les 20 et 27 novembre prochains. La chaîne Public Sénat saisit cette occasion pour se pencher sur l’utilisation des nouvelles technologies dans le cadre des campagnes politiques, et notamment le recours au Big Data. Comment les données sont-elles utilisées par les politiques et quelles peuvent être les limites de ces méthodes ? L’émission « La politique c’est net » a reçu la semaine dernière Eve Zuckerman, responsable de la campagne digitale d’Alain Juppé, qui utilise Nation Builder, logiciel permettant de cibler les électeurs potentiels.

Les leaders mondiaux sont aussi sur Facebook

Près de 90 % des leaders et gouvernements des 193 pays inscrits à l’ONU ont désormais un profil sur le célèbre réseau social, affirme une étude de Burson-Marsteller.

Source : Les leaders mondiaux sont aussi sur Facebook, Médias – Les Echos

La question est : est-ce que ce sont vraiment eux qui publient, ou leurs équipes ? Si oui, tant mieux : ça crée des emplois 🙂

S. Soriano : « La régulation dans les télécoms est un sport de combat », High tech

En poste depuis un an, le président de l’Arcep est très attentif aux discussions en cours pour le rachat de Bouygues Telecom par Orange.

Source : S. Soriano : « La régulation dans les télécoms est un sport de combat », High tech

Où, notamment, on comprend mieux la notion de « réguler les barbares »… Comme quoi un papier un peu long peut être nécessaire pour éclairer ce qui se passe dans un domaine foisonnant et complexe… A lire donc !

Le numérique européen sauvé par ses «verticaux»? – Telos

La troisième étape de la révolution numérique vient de commencer. Elle se caractérise, à grands traits, par la puissance combinée du big data, du cloud, du web social et de l’Internet des objets. Dans ce nouveau contexte, il n’est pas impossible d’anticiper une nouvelle donne qui profiterait à l’Europe, démunie de grandes puissances du Net mais forte de ses géants sectoriels en passe de se transformer également en entreprises Internet. –

Source : Le numérique européen sauvé par ses «verticaux»? – Telos

Le Big Data peut-il remplacer les sondages ?

Le Big Data serait capable d’aider la police de Los Angeles à réduire la criminalité. On le dit en mesure de rendre les villes plus intelligentes, et certains voient même en lui une alternative crédible aux politiques contraignantes pour lutter contre les dérèglements climatiques (1). Pourquoi le Big Data, en apparence tout puissant, n’a-t-il pas encore « uberisé » l’industrie du sondage ? Leonardo Noleto, Data Scientist, Guillaume Pataut, mathématicien, et Guilhem Fouetillou, cofondateur de la startup Linkfluence (spécialisée dans l’écoute du web social pour les marques) et professeur associé à Science Po Paris, livrent leur avis sur la question.

Source : Le Big Data peut-il remplacer les sondages ?

Un très bon papier de fond qui remet les idées en place… et donne de quoi continuer la réflexion.

Patrick Thiébart, JeantetAssociés – Le salariat face à l’économie numérique et au travail collaboratif – Cap décideurs – xerfi-business-tv.com

Source : Patrick Thiébart, JeantetAssociés – Le salariat face à l’économie numérique et au travail collaboratif – Cap décideurs – xerfi-business-tv.com

Une interview intéressante qui remet un peu les pendules à l’heure… Croire, pour les entreprises, qu’elles ont tout à gagner en déportant le risque sur les travailleurs en « uberisant » leur activité au maximum est, comme trop souvent de nos jours, une vision court-termiste qui peut se retourner contre les entreprises elles-mêmes.

Espérons donc que la justice française sera aussi sage que l’américaine en la matière : cela invitera certainement les entrepreneurs à remettre plus rapidement les pieds sur terre, et assainira la réflexion sur l’uberisation.

Rappelons aussi que la construction d’une relation de travail productive de valeur, et donc rentable sur le moyen-long terme (ce qui devrait être l’objectif d’un entrepreneur digne de ce nom, par opposition à un simple « faiseur de coups ») repose sur un engagement réciproque entre patrons et travailleurs, qui permet d’établir la confiance, l’engagement et la construction d’une culture d’entreprise. Toutes choses nécessaires pour délivrer des produits et services de qualité, qui pourront, dans la durée, faire la différence sur le marché, au bénéfice de toutes les parties prenantes : clients, salariés, entrepreneurs et investisseurs.

Tiens, au fait, Uber est-il rentable ? Si on en croit le blog de Jérôme Marin, ce n’est pas encore gagné…
A lire sur Silicon 2.0 : Les pertes d’Uber se creusent: un milliard de dollars en six mois

Julien Pillot, Precepta – Les 3 bugs majeurs du big data

Source : Julien Pillot, Precepta – Les 3 bugs majeurs du big data

Et s’il y avait un mirage du big data ? Et si le Big Data ne tenait pas toutes ses promesses, notamment celles avancées par certains cabinets de conseil ? Il faut dire que les modèles centrés sur l’analyse quantitative des données souffrent de nombreuses failles que révélaient encore récemment Gary Marcus et Ernest Davis dans l’article « Eight Problems with Big Data ».

Des remarques finalement de bon sens… mais ce dernier étant trop souvent mis de côté face aux promesses « magiques » des nouvelles technologies auxquelles il est tellement « hype » d’adhérer, ça ne fait pas de mal de les rappeler 🙂