SFR va accélérer la réduction de ses effectifs

Annoncée l’été dernier, la suppression de 4000 à 5000 postes dans le pôle télécoms de SFR va s’accélérer à partir de début juillet. Un projet d’accord aurait d’ailleurs été signé en ce sens il y a quelques semaines, entre la direction et les syndicats Unsa, CFDT et CFE-CGC, pour entériner la suppression prochaine de 3300 postes via des départs volontaires. Objectif : faire passer le groupe « sous la barre des 10 000 salariés » avant la fin de l’année, c’est-à-dire avec un an et demi d’avance sur le calendrier initial.

Source : SFR : la réduction des effectifs va s’accélérer

Quelles évolutions dans l’engagement des salariés syndiqués ?

La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a publié en mars une étude sur les formes et implications de l’engagement syndical en France. Si l’on peut déplorer qu’elle s’appuie sur des chiffres datant de 2013, cette étude apporte un éclairage très intéressant sur l’évolution, au cours des années, des modalités et de l’intensité de la participation des adhérents à la vie syndicale. Voici son résumé :

En 2013, 11 % des salariés âgés de 18 à 65 ans déclarent adhérer à une organisation syndicale, 30 % d’entre eux participent régulièrement aux activités de leur syndicat, alors qu’un peu plus de 50 % n’y ont jamais pris part ou très rarement.

Les syndiqués les plus engagés sont plus âgés, moins diplômés et plus souvent ouvriers, que la moyenne des salariés adhérents. En dépit d’un taux de syndicalisation moins élevé que dans la fonction publique, les syndiqués du secteur marchand sont en proportion plus engagés.

Les salariés syndiqués participent plus souvent aux élections professionnelles et aux conflits du travail. Cette plus grande implication dans des causes collectives dépasse les limites de l’entreprise. Ils déclarent plus souvent être membres d’associations caritatives, de défense des droits et intérêts communs, de protection de l’environnement ou de partis politiques. Ils participent plus fréquemment à des activités bénévoles.

Entre 1983 et 2013, la part des adhérents qui participe régulièrement aux activités syndicales a sensiblement diminué dans un contexte de repli de la syndicalisation et l’adhésion intervient de plus en plus tardivement au cours de la carrière. Cette moindre attractivité pour l’engagement syndical va de pair avec un fort recul de l’adhésion à d’autres associations qui marquent un engagement citoyen. Pour autant, les syndicats de salariés comptent plus d’adhérents que la plupart des autres organisations.

Source : De l’adhérent au responsable syndical – Quelles évolutions dans l’engagement des salariés syndiqués ?

Emplois : vers une automatisation totale sous 120 ans ?

Pour cette étude, une équipe de chercheurs du Future of Humanity Institute d’Oxford a sondé plusieurs centaines d’experts du machine learning et utilisé leurs réponses pour calculer le nombre d’années qu’il faudrait pour que l’intelligence artificielle (IA) dépasse les capacités humaines sur diverses tâches.

Selon eux, les chauffeurs-routiers seront « dépassés » sous 10 ans, les vendeurs sous 15 ans, les chirurgiens sous 35 ans. Et dans l’ensemble, les répondants pensent qu’il y a 50% de chances pour que l’IA supplante les humains dans toutes les tâches sous 45 ans, et permette une automatisation de tous les emplois sous 120 ans.

Source : Les experts de l’IA prédisent la disparition de nombreux emplois

Timyo, une start-up qui veut réduire le stress associé à l’e-mail

La solution de la start-up américaine inverse la logique de l’urgence : c’est désormais à l’expéditeur de préciser le délai de réponse souhaité, influant ainsi sur le classement des mails dans les boîtes de réception.

Cette solution responsabilise l’émetteur du mail et notamment les managers qui ont un rôle central en matière d’éducation dans l’utilisation du courriel.

Source : Timyo, la start-up qui veut réduire le stress de l’email

Altice : un partenariat avec Netflix

Le groupe de télécoms et de médias de Patrick Drahi a annoncé ce lundi la signature d’un accord de partenariat pluriannuel avec le service de streaming vidéo à la demande, qui lui permettra de proposer à ses clients des offres promotionnelles incluant un accès à Netflix.

Source : Altice va proposer Netflix à ses abonnés

Il faut adapter le droit pour punir la « vengeance pornographique »

Dans une tribune au « Monde », deux doctorantes lauréates du prix Guy Carcassonne rappellent que des images suggestives prises avec le consentement d’un partenaire sont parfois diffusées en ligne par des amants éconduits, et que le droit doit être plus précis en la matière.

Source : Il faut adapter le droit pour punir la « vengeance pornographique »

La réforme du travail est-elle urgente ou dangereuse ?

Source : La réforme du travail est-elle urgente ou dangereuse ? | Alternatives Economiques

Négociations d’entreprise, indemnités prud’homales, assurance chômage…, les avis divergent sur l’intérêt des réformes du marché du travail envisagées par Emmanuel Macron. Débat entre Anne Eydoux, économiste, chercheuse au Centre d’étude de l’emploi et du travail et maîtresse de conférence au Cnam, et Gilbert Cette, professeur d’économie associé à l’université d’Aix-Marseille.

Les salariés français victimes de « réunionite aiguë »

Ce n’est pas vraiment une surprise, mais cette étude réalisée par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine vient le confirmer : les salariés français passent en moyenne 4h30 par semaine en réunion, soit 3 semaines par an et plus de 6 pour les cadres ! Mais à peine plus de la moitié de ces réunions sont considérées comme productives…

Source : Les salariés français victimes de « réunionite aiguë »

Ubériser l’Etat… avant que les GAFA s’en chargent ?

Clément Bertholet, employé à la Direction du budget, et Laura Létourneau, qui œuvre au sein de l’unité Internet ouvert de l’Arcep, nous présentent leur livre, sorti en mars dernier, « Ubérisons l’État ! Avant que d’autres ne s’en chargent ». Voici le résumé qu’en fait leur éditeur :

Tout le monde voit l’ubérisation à sa porte. Pourtant, un acteur économique majeur refuse de voir la menace : l’État. À tort, son ubérisation a déjà commencé. Les acteurs du numérique, au premier rang desquels les GAFA, Google, Apple, Facebook et Amazon, marchent chaque jour un peu plus sur les plates-bandes des services publics.

Si l’ubérisation de l’État peut faire peur, il faut pourtant la considérer comme une opportunité unique de transformation : les interfaces État-citoyens doivent devenir indolores, la production de services publics doit davantage être décentralisée et reposer, partout où c’est possible, sur l’intelligence collective. L’action publique doit s’ubériser elle-même pour prétendre à plus d’efficacité administrative et de fonctionnement démocratique.

L’État n’y arrivera pas tout seul. C’est à nous individus, entreprises, collectifs de participer pour que l’Administration évolue à marche forcée et réponde aux besoins de la société du XXIe siècle.

De la religion en entreprise

Un dossier en deux volets sur ce thème « casse-gueule » (sic) qui engendre « le malaise des syndicats » (re-sic).

Autre son de cloche à la CFE-CGC (cadres) qui a, notamment, mis les pieds dans le plat chez Orange en dénonçant, l’été dernier, une dérive des « ASA », ces autorisations spéciales d’absence (héritées du passé public du groupe de télécoms) qui peuvent être accordées pour les fêtes juives, musulmanes, orthodoxes et boudhistes. L’inflation des demandes devenait ingérable, au point de pourrir l’ambiance sur certains sites, expliquait alors Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC d’Orange, d’autant qu’elle s’accompagnait parfois « de pressions des plus fervents sur leurs coreligionnaires moins pratiquants ». La CFE-CGC a proposé que ces 3 jours de congés annuels soient désormais prélevés sur le stock de RTT, et perdent leur référence religieuse. Même si la direction n’a pas donné suite, une telle prise de position publique sur ce thème reste rare de la part d’un syndicat.

Sources :
La religion en entreprise : la question « casse-gueule » qui monte
Revendications religieuses au travail : le malaise des syndicats

La future loi antiterroriste du gouvernement soulève de vives inquiétudes

Dévoilé cette semaine dans la presse, l’avant-projet de cette loi consiste essentiellement à pérenniser dans le droit commun les dispositions exceptionnelles de l’état d’urgence.

Le texte contient des mesures spécifiques à la sphère numérique.

Source : La future loi antiterroriste du gouvernement soulève de vives inquiétudes

Robots : vers la fin du travail ?

A travers ce document de travail, Gilles Saint-Paul, économiste français spécialisé dans l’étude du marché du travail, fait entendre sa voix sur l’une des questions les plus débattues du moment. En voici le résumé :

L’histoire économique nous enseigne que si le progrès technique ne profite pas à tous les travailleurs lorsqu’il apparaît, à long terme il est le facteur principal de la hausse extraordinaire des salaires et du niveau de vie que l’économie mondiale a connue depuis la révolution industrielle. Pourtant, les progrès de la robotique pourraient bien remettre en question cet optimisme et donner raison aux cassandre qui prophétisaient la fin du travail. En effet, le champ de ces technologies ne cesse de progresser, au point où la totalité des tâches effectuées par les humains seraient robotisables. Si c’est le cas, l’économie et la société en seraient profondément transformés. On considère cinq scénarios. Dans trois d’entre eux, une classe humaine quasi-oisive se maintient grâce à destransferts prélevés sur la production effectuée par les robots. Ces transferts peuvent s’effectuer à travers l’Etat-Providence, le clientélisme d’une oligarchie possédant les robots, ou le maintien néo-fordiste d’emplois tertiaires dont la fonction essentielle serait le versement d’un salaire qui permettrait le maintien du pouvoir d’achat. En l’absence de mécanismes redistributifs, on envisage deux autres scénarios. Selon le scénario malthusien, le salaire tombe au niveau du salaire de subsistance et la population humaine diminue, ne laissant subsister qu’une classe de rentiers vivant de la possession de robots. Selon le scénario virtuel, le salaire de subsistance lui-même baisse considérablement sous l’effet des nouvelles technologies : la population se maintient en dépit des baisses de salaire.

Source : Robots : vers la fin du travail ?