Si Fillon parvient à l’Elysée, privatisera-t-il Orange ?

Le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle s’est dit favorable à des privatisations pour relancer l’investissement dans les infrastructures, et notamment dans le très haut débit. De quoi relancer le débat sur le maintien de l’Etat au capital de l’opérateur historique, dont il contrôle 23%.

Source : Si Fillon parvient à l’Elysée, privatisera-t-il Orange ?

Emploi : que penser des derniers chiffres ?


Emploi : que penser des derniers chiffres ?

Valérie Segond, journaliste économique et auteure de « Va-t-on payer pour travailler ? », commente les chiffres du chômage du jeudi 24 nombre qui font état d’une réduction de 3,3% du nombre de chômeurs en catégorie A.

Source : Emploi : que penser des derniers chiffres ?

Elle sera notre invitée lundi prochain au séminaire CFE-CGC Orange, pour nous présenter son livre « Va-t-on payer pour travailler ? »

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Blockchain

Durant l’été, Gartner dévoilait l’édition 2016 de son Hype Cycle, qui intronise chaque année les technologies émergentes les plus prometteuses. Parmi les technologies y faisant leur entrée, figurait la Blockchain, qui apparaissait directement en haut du pic… des espérances exagérées. Voilà qui est peu engageant, le cabinet affirmant toutefois que cette technologie est vouée à transformer profondément les échanges économiques dans un très grand nombre de secteurs durant la décennie à venir.

De fait, depuis un peu plus d’un an, les articles de presse sont de plus en plus nombreux à évoquer cette technologie, qui prend la forme d’un grand livre comptable transparent et infalsifiable qui recourt au chiffrement pour valider, stocker et transmettre des enregistrements de données de transactions, via un réseau « peer-to-peer » (directement entre les membres du réseau et, donc indépendamment de tout organe central de contrôle). Si la Blockchain est venue sur le devant de la scène dans le sillage de son application emblématique, le Bitcoin, les usages potentiels de cette technologie sont toutefois loin de se résumer à la crypto-monnaie.

Envie d’en savoir plus ? Voici quelques articles sélectionnés pour vous tout au long de cette année 2016.

Commençons par le b.a.-ba avec quelques articles généralistes :

Après un article présentant un florilège de cas d’usages, voici maintenant un tour d’horizon d’exemples concrets d’applications, pour la plupart encore au stade expérimental, de la Blockchain dans divers secteurs d’activité :

  • Commençons par le secteur financier, le plus développé, avec les banques et l’assurance, auquel la Blockchain pourrait faire économiser beaucoup d’argent dans les années à venir ;
  • Plusieurs expérimentations relatives à l’énergie verte ont déjà été réalisées, avec des microgrids permettant des échanges d’électricité en pair à pair, directement entre foyers, à New York, mais aussi Lyon ;
  • Intéressons-nous également aux applications industrielles, désormais émergentes, de la Blockchain ;
  • Elle pourrait aussi avoir son mot à dire dans le contrôle de l’Internet des Objets ;
  • Le monde de l’éducation est également susceptible de s’emparer de cette technologie, notamment pour assurer l’authenticité des diplômes ;
  • Enfin, la Blockchain pourrait rapidement trouver des applications grand public, en jouant un rôle de tiers de confiance dans le cadre de l’économie collaborative, ou encore en nous permettant de mieux protéger nos données personnelles face aux GAFA.

Les Etats pourraient, eux aussi, tirer parti de cette technologie. Allons ainsi faire un tour en Estonie, véritable laboratoire de la Blockchain (et, plus généralement, des nouvelles technologies), qui l’utilise pour attirer les capitaux en facilitant l’implantation des entreprises étrangères sur son territoire. Par ailleurs, à l’heure où la sécurité du vote électronique est remise en question, le recours à la Blockchain pourrait mettre tout le monde d’accord.

Mais, car il y a souvent un mais, en juin dernier, cette technologie réputée inviolable a été vaincue suite à une erreur de code informatique qui a permis le détournement de 50 millions de dollars de la crypto-monnaie Ethereum ! Aussi, comme le montre cet article, qui liste les forces et les faiblesses de la Blockchain, le chemin vers la sécurité totale et, partant, la confiance est encore long.

Terminons cependant sur une note plus positive avec une interview d’Alex Tapscott, auteur du livre « Blockchain revolution » qui nous explique comment la Blockchain peut empêcher la prochaine crise financière, übériser Uber et nous redonner le contrôle sur nos données ! Non moins enthousiaste, la spécialiste de la Blockchain Bettina Warburg nous explique, dans la vidéo ci-dessous, comment cette technologie va « radicalement transformer l’économie » en réduisant les « incertitudes » relatives à nos transactions.

PS : vous souhaitez devenir un véritable spécialiste de la Blockchain : voici quelques conseils de lecture

Prixtel et le pari des forfaits mobiles qui s’ajustent aux usages

L’opérateur a dévoilé de nouvelles offres dont le prix évolue selon la consommation. A La Tribune, David Charles, son fondateur, n’exclut pas de s’allier à terme avec un des nouveaux opérateurs Internet fixe de fibre optique dans les campagnes.

Source : Prixtel et le pari des forfaits mobiles qui s’ajustent aux usages

Zone euro : le taux de chômage sous la barre de 10 %, pour la première fois depuis avril 2011

Le taux chômage dans la zone euro est tombé à 9,8 % en octobre, a annoncé jeudi Eurostat, l’office européen des statistiques.

Source : Zone euro : le taux de chômage sous la barre de 10 %, pour la première fois depuis avril 2011

Bientôt la fin pour Viadeo, placé en redressement judiciaire

Les jours du réseau social des professionnels Viadeo sont comptés, du moins sous sa forme actuelle. Le « LinkedIn français » vient d’être placé en redressement judiciaire et prépare actuellement la cession de ses actifs, un processus déjà engagé depuis un certain temps. Retour sur les raisons d’un échec.

viadeo

Sources :
Crash de Viadeo : le parcours du LinkedIn français en six dates
Comment Viadeo a fini par valoir 2.440 fois moins que LinkedIn

L’accès des syndicats à l’Intranet de l’entreprise bientôt généralisé

La loi Travail a fait évoluer le cadre légal de la communication syndicale en ligne. Jusqu’à présent, la loi n’envisageait l’accès des syndicats aux outils numériques de communication de l’entreprise que par la voie de la négociation. A partir du 1er janvier 2017, les organisations syndicales pourront « mettre à disposition des publications et tracts sur un site syndical accessible à partir de l’intranet de l’entreprise, lorsqu’il existe ». En revanche, l’utilisation de la messagerie professionnelle dans le cadre des activités syndicales restera conditionnée à l’existence d’un accord d’entreprise.

code du travail

Source : L’accès des syndicats à l’Intranet de l’entreprise bientôt généralisé

Bataille de lobbying autour du « devoir de vigilance » des multinationales

Défendue par les ONG et la gauche, la proposition de loi qui obligerait les multinationales à contrôler que tous leurs fournisseurs respectent des standards de bonne conduite sociale et environnementale est combattue par les instances patronales et la droite, qui arguent d’un « choc de complexification » et d’un « coup porté contre la compétitivité ». Bientôt voté, le texte sera-t-il appliqué ? Rien n’est moins sûr : avec les recours prévisibles de ses opposants auprès du Conseil constitutionnel, cette loi ne devrait pas rentrer en vigueur avant 2018. Un délai tout à fait suffisant pour qu’une Assemblée d’une autre couleur politique l’abroge…

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Source : Bataille de lobbying sur le « devoir de vigilance » des multinationales

Télécoms : BT forcé de séparer son réseau du reste de ses activités

Source : Télécoms : BT forcé de séparer son réseau du reste de ses activités, High tech

Une sorte de coup de tonnerre dans le paysage des télécoms européennes : aux débuts de la dérégulation du marché, BT était l’opérateur historique qui était allé le plus loin dans la démarche de séparation de ses activités « réseau », en les logeant dans une entité spécifique. A l’époque, cela avait été salué par la régulation britannique et européenne, comme un acte garant d’une gestion « loyale » du réseau à l’égard de l’ensemble des compétiteurs.

Aujourd’hui, le régulateur demande la séparation juridique… et la menace de la séparation fonctionnelle ressurgit, comme un épouvantail qu’on agite sous le nez de tous les opérateurs : en France, on reproche à Orange… d’être en phase avec son plan de marche en termes d’investissement sur la Fibre, et du coup d’être leader sur son marché domestique. L’idéologie de la concurrence effrénée continue de déboucher sur des absurdités :

  • on ne peut pas à la fois prôner la concurrence par les infrastructures (position du régulateur français notamment) et pénaliser ceux qui investissent, pour le bénéfice collectif de tous les acteurs économiques du territoire, qui ont besoin  de couverture et de débit ;
  • les télécommunications, et particulièrement l’activité d’opérateur de réseau, sont une industrie d’économies d’échelles, où atteindre une taille critique en termes de nombre de clients connectés à son réseau est la clef de voute d’une rentabilité suffisante pour assurer la capacité future d’investir, tout en maintenant des tarifs de détail accessibles pour les consommateurs. Toutes les études économiques le démontrent, et ce depuis longtemps (revoir la présentation de Laurent Benzoni, Professeur à la Sorbonne et spécialiste de la régulation, très explicite à ce sujet).

Or, que constate-t-on dans la réalité, et en particulier à l’égard des opérateurs historiques, soupçonnés de toute les turpitudes monopolistiques ?

  • On les empêche d’amortir correctement leurs infrastructures, et on les oblige à comprimer leurs personnels (la suppression de postes est actuellement, chez Orange notamment même si c’est par le biais des départs en retraite, la principale source d’économie du Groupe pour maintenir son EBITDA en France), en imposant le maintien de 4 opérateurs sur des marchés qui en réalité ne peuvent en supporter que 3 dans des conditions économiques viables à moyen/long terme.
  • Dès qu’un acteur historique se démarque par son efficacité économique, on le menace de devoir partager ses infrastructures avec les autres acteurs, à prix coûtant ou quasiment, l’empêchant ainsi d’obtenir le retour sur investissement prévu lors des décisions de déploiement des réseaux.

Au final, les revenus des opérateurs télécoms en Europe sont en baisse continue, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis ou en Afrique. C’est en soi une aberration économique, alors que le service offert aux consommateurs ne cesse d’augmenter, en débit, en volumes d’échanges, et en couverture. L’emploi dans la filière, lui, ne cesse de se dégrader.

Il serait temps que les régulateurs prennent enfin leurs responsabilités, en matière de préservation des emplois, mais aussi de viabilité économique du marché dans la durée : si l’on veut faire de l’Europe la « Digital Society », encore faut-il que les opérateurs de télécommunications aient un intérêt à poursuivre leur activité sur le territoire (les opérateurs européens qui sont également présents outre-Atlantique regardent de plus en plus les USA comme un eldorado, et peut-être le lieu privilégié de leurs opérations pour le futur, étant tous à la peine en Europe) et le déploiement des réseaux de nouvelles générations.

Si l’on veut que l’Union européenne retrouve la confiance des peuples, il est temps qu’elle agisse vraiment pour le développement économique global de nos territoires, et non pour l’étouffement à petit feu d’activités censées porter les espoirs du futur. Que tous ceux qui la font s’interrogent également sur leurs responsabilités en matière de vote populiste : c’est tout à fait d’actualité !

 

Olivier Passet, Xerfi – La fin des 35 heures : le faux débat

Source : Olivier Passet, Xerfi – La fin des 35 heures : le faux débat – Décryptage éco – xerficanal-economie.com

Une analyse qui recoupe un certain nombre de thèmes abordés par Valérie Segond (@ValSegond) dans son ouvrage « Va-t-on payer pour travailler ?« , qu’elle nous présentera le 5 décembre prochain au Séminaire trimestriel de la CFE-CGC Orange. Vous pouvez d’ores et déjà préparer vos questions !

L’Etat s’attache à mieux inclure les laissés-pour-compte du numérique

Si les services administratifs ne cessent de se dématérialiser, une frange non négligeable de la population reste déconnectée, faute d’accès au Web ou de maîtrise de ses outils. Pour combattre cet isolement, l’État dévoile enfin sa stratégie d’inclusion numérique. Mais les moyens alloués au Programme Société Numérique restent très limités…

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Source : Les laissés-pour-compte du numérique, un défi pour l’Etat

900 000 box Internet de Deutsche Telekom victimes d’un piratage

Les objets connectés sont loin d’en avoir terminé avec le malware Mirai, déjà responsable d’une énorme attaque sur l’infrastructure globale du Net il y a quelques semaines. Cette fois, ce sont près d’un million de box Deutsche Telekom qui ont été touchées, provoquant de sérieux dysfonctionnements.

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Source : Mirai : une variante s’attaque aux routeurs, 900 000 clients Deutsche Telekom touchés

Le tournant sécuritaire pris par la France inquiète au-delà des frontières de l’Hexagone

Fin 2015, l’Assemblée Nationale adoptait un texte sur la surveillance internationale des communications électroniques pour combler la seule partie de la Loi Renseignement censurée par le Conseil d’Etat… Un an plus tard, une eurodéputée néerlandaise a décidé de déposer deux recours devant le Conseil d’État pour contester cette loi.

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Source : Surveillance internationale : une eurodéputée attaque devant le Conseil d’État