Echos du Digiwolrd 2013 : intervention de JL Silicani, ARCEP

Pour le régulateur français des télécoms, tout va toujours bien dans le meilleur des mondes.
Je n’ai pas le courage de relever toute la mauvaise foi d’une idéologie bornée qui détruit les emplois.

J’encourage tous ceux qui ont perdu leur job dans les télécoms cette année à envoyer une carte postale à Monsieur Silicani, pour lui demander à quoi sert la « croissance en volume si formidable » des télécommunications françaises si elle met les salariés sur la paille ? Vous pouvez également lui demander quel job il vous propose pour remplacer celui que vous avez perdu, et éventuellement « qu’est-ce qu’on mange » en attendant que le « marché nouveau » recrée (peut-être) des emplois ?

Nous qui travaillons dans le secteur, nous pouvons vous confirmer que les opérateurs européens réduisent les coûts, à toute vapeur même ! Et le premier coût qu’ils réduisent, c’est la masse salariale. Mais c’est vrai que les idéologues de la concurrence s’en moquent pas mal, seul le consommateur les intéressent (qu’ils se dépêchent tant qu’ils existent encore, car un consommateur est d’abord un travailleur…)

Et si l’idée d’écouter 40 minutes de ce discours obtus vous rebute, vous pouvez lire l’article de ZDNet.

Echos du Digiworld 2013 : interview d’Yves Gassot de l’IDATE

IT espresso a interviewé le Directeur général de l’IDATE, qui organise le Digiworld Summit à Montpellier. Cette manifestation annuelle permet de faire le point sur les grandes tendances du moment dans l’univers des technologies de l’information.

Parmi les questions posées :

Peut-on s’attendre à une nouvelle donne dans le financement des réseaux télécoms avec une contribution plus active des OTT ?


[Les opérateurs télécoms] ne sont pas condamnés par l’innovation technique. En règle générale, les gens n’ont jamais autant communiqué. Ils n’ont jamais eu autant d’appétit pour s’emparer des nouvelles infrastructures d’accès. Par contre, il faut ré-inventer un business model.

En Europe, on recense plus d’une centaine d’opérateurs télécoms (exploitants réseaux, MVNO…). Pour aboutir à un marché unique des télécoms, une phase de consolidation est-elle nécessaire ?

Ensuite, on peut analyser ces résultats exécrables des opérateurs comme le fruit d’une guerre des prix. On l’a vu avec l’arrivée de Free Mobile en France. Sa stratégie pour gagner des parts de marché rapidement a été proposer des tarifs attractifs. Ses concurrents ont dû réagir en abaissant leurs tarifs pour éviter de perdre trop de clients. Pour le grand bénéfice du consommateur à court terme. C’est indiscutable et c’est une très bonne chose.

Le revers de la médaille, c’est que la situation n’est pas soutenable àà moyen terme et elle pèse sur les moyens d’investissement. Il y a très certainement un lien à faire avec ce sujet et le retard pris dans la 4G et le déploiement de réseaux à haut débit en Europe.

La guerre des prix peut engendrer une consolidation sur un marché donné : on passe de quatre à trois acteurs. C’est ce qui s’est passé en Autriche et en Irlande.

Il faut absolument suivre l’opération initiée en Allemagne pour fusionner O2 (filiale de Telefonica) et E-Plus (filiale de KPN) car elle est stratégique au regard de l’importance de ce marché en Europe (c’est le premier).

Si les autorités antitrust (Allemagne et Commission européenne) donnent leur feu vert à ce rapprochement, cela pourrait des idées sur d’autres marchés (Royaume-Uni, France, Italie, Espagne…) : pourquoi soutenir par principe l’exploitation de quatre opérateurs ?

En France, la cohabitation à quatre opérateurs mobiles est-elle tenable ?

Elle me semble très difficile au regard des prix pratiqués et des résultats financiers. C’est vrai pour Orange au regard de ses derniers résultats mais aussi pour SFR et Bouygues Telecom.

Cette tendance n’est pas soutenable sur le long terme. Il y aura forcément un processus de consolidation.

J’observe que les processus d’introduction en Bourse de Numericable et de SFR sont liés à des intentions d’investisseurs de sortir du marché. Les changements capitalistiques ne changeront rien à la concurrence vivace.

Parallèlement, on observe le processus de mutualisation des réseaux entre SFR et Bouygues Telecom. Ce partage de l’infrastructure constitue un signe que le marché cherche sa voie dans le sens de la consolidation. C’est une manière d’alléger la pression concurrentielle.

Lire l’interview complète sur IT espresso.fr

L’enfer de la baisse des prix

Une petite vidéo de Xerfi Canal, qui explique en 3 minutes et de façon très claire ce que les « idéologues de la concurrence » ont tant de mal à comprendre… et que nous avons tenté sans succès d’expliquer au gouvernement et au régulateur lors de l’introduction du 4ème opérateur mobile en France.

Si vous êtes vraiment trop pressé, la démonstration peut se résumer en une phrase : si la baisse des prix est une bonne nouvelle à court terme pour le consommateur, elle devient très rapidement une catastrophe pour l’emploi… et donc le pouvoir d’achat !CQFD.

Internet.org : les opérateurs télécoms marginalisés

Au nom de la sacro-sainte neutralité du Net, les Google, Amazon, Netflix, Facebook, Twitter et Apple baptisés «over the top» (au-dessus des réseaux) utilisent les infrastructures Internet fixe et mobile déployées à coups de milliards de dollars par les opérateurs télécoms. Ils empruntent ces autoroutes de l’information sans payer aucun droit de passage. Depuis deux ans, les grands opérateurs télécoms mondiaux se mobi­lisent pour modifier ce partage de la valeur qu’ils jugent inéquitable: à eux les dépenses, aux géants d’Internet les recettes. Mais, pour l’instant, ils ont échoué à convaincre les autorités politiques et régulatrices américaines et européennes.

Pire, dans le document publié par l’association Internet.org, les membres fondateurs recommandent aux différents États dans le monde de leur vendre des fréquences hertziennes pour véhiculer de l’Internet mobile. Ils disent très clairement qu’il faudrait que ces précieuses fréquences soient retirées aux télévisions pour être attribuées à des acteurs du numérique: opérateurs télécoms et acteurs d’Internet. L’attribution future des fréquences sera, à n’en pas douter, au cœur d’une bataille planétaire.

Lire l’article complet dans Le Figaro

Optique : la concurrence s’accroît, les marges aussi

Rien à voir avec les télécoms ? Euh, ben si : cette étude et les commentaires qui en sont faits démontrent que la concurrence n’est pas forcément la meilleure manière de faire baisser les prix pour le consommateur, comme on semble encore le croire dans de nombreux cénacles…

Lire :

Et cherchez l’erreur…

 

Free Mobile, le jeu de massacre continue

Avec 5,2 millions de clients, le quatrième opérateur a réussi sa percée au-delà des espérances. Mais son objectif est de conquérir 15 % de part de marché. Ce qui va forcément l’amener à prendre d’autres initiatives.

Les points à retenir

Loin d’avoir épuisé l’effet de surprise lié à son irruption sur le marché du mobile en janvier 2012, Free a porté un nouveau coup à ses concurrents en boostant son forfait à 2 euros par mois.
Le « petit » opérateur se prépare à attaquer le marché des forfaits haut de gamme, ce qui ouvrirait un nouveau front face à ses trois rivaux.
Free a intérêt à marquer des points très vite contre la concurrence, car la donne a changé : comme les autres, il va devoir lourdement investir pour se doter de son propre réseau.

L’article complet dans Les Echos

Une analyse peu optimiste, malheureusement très réaliste, et qui aura des conséquences sur l’emploi dans le secteur des télécoms, et aussi donc sur le pouvoir d’achat (revoir la vidéo Xerfi d’hier).

La société Free Mobile déboutée de sa plainte contre un professeur d’économie

Fin  de l’épisode judiciaire que nous évoquions le 13 février dernier :

Le tribunal de grande instance de Paris a débouté la société Free Mobile dans la procédure qui l’oppose à l’universitaire Bruno Deffains, professeur d’économie à l’université Panthéon-Assas (Paris-II) et auteur d’une étude sur l’impact de l’arrivée du quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile.

Selon cette étude, dont les conclusions avaient donné lieu à une tribune publiée dans le quotidien Les Echos en juin 2012, l’arrivée de Free sur le marché allait entraîner « une baisse du chiffre d’affaires dans le secteur des télécoms mobiles » et la perte « de 60 000 à 70 000 emplois », à échéance de quelques années. La société Free, fondée et dirigée par Xavier Niel (l’un des trois actionnaires du Monde), avait aussitôt réagi en mettant en cause l’impartialité de l’universitaire, accusé de travailler pour les opérateurs concurrents et l’avait menacé de poursuites judiciaires pour « dénigrement » ou « concurrence déloyale ».

[…]

Considérant que Free avait outrepassé ses droits en obtenant la saisie de documents, l’avocat de Bruno Deffains, Me Thibault de Montbrial, a déposé une « requête en rétractation » de l’ordonnance devant le tribunal de grande instance de Paris. La procédure contre son client, affirme-t-il, « ne repose sur aucun motif légitime » et « constitue une manœuvre d’instrumentalisation » de la justice par la société Free. L’avocat demandait la destruction ou la restitution des fichiers saisis en décembre 2012 au domicile de son client. Le juge lui a donné raison.

Dans une ordonnance rendue vendredi 1er mars, il observe que « la société Free Mobile ne justifie d’aucun intérêt légitime à faire rechercher les preuves d’un éventuel comportement déloyal [de M. Deffains] à partir de ses installations informatiques ». L’étude « ne comporte aucune critique des services proposés par Free Mobile », et « aucun élément ne conforte l’allégation d’un lien avec des concurrents de la société Free Mobile », indique la décision.

La société Free a en conséquence été condamnée à verser 2 000 euros pour frais de justice à M. Deffains. Pour Me de Montbrial, cette décision marque « un premier coup d’arrêt à la terreur judiciaire entretenue par Free ».

L’article complet dans Le Monde (abonnés)

Quand Xavier Niel fait fouiller l’ordinateur d’un universitaire

En acquérant un tiers du capital du « Monde », on pouvait espérer que Xavier Niel, le patron de Free, coutumier des procès en diffamation, allait calmer ses ardeurs procédurières. Mais pas du tout ! Depuis qu’il a lancé son offre mobile à prix réduit, en janvier 2012, « Citizen Free » a recommencé à dégainer ses plaintes. Contre les journalistes, mais aussi contre… les universitaires !

Il est 7 heures du matin, le 17 décembre 2012, quand Bruno Deffains, professeur d’économie à l’université de Paris-II Panthéon-Assas, voit débarquer à son domicile de Nancy un huissier et un expert accompagnés de deux policiers. Durant deux heures, ces messieurs passent l’ordinateur de l’universitaire au crible et copient des e¬mails et des fichiers, qui ont été placés sous séquestre. Le professeur d’économie est sous le coup d’une action en justice pour dénigrement.

« Sommations interpellatives »

La raison de cette descente ? Xavier Niel n’a pas digéré son article intitulé « Free : quand l’idéologie de la concurrence dessert l’économie », publié dans « les Echos » du 11 juin. Bruno Deffains y résume les conclusions de son étude sur l’impact de l’arrivée du nouvel opérateur dans la téléphonie mobile, en janvier 2012. Selon lui, la baisse totale du chiffre d’affaires dans le secteur des télécoms mobiles (opérateurs, équipementiers, etc.) provoquée par le lancement de Free Mobile – qu’il estime à 6,5 milliards d’euros – va y provoquer la destruction nette de 55.000 emplois dans les deux années suivantes. […]

Lire la suite sur Le Nouvel Observateur

Commenter serait inutile : la lecture de l’article est suffisamment édifiante !

Le choc Free, un mal ou un bien pour l’emploi ?

L’un voit dans l’arrivée du quatrième opérateur mobile un stimulant pour l’économie tout entière. L’autre s’inquiète de son potentiel destructeur pour les acteurs en place. Un an après l’arrivée du quatrième opérateur mobile, les économistes David Thesmar et Bruno Deffains analysent pour « Les Echos » l’impact de la « révolution Free » dans le mobile.

L’arrivée de Free sur le marché du mobile il y a un an a provoqué un choc économique. Tous deux chercheurs, vous avez réalisé des travaux sur l’impact de ce choc. Bruno Deffains, vous estimez qu’il devrait se traduire dans le scénario le plus probable par la suppression de près de 55.000 emplois. David Thesmar, vous estimez au contraire, avec votre collègue Augustin Landier, qu’il est susceptible d’entraîner la création de 60.000 emplois. Pourquoi une telle divergence ?

Lire la suite sur le site des Echos

Nos commentaires sur l’étude de Messieurs Thesmar & Landier

L’étude publiée à la demande de Free tente de faire croire que l’arrivée du 4ème opérateur mobile sur le marché français pourrait générer la création de 16 à 30 000 emplois en France… (et pas 60 000 d’ailleurs comme l’évoque le questionnement des journalistes des Échos) malheureusement pas dans la filière des télécoms, comme c’est d’ailleurs précisé page 40 du rapport.

Nous laisserons aux vrais experts la critique détaillée de cette « étude » macro-économique, qui se dit basée sur les théories de Keynes… tout en en oubliant quelques règles majeures. A titre d’unique exemple, si les ménages augmentent de 0,1% leur taux d’épargne, tous les résultats de l’étude s’effondrent, et aucun emploi n’est crée. Or, les analyses keynésiennes montrent qu’en temps de crise, les ménages augmentent leur épargne de précaution, au détriment du budget alloué à la consommation. En outre, le rapport table sur un taux d’épargne des Français de 14%… alors que celui-ci est déjà à 16%, et que les chiffres tombés fin 2012 montrent une augmentation record de la collecte sur le Livret A et le Livret de développement durable.

Pour notre part, nous nous bornerons à noter une erreur grossière page 41, dans l’analyse de la croissance en emplois 2009 et 2011 dans le secteur des télécoms. Intéressons nous spécifiquement aux emplois directs chez les opérateurs de télécommunications, selon la source Arcep, également utilisée dans l’étude et dans nos analyses récurrentes. Entre 2009 et 2011, les effectifs des opérateurs sont passés de 124 000 à 127 500, ce qui fait 3 500 emplois, soit 2,8% de croissance. L’étude attribue cette croissance au lancement des offres triple-play de Bouygues Telecom, qui auraient été génératrices d’emplois dans les équipes commerciales, techniques et dans les centres d’appels. Malheureusement, sur cette période, c’est … France Télécom-Orange qui, à elle seule, a alimenté la croissance en emplois chez les opérateurs sur cette période. L’ensemble des opérateurs alternatifs en détruisaient près de 1 700, tandis que France Télécom en recréait 5 200. Quant à la source de cette reprise de l’emploi chez l’opérateur historique, c’est l’effet direct des 10 000 embauches, prévues sur la période 2010-2012, négociées par les organisations syndicales avec la nouvelle Direction de l’entreprise après la crise sociale de 2009.

Comme quoi, pour parler de l’emploi dans la filière des télécoms, il vaut mieux être un spécialiste du secteur !

 

4G : l’avantage surprise de Bouygues Telecom

Trois opérateurs ont payé pour de nouvelles fréquences. Mais celle qu’utilisait déjà Bouygues Telecom s’avère compatible avec les iPhone 5 pour le très haut débit. L’opérateur attend un feu vert pour en profiter.

Déstabilisés par l’arrivée tonitruante de Free, il y a un an, les trois opérateurs de téléphonie mobile, Orange, SFR et Bouygues Telecom, espèrent bien se refaire avec la 4G en cours de déploiement. Cette technologie de quatrième génération doit faire profiter les smartphones de débits cinq à dix fois supérieurs à ceux de la 3G.

Pour s’adjuger les fréquences définies par l’Union européenne (2 600 et 800 MHz), Orange et SFR ont dû débourser chacun un milliard d’euros. Et voici que Bouygues Telecom prétend utiliser son vieux réseau 2G pour les prendre de vitesse.

La suite sur le site de Ouest France

Et un petit commentaire :

Attribuer les ressources rares contre des emplois en France : nous le demandons depuis 2009

 

 

Free Mobile : un bilan globalement négatif … pour la collectivité

Un an tout juste après le lancement de Free Mobile, deux économistes livrent leur analyse de l’arrivée d’un nouvel entrant, selon l’approche coûts-bénéfices. A leurs yeux, l’idée que 4 opérateurs est nécessairement mieux que 3 est un peu courte.

A priori l’affaire paraissait simple. En autorisant, en 2011, l’introduction d’un quatrième opérateur de communications mobiles (Free) aux côtés d’Orange, SFR et Bouygues, l’autorité de régulation du secteur, l’ARCEP, faisait le bon choix. Plus de compétiteurs rimait avec plus de concurrence. La concurrence devait faire baisser les prix et les consommateurs de se réjouir. Et pourtant !

D’un côté, Bruno Deffains, professeur à la Sorbonne (Les Echos, 11.06.2012), montre que l’introduction de Free s’accompagnerait de la destruction de 50.000 emplois. Corinne Erhel dans un « Avis parlementaire » affirme que « la crise [du secteur des communications électroniques est] en partie due aux conditions d’entrée d’un 4ème opérateur sur le marché mobile ». De l’autre côté, les universitaires David Thesmar et Augustin Landier répliquent avec une étude commandée par Free, indiquant que l’impact net sur l’emploi est positif, à hauteur de 16.000 à 30.000 emplois. Pour essayer d’y voir plus clair, nous avons conduit une analyse coûts-bénéfices qui ne s’intéresse pas seulement à l’emploi, mais qui évalue l’ensemble des effets socio-économiques de l’entrée de Free sur le marché (consultable ici).

Lire la suite sur le site de La Tribune

Télécharger l’étude complète

« Envoyé spécial » crucifie Free Mobile

France 2 a testé la qualité du réseau du nouvel opérateur. Le constat est sans appel : les clients de Free sont moins bien servis que ceux d’Orange.

Lire la suite sur le site du Point…

… et surtout, voir le reportage d’Envoyé Spécial

Pierre Louette, interrogé par Envoyé Spécial

 

Téléphonie : le gouvernement saisit l’Autorité de la concurrence

L’Autorité de la concurrence vient d’être saisie par Arnaud Montebourg (Ministre du redressement productif) et par Fleur Pellerin (Ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique) pour rendre un avis sur les conditions de mutualisation et d’itinérance sur les réseaux mobiles.

Lire la suite sur Boursier.com.

Voir aussi le communiqué de l’Autorité de la Concurrence, qui détaille les sujets qu’elle va examiner d’ici fin février 2013, après audition des acteurs concernés :

  • poursuite de l’accord d’itinérance Free et Orange : le gouvernement se pose la question de savoir dans quelle mesure Free ne bénéficierait pas d’un modèle de déploiement durablement plus avantageux que ses concurrents.
  • mutualisation ou le recours à l’itinérance dans la bande des 800 MHz pour les zones les moins denses du territoire
  • mutualisation des réseaux entre les opérateurs dans les zones les plus denses du territoire

Vous pouvez également retrouver notre analyse du modèle économique de Free Mobile dans le numéro spécial de notre Lettre de l’épargne et de l’actionnariat salarié. Nous apportons et démontrons notre réponse à la question du gouvernement…

L’économie des télécoms en France : deuxième étude pour la Fédération Française des Télécoms

La Fédération Française des Télécom vient de publier sa seconde étude présentant les chiffres clefs du secteur en France, et quelques comparaisons européennes.

Les Échos en proposent une bonne synthèse :

La Fédération française des télécoms publie une compilation de données sur la filière en France. Elle montre que les prix des communications sont plus bas dans l’Hexagone qu’ailleurs et que la part des opérateurs dans la valeur numérique baisse.

Lire la suite sur le site des Échos

Vous pouvez lire le résumé de la Fédération et consulter l’intégralité des slides de présentation sur le site de la FFT.

Vous pouvez également revoir la présentation de la première étude, telle qu’elle a été présentée par Yves Le Mouël lors de l’Université d’été 2012 de la CFE-CGC/UNSA.

Nous aurons l’occasion de revenir sur ces chiffres, qui démontrent une nouvelle fois comment régulation et fiscalité ont mis en danger un secteur stratégique, porteur d’innovation et de croissance, à cause d’une vision très « court-termiste » et purement financière. Espérons qu’il n’est pas trop tard pour éviter que les opérateurs français se retrouvent en grave difficulté.

Télécoms : Neelie Kroes allège la pression sur les opérateurs historiques

Dans La Tribune du 12 juillet :

Des vacances réglementaires. Les opérateurs historiques, France Télécom en tête, en rêvaient tout haut, dénonçant le positionnement consumériste de la régulation de la Commission européenne, Neelie Kroes l’a fait. La Commissaire au Numérique a dévoilé jeudi des projets de recommandation qui vont dans le sens d’un allègement de la pression sur les ex-monopoles des télécoms. Après une décennie centrée sur la concurrence, la nouvelle priorité est l’investissement dans les réseaux de nouvelle génération. Ainsi, la vice-présidente de la Commission prévoit de ne pas abaisser le prix du dégroupage, payé par les opérateurs alternatifs qui utilisent la traditionnelle paire de cuivre du réseau téléphonique pour offrir l’accès Internet sur ADSL, et ce « au moins jusqu’en 2020 ». Les tarifs du dégroupage se situent autour de 9 euros par mois par abonné en moyenne en Europe, comme en France.

Lire le texte intégral dans La Tribune

Notre organisation s’est trop souvent plainte d’une régulation hyper-consumériste pour ne pas saluer les nouvelles orientations de la politique européenne dans le secteur des télécoms.  En parallèle, les soupçons d’entente entre les principaux opérateurs historiques européens semblent s’éteindre, et  donc l’étau se desserrer un peu pour les opérateurs historiques, confrontés à la nécessité de déployer les réseaux de nouvelle génération pour faire face à une demande croissante en volume, mais stagnante ou en repli en valeur.

L’ECTA, qui représente les opérateurs alternatifs européens, s’indigne. Notons cependant que lesdits opérateurs ne seront soumis à aucune ponction financière supplémentaire. Ce qui est annoncé, c’est simplement l’arrêt de la baisse des tarifs de dégroupage, et donc un statu-quo.

Il est assez piquant de constater que ceux qui défendent le plus vivement l’économie libérale et la fameuse « concurrence pure et parfaite » attendent du régulateur qu’il abaisse, pour eux seulement, le coût des facteurs… La « main invisible » ne ferait-elle pas son job ?