Le made in France fait vendre

La CFE-CGC Orange avait invité Emery Jacquillat à son université d’été, pour évoquer la question de la sous-traitance, et de son articulation avec les activités « cœur de métier » de l’entreprise.
Sur Xerfi Canal, il parle du « made in France », de son intérêt en termes de développement durable et d’une consommation « qui a du sens ». Un exposé tout à fait intéressant qui montre qu’on peut avoir une démarche marketing à la fois futée et engagée.

Comment notre ordinateur nous manipule

Tout a commencé avec une géniale invention, celle du cookie. Une simple ligne de code – par exemple MC1:UID = 6daa554691bd4 f9089dc9d92e5cdadf4 – déposée sur votre navigateur par les sites Web que vous visitez, et des publicités ciblées s’affichent sur votre écran.
Appelé ainsi en référence aux biscuits que les restaurants offrent au moment de l’addition, le cookie apparaît dès 1994, l’année où le Web s’ouvre au public. Vingt ans plus tard, il reste le socle de la publicité en ligne, une industrie qui a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires mondial de 102 milliards de dollars.

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Les cookies sont gérés par des sociétés spécialisées qui les déposent, les récoltent, les classent, les analysent, les agrègent et les revendent. Ils servent à vous identifier, à vous pister de site en site, à retenir vos mots de passe, à gérer vos paniers d’achat, à déterminer si votre navigation est lente ou rapide, hésitante ou déterminée, systématique ou superficielle…
L’objectif est de vous « profiler », c’est-à-dire de créer des fichiers personnalisés, stockés dans des bases de données. En d’autres termes, de mieux vous connaître afin de vous présenter le bon message publicitaire au bon moment et dans le bon format. […]

Un article très intéressant à lire en intégralité dans Le Monde du 14 avril 2014

A corréler avec l’étude TNS Sofres pour La Poste : Les internautes français et la confiance numérique

L’enfer de la baisse des prix

Une petite vidéo de Xerfi Canal, qui explique en 3 minutes et de façon très claire ce que les « idéologues de la concurrence » ont tant de mal à comprendre… et que nous avons tenté sans succès d’expliquer au gouvernement et au régulateur lors de l’introduction du 4ème opérateur mobile en France.

Si vous êtes vraiment trop pressé, la démonstration peut se résumer en une phrase : si la baisse des prix est une bonne nouvelle à court terme pour le consommateur, elle devient très rapidement une catastrophe pour l’emploi… et donc le pouvoir d’achat !CQFD.

Internet : les Français inquiets du pillage de leurs données personnelles

Un sondage OpinionWay pour Le Figaro fait le point sur le degré de conscience et l’opinion des internautes français concernant l’usage de leurs données personnelles. On peut en retenir les points clefs suivants :

  • l’inquiétude sur la protection des données personnelles
  • le développement de la maturité des internautes, qui comprennent désormais que les services gratuits ont une contrepartie… sans forcément la relier à l’exploitation de leurs données personnelles
  • la demande de plus de transparence… et surtout de plus de réglementation en la matière.

Les résultats du sondage

L’article du Figaro

L’initiative de la CNIL pour faire de l’éducation au numérique une « grande cause nationale », en coopération avec 28 partenaires d’horizons variés, du monde de l’éducation aux organisations professionnelles du monde des TIC, en passant par des associations et des intervenants publics.

En complément, un article du Monde sur le même sujet « Sur le Web, le « paradoxe de la vie privée » »

 

 

Optique : la concurrence s’accroît, les marges aussi

Rien à voir avec les télécoms ? Euh, ben si : cette étude et les commentaires qui en sont faits démontrent que la concurrence n’est pas forcément la meilleure manière de faire baisser les prix pour le consommateur, comme on semble encore le croire dans de nombreux cénacles…

Lire :

Et cherchez l’erreur…

 

« Merci, merci » : je m’suis fait tout p’tit devant le service client d’Orange

Un témoignage amusant, qui se conclut par :

J’ai re-mer-cié. Oui, moi le méchant, le vindicatif, le « on-me-la-fait-pas », je m’suis fait tout p’tit devant un service client Orange à l’accent Nokia du Sud…

On est en train de nous les changer, les plateformes d’appels. On est en train de nous les changer, les conseillers-vendeurs. J’ai payé un gros tas de minutes pour m’entendre dire que j’étais le plus heureux des clients, l’heureux possesseur d’un Samsung, l’acheteur comblé d’un BlackBerry dont je n’avais sans doute nul besoin, que la télé nulle d’Orange ne me coûtait rien, et que si j’avais d’autres questions à poser, Pierre P. serait toujours à mon service.

C’est arrivé le 2 avril 2013. Le 2. Il m’a même frustré d’un poisson d’avril.

A lire en texte intégral sur Rue89 Eco

Après le big-bang ! Les déçus de Free mobile recomposent le marché

Deux mois après la sortie de l’offre de Free Mobile, le monde de la téléphonie a connu de profondes mutations, dont une baisse de tous les prix. Mais ce que n’avaient pas prévu les opérateurs, c’est la volatilité nouvelle des clients… Selon les estimations du Parisien, 2 000 déçus quitteraient Free chaque jour.

[…]

L’effet de surprise et la primeur des offres proposées par Xavier Niel commencent à s’essouffler, d’autant plus que deux paramètres sont à prendre en compte.

Le premier concerne les offres Quadruple Play qui vous permettent de regrouper votre abonnement internet, la téléphonie fixe, la télévision et la téléphonie mobile. Les clients sont-ils prêts à résilier tous leurs abonnements chez les opérateurs historiques pour filer chez Free ? Rien n’est moins sûr. De ce côté, Orange et notamment Bouygues Telecom réalisent des efforts notables pour endiguer la fuite de leurs clients.

Le second est relatif à la fiabilité du réseau. Même si Xavier Niel himself a montré les crocs face aux attaques répétées et parfois acerbes de ses concurrents, c’est décidé, il portera plainte pour chaque nouveau pic.
Toutefois, force est de constater que de nombreux clients de chez Free Mobile ont très récemment subi quelques désagréments. Entre des coupures intempestives et des SMS qui ne s’envoient pas, les limites de la location du réseau Orange semblent poindre. Au-delà de la guerre des prix, ce hic est à suivre de près, d’autant plus que les fréquences allouées à Free Mobile pouvant résoudre ce problème ne seront actives qu’au cours du premier trimestre 2013. Enfin, le quatrième opérateur souhaite lancer une offre de carte prépayée. Cela maximise d’autant plus le regroupement des offres. N’oublions pas non plus que la 4G sera en test dans les prochaines semaines chez Orange (à Marseille) et chez Bouygues Telecom (à Lyon), alors que Free Mobile semble avoir du mal à faire fonctionner son réseau classique…

Extrait d’une intéressante analyse de Fabien Grenier sur Atlantico.

Une petite réflexion personnelle complémentaire, alors que l’Arcep confirme (malheureusement) nos hypothèses quant au risque de suppressions d’emplois dans le secteur des télécoms suite à l’arrivée du 4ème opérateur mobile :  les consommateurs ne doivent-ils pas s’interroger aussi sur la responsabilité sociale de l’entreprise avant de choisir leur opérateur ?

Notre tribune « Dogme de l’hyper concurrence + consumérisme = délocalisations et décroissance » a choqué de nombreux freenautes lors de sa publication, la protection de leur porte monnaie apparaissant dans leurs propos comme une motivation prioritaire sur tout le reste, et notamment la protection des emplois en France.

Pourtant,  choisir un produit « commerce équitable » qui préserve un revenu décent pour les producteurs des pays en voie de développement ou un produit « bio » préservant la qualité environnementale semble bien entrer peu à peu dans les mœurs, certes d’abord pour les consommateurs qui ont encore les moyens d’opérer un tel choix.

Mais à quel niveau de chômage faudra-t-il arriver pour que chacun se pose la question de l’emploi, en quantité et en qualité, induit par ses comportements d’achats ? Certes, les opérateurs « historiques » ne sont pas forcément exemplaires en la matière, nous sommes bien placés pour le savoir. Mais si cela devient un critère discriminant pour les consommateurs, nul doute que cela les obligera à s’améliorer !

Que tous ceux qui se plaignent de ne pas être entendus par la classe dirigeante s’interrogent : font-ils tout ce qu’il faut pour l’être ? Prennent-ils toutes leurs responsabilités dans leur vie quotidienne pour que notre monde change ? Leurs actes économiques sont-ils en adéquation avec les idées qu’ils énoncent, la société dans laquelle ils ont envie de vivre ? Donner un contenu « citoyen » à sa consommation devient certainement de plus en plus urgent, alors même que les chiffres de l’économie pèsent plus lourd que les idées humanistes dans la plupart des décisions politiques…

La folie Free, symbole d’une schizophrénie française

Ils sont Free ? Ils n’ont pas tout compris… Plaisanterie mise à part, le million de Français qui, en un mois, ont déjà souscrit aux offres alléchantes du 4 opérateur mobile ne se doutent pas toujours à quel point ils favorisent la délocalisation d’emplois et d’investissements, phénomène qu’ils déplorent par ailleurs. L’engouement spectaculaire pour Free Mobile est révélateur d’une schizophrénie, celle qui oppose, en nous, le consommateur et le producteur, l’agent économique et le citoyen. L’un est arrimé à son pouvoir d’achat, l’autre est attaché à l’emploi. L’un arbitre en faveur de produits et services importés moins chers, l’autre déplore que son pays offre si peu d’emplois nouveaux. Conflit d’intérêts légitimes duquel le consommateur sort presque toujours vainqueur… à court terme.

Lire la suite dans Les Echos du 13/02/2012

Ceux qui nous lisent ici régulièrement verront sans doute la filiation avec notre tribune du 27 janvier dernier dans… La Tribune, que vous pouvez lire ici dans sa version intégrale.

Monsieur Pécresse prend la même volée de bois vert que nous en commentaire de son article, qu’il s’agisse d’aficionados de Free ou d’internautes aux opinions économiques pour le moins « orientées », lorsqu’elles ne font pas tout simplement l’impasse sur une partie des réalités, et nous ne pouvons donc que lui exprimer notre solidarité.

Nous nous réjouissons que la presse économique se fasse le relais de vérités sans doute désagréables à entendre pour certains, mais cependant salutaires, et dont on peut espérer à ce titre qu’elles soient désormais entendues. L’important, c’est que le débat ait lieu, pour que chacun puisse se faire son opinion.

Rappelons par exemple que nous avons été les premiers à dénoncer le niveau des dividendes à France Télécom, dès 2007 lorsqu’ils ont commencé à s’envoler, en 2009 au travers de notre association du personnel actionnaire, et bien sûr en 2010 lorsqu’ils ont dépassé le niveau des bénéfices. Au départ, nous avons été raillés, parfois traités de menteurs alors que nos chiffres provenaient des documents de référence officiels de l’entreprise. Il a fallu attendre le début de cette année pour que le régulateur se rallie à notre position, que le PDG de France Télécom assure que le niveau du dividende n’était pas « gravé dans le marbre » et pour finir que les analystes financiers reprennent, presque mot pour mot, nos revendications de privilégier l’investissement au détriment du dividende.

Nous maintenons que la baisse du dividende est une priorité à France Télécom. Nous déplorons qu’il ait fallu attendre l’arrivée de Free Mobile pour que régulateur et Direction de l’entreprise s’en préoccupent.

Nous demandons aussi que la régulation du secteur des télécoms se préoccupe de l’emploi, comme la loi d’ailleurs le prévoit,  et pas seulement de stimuler la concurrence au profit du consommateur. Nous proposons à tous les Français, citoyens ou leaders d’opinion, une réflexion sur le juste équilibre qu’il convient de trouver entre l’emploi, qui se raréfie dangereusement, et le pouvoir d’achat, dont la baisse des prix n’est pas la composante unique : un salaire décent en est selon nous le meilleur garant.

Nous espérons cette fois être entendus avant que nous mêmes ou nos lecteurs ne soient partis rejoindre la cohorte des chômeurs : les chiffres disent désormais clairement que même les plus qualifiés, porteurs de cette valeur ajoutée qu’on prétendait conserver chez nous pendant qu’on délocaliserait seulement les usines, ne trouvent plus leur place dans la société française contemporaine.

Dogme de l’hyper concurrence + consumérisme = délocalisations et décroissance.

Notre tribune dans La Tribune de ce jour ayant été amputée, sans doute pour des raisons de place disponible (elle est aussi parue dans le journal papier) d’une partie de ce que nous avions écrit, mais également des liens qui permettent de vérifier l’information, nous nous permettons de vous en redonner ici le texte intégral d’origine :

L’un des traits les plus inquiétants de la société de consommation, c’est la schizophrénie du citoyen. Il s’alarme de la fermeture de Lejaby, du chômage de son cousin ingénieur remplacé par un sous-traitant en Inde, et peut-être des délocalisations dans sa propre entreprise. Il sait qu’une large part de l’économie contemporaine est basée sur la production de biens dans des pays à faible coût salarial, consommés dans des pays à plus fort pouvoir d’achat. Mais qu’on lui promette de payer moins cher ce qu’il consomme, et il oublie tout le reste.

Jusqu’à quand le modèle pourra-t-il fonctionner, alors que les délocalisations se sont déjà étendues aux services ?

L’exemple de Free mobile

Le lancement de Free mobile a suscité l’ire des consommateurs, savamment attisée par Xavier Niel, à l’encontre des trois opérateurs qui les auraient pris pour « des pigeons ». Les réactions sont très violentes vis-à-vis de ceux qui osent émettre des critiques sur cette nouvelle offre. Les aficionados énoncent ouvertement préférer défendre leur porte-monnaie plutôt que les salariés des opérateurs, contestant les pertes d’emplois dans les télécommunications françaises (20% perdus en 12 ans, soit 32 000 emplois), pourtant très lisibles dans les chiffres fournis par l’Arcep, régulateur français des télécoms.

Qu’en temps de crise, le consommateur cherche à préserver son pouvoir d’achat, on le comprend. Mais voyons comment baissent les prix des télécommunications.

La baisse du prix des télécoms

D’abord, l’amortissement des réseaux : les télécoms fonctionnent sur un modèle de coût fixe, où le premier client coûte très cher à servir, le nième presque rien (jusqu’au moment où il nécessite l’installation d’un nouvel équipement pour écouler son trafic).

Ensuite, l’évolution technologique : la baisse continue du prix des composants électroniques, combinée à la performance croissante des équipements, réduisent non seulement le coût de l’investissement initial (CAPEX), mais aussi le coût d’exploitation (OPEX) des réseaux dernier cri, pour le même service rendu. Seul le dernier entrant en bénéficie à plein.

Enfin, la concurrence. Le nouvel acteur, pour se faire une place sur le marché, propose le plus souvent un avantage tarifaire. Les autres sont obligés de s’aligner peu ou prou s’ils ne veulent pas voir tous leurs clients les quitter pour le nouveau venu.

Les experts ne savent pas délimiter le pourcentage de baisse des prix attribuable à chacun des facteurs, mais, à l’instar des consommateurs, le régulateur des télécoms parie que la concurrence est le facteur clef. Et pour organiser une concurrence dite « libre et non faussée », l’Arcep fait peser des obligations sur les opérateurs en place, qui sont notamment contraints de… subventionner l’arrivée d’un nouvel entrant via le mécanisme de la terminaison d’appel !

La spirale infernale des délocalisations

Quelles sont les marges de manœuvre pour baisser les prix lorsqu’un nouvel opérateur vient bousculer la donne ? A un instant T, les facteurs technologiques sont à peu près équivalents pour tous. Reste un paramètre, présent dans tous les secteurs d’activité : la main d’œuvre.

Chez les opérateurs télécom, une part significative des effectifs est dans les centres d’appels, pour gérer la relation commerciale et l’assistance clients. Pour baisser les coûts, les opérateurs délocalisent, y compris Free, dont 2000 des 4000 téléconseillers étaient déjà au Maroc avant l’ouverture de Free mobile, et qui a contracté avec des sous-traitants situés dans le même pays pour le lancement de sa nouvelle activité.

Le gouvernement le sait. Malheureusement, depuis les belles intentions de M. Wauquiez en 2010, on attend en vain les bilans de relocalisation.

Les licences de téléphonie auraient pu être attribuées sous condition de ne délocaliser hors d’Europe ni les centres d’appels ni la fabrication des équipements. Mais le régulateur n’en a rien fait, y compris pour la licence 4G, alors qu’une telle mesure ne coûtait rien, et ne créait aucune distorsion de concurrence si elle était appliquée à tous les acteurs. Ne serait-ce pas le rôle d’un régulateur de protéger l’emploi plutôt que de se faire le chantre du consumérisme ?

L’Allemagne, qui emploie 600 000 téléconseillers sur son territoire, est « naturellement » protégée par la barrière linguistique. L’usage de la langue française dans de nombreux pays à faible coût salarial explique que la France n’en aie que 250 000 sur son sol national.

Les délocalisations appauvrissent la nation. Elles accentuent le déficit de la balance commerciale par l’achat de prestations à l’étranger. Elles exportent un pouvoir d’achat qui favorise la consommation, privant la France d’un moteur essentiel de croissance. Et elles font porter sur l’ensemble de l’économie française la charge du chômage de masse, renchérissant d’autant le coût du travail, qui nuit à notre compétitivité. Les délocalisations entraînent donc l’économie nationale dans une spirale négative.

Aucun des politiques Interrogés sur le lancement de Free mobile ne semble avoir compris ces enjeux, étrangement absents en pleine campagne présidentielle…

Devant la catastrophe qu’il a lui-même organisée, le régulateur se sent aujourd’hui obligé de mettre en lumière les dividendes extravagants servis par l’opérateur historique sous la pression de l’État. Comme nous le soulignons depuis 2009, cela pèse sur l’investissement comme sur l’emploi. Combien de temps ce même régulateur mettra-t-il à comprendre la nécessité de limiter les délocalisations ?

Mais puisque c’est encore le temps des vœux, nous souhaitons à tous les consommateurs de conserver (ou de trouver) un emploi, premier garant de leur pouvoir d’achat.

Culture estivale : la vie digitale des Français

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres.

Les moyens de communication électroniques et leurs nouvelles interfaces sont au cœur de la réflexion, marketing notamment, pour les salariés des opérateurs de télécommunications, des équipementiers et des fournisseurs de contenus. Révisons donc ensemble comment ils sont perçus et utilisés par nos concitoyens.

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré aux enjeux corporate et d’image des entreprises.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

 

Non à la hausse de la TVA sur le triple play, oui à la création de 25.000 emplois

Face à la hausse de la TVA sur les abonnements Internet + Télévision décidée par le gouvernement français, les organisations syndicales des fournisseurs d’accès à internet (FAI) proposent une solution alternative, qui permet :

  • de faire rentrer les 500 millions d’euros attendus sur la hausse de TVA dans les comptes de la nation, et sans doute davantage si l’on applique le coefficient multiplicateur des économistes keynésiens,
  • de créer 25 000 emplois en France ou en Europe francophone dans le secteur des télécoms,
  • de limiter l’augmentation de l’abonnement triple play à 0,50 euros / mois au lieu des 2 à 3 euros déjà annoncés par les principaux fournisseurs d’accès qui répercuteront la TVA.

Il suffit pour cela d’interdire les délocalisations d’emplois aux entreprises qui exploitent des ressources appartenant au patrimoine national, telles que les fréquences hertziennes des licences de téléphonie mobile, ou encore le service universel de téléphonie actuellement opéré par France Télécom.

Une telle obligation ne crée aucune distorsion de concurrence (alors que la hausse de TVA, qui ne s’appliquera pas à Canal + en crée une vis à vis des FAI qui distribuent des abonnements TV), et ne risque donc pas de se voir recalée par la Commission européenne, ni par l’OMC.

Copie privée: les opérateurs mobiles ne veulent pas payer trop ni deux fois

L’Afom attaque devant le Conseil d’Etat l’extension imprécise aux téléphones multimédias de la taxe également acquittée pour les disques durs et autres supports de copie.

«Disques durs, DVD, clés USB, cartes mémoire… sont soumis à la redevance pour la copie privée (RCP)», récapitule 01Net, et depuis le 1er janvier 2009, les téléphones mobiles multimédias y sont également assujettis, de par la décision n°11 du 17 décembre 2008 de la Commission en charge de la rémunération pour copie privée (CCP – voir JO du 21/12/2008).

Comme l’observait 01Net à l’époque de cette décision, le texte étend la redevance aux «téléphones mobiles équipés de mémoire ou de disque dur “permettant d’écouter des phonogrammes ou de voir des vidéogrammes”. En clair, les téléphones multimédias, sans autre distinction. (…) Jusqu’à présent, seuls les téléphones baladeurs (iPhone, Nokia N95…) étaient assujettis à la copie privée. (…)

Désormais, la plupart des téléphones sont concernés, à l’exception de certains modèles d’entrée de gamme incapable de restituer musique et vidéo. Les nouveaux montants fixés par la commission d’Albis pour ces appareils varient de quelques dizaines de centimes (pour une capacité inférieure à 1 Go) à 8 euros pour un appareil offrant 10 à 20 Go, soit ce qu’on trouve sur les meilleurs appareils actuels.

smartphonesPhoto de smartphones: James Nash (aka Cirrus) / Flickr, sous licence CC by-sa

Mais le barème va plus loin puisqu’il fixe des montants pour les téléphones pourvus de 400 à 560 Go. Le tarif dans ce cas sera de 50 euros. La répercussion ou non sur les prix de vente publics restera à la discrétion des fabricants et importateurs de ces produits.»

Cette forte extension de la redevance pose problème, et l’Afom (Association française des opérateurs mobiles, qui depuis sa création en 2002 par Orange, SFR, Bouygues Telecom a été rejointe par d’autres membres) demande que soient revus les critères de la Commission copie privée. C’est pourquoi elle vient d’annoncer qu’elle se joint au recours devant le Conseil d’Etat déposé par les constructeurs de matériels électroniques.

Des critères d’application discutables

Les opérateurs membres de l’Association ne contestent pas en soi le principe de la redevance, ils «considèrent comme légitime une compensation équitable des ayant droits et ont, à ce titre, acquitté plus de 20 millions d’euros en 2009 au titre de la RCP». Mais ce sont les modalités d’extension depuis un an et demi de cette taxe qu’ils critiquent.

Parmi ses motifs, l’Afom réfute ainsi «l’inclusion des téléphones mobiles dédiés à la seule lecture d’oeuvre, alors que seuls les supports dédiés à l’enregistrement doivent être pris en compte au titre de la rémunération pour copie privée».

Elle relève que «l’étude CSA sur laquelle la Commission s’appuie comporte des incohérences. Les personnes interviewées déclarent des capacités de stockage supérieures aux capacités proposées par le type de téléphone mobile dont elles se déclarent en possession», et elle souligne aussi que de nombreux forfaits proposés par les opérateurs incluent aujourd’hui le téléchargement de fichiers musicaux, et s’acquittent donc de facto du paiement de droits d’auteur.

Copie privée: les opérateurs mobiles ne veulent pas payer trop ni deux fois

« Disques durs, DVD, clés USB, cartes mémoire… sont soumis à la redevance pour la copie privée (RCP) », comme le récapitule 01Net,

http://www.01net.com/editorial/518316/les-operateurs-mobiles-unis-contre-la-taxe-pour-copie-privee/

et depuis le 1er janvier 2009, les téléphones mobiles multimédias y sont également assujettis, de par la décision n°11 du 17 décembre 2008 de la Commission en charge de la rémunération pour copie privée (CCP – voir JO du 21/12/2008)
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4983FC7C47FD78462ECF4B112E6662AB.tpdjo07v_2?cidTexte=JORFTEXT000019962964&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id

Comme l’observait 01Net à l’époque de cette décision;

http://www.01net.com/editorial/399659/les-mobiles-paieront-pour-la-copie-privee-des-le-1er-janvier/

le texte étend la redevance aux « téléphones mobiles équipés de mémoire ou de disque dur “ permettant d’écouter des phonogrammes ou de voir des vidéogrammes ”. En clair, les téléphones multimédias, sans autre distinction. (…) Jusqu’à présent, seuls les téléphones baladeurs (iPhone, Nokia N95…) étaient assujettis à la copie privée. (…) Désormais, la plupart des téléphones sont concernés, à l’exception de certains modèles d’entrée de gamme incapable de restituer musique et vidéo.

Les nouveaux montants fixés par la commission d’Albis pour ces appareils varient de quelques dizaines de centimes (pour une capacité inférieure à 1 Go) à 8 euros pour un appareil offrant 10 à 20 Go, soit ce qu’on trouve sur les meilleurs appareils actuels.

Mais le barème va plus loin puisqu’il fixe des montants pour les téléphones pourvus de 400 à 560 Go. Le tarif dans ce cas sera de 50 euros. La répercussion ou non sur les prix de vente publics restera à la discrétion des fabricants et importateurs de ces produits. »

Cette forte extension de la redevance pose problème, et l’Afom (Association française des opérateurs mobiles, qui depuis sa création en 2002 par Orange, SFR, Bouygues Telecom a été rejointe par d’autres membres)

http://www.afom.fr/lafom

demande que soient revus les critères de la Commission copie privée. C’est pourquoi elle vient d’annoncer

http://www.afom.fr/actualites/copie-privee-laafom-engage-un-recours-devant-le-conseil-daetat

qu’elle se joint au recours devant le Conseil d’Etat déposé par les constructeurs de matériels électroniques.

Les opérateurs membres de l’Association ne contestent pas en soi le principe de la redevance, ils « considèrent comme légitime une compensation équitable des ayant droits et ont, à ce titre, acquitté plus de 20 millions d’euros en 2009 au titre de la RCP ». Mais ce sont les modalités d’extension depuis un an et demi de cette taxe qu’ils critiquent.

Parmi ses motifs, l’Afom réfute ainsi « l’inclusion des téléphones mobiles dédiés à la seule lecture d’oeuvre, alors que seuls les supports dédiés à l’enregistrement doivent être pris en compte au titre de la rémunération pour copie privée ».

Elle relève que « l’étude CSA sur laquelle la Commission s’appuie comporte des incohérences. Les personnes interviewées déclarent des capacités de stockage supérieures aux capacités proposées par le type de téléphone mobile dont elles se déclarent en possession », et elle souligne aussi que de nombreux forfaits proposés par les opérateurs incluent aujourd’hui le téléchargement de fichiers

musicaux, et s’acquittent donc de facto du paiement de droits d’auteur.

Université d’été de la CFE-CGC/UNSA : J-18

Dernier jour pour vous inscrire (le programme et les modalités d’inscription sont disponible sur le site de la CFE-CGC/UNSA).

En attendant le jour J, vous pouvez écouter l’exposé de Caroline Miltgen au colloque « Reconnaissance et Marketing », publiée sur le blog du MOI (Marketing Opérationnel International). Caroline Miltgen, maître de Conférences à l’Université d’Angers,  interviendra aussi à notre Université d’été sur le thème de la « privacy », ou « respect de la vie privée », dont elle est une spécialiste. Ses travaux montrent que  les pratiques des consommateurs en la matière relèvent du paradoxe.

20 millions d’abonnés à Internet en France

Actu express: au quatrième trimestre 2009, la France a atteint 20,338 millions d’abonnés Internet (dont 97% en haut ou très haut débit), selon l’observatoire trimestriel de l’Arcep.

Parmi les points saillants des données de l’observatoire, on remarque que les communications par « box » (VoIP) dépassent maintenant celles par téléphonie fixe commutée. Les premières représentaient au 4e trimestre 54% des communications passées depuis les réseaux fixes (15,4 milliards de minutes au 4e trimestre, soit +18,1% sur un an) et les secondes 13 milliards (-11%).

La moitié (47%) des abonnés ADSL accèdent à la télévision par ce canal (+40% en un an). L’Internet mobile continue par ailleurs sa progression: le nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux mobiles 3G a augmenté de 5,4 millions de clients en un an, soit une croissance de 47,9% par rapport au 4e trimestre 2008. Il représente 28% des clients des opérateurs mobiles.

Un tutoriel pour installer l’outil Google de mesure des statistiques de fréquentation

Fort utile: HPAvantage présente sur son site, dans la rubrique statistiques (http://www.hpavantage.fr/category/statistiques-hpa/) un tutoriel sur la mise en place de Google Analytics: pour mesurer l’audience de son site web. Il guide point par point pour installer cet outil de mesures statistiques, ou Web Analytics en jargon Internet, gratuit jusqu’à 5 millions de pages vues (www.google.com/analytics/fr-FR/).