Serpent de mer libéral remontant régulièrement à la surface, l’idée d’un contrat de travail unique, alternative « plus flexible » aux actuels CDI et CDD, est considérée comme susceptible d’inciter les employeurs à embaucher par un certain nombre d’économistes et d’hommes politiques, dont le candidat Fillon, dans le cadre du grand nettoyage de printemps prévu dans le droit du travail.
En fin de semaine dernière, c’est la fédération des entreprises de travail temporaire Prism’emploi qui appelait de ses vœux la mise en place d’un « contrat à droits progressifs ». Fusionnant CDI et CDD, il verrait le salarié accumuler progressivement des droits (conditions de rupture du contrat, accès à la formation, avantages sociaux) en fonction de son ancienneté, tandis que les entreprises bénéficieraient parallèlement d’un assouplissement des exigences juridiques en cas de rupture du contrat à leur initiative.
En faisant supporter tous les risques aux salariés, on inciterait les employeurs à embaucher ? Voire. Pourtant, selon la récente étude de BVA, ce sont tout de même 47% des salariés qui estiment qu’« un contrat de travail unique à durée indéterminée mais plus souple tant pour le salarié que pour l’employeur que le CDI actuel » favoriserait l’emploi (alors que seulement 52% sont favorables à un statu quo).
Source : Les Français pas convaincus par l’idée d’un contrat de travail unique