Les recours aux prud’hommes en chute libre depuis 2009

Nous l’avions déjà évoqué il y a quelques mois à travers un article s’appuyant sur les statistiques de différents conseils des prud’hommes. Un récent rapport du Ministère de la Justice vient confirmer la forte tendance à la baisse du nombre de recours à cette juridiction paritaire : entre 2009, dernier point haut atteint, et 2016, dernière année pour laquelle les données sont connues, on observe une chute de 35% des saisines. Le rapport avance deux causes pour expliquer ce phénomène : la création, en 2008, du dispositif de rupture conventionnelle, qui rencontre un « succès » croissant, et la loi Macron de 2015, qui est venue complexifier les démarches de recours aux prud’hommes.

Source : Les recours aux prud’hommes en chute libre depuis 2009

Quand l’Assurance Maladie dévoile aux employeurs les motifs d’arrêt de leurs salariés

Face à l’augmentation des pathologies liées aux conditions de travail, l’Assurance Maladie a lancé une expérimentation auprès de grandes entreprises anormalement touchées par l’absentéisme, pour les inciter « à mettre en oeuvre des actions de prévention » et « à réduire certains facteurs de risques ». Pour cela, elle les informe des motifs d’arrêts maladie de leurs salariés. L’anonymat de ces derniers est évidemment préservé, mais les réactions, notamment de la part du corps médical, sont déjà vives.

Sources :
La Sécu dévoile à des employeurs les motifs d’arrêt de travail de leurs salariés
Une expérimentation de l’Assurance-maladie inquiète le corps médical

Quel rôle pour l’entreprise au XXIème siècle ?

Prévue pour le printemps, la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation de l’Entreprise), qui « ambitionne de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois », devrait être l’un des temps forts de l’actualité en 2018. Pour l’élaborer, le ministère de l’Economie a consulté organisations professionnelles, chefs d’entreprises et parlementaires, avant de lancer, début janvier, une consultation publique en ligne, autour de 31 propositions.

Le gouvernement s’interroge notamment sur le rôle de l’entreprise, et sur la pertinence de l’intégration de la responsabilité sociale et environnementale au cadre juridique qui définit son « objet social », une idée qui divise.

Dans cette intéressante tribune, l’universitaire Hugues Poissonnier revient sur l’historique d’un débat déjà ancien.

Source : Quel rôle pour l’entreprise au XXIᵉ siècle ?

Muriel Pénicaud veut supprimer les écarts de salaires entre hommes et femmes

Interviewée dans le Journal du Dimanche, la ministre du Travail proclame l’ambition du gouvernement « de supprimer cette différence de 9% [entre les salaires des hommes et des femmes à postes équivalents] pour toutes les femmes pendant le quinquennat ». Cela devrait passer par une réunion avec les partenaires sociaux, pour élaborer un plan d’action d’ici à mars. A suivre…

Source : Muriel Pénicaud : « Nous voulons réaliser le rattrapage salarial femmes-hommes »

La 5G sera testée dans neuf villes françaises cette année

L’Arcep va lancer 9 sites pilotes (Lyon, Bordeaux, Lille, Douai, Montpellier, Nantes, Le Havre, Saint-Etienne et Grenoble), afin de permettre aux opérateurs mobiles, mais aussi à d’autres acteurs, de tester en grandeur nature la cinquième génération de communications mobiles.

Source : « Neuf sites pilotes pour la 5G en 2018-2019 », annonce Sébastien Soriano, président de l’Arcep

Des annonceurs, dont Orange, s’engagent pour une communication responsable

L’Union des annonceurs lance « FAIRe », un programme de 15 engagements pour « une communication responsable », signé par un premier collectif de 28 annonceurs de premier plan, dont Orange, seul représentant du secteur de la tech au sens large. Pour 2018, leur priorité ira vers « la lutte contre la récurrence des stéréotypes dans la publicité ».

Source : Orange s’engage à lutter contre les clichés sexistes dans ses pubs

Etre manager ne fait plus rêver les employés

Une récente étude de BVA pour Audencia Business School confirme que les postes à responsabilités attirent de moins en moins les salariés français. Assez méfiants vis-à-vis des « innovations managériales », ils jugent majoritairement le management de leurs entreprises comme peu innovant. S’ils stigmatisent le directivisme de leurs managers, 80% des salariés ne sont eux-mêmes pas désireux de s’investir dans l’encadrement.

Source : Les salariés et les innovations managériales  – un sondage BVA pour Audencia

Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Source : Donner du sens à la rupture conventionnelle collective

Une tribune pleine de bon sens, qui rappelle en outre l’un des biais les plus affligeants de tous les plans de départs volontaires : ce sont en général les salariés les plus compétents qui partent en premier… notamment parce que ce sont ceux qui ont les meilleures perspectives de retrouver un emploi ailleurs. La compétence globale de l’entreprise est donc très fortement affectée par ces plans de départ.

Cela renvoie à l’éternelle question de la manière dont les salariés sont considérés dans l’entreprise : une charge ou un actif ?

La gestion financiarisée conduit à les considérer comme une charge, et à chercher la plus grande flexibilité possible pour faire entrer et sortir les salariés de l’entreprise, afin d’optimiser l’efficacité financière de court terme.

La gestion entrepreneuriale sait au contraire que les compétences des salariés constituent un actif clef pour développer durablement l’entreprise, assurer sa pérennité et sa croissance sur le moyen/long terme. On peut en dire de même de leur engagement et de leur loyauté à l’entreprise.

A l’heure où nombre de dirigeants se plaignent d’avoir des difficultés à recruter, et notamment à trouver les bonnes compétences (au fait, ne sont elles pas chez les salariés qu’elles ont récemment congédiés, sur la base d’un plan volontaire ou non ? ), n’est-il pas temps de changer de paradigme dominant pour se focaliser sur les objectifs de long terme ?

L’Islande inscrit dans la loi l’égalité de salaires entre hommes et femmes

Depuis le 1er janvier, toutes les entreprises et entités gouvernementales islandaises employant plus de 25 personnes doivent pouvoir prouver le respect de l’égalité de salaires, à travail égal, entre les femmes et les hommes, et s’exposent, en cas d’écart de rémunération, à une sanction financière.

De quoi inspirer la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, qui vient d’annoncer préparer, pour les semaines ou mois à venir, un plan « dur et concret » sur l’égalité salariale ?

Source : En Islande, payer un homme davantage qu’une femme est désormais illégal

Les salariés français se sentent de moins en moins autonomes

Les résultats de la dernière enquête « Conditions de travail », conduite en 2016 par la DARES, font état d’une stabilisation des contraintes en matière de rythme de travail, par rapport à la dernière enquête datant de 2013. On note la baisse de certaines contraintes psychosociales (charge mentale en diminution, horaires moins contraignants, soutien social fort et stabilisation de la demande émotionnelle), de même que la raréfaction des comportements hostiles au sein de l’entreprise. Les contraintes physiques sont, elles, globalement stabilisées, à un niveau qui reste élevé. Enfin, le degré d’autonomie ressenti par les salariés est globalement en recul.

Source : Tâches répétitives, contrôles : les salariés de moins en moins autonomes

La moitié des entreprises affirment avoir du mal à recruter

La moitié des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment interrogées dans une récente enquête de l’INSEE affirment rencontrer des barrières à l’embauche, une situation qui va en s’aggravant depuis deux ans. Les entreprises citent notamment l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (32 %), l’incertitude liée à la situation économique (25 %), les coûts liés à l’emploi (22 %) et la réglementation (17 %).

Source : La moitié des entreprises signalent des barrières à l’embauche

30% des personnes LGBT constatent des discriminations au travail

Certes, 89% des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles interrogées dans le cadre du sondage réalisé par l’Ifop pour Autre cercle se sentent bien intégrées dans leur organisation. Mais 30% d’entre elles (contre 9% des hétérosexuels) affirment avoir déjà constaté au travail des discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, moqueries, mais aussi mises à l’écart, voire inégalités en matière de déroulement de carrière.

Source : 89% des personnes LGBT se disent « intégrées » au travail, mais 30% constatent des discriminations

Réforme du Code du travail : un coup pour rien ?

Réalisé depuis 2009 par Ipsos et le Centre des études supérieures industrielles en partenariat avec Le Figaro, l’Observatoire social de l’entreprise permet de faire régulièrement le point sur le moral des chefs d’entreprises et des salariés du secteur privé. La vague d’enquête de novembre 2017 incluait un volet thématique concernant la Loi Travail. Saluée par les dirigeants, inquiétant les salariés, cette dernière rassemble tout le monde sur un point : les ordonnances Macron ne devraient pas avoir d’impact ni sur les effectifs (ou alors plutôt à la baisse, selon les salariés), ni sur le dialogue social de leurs entreprises !

Source : Code du Travail: les ordonnances Macron n’auront pas d’impact sur l’emploi selon les patrons et salariés

Libérer, délivrer… et surveiller ? Le manager sous tension

Comment manager en confiance ? Doit-on libérer ses collaborateurs des contraintes de « l’ancien monde » ? Ou faire usage des outils de transparence numérique pour mieux piloter, et surveiller, à distance afin de produire plus de résultats ?

Dans leur ouvrage, Julie Bastianutti, Marguerite Descamps et Frédéric Petitbon ont réfléchi aux contradictions, sources de tensions, que les managers doivent affronter dans le « nouveau monde ».

Source : Libérer, délivrer… et surveiller ? Les tensions vécues par le manager dans les organisations entre nouveau et ancien monde