Les entreprises high-tech françaises stratégiques bientôt protégées des investisseurs étrangers

Jusqu’ici, seuls les secteurs de l’énergie, des transports, des télécoms, de l’eau ou de la santé étaient concernés par les mesures de contrôle des investissements étrangers prévues dans le « décret Montebourg ». Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire veut élargir ce décret aux secteurs technologiques les plus en pointe.

Je pense par exemple à tout ce qui a trait à la protection des données personnelles. Est-ce qu’on a vraiment envie que des investisseurs puissent commercialiser des données qui nous appartiennent ? Je pense à l’intelligence artificielle, secteur très sensible sur lequel nous voulons investir davantage.

Source : Investissements étrangers : l’État va élargir sa sphère de contrôle aux high-tech

Facebook France vers une révolution fiscale en 2018 ?

La réforme annoncée en fin d’année par Facebook en matière de comptabilisation de ses revenus publicitaires devrait être effective cette année en France. C’est ce qu’a affirmé Laurent Solly, DG France et Europe du Sud de la firme de Menlo Park, lors de son interview sur France Inter en fin de semaine dernière.

A partir de l’année 2018, les revenus de Facebook France investis par des entreprises […] qui ont été accompagnées par des équipes commerciales [et] marketing qui sont ici […] à Paris seront déclarés en France.

Source : Facebook France vise une révolution fiscale en 2018

Un accord pour en finir avec les zones blanches

Après plusieurs mois de discussions, les opérateurs, le gouvernement et le régulateur sont parvenus à un « accord historique », dixit Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, dans le but d’éradiquer les zones blanches. Pour cela, les quatre opérateurs mobiles français vont investir plus de 3 milliards d’euros sur 3 ans dans le déploiement d’infrastructures. En contrepartie, ils ont obtenu le renouvellement pour dix ans de leurs licences d’exploitation des fréquences mobiles, sans enchères et sans augmentation des redevances payées à l’Etat, le gouvernement renonçant à ces recettes pour laisser les opérateurs investir pour l’aménagement du territoire.

Source : « Accord historique » entre les 4 opérateurs télécoms pour « en finir avec les zones blanches »

Le président de l’Assemblée veut inscrire la neutralité du Net dans la Constitution

Aux Etats-Unis, responsables politiques et associations s’efforcent de ressusciter le principe de neutralité du Net, enterré en décembre par la Federal communications commission.

En France, une telle éventualité semble difficilement envisageable. Pourtant, le président de l’Assemblée, François de Rugy, a appelé de ses voeux la reconnaissance du numérique « comme un droit fondamental en promouvant un accès libre, égal et universel aux réseaux », souhaitant ainsi « constitutionnaliser la neutralité du Net ».

« Il n’y a aucun besoin de modification législative ou constitutionnelle. Il faut laisser le temps au cadre actuel de se mettre en œuvre. A ce stade, aucun problème réel n’a d’ailleurs été soulevé par les autorités européennes », lui a répondu la Fédération française des télécoms. De fait, la situation dans l’Hexagone est très différente de celle des Etats-Unis, la neutralité du Net y étant garantie par des textes européens qui priment les lois nationales des Etats.

Source : Le président de l’Assemblée veut inscrire la neutralité du Net dans la Constitution

Etre manager ne fait plus rêver les employés

Une récente étude de BVA pour Audencia Business School confirme que les postes à responsabilités attirent de moins en moins les salariés français. Assez méfiants vis-à-vis des « innovations managériales », ils jugent majoritairement le management de leurs entreprises comme peu innovant. S’ils stigmatisent le directivisme de leurs managers, 80% des salariés ne sont eux-mêmes pas désireux de s’investir dans l’encadrement.

Source : Les salariés et les innovations managériales  – un sondage BVA pour Audencia

Objets connectés : l’UFC assigne la Fnac et Amazon pour manque d’informations

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a décidé d’assigner la Fnac et Amazon, principaux distributeur d’objets connectés sur le marché français, devant le tribunal de grande instance de Paris pour « pratiques commerciales trompeuses » et « en cessation d’agissements illicites », pour manque d’information sur les caractéristiques des objets qu’ils commercialisent.

L’association souligne à juste titre qu’« un objet connecté ne se réduit pas à un simple objet physique », et qu’il est susceptible de récolter de nombreuses données à caractère sensible. Aussi, « le protocole de communication utilisé, l’identité du constructeur et la capacité d’interopérabilité de l’objet, sont autant d’informations que Fnac Direct et Amazon Sarl se doivent de communiquer aux consommateurs avant l’acte d’achat ».

Source : Objets connectés: l’UFC assigne en justice la Fnac et Amazon pour manque d’informations

Altice se divise pour mieux rebondir

Pour éviter que les difficultés qu’il rencontre sur le marché européen impactent ses activités aux Etats-Unis, Patrick Drahi a décidé de séparer complètement ses deux activités de chaque côté de l’Atlantique. Scindant également sa dette, Altice entend rassurer les marchés… et reprendre sa stratégie d’acquisitions aux Etats-Unis ?

Source :
Altice annonce la séparation de ses activités américaines du reste du groupe
Altice se coupe en deux pour mieux grossir

Les salariés français se sentent de moins en moins autonomes

Les résultats de la dernière enquête « Conditions de travail », conduite en 2016 par la DARES, font état d’une stabilisation des contraintes en matière de rythme de travail, par rapport à la dernière enquête datant de 2013. On note la baisse de certaines contraintes psychosociales (charge mentale en diminution, horaires moins contraignants, soutien social fort et stabilisation de la demande émotionnelle), de même que la raréfaction des comportements hostiles au sein de l’entreprise. Les contraintes physiques sont, elles, globalement stabilisées, à un niveau qui reste élevé. Enfin, le degré d’autonomie ressenti par les salariés est globalement en recul.

Source : Tâches répétitives, contrôles : les salariés de moins en moins autonomes

La moitié des entreprises affirment avoir du mal à recruter

La moitié des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment interrogées dans une récente enquête de l’INSEE affirment rencontrer des barrières à l’embauche, une situation qui va en s’aggravant depuis deux ans. Les entreprises citent notamment l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (32 %), l’incertitude liée à la situation économique (25 %), les coûts liés à l’emploi (22 %) et la réglementation (17 %).

Source : La moitié des entreprises signalent des barrières à l’embauche

Opérateurs : investissements record en 2017, revenus et emploi en baisse

Les chiffres de l’étude d’Arthur D. Little sur l’économie des télécoms, dévoilée lors du traditionnel bilan de fin d’année de la Fédération française des télécoms (FTT), rejoignent malheureusement ceux que nous vous proposons dans le cadre de notre série Les opérateurs télécoms en 5 graphiques. « Entre 2010 et 2016, le chiffre d’affaires a baissé de 20 %, alors que les investissements ont progressé de 40 % », affirme Pierre Louette, Directeur général délégué d’Orange et Président de la FFT, qui oublie un peu, au passage, d’évoquer le volet emplois…

Les opérateurs ne rechignent pas à investir, mais la FFT pointe du doigt une politique gouvernementale qui alourdit le poids des taxes et impôts au fil des années : taxe « Copé » (sur la contribution à l’audiovisuel), IFER (taxe sur le déploiement des antennes), sans oublier les enchères autour de l’attribution des fréquences, manne financière auquel l’Etat reste très attaché.

Sources :
Télécoms: les opérateurs français ont investi presque 10 milliards d’euros en 2017
Mobile : les fréquences, un jackpot auquel l’Etat reste attaché

Démission de la quasi-totalité des membres du CNNum

Suite à l’ingérence du gouvernement qui avait réclamé, la semaine dernière, le départ de la militante antiraciste Rokhaya Diallo, du Conseil National du Numérique fraîchement nommé, sa Présidente, Marie Ekeland, et la quasi-totalité de ses membres ont choisi de démissionner.

Le projet que j’ai porté d’ouverture, d’indépendance de pensée et de diversité, a été mis à l’épreuve dès le démarrage. Je ne vois pas aujourd’hui, comment continuer à le porter en maintenant son essence et de bonnes chances de réussite.

Sources :
Ingérence du gouvernement au CNNum : la présidente Marie Ekeland a démissionné
Le nouveau Conseil national du numérique explose au décollage

La Cnil épingle WhatsApp pour partage illégal de données avec Facebook

L’application de messagerie instantanée avait déjà été sanctionnée par la Commission européenne au printemps dernier pour le partage illicite de ses données avec Facebook, qui l’avait rachetée en 2014. Depuis, les diverses CNIL européennes ont mené leur enquête et, en France, il a été constaté que WhatsApp ne respectait pas la loi en matière de protection des données, malgré plusieurs rappels à l’ordre du régulateur. Aujourd’hui, la CNIL met en demeure WhatsApp de se conformer à la loi française dans un délai de 3 mois, sous peine d’amende pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros.

Source : La Cnil accuse WhatsApp d’obliger ses utilisateurs à transmettre leurs données à Facebook

1,4 million d’utilisateurs français touchés par le piratage d’Uber

Fin novembre dernier, Uber révélait avoir fait l’objet, en octobre 2016, d’un grave piratage ayant exposé les données personnelles de 57 millions de clients et de 7 millions de chauffeurs. Sommée par le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, de fournir plus de détails sur le nombre de Français touchés par cette attaque, l’entreprise de VTC vient d’estimer ce nombre à 1,4 million… ce qui représenterait quand même 70% des utilisateurs estimés d’Uber en France !

Source : Fuite massive de données Uber : l’impact en France évalué

30% des personnes LGBT constatent des discriminations au travail

Certes, 89% des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles interrogées dans le cadre du sondage réalisé par l’Ifop pour Autre cercle se sentent bien intégrées dans leur organisation. Mais 30% d’entre elles (contre 9% des hétérosexuels) affirment avoir déjà constaté au travail des discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, moqueries, mais aussi mises à l’écart, voire inégalités en matière de déroulement de carrière.

Source : 89% des personnes LGBT se disent « intégrées » au travail, mais 30% constatent des discriminations

Fibre : l’Arcep renonce à imposer des obligations spécifiques à Orange

L’autorité de régulation a fixé la semaine dernière le cadre de la régulation des réseaux fixes d’Orange pour les trois prochaines années. Soucieuse de mettre en place une « régulation pro-investissement », l’Arcep a renoncé à imposer à l’opérateur historique des obligations spécifiques en termes d’accès au réseau de fibre optique sur le marché grand public. Elle a ainsi pris acte des propositions d’évolutions faite par Orange afin de répondre aux difficultés opérationnelles rencontrées par ses concurrents.

Sur le marché des entreprises, l’Arcep, qui entend toujours « faire bouger les lignes de la concurrence » affirme, sans plus de précisions, avoir imposé « plusieurs obligations nouvelles » à Orange.

Source : Régulation fibre: l’ARCEP compte sur la bonne volonté d’Orange