Quatre orientations pour l’aménagement numérique du territoire

Le gouvernement a publié la semaine dernière les grandes orientations de sa stratégie d’aménagement numérique des territoires. Ces dernières s’appuient sur quatre grands axes : garantir à l’ensemble des foyers un accès au « bon haut débit » dès 2020, accélérer la dynamique du plan France Très Haut Débit, généraliser une couverture 4G rapide et de qualité pour tous les Français, simplifier les déploiement via une adaptation de la réglementation et mieux informer les utilisateurs.

Source : Très haut débit : 4 orientations pour remettre la France sur les rails

Hadopi : revoilà le serpent de mer des amendes administratives

Envisagées depuis plusieurs années, les amendes administratives contre le piratage refont surface : une étude sur la faisabilité juridique d’un tel dispositif, dont les conclusions sont attendues d’ici fin novembre, a été confiée à deux maîtres de requêtes au Conseil d’État.

Source : Hadopi : et revoilà le serpent de mer des amendes administratives contre le piratage

Stéphane Richard : « Les télécoms doivent devenir multiservices »

La santé de l’opérateur historique, le déploiement du très haut débit et l’initiative solitaire de SFR, l’évolution des marchés français et européen des télécoms, ou encore son avenir à la tête d’Orange : Stéphane Richard fait le point, interviewé par Les Echos.

Stéphane Richard : « Les télécoms doivent devenir multiservices »

Services publics, fonction publique : la puissance publique à l’heure de l’ubérisation

Source : Les Rencontres des Acteurs publics

Si l’on en croit le programme, il est là aussi question de « construire le service public de demain, digital et humain ». 

Souhaitons qu’il y ait des intervenants ou des participants pour rappeler que :

  • L’incantation ne suffit pas.
  • Numériser les services ne se fait pas en un clic, très loin de là, et qu’on est encore très loin d’avoir construit des standards numériques permettant à tous les publics de s’approprier un nouveau service en 3 clics, quoiqu’en pensent les concepteurs au moment de délivrer les applications.
  • Il faut réfléchir au tempo et aux canaux qu’on offre en parallèle pour rester accessible à toutes et tous, la tentation de l’économie immédiate par un basculement brutal du guichet physique à l’appli à demi foireuse ou au serveur vocal qui ne comprend jamais votre accent étant, d’expérience, toujours la plus forte… et bien sûr la plus désastreuse quand on se donne la peine de faire les bilans en coûts complets (ce que personne en réalité ne veut faire, préférant jeter un voile pudique sur un concret si contradictoire avec les théories qui ont gouverné la mise en place des projets).
  • Il est impératif d’envisager d’emblée une vision globale de l’écosystème dans lequel s’inscrit le projet de « digitalisation ».

Car l’État, à vouloir économiser sur tout (relire ce que nous écrivions ici cette semaine) :

  • les investissements pour accompagner le déploiement des réseaux de télécommunications,
  • la formation des enseignants et des élèves sur le bon usage des outils numériques,
  • les guichets physiques de services publics,
  • le nombre et la formation des agents du service public,

prend le risque d’aggraver la fracture sociale et la fracture numérique, qui ne sont déjà que trop prégnantes aujourd’hui.

Mais qu’importe, Jupiter, lui sait manier un « mulot », les autres n’ont qu’à se bouger pour savoir en faire autant et déménager en centre ville, n’est-ce pas ?

Intégrer l’état d’urgence dans le droit commun : les enjeux de la loi

Le projet de loi « renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure », qui avait été voté au Sénat en première lecture en juillet, est examiné par les députés depuis lundi. Censé mettre fin à l’état d’urgence, en vigueur depuis près de deux ans, ce texte… en reprend presque toutes les mesures pour les intégrer dans le droit commun : des dispositifs, jusqu’ici temporaires et exceptionnels, qui limitent les libertés des citoyens le temps de lutter contre un danger imminent, risquent de devenir légaux en temps normal. Explications.

Source : Etat d’urgence dans le droit commun : les enjeux de la loi

OVH compte recruter 13 000 personnes d’ici à 2025

La star française de l’hébergement web et du cloud OVH va accélérer ses recrutements, avec le projet d’embaucher 1000 personnes sur l’exercice en cours, puis 2000 à 2500 sur l’exercice suivant. Son ambition est de passer de 2000 employés pour un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires aujourd’hui à 15 000 employés et 5 milliards d’euros de CA en 2025.

Certes, tous les recrutements n’auront pas lieu en France, mais une telle nouvelle est suffisamment rare pour ne pas la négliger…

Source : OVH compte recruter 13000 personnes pour atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025

Arnaud Montebourg : « Il n’est pas trop tard pour nationaliser Alstom »

L’ex-ministre de l’économie s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre la vente de la branche ferroviaire d’Alstom à l’allemand Siemens.

Source : Arnaud Montebourg : « Il n’est pas trop tard pour nationaliser Alstom »

Même si a priori on est loin du secteur télécoms, cette tribune mérite d’être relayée sur ce blog : le raisonnement est parfaitement juste et avéré par l’expérience.

Je me permets, pour les lecteurs non abonnés au Monde, de reprendre la liste des cas cités, où non seulement le secteur des télécoms remonte en tête de liste, mais aussi parce que nous craignons que les mêmes raisonnements néfastes de certains de nos gouvernants s’appliquent au désengagement de l’Etat du capital d’Orange, sur lequel nous avons récemment réagi, sans avoir pour le moment de réponse concrète. (lire l’article du Monde et notre courrier)

Un tableau accablant

Jugeons plutôt. Voici le tableau accablant de la vente en pièces détachées du corps industriel de la France, qui résume trois années d’antipolitique industrielle :

1 – Alcatel vendu au finlandais Nokia : Nokia avait promis le maintien de l’emploi en France, ils licencient au bout de trois ans.

2 – Lafarge dévoré par le suisse Holcim dans le cadre d’une « alliance entre égaux » avec des promesses de maintien du management français : ce management sera plus tard sévèrement éconduit.

3 – L’aéroport de Toulouse-Blagnac : privatisé par le ministère de l’économie au profit d’un oligarque chinois en fuite et poursuivi pour corruption, dans le cadre d’une fausse cession à 49 % qui sont en vérité 51 % en vertu d’un pacte d’actionnaires tenu secret par l’Etat.

4 – La disparition de Technip, fleuron du CAC 40 : vendu au texan FMC, pourtant une entreprise en difficulté qui, après l’absorption dans le cadre d’une « alliance entre égaux », a commencé à déménager le siège social hors de France.

5 -STX, les chantiers navals : vendus aux italiens Fincantieri, dans une « alliance entre égaux » en faisant croire à une fausse nationalisation.

Alstom Transport : aurait dû être nationalisé conformément à l’accord arraché en 2014, et aurait pu racheter l’une des coentreprises dans les énergies renouvelables, est aujourd’hui vendu à Siemens dans une fausse « alliance entre égaux ».

Il y a un point commun à tous ces dossiers. Dans la quasi-totalité d’entre eux, l’Etat disposait du pouvoir juridique d’empêcher la vente, et pouvait à tous coups faire autrement. S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il ne l’a pas voulu.

 

 

Très Haut Débit : l’UFC Que choisir dénonce un objectif « illusoire »

Alors que le gouvernement Macron poursuit toujours l’objectif d’une généralisation du Très Haut Débit en France d’ici à 2022, mais ne paraît visiblement pas prêt à investir pour cela, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude dans laquelle elle affirme que l’objectif du plan France Très Haut Débit est complètement « illusoire », et que le rythme de déploiement actuel des réseaux ne permettrait de l’atteindre qu’en 2035, soit… avec 13 ans de retard.

Source : Transition vers le très haut débit L’inadmissible amplificateur de la fracture numérique !

Travail : ce qui a changé en une génération

Alors qu’Emmanuel Macron vient de signer les ordonnances réformant le Code du Travail, l’équipe des Décodeurs du Monde s’est interrogée sur  l’évolution des conditions de travail d’une génération sur l’autre. Découvrez, thème par thème (temps de travail, âge de la retraite, représentation syndicale, travail des femmes, chômage, diplômes, précarité, jeunesse, temps partiel, emplois aidés), ce qui a changé sur les 35 dernières années… malheureusement pas souvent pour le meilleur.

Source : Temps de travail, chômage, précarité : ce qui a changé en une génération

L’État 100% numérique de Macron coûtera 9,3 milliards d’euros

Le Grand Plan d’Investissement 2018-2022, remis par Jean Pisani-Ferry au Premier ministre, prévoit de consacrer 9,3 milliards d’euros, sur une enveloppe de 57 milliards, à la modernisation de l’Etat. Explications.

Source : L’État 100% numérique de Macron coûtera 9,3 milliards d’euros

Un Etat de plus en plus numérique ? pourquoi pas… mais dans le même temps « L’Etat se met en stand-by » concernant le déploiement du haut débit,  :

« …le rapport Pisani-Ferry n’est pas revenu sur l’objectif d’un « très bon débit » pour tous à horizon 2020, un objectif intermédiaire annoncé courant juillet par Emmanuel Macron. Il faut dire que pour y arriver, l’exécutif mise sur davantage d’investissement de la part des opérateurs télécoms. »

Le tout dans un cadre de régulation du secteur des télécoms et d’une fiscalité qui n’incitent pas les opérateurs à investir, sauf par des mesures purement incantatoires, ou éventuellement vexatoires, qui pourraient s’avérer très insuffisantes.

L’Etat aussi veut donc tout avoir sans rien payer.

Qui va donc payer au final ? Les citoyens des zones mal desservies par internet ou mobile faute d’une rentabilité suffisante pour des opérateurs sans cesse contraints de baisser leurs prix pour rester dans la course (la rentabilité de la 4G est déjà compromise par la data illimitée avant même d’être entièrement déployée, tandis que la Fibre est loin de couvrir tout le territoire, et qu’il est mathématiquement impossible de rentabiliser les investissement dans les zones peu denses). Déjà délaissés par les services publics « physiques » qui désertent les mêmes zones, les habitants des zones rurales seront doublement pénalisés par la fracture numérique. La grogne est de plus en plus perceptible chez ces citoyens, que le nouveau gouvernement rend chaque jour un peu plus précaires par ses nouvelles annonces.

De là à penser que notre nouveau Président ne songe qu’à servir les seuls  « bobos des centres ville » qui ont voté pour lui, il n’y a qu’un pas… Alors certes, les prochaines élections ne sont que dans 5 ans, mais si la démocratie ne s’occupe plus de tous les Français, il y a fort à craindre qu’ils aillent la chercher dans la rue avant la fin de la mandature, n’en déplaise à Jupiter…

La rigidité des pratiques d’embauche à la française

Source : La rigidité des pratiques d’embauche à la française – The Conversation

Où l’on voit que, plutôt que de critiquer l’école ou le Code du travail, le Medef devrait balayer devant sa porte : il est aussi créateur de rigidités, et non des moindres, à l’embauche.

Si l’on ose s’avancer dans un « décryptage de comptoir », ce que veulent les entreprises, finalement, c’est :

  • disposer d’un vivier formé à leurs besoins pour que les candidats à l’embauche soient immédiatement opérationnels ;
  • le filtrer à leur seule convenance pour recevoir le minimum de candidatures, si possible des « moutons à 5 pattes » ;
  • pouvoir licencier facilement si elles se sont trompées, soit sur le recrutement lui-même, soit sur les prévisions d’activités ou de compétences nécessaires pour l’assurer.

Quand on regarde en parallèle le taux de chômage et les pénuries régulièrement avancées (par les organisations représentant les entreprises) de candidats ad-hoc pour nombre de postes ou de secteurs d’activités dits « en tension », on peut légitimement s’interroger sur la boite noire qu’il y a entre les deux, et les efforts que les employeurs sont prêts à consentir pour leur part dans le but de faire baisser le chômage et de fluidifier le marché du travail, cette fois-ci à l’entrée.

Alors, maintenant que les ordonnances sont signées, ce million d’emplois,  pour lesquels vous avez fait fabriquer une partie de vos pin’s en RépubliqueTchèque (pourquoi faire travailler des salariés français quand c’est moins cher ailleurs) c’est pour quand exactement Monsieur Gattaz ?

La « taxe YouTube » devient réalité

Le décret publié hier au Journal officiel permet de taxer les services, français ou étrangers, qui assurent le « stockage de contenus audiovisuels » mis à disposition du public en France. Les fonds collectés contribueront au financement de la création hexagonale. YouTube, Netflix, Dailymotion ou encore iTunes sont visés par cette mesure.

Source : La « taxe YouTube » devient réalité : à quoi sert-elle ?

Muriel Pénicaud lance une mission sur la valorisation des parcours syndicaux

Suite à la publication, en août, du rapport sur la valorisation des parcours syndicaux rédigé par Jean-Dominique Simonpoli, Directeur général de l’association Dialogues, ce dernier a été mandaté par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, pour réfléchir à un plan d’action dans ce domaine, en collaboration avec Gilles Gateau, ancien adjoint de Manuel Valls, aujourd’hui DG ressources humaines d’Air France.

Source : Valorisation des compétences syndicales : un tandem chargé de réfléchir à un plan d’action

Fusion CE-CHSCT-DP : quelles conséquences sur la santé au travail ?

Gregor Bouville, Maitre de conférence à l’Université Paris Dauphine, explique pourquoi la disparition programmée des CHSCT, dénoncée par la CFE-CGC au début de l’été, fait courir le risque d’une accélération de la dégradation de l’état de santé des salariés français dans les années à venir.

Source : Fusion CE-CHSCT-DP : quelles conséquences sur la santé au travail ?