Vers un « serment d’Hippocrate » pour les professionnels de l’IA ?

Les professionnels de la collecte des données numériques et de l’intelligence artificielle seront-ils bientôt invités, à l’instar des médecins, à prêter serment à la fin de leurs études ? Deux collectifs proposent chacun un code éthique allant dans ce sens.

Dans la même veine, signalons également la proposition, en milieu de semaine dernière, d’une charte « Ethique & numérique RH », à l’initiative de la CFE CGC et de Lab RH.

Source : Un « serment d’Hippocrate » pour les professionnels de l’intelligence artificielle

Quels sont les effets des algorithmes sur la concurrence ?

Voilà une question qui préoccupe l’Autorité française de la concurrence et son homologue allemande, qui viennent de lancer une étude sur cette thématique. A suivre…

Les algorithmes sont sources de nombreuses opportunités pour l’économie, par exemple en favorisant les services innovants, réduisant les coûts de recherche et facilitant l’optimisation des stocks. Pour autant, ils peuvent également être porteurs d’effets potentiellement anticoncurrentiels.  En effet, dans un contexte d’interactions stratégiques, ils pourraient faciliter la collusion et servir de support à la réalisation d’ententes. Par ailleurs, il pourrait y avoir des interdépendances entre les algorithmes et le pouvoir de marché des entreprises les utilisant. Cela peut aboutir à la création de barrières additionnelles à l’entrée des marchés.

Source : Les effets des algorithmes sur la concurrence préoccupent en France et en Allemagne

A la découverte d’Algorithmia, la plus grande place de marché d’algorithmes

Depuis plus de quatre ans, la start-up américaine propose à la communauté des data scientists de partager leurs modèles de machine learning et d’intelligence artificielle. Regroupant désormais plus de 5 000 algorithmes, elle a su séduire les développeurs, mais aussi les investisseurs, notamment… Google.

Source : Algorithmia, la plus grande place de marché d’algorithmes indépendante

Usage du numérique dans les RH : le Lab RH et la CFE-CGC présentent une charte éthique

La CFE-CGC et le Lab RH, association regroupant plus 400 start-ups de l’univers des ressources humaines, ont présenté en milieu de semaine un projet de charte éthique, visant à réguler l’utilisation du numérique dans l’entreprise, dans les domaines de l’emploi et des RH.

Elaboré par les deux organisations, secondées par un comité d’experts, ce texte va être mis en ligne sur une plate-forme où les internautes pourront le discuter et l’amender, l’objectif étant d’obtenir un texte définitif à la fin du premier semestre.

Source : Numérique et éthique en entreprise : une charte RH pour éviter les dérives

Algorithmes : « Ce sont les individus qu’il faut responsabiliser »

Pour la présidente de la Cnil Isabelle Falque-Pierrotin, la « déviance » des algorithmes est inéluctable, d’où l’importance de les tester régulièrement. Mais, comme « l’éthique ne peut pas être encapsulée dans un objet », c’est toute la chaîne des acteurs qui doit être responsabilisée, « du donneur d’ordre à l’utilisateur en passant par le concepteur et le développeur ».

Source : Algorithmes : « Ce sont les individus qu’il faut responsabiliser »

Une étude met en doute l’efficacité d’un logiciel censé prédire la criminalité

Un logiciel peut-il prédire le risque de récidive criminelle ? C’est en tout cas ce qu’est censé faire, aux Etats-Unis, l’algorithme Compas (pour Correctional Offender Management Profiling for Alternative Sanctions), utilisé par les juges de nombreuses juridictions en tant qu’outil d’aide à la décision. Or, une récente étude du Dartmouth College remet fortement en question son efficacité :

Ce logiciel commercial largement utilisé pour prédire la récidive n’est pas plus pertinent ni juste que les prédictions de personnes n’ayant aucune ou peu d’expertise judiciaire.

Source : Pas plus efficace que les humains, l’algo qui veut prédire la criminalité est épinglé

Intelligence artificielle : comment permettre à l’humain de garder la main ?

Depuis le début de l’année, La CNIL a animé le débat public sur la problématique des enjeux éthiques des algorithmes et de l’intelligence artificielle. Un rapport de synthèse vient aujourd’hui conclure cet exercice.

Source : Comment permettre à l’Homme de garder la main ? – Rapport sur les enjeux éthiques des algorithmes et de l’intelligence artificielle

L’éthique dans l’emploi à l’ère de l’intelligence artificielle

Le think tank Renaissance Numérique et Randstad France viennent de publier une contribution portant sur les enjeux éthiques soulevés par l’utilisation de l’IA dans le monde du travail. Ils y prônent une collaboration étroite entre humains et technologies d’intelligence artificielle.

Source : Emploi : réconcilier l’humain et la machine pour une IA éthique

Le CNNum dénonce la « spirale sécuritaire infernale » de la France

Avant l’examen prochain (25 septembre), par l’Assemblée nationale, du nouveau projet de loi antiterroriste – le quinzième depuis 2012 –, le Conseil national du numérique vient de formuler son premier rappel à l’ordre contre la politique du gouvernement Macron, accusée de poursuivre la « trajectoire sécuritaire » du précédent quinquennat. Dans son rapport intitulé « Prédiction, chiffrement et libertés », l’organe consultatif dénonce une « situation critique » sur le plan du respect des libertés individuelles, préconise la création d’un « droit à l’explicabilité des algorithmes de prédiction », et réaffirme que le chiffrement est « un outil vital pour la sécurité en ligne ».

Source : Lutte antiterroriste : le CNNum dénonce la « spirale sécuritaire infernale » de la France

« La transparence des algorithmes relève des droits civiques »

Nozha Boujemaa, spécialiste de la science des données et directrice de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), a été chargée en décembre 2016, dans le cadre de la Loi pour une République numérique, de lancer la plate-forme TransAlgo. Dans cette interview, elle donne plus de détails sur ce projet visant à garantir la transparence et la responsabilité des algorithmes et de l’utilisation des données.

Source : O21 : « La transparence des algorithmes relève des droits civiques »

Les algorithmes sont-ils une nouvelle forme de bureaucratie ?

Dans le webzine Real Life, l’essayiste Adam Clair dresse une intéressante comparaison entre algorithmes et bureaucratie. Les algorithmes, rappelle-t-il, « sont conçus pour améliorer la prise de décision humaine en supprimant supposément ses biais et ses limites, mais les protocoles analytiques inévitablement réducteurs qu’ils mettent en œuvre se révèlent surtout vulnérables à des formes d’utilisation abusive ». A l’image des bureaucraties, ils visent ainsi à concentrer le pouvoir dans des structures ordonnées et cohérentes.

Une chronique d’InternetActu.net développe cette comparaison.

Source : Les algorithmes sont-ils une nouvelle forme de bureaucratie ?